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3,93

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
isbn:9782290324912
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Connie Willis m'enchante. Ses livres suivent le principe édicté par la série des « Robots » d'Asimov: soit des règles intangibles qui semblent avoir été transgressées et qui, en réalité, ne l'ont pas été, comme on le découvre dès lors que l'on adopte le bon schéma de pensée. D'où ce délicieux pot-pourri victorien qui combine la SF et ses voyages dans le temps avec le roman à énigmes : comment le « continuum » se débrouille-t-il pour que les interventions des voyageurs ne puissent altérer le cours de l'histoire ? Sachant que si Terence n'épouse pas Maud, leur fils non-né ne deviendra pas pilote de la RAF, au risque d'entraîner la victoire de l'Allemagne nazie. Les amours de Terence et de Maud, contrariées par la disparition d'une abominable potiche épiscopale et la réapparition d'une adorable chatte éprise de poissons rares raviront les lecteurs de Jane Austen. Ici, pas de paradoxe temporel : le continuum veille et répare les bévues des voyageurs du temps avec le même a-propos qu'Emma Woodhouse quand elle décide de marier ses amis. Moins prolixe ici que dans d'autres romans, Connie Willis annonce clairement que son amour pour l'Angleterre victorienne se limite à ses auteurs mais qu'elle se tamponne le coquillart de l'époque : « Darwin, Disraeli, la question indienne, Alice au pays des merveilles, la petite Nell, Turner, Tennyson, Trois hommes dans un bateau, crinolines et croquet… essuie-plumes, napperons
au crochet, le prince Albert, redingotes, refoulement sexuel, Ruskin, Fagin, Elizabeth Barrett Browning, Dante Gabriel Rossetti, George Bernard Shaw, Gladstone, Galsworthy, néogothique, Gilbert et Sullivan, tennis et ombrelles. Voilà… Il est paré » Ainsi s'achève la leçon accélérée à l'intention du voyageur temporel qui ne court, en réalité, qu'un seul danger à hanter la verdoyante campagne anglaise du XIX° siècle : ne pas déceler, sous la passementerie brodée au point de croix de la têtière posée sur le fauteuil crapaud, la flèche acérée de Cupidon.
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Ned Henry, historien vivant en 2050, a pour mission de retrouver la potiche de l'évêque de Coventry. Il voyage donc dans le temps, à la recherche d'indices lui permettant de trouver ce graal. Ce faisant, il vit des aventures rocambolesques à la fin du XIXe siècle et met en péril le déroulement "historique" des faits.

 Une belle réflexion sur l'histoire et l'enchaînement de circonstances parfois banales qui la crée, une quête haletante avec spectres, bécasse, chat et bouledogue.
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C'est l'histoire de Ned Henry, un historien et voyageur temporel qui se retrouve à devoir rattraper les bêtises d'un de ses collègues qui a ramené un chat lors d'un de ses voyages, ça a créé un terrible paradoxe. le roman est un mélange de science-fiction, de voyages et d'humour totalement british (ce qui est assez ironique sachant que l'auteure est américaine). Ca m'a beaucoup plu, le pauvre Ned voulait juste faire son travail et il se retrouve à gérer les âneries des autres avec une cheffe qui lui complique encore plus la tâche. Un travail comme un autre devient alors une excellente aventure que j'ai adoré découvrir.
Il ‘ny a pas beaucoup d'action dans ce livre mais il y a toujours un pan d'intrigue pour tenir le lecteur en haleine, moi aussi j'ai beaucoup aimé les jeux de mots, les quiproquos et autres joyeusetés. J'apprécie aussi les références que donne l'auteure, ça ancre le roman dans le réel.
En bref, c'est drôle, très drôle même, c'est bien écrit et les personnages ont sont tous touchant à leurs façons. Je recommande.
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J'ai retrouvé avec plaisir l'univers imaginé par Connie Willis. Les historiens et leurs sauts dans le temps, les catastrophes qui en résultent, etc.
Le héros de ce livre-ci est Ned Henry, spécialisé au XX e s. Pour autant les desiderata d'une dame patronnesse tyrannique le poussent à cumuler sauts temporels sur sauts temporels, entraînant ainsi un sérieux déphasage. Pour se ressourcer, Dunworthy l'envoie au XIX e s avec une mission au passage, réparer une incongruité temporelle qu'une collègue a fait.

Sans parler du chien permet à Connie Willis d'exploiter son univers de SF. Les déphasages, le continuum spatio-temporel qui s'auto-régule, les possibilités de déplacements sont abordés, la plupart du temps clairement mais j'admets que certains passages m'ont un tantinet dépassé.
Plus que dans le Grand Livre et dans Blitz, Connie Willis nous démontre une narration légère et pleine d'humour. Comme dans ses autres livres, ladite narration prend son temps, opère des retournements de situation. On a l'impression d'en voir la fin avant d'effectuer un virage à 180 degré. On se promène dans le temps comme Ned sur la Tamise. Cela peut paraître longuet mais on finit par se prendre au jeu et se laisser aller à cette lecture.
J'ai dans l'ensemble beaucoup aimé cette lecture. Les personnages sont attachants, l'histoire est intrigante. J'ai trouvé cependant que l'époque victorienne semblait moins le dada de Connie Willis, si ce n'est la forte présence du spiritisme. Enfin, la fin tire un peu en longueur.
Pour autant, si un nouveau livre de cette auteure sur nos historiens temporels sort dans les années à venir, je sauterai sur l'occasion!

Challenge trivial reading X
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Challenge multi-défis
Challenge Pavés 2021
Challenge Plumes féminines 2021
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Une nouvelle aventure de jeunes historiens voyageurs temporels du Pr Dunworthy ; cette fois ci en mission réparation du continuum temporel en 1888 dans la campagne anglaise sur les bords de la Tamise. Les héros sont déphasés, trop de sauts temporels dans tous les sens et l'intrigue, comme eux, est confuse (faut il sauver le chat ? Où est cette satanée potiche de l'Eveque ? mais au fait c'est quoi une potiche ? Comment échapper à une kermesse ? Et s'il n'avait pas plu des cordes à Waterloo ? Qu'est-ce que c'est que ces horreurs dans mon assiette ? Quand est-ce qu'on dort ? Pourquoi 2018 ? Et si c'était le majordome ? Esprit es tu là ? )
Mais c'est très drôle. Les personnages sont tellement caricaturaux qu'on pourrait se dire ah non c'est trop facile ! Sauf que, étonnamment, passé les 2-3 premiers chapitres où vraiment vraiment on ne comprend pas grand chose, ça marche ! La grosse dame victorienne hystérique, la jeune écervelée, le jeune homme romantique exalté , le colonel retraité des Indes qu'on s'attendrait presque à voir commander la patrouille des éléphants du Livre de la Jungle, le vieux professeur d'Oxford hors sol (dans l'eau même) et bien sûr le subtil et efficace majordome. Alors l'intrigue ma foi...on fait comme Ned et Verity, on essaie de comprendre mais on y arrive pas bien, même à la fin quand tout s'éclaire mais ce n'est pas grave car: on avait deviné des le début qui finirait avec qui et qui était le mystérieux C (non, pas le chef de gare), on se doutait bien qu'on aurait le fin mot de l'histoire sur cette satanée potiche (une sorte de vase donc ???) , le continuum retombe toujours sur ses pattes, comme la Princesse. Mention spéciale à Cyril.
Pour résumé : tout est bien qui finit bien. On rit beaucoup. Vous êtes déphasés ? Pas grave !
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J'ai totalement renoncé à essayer de comprendre l'intrigue des paradoxes temporels qu'essayent de résoudre nos héros, et je soupçonne l'auteure de faire exprès de nous perdre, car tout ceci n'est qu'un prétexte pour un récit loufoque sur les moeurs de l'époque victorienne et un pastiche réussi du très bon roman humoristique des Jérôme K. Jérôme "3 hommes dans un bateau". Il y a aussi beaucoup de référence littéraire qui me sont passées au dessus de la tête, mais malgré tout j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire improbable qui se révèle très drôle comme les personnages très bien croqués sans parler du chien et du chat qui ont une place essentielle.
C'est beaucoup plus fun que "le grand livre" du même auteure, et une fois plongé dedans très addictif.
Je recommande vivement et ça me donne envie de relire Jérôme K. Jérôme.
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Un bon moment de lecture même si j'ai été plus d'une fois perdue.

De Connie Willis, j'avais déjà lu « Le Grand Livre » que j'avais beaucoup apprécié, surtout la partie se déroulant au Moyen-âge. Il me tardait de découvrir un autre ouvrage de l'auteure, et en particulier « Sans Parler du Chien » qui a reçu le Prix Hugo pour le meilleur roman et le Prix Locus en 1999.

Comme le Grand Livre, il traite de l'Histoire également, mais avec de l'humour en plus. Et en effet, si vous aimez les romans qui font sourire, qui traitent des voyages dans le temps et donc de l'Histoire, ce livre est fait pour vous !

Ned Henry est un historien voyageur temporel du XXIème siècle. Il fait partie d'une équipe qui est chargée de reconstituer la cathédrale de Coventry qui fut détruite en 1940 lors d'un raid aérien allemand. L'une de ses missions consiste à retrouver la trace d'une vieille potiche qui aurait disparu depuis l'incendie de la fameuse cathédrale. Mais suite à un important paradoxe naturel causé accidentellement par l'une de ses collègues, il est envoyé au XIXème siècle près de Coventry pour rétablir la situation. Sauf que lorsque le passé est affecté, il n'est pas si simple de tout corriger…

Cette fois-ci, Connie Willis nous immerge dans une ambiance toute « british » avec ses promenades en canot sur la Tamise, ses kermesses, déjeuners et jeux de croquet, typiques du XIXème. Mais aussi par de nombreuses références littéraires d'auteurs britanniques célèbres avec entre autre Lewis Carroll, Arthur Conan Doyle, P.G. Wodehouse (avec son fameux Jeeves), Shakespeare, Agatha Christies… ainsi que Jerome K. Jerome avec son « Trois hommes dans un bateau » qui ressort régulièrement dans ce roman. La littérature est omniprésente dans cet ouvrage par de nombreuses citations en introduction de chaque chapitre mais aussi par l'intermédiaire des personnages. Et ça j'ai beaucoup aimé !

Ce qui fut un peu difficile pour moi à certains moments, c'est de parvenir à suivre les réflexions des personnages sur les incongruités et autres paradoxes temporels provoqués par la succession des évènements car ça part un peu dans tous les sens. Un vrai casse-tête ! C'est que Ned et sa camarade Verity gambergent beaucoup pour comprendre et corriger tout ce chaos. On est baladé à tour de rôle de 1888 au XXIème siècle, en passant par 1940 pour dénouer tous ces imbroglio. Mais malgré tout, on se prête facilement au jeu nous-même.

Mention spéciale pour le chien Cyril que j'ai trouvé épatant, un personnage à part entière. Et oui, y'a bien un chien dans l'histoire !

Encore un grand merci à Cricri124 pour le partage autour de cette lecture, c'est toujours un plaisir d'échanger avec elle.

Challenge Multi-auteures SFFF 2020
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Un voyage dans le temps, financé par une femme hystérique mais riche, baptisée Lady Schrapnell, à qui les historiens de l'Université d'Oxford auxquels elle a recours tentent d'échapper pour pouvoir dormir un peu entre deux sauts dans le passé. Un roman plein d'humour !
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Un livre de plus sur le thème du voyage temporel et ici on a affaire à du lourd, une vraie oeuvre littéraire à part entière. Bien qu'Américain, l'oeuvre est fortement inspiré par l'Angleterre, que ce soit les nombreuses subtiles références ou le principal lieu d'action (l'Angleterre Victorienne).
On est ici dans un univers scientifique "the Oxford times travelers" et malgré le peu de réalisme du sujet, tout est fait pour le rendre scientifique et très cohérent dans le déroulement de l'action. Sans aucun regret d'avoir osé relever le challenge de lire ces 560 pages. Clairement une référence sur le thème. On continue ? :)
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