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EAN : 9782264070579
336 pages
10-18 (21/09/2017)
3.71/5   46 notes
Résumé :
« C'est ainsi que l'homme et l'animal sortirent de l'étroit et sombre goulet qui, entaillant jusqu'à mi-hauteur la paroi désolée du massif montagneux, débouchait sur une immense plaine entourée d'une suite de sommets, havre insoupçonné de calme, asile de fertile solitude. C'était un endroit qui se suffisait à lui-même et ne tolérait la présence d'aucun élément extérieur. Il ne se défendait pas contre les intrus, mais se refermait aussitôt derrière eux, interdisant t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Certes, comme le titre de ce roman allemand le présuppose, elle est sombre cette vallée, au coeur des montagnes bavaroises dans laquelle un étranger arrive un jour, soulevant la méfiance de l'ensemble des villageois. On sent très vite à quel point l'atmosphère est lourde, menaçante.

Qui est cet homme, peintre de son état, qui finit peu à peu par se fondre dans le paysage ? Que vient-il faire dans cet endroit où un père et ses fils règnent en maitre ? La vérité affleure au fil des pages de cette intrigue où l'on va apprendre qu'un assassinat a été commis il y a quelques années et comment les habitants doivent se plier à une coutume barbare mis en place par ce clan effrayant. Justice sera telle faite ? Ses habitants seront-ils délivrés de cette emprise maléfique ?

Avec ce thriller sous fond de vendetta qui emprunte aux codes du western, Thomas Willmann répond à ces inquiétantes questions dans un suspens bien dosé. Un roman qui a bien fonctionné outre Rhin (Plus de 100.000 exemplaires vendus !) Pour un récit captivant et oppressant à souhait.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Merci à Babelio et à la maison d'éditions Belfond pour ce très beau livre qu'est « Sombre Vallée ». J'en profite aussi pour saluer cette lettre, ce petit mot gentil, – bien que conventionnel – qui m'a fait plaisir. La couverture est réussi avec cette belle illustration signée Atelier Dominique Toutin.

Dans les chemins escarpés d'une montagne, un étranger se balade avec une mule. Sa destination est ce village où il souhaite passer l'hiver afin de peindre ces paysages magnifiques. Sa présence n'est que tolérée.

Le récit démarre sur un prologue fort et violent. de la violence gratuite qui n'a pas vraiment de lien avec le reste de l'histoire. Après ce choc du prélude, l'auteur nous narre l'arrivée de cet étranger.
Le style d'écriture est particulier. D'un ton monocorde, il est fluide et plutôt facile à lire.L'auteur se complaît à narrer des descriptions ce qui facilite l'imprégnation de l'environnement. On notera que Thomas Willmann se concentre uniquement sur sa narration et les dialogues sont très rares. Sur ce point je trouve ça dommage qu'il n'y ait pas plus d'échanges entre les protagonistes pour vivifier l'histoire. C'est peut-être dû au style de l'auteur, mais j'ai eu l'impression de ne pas me familiariser avec ces personnages.

L'histoire se suit aisément et on découvre le véritable visage de cette sombre vallée ou plus exactement ce petit village maudit. Je n'ai pas vraiment retrouvé l'ambiance western voulu par l'auteur. Ceci étant peut-être dû à la situation géographique. À aucun moment Thomas Willmann ne mentionne l'endroit où nous nous trouvons. de plus l'action se déroule durant l'hiver où la montagne est recouverte d'une pellicule blanche, autrement dit de la neige. On y trouve bien des mâles rustres chargés de testostérones. Sans dévoiler l'intrigue on y découvrira de façon abrupte, peut-être un peu trop soudainement, que l'étranger (alias Greider) n'est pas là par hasard.

La force de l'auteur sont ces scènes puissantes qui arrivent à nous prendre par moments aux tripes. Tel un soudain violent orage, on assiste à un événement assez fort émotionnellement. J'ai en mémoire le passage de l'étable lors du nouvel an.

Au final il s'agit d'un roman sombre empli de noirceur. Ce fut un très bon moment de lecture, c'est ce que je demandais. le style particulier de l'auteur m'a laissé un peu perplexe. N'étant pas habitué à cette litanie, non pas plate mais sur cette note régulière, je pense que le récit aurait pu prendre plus d'impacts. Je déplore que dans les très rares dialogues, on trouve au milieu du livre, quelques phrases non traduites ni même annotées. J'ai de très faibles notions en anglais et je ne connais pas du tout l'allemand. Je rajoute à cela : le résumé en quatrième de couverture – que j'ai lu après le livre – va beaucoup trop vite. Il vaut mieux en faire abstraction si on veut profiter au maximum du récit.
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Sombre vallée est un roman qui m'a fait sortir de ma zone de confort. Mi thriller, mi western et une fois n'est pas coutume, nous ne sommes pas aux Etats-Unis mais dans les Alpes Bavaroises. Un changement de décor intéressant mais au final, on en apprend très peu sur la région, dommage ! « du pied de la montagne d'où l'étranger était parti aux premières lueurs de l'aube, rien n'indiquait, même à un regard averti, la présence de cette haute vallée vers laquelle il se dirigeait maintenant avec son animal de bat. La faille qui y conduisait, prise entre d'abruptes parois rocheuses, était trop haute, trop étroite et trop encaissée. Quant au chemin, ce n'était guère plus qu'un sentier à moitié dévasté par les intempéries – il n'y avait en effet pas beaucoup d'échanges, il n'y en avait d'ailleurs jamais eu beaucoup, entre les gens de la plaine et les habitants de l'immense cirque montagneux. Pour ceux d'en bas, que l'on puisse vivre si près du ciel relevait d'une légende presque oubliée. Et pour ceux d'en haut, c'était très bien ainsi. »

On y fait la rencontre de Greider, un peintre qui arrive juste avant l'hiver dans cette vallée montagneuse On en sait très peu sur lui et on va apprendre à le connaitre au fil des pages. Est-il celui qu'il prétend être ? C'est quelques flashbacks qui ponctuent le roman qui vont nous l'apprendre. En même temps, on découvre les habitants de la vallée, leur quotidien. le roman se veut très noir, comme cette vallée prisonnière du froid, de la neige, des traditions et des sermons durs de son prêtre.

C'est une lecture que j'ai beaucoup apprécié. Quelques descriptions sont crues, sanguinolentes et il faut avoir le coeur bien accroché mais pour le reste, je suis conquise. J'ai aimé le mystère sur Greider, le fait de ne rien savoir sur lui, qu'il soit très effacé dans les premières pages. le suspense monte progressivement et l'on comprend très vite qu'il se terminera forcement dans un bain de sang. « Des hommes comme il y en avait beaucoup dans le pays, formés par la guerre et abandonnés ensuite à leur sort, à qui on avait fait appris à tuer, à qui on avait fait croire que la cruauté est une forme d'héroïsme et la barbarie un devoir. Des hommes qui n'avaient pas su retrouver le droit chemin – ou qui tout simplement n'en avaient aucune envie. »

Les personnages secondaires sont attachants, je pense notamment à la veuve et sa fille qui accueille Greider. Ils apportent un peu d'humanité dans ce monde de brutes.
Je suis maintenant curieuse de découvrir l'adaptation cinématographique qui j'espère sera à la hauteur du roman.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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"La montagne, ça vous gagne", qu'ils disaient. Tu parles ! Vu d'ici, on a envie de fuir à toutes berzingue de leur foutue montagne et surtout de leur trou du cul de village perdu dans une vallée des Alpes Bavaroises.

Ce roman porte bien son nom en français, la vallée est sombre et pas uniquement parce que nous sommes en hiver et que le soleil se couche avec les poules.

Non, ici, la sombritude (néologisme gratuit) elle est dans le coeur des gens, dans leurs âmes, dans l'acceptation de la domination d'une famille, le clan Brenner, comme si nous étions encore au Moyen-Âge ou dans en Sicile, sous la coupe de la Mafia.

Pourtant, que la montagne pourrait être belle dans cette vallée à la terre fertile s'il n'y avait pas ces foutus fils Brenner qui y font la loi. Ils sont six et bientôt, il ne seront plus que quatre, puis cinq… Une sorte de "Dix Petits Nègres" d'Agatha Christie rebaptisé "Six Fils Brenner".

Le récit est oppressant car même si nous sommes dans une vallée, avec l'hiver qui arrive, ça devient un huis clos. L'auteur nous fait bien sentir qu'il y a un truc louche dans la venue dans ce village paumé du peintre Greider, mais au départ, on ne voit pas le lien.

C'est petit à petit aussi que l'on découvre que tout le village est sous tutelle de la famille Brenner et à un moment donné, en analysant les angoisses d'un personnage, j'ai compris jusqu'où cette main mise pouvait aller et là, ce fut l'horreur absolue lorsque l'auteur a confirmé mes pires craintes.

Les personnages sont taillés à la serpe, on n'en saura pas beaucoup sur eux, mais ce sera suffisant pour qu'on s'attache à certains, dont Greider, la veuve Gader, Luzi et Lukas tandis que les autres nous feront trembler de par leur morgue, leur froideur, leur façon d'être.

Le style d'écriture n'est pas trépidant, mais les pages se tournent toutes seules, car on veut savoir ce que Greider fout dans ce trou du cul paumé des alpes bavaroises, hormis dessiner les paysages et les maisons au fusain. Il n'y a pas que ça…

On voudrait aussi en savoir plus sur le clan qui règne telle la famille Ewing dans cet univers impitoyable et qui font montre de toute leur puissance, leur hégémonie ou de leur testostérone lorsqu'ils déambulent dans le village pour accompagner Greider chez la veuve Gader.

Comme dans le roman "Sécessions", les dialogues sont assez rares, mais ici, grâce à la plume de l'auteur, ça passe comme une lettre à la poste car certaines scènes sont puissantes, violentes, mais on en veut toujours plus car on veut savoir.

Vers la page 190, deux récits vont d'entremêler, deux récits du passé, mais qui auraient pu concerner aussi le présent (je l'ai pensé à un moment donné), deux récits violents, âpres, prenant, deux histoires tragiques qui, dans le roman, sont séparées par un espace mais sont soeurs de par la violence sans borne qui les caractérisent.

Je quittais un récit la mort dans l'âme pour me replonger dans l'autre que j'étais contente de retrouver car je voulais connaître le fin mot et au moment où… boum, on revenait au premier, et l'auteur a ainsi joué avec le suspense et l'envie de tout savoir durant de nombreuses pages, faisant monter mon rythme cardiaque.

Niveau ambiance western, elle s'y trouve bel et bien dans ce côté d'un Clint Eastwood qui jouerait le rôle de Preacher (Pale Rider) ou à la manière d'un Henry Fonda (Mon nom est Personne) et bien entendu, dans le final, mais sans les mouches, vu la climat.

Le seul bémol sera pour quelques phrases en allemand non traduites en annexe ou en bas de page.

Un roman sombre, un nature writing mâtiné de roman noir, une histoire d'hégémonie suprême d'un homme et de ses fils sur un village, leurs pleins pouvoirs, et devant eux, un troupeau de dominés courbant l'échine et un peintre inconnu armé de ses fusains.

C'est lent, poétique, avec de la psychologie dans les personnages et dans l'analyse de ala position de Greider, à la fin, sans oublier de la rédemption. Et lorsque l'on tourne les pages, on frémit de ce qui pourrait nous attendre au détour de l'une comme au détour des forêts sombres et couvertes de neige de ce coin perdu où il ne fait pas bon y échouer.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Excellent "Eastern" au coeur des montagnes bavaroises.
Sombre Vallée, sombre histoire, sombres personnages ...

Tout au long du récit, on va cheminer aux côtés de " l'étranger " ,le héros mystérieux, preux chevalier sans peur dans une atmosphère de plus en plus oppressante, souvent glauque, alourdie par le poids d'un secret ou le spectre d'un drame passé , le tout dans un décor hivernal, métallique...

Un suspense éprouvant entretenu tantôt par la puissance de la narration tantôt allégé par des touches poétiques de "nature writing" , un suspense qui s'égraine avec lenteur au fil du roman lui conférant ainsi toute la gravité due à l'intrigue.
Un roman captivant : on flotte hors du temps, on est comme happé par le lieu, comme prisonnier de ce maudit village...
Après cette lecture, un seul souhait : retrouver cet auteur . Mais, si ma recherche est bonne ,Thomas Willmann n'aurait que ce titre à nous offrir en français !
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Tous deux étaient restés un moment sans rien dire, séparés par tout ce qu’ils venaient de voir. Puis les yeux sombres et toujours en éveil du juge se posèrent sur la femme et il lui demanda : «Vous n’avez toujours pas envie que votre fils ait une arme ?»
La femme répondit à son regard en fronçant les sourcils, comme si elle ne comprenait pas ce qui aurait pu la faire changer d’avis. Holden fit un signe de tête en direction des corps étendus devant la fenêtre : «Et s’il finit comme ça parce qu’il n’aura pas pu se défendre ?»
La femme désigna à son tour l’endroit où s’était trouvé le cadavre du bandit : «Ils avaient des armes. Ils se sont défendus. Ça ne leur a pas servi à grand-chose.
- Ah, mais peut-être n’en avaient-ils pas suffisamment ? Ou bien ne savaient-ils pas bien tirer ?»
Holden ne donnait pas l’impression de croire vraiment à ce qu’il disait, mais il voulait provoquer cette femme.
«Mais peut-être qu’on les aurait simplement dépouilles et pas tues, s’ils n’avaient pas tiré», répliqua-t-elle – elle non plus ne paraissait pas convaincue par ses propres arguments. Holden se rendit compte qu’il devait jouer plus serré s’il voulait la faire fléchir.
«Vous ne voulez pas qu’il soit préparé, au cas où ?» insista-t-il.
La femme réfléchit un instant en quête d’une réponse imparable. « Ce n’est pas le fait de se préparer… C’est ce qui vient après, quand on cherche à mettre en pratique ce a quoi on s’est préparé.
-Vous croyez qu’un fusil, c’est une maladie ? Que ça donne la fièvre ?» demanda le juge sur un ton railleur.
Une fois encore, la femme réfléchit – puis elle acquiesça de la tête. C’était une drôle de façon de dire les choses, mais elle ne trouvait pas de meilleure façon de l’exprimer.
«Vous avez peur – vous ne voulez pas connaitre la vie telle qu’elle est ? essaya encore Holden, avant de donner lui-même la réponse a sa propre question : Non, non.» Il la regarda au fond des yeux, si intensément que la femme en frémit. «Vous la connaissez. C’est votre fils qui ne doit pas la connaitre.»
Un silence s’installa.
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Du pied de la montagne d’où l’étranger était parti aux premières lueurs de l’aube, rien n’indiquait, même à un regard averti, la présence de cette haute vallée vers laquelle il se dirigeait maintenant avec son animal de bat. La faille qui y conduisait, prise entre d’abruptes parois rocheuses, était trop haute, trop étroite et trop encaissée. Quant au chemin, ce n’était guère plus qu’un sentier à moitié dévasté par les intempéries – il n’y avait en effet pas beaucoup d’échanges, il n’y en avait d’ailleurs jamais eu beaucoup, entre les gens de la plaine et les habitants de l’immense cirque montagneux. Pour ceux d’en bas, que l’on puisse vivre si près du ciel relevait d’une légende presque oubliée. Et pour ceux d’en haut, c’était très bien ainsi.
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Peu de temps après, un bruit retentit dans la vallée clair et limpide, mais redouté de tous : on sonnait le glas. Les gens sortirent des maisons et des fermes, pour savoir quel malheur était arrivé. Il y avait des fois ou l’on écoutait ce son de cloche avec une certaine philosophie, quand on savait par exemple qu’un vieux ou une vieille était à l’agonie depuis plusieurs jours ou que quelqu’un était atteint d’une maladie à laquelle il ne pourrait échapper, et cette cloche sonnait alors comme une rédemption, délivrance d’une âme échappant enfin aux souffrances d’ici-bas – finalement, on n’était pas trop étonné. Mais en ce moment personne n’était au seuil de la mort. On savait en revanche que des hommes étaient partis dans la forêt pour rapporter des billes de bois, on savait qu’une tempête de neige avait commencé et que – même si d’habitude ce n’était pas un travail particulièrement dangereux – c’était là-bas qu’il avait dû se passer quelque chose.
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"C'est ainsi que l'homme et l'animal sortirent de l'étroit et sombre goulet qui, entaillant jusqu'à mi-hauteur la paroi désolée du massif montagneux, débouchait sur une immense plaine entourée d'une suite de sommets, havre insoupçonné de calme, asile de fertile solitude. C'était un endroit qui se suffisait à lui-même et ne tolérait la présence d'aucun élément extérieur. Il ne se défendait pas contre les intrus, mais se refermait aussitôt derrière eux, interdisant tout retour à un autre monde."
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Après les vapeurs grasses de l’auberge, le froid de la haute vallée frappa le visage de Greider comme une morsure. A l’intérieur, la fumée et la pénombre avaient formé une sorte de voile qui estompait tous les contours et atténuait tous les bruits. Mais ici, dehors, l’air avait quelque chose de dur qui s’étendait jusqu’à l’horizon, avec un gout métallique, et piquait les poumons. Le soleil pale de ce début d’hiver détourait chaque herbe, chaque pierre, avec une netteté presque cruelle dans sa simplicité. Chaque bruit résonnait avec une douloureuse clarté.
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