Georges, si tu savais...

Je découvre Maryse Wolinski, et, par la même occasion... Georges Wolinski!
Comment ces deux-là se sont-ils rencontrés, appréciés, aimés, c'est ce que ce livre tendre, intelligent et fluide nous dit. Comment faire durer ce que d'aucuns condamnent à plus ou moins brève échéance. Et, comment la différence nourrit bien plus qu'elle ne frustre.
Cela ne va pas sans efforts et sans inventivité, car rien n'est jamais acquis.
Le feuilleton, au sens noble du terme, mérite péripétie et rebondissements.
Le cap est conservé, avec gros temps et escales et diverticules et calme plat.... Avec un grog d'humour et d'auto-dérision.
En même temps, le portrait de Georges Wolinski, ce misogyne perpétuel amoureux, se modèle et s'éclaircit par la plume d'une femme aimée et aimante...
Et j'ai été surpris de cette peinture différente de ce que je pouvais imaginer du dessinateur.... Heureuse surprise qui surprend et interpelle. Qui donne bien envie de lire les autres oeuvres de Maryse et de regarder plus attentivement les dessins de Georges!

Après chambre à part, maryse Wolinski nous livre ses ressentis intimes sur les 40 ans de mariage avec Georges. Dans ce texte, elle s'adresse directement à lui et ne cesse de s'interroger sur les raisons qui l'on poussé à rester avec lui. Car ces deux êtres sont totalement différents et contraires dans leur éducation, leur façon de s'aimer, dans la vision de l'homme et de la femme. L'un machiste et l'autre féministe.
Pour autant, ces deux êtres s'accordent dans un amour qui perdure où les difficultés sont surpassées, la séduction réinventée.
C'est un beau texte d'amour, de la vie conjugale, de la liberté écrit avec des phrases courtes, des révoltes, des tendresses.

Un roman plein de lucidité mais aussi un cri d'amour.

Un énième livre sur la vie privée, Georges si tu savais…de Maryse Wolinski, publié en 2011 avant le décès de ce dernier. Un retour sur leur vie de couple qui donne à ce livre une sorte d'universalité sur le thème de l'amour.
Elle évoque leur rencontre, le début de leur vie commune, les difficultés rencontrées avec les deux filles de Georges, l'évolution de leur carrière qui a amené leur évolution, le désir, la concupiscence dans le couple, les amants.
Un besoin de se regarder soi-même sans porter de jugements envers l'autre, pourtant, le jugement est sous-jacent, les griefs tout autant, l'écriture semble avoir joué un rôle salvateur qui a permis d'adoucir les réflexions.
Nous étions en 2011, et il est de bon ton aujourd'hui de raconter sous la forme d'un roman sa vie privée, un roman fictionnel tiré de sa vie. La rentrée littéraire de 2018 n'a pas échappé à cette mode. Hélas, le contenu est souvent médiocre, si peu analysé, très factuel, avec très peu de réflexions poussées.
Dommage !