Sous une pluie d'étoiles

Laura Wood applique à nouveau une recette efficace : une romance un peu évidente mais toute douce dans le contexte historique. Cette fois-ci au coeur des années 30, elle se permet même un peu de politique entre deux mignonneté. L'autrice commet aussi quelques références shakespeariennes plaisantes.
"Sous une pli-uie d'étoiles" est roman qui n'est peut-être pas indispensable mais qui plonge ses lectrices dans une bulle de bien-être.

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio pour cette opération Masse Critique qui m'a permis de découvrir ce roman jeunesse.

J'insiste sur ce dernier point car on y reviendra en évoquant les choses qui m'ont quelque peu chiffonée.

Pour commencer, Sous une pluie d'étoile est une romance estivale, dans une Italie des années 30. On suit Béa, fille de riches aristocrates prêts à tout pour la voir mariée à un bon parti, qui est envoyée chez son oncle pour "calmer" son tempérament fougueux. Elle y rencontre Ben, un jeune artiste qui se prend pour Dom Juan et la met au défi de ne pas tomber amoureuse de lui.
On s'en doute, cet accord ne va pas être tenu, et les deux jeunes vont finir par fortement s'attacher l'un à l'autre.

Ce qui m'a plu dans cette histoire, c'est la légèreté de la plume : même si l'intrigue est loin d'être transcendante, les pages défilent et on termine le livre en seulement quelques heures.

Cependant, comme dit précédemment, ce roman est très surfacique, sans doute adapté aux jeunes adolescents en manque d'un peu d'amour. le contexte politique de l'Avant-Guerre est survolé, on évoque trois fois Mussolini et les Chemises Noires mais sans vraiment développer.

Idem pour les personnages qui sont plutôt niais et tous gentils. Ils manquent de profondeur et de charisme. Même Ben et sa langue bien pendue m'a fait lever les yeux au ciel de nombreuses fois.

L'histoire reste cousue de fil blanc, sans rebondissement à désirer ou moment de grande émotion. J'aurais aimé davantage d'aventure, de suspense.

Bref, une lecture (un peu trop) légère, qui plaira sans doute à ceux qui veulent s'évader sans prise de tête.

Bea, diminutif de Beatrice. Ben, diminutif de Benedick. Ils se détestent mais vont apprendre à s'aimer. L'Italie. Oui, nous avons un bel hommage à la pièce de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien ! C'est une de mes pièces préférées du barde et j'adore le film avec Emma Thompson et Kenneth Branagh, donc je suis rentrée dans le roman de Laura Wood avec beaucoup d'enthousiasme !

Il faut dire que Bea est très attachante, davantage portée sur la science et l'étude de la nature que sur la recherche d'un mari, au grand dam de ses parents. Qui voudrait épouser une jeune fille qui n'hésite pas à parler reproduction animale au cours d'un repas avec le jeune homme que ses parents ont choisi pour elle ? Décidés à la voir s'assagir, les parents de Bea l'envoient chez son oncle et sa cousine en Italie pour les vacances d'été. Mais à la grande surprise de Bea, son oncle vit dans une belle villa avec sa fiancée, une femme libre qui aime recevoir différents artistes dans les soirées qu'elle organise à la villa.

Bea va apprendre à affirmer ses goûts, faire des rencontres et rêver de s'émanciper et de s'instruire. Les choses de l'amour sont un véritable mystère pour elle, donc c'était très amusant de voir Bea commettre plusieurs gaffes avec son franc parler naturel. Ses échanges avec Benedick, un jeune peintre prétentieux qui séjourne à la villa, sont amusants de ce côté-là. Avec des amis pour témoins, ils concluent un pacte : ils vont se courtiser et faire preuve de romantisme l'un envers l'autre avec pour seule condition de ne pas tomber amoureux. Evidemment, on se doute de la manière dont tout cela va se terminer.

Cela dit, l'histoire reste tout de même agréable à suivre, grâce à des personnages attachants et sympathiques. de plus, Laura Wood évoque divers thèmes comme la condition des femmes, l'homosexualité, la montée du fascisme… Toutefois, je l'ai trouvé un peu en dessous des deux romans précédents de Laura Wood, mais il reste parfait pour se sentir en vacances et s'évader.

Béatrice, 17 ans, vit dans la campagne anglaise avec ses parents. Nous sommes dans les années 30 et la jeune demoiselle a un rôle important pour eux : elle doit absolument épouser un homme afin de redorer le blason de la famille et sauver le domaine qui part complètement en lambeaux.

Le souci, c'est que les projets de ses parents ne sont pas du tout au goût de Béa, qui rêve d'aventure, d'aller à l'université, qui voue une adoration sans borne aux sciences ainsi qu'aux insectes et qui par-dessus tout, n'a pas la langue dans sa poche !

Après une énième catastrophe plongeant la famille dans un embarras sans commune mesure, la demoiselle est expédiée chez son oncle pour l'été, et ce, dans l'espoir de lui apprendre les bonnes manières.

Mais en Italie, les choses sont bien loin de la rigidité anglaise. Entre soleil, artistes, tenues vestimentaires beaucoup plus légères, fêtes et défi, les vacances de Béa s'annoncent hautes en couleurs ! Surtout lorsqu'elle se lance dans l'aventure du flirt avec Ben, un jeune artiste peintre. N'ayez pas l'esprit mal tourné voyons ! C'est juste pour la science ! Enfin, c'est ce qu'elle dit…

Si l'écriture est plutôt fluide et l'idée de départ prometteuse, j'avoue ne pas avoir vraiment accroché à ce roman. J'ai dû attendre les 60 dernières pages pour enfin me plonger dedans. le reste du livre m'a paru assez long, il manquait de piment, d'étincelle. J'aime être tenue en haleine et je pensais que ça allait être le cas au vu de la présentation du personnage de Béa. Bref, une petite déception pour moi... mais une lecture agréable tout de même.