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Frey tome 1 sur 2

Laurent Queyssi (Traducteur)
EAN : 9782352944461
432 pages
Bragelonne (21/01/2011)
3.86/5   91 notes
Résumé :
Frey est le capitaine de l’aéronef Ketty Jay et le chef d’une petite bande d’aventuriers. Séducteur invétéré et fripouille notoire, il vit, avec son équipage, d’activités illégales en se cachant des frégates de la Coalition.
Ils s’en sortent toujours avec les moyens du bord : quelques coups de feu, des lames bien affûtées, une pincée de magie noire ou… en prenant leurs jambes à leur cou !
Aussi, lorsque Frey entend parler d’un navire chargé d’un trésor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 91 notes
Haut degré de divertissement.

Le capitaine Frey, transporteur indépendant, corsaire et pirate à ses heures dans son aéronef, mix de dirigeable et d'avion à réaction et son équipage d'alcooliques, trouillards, cherchant l'oubli ou la fuite, accepte le contrat de sa vie. Mais ce dernier s'avère un traquenard qui va l'impliquer dans une vaste conspiration. Du rififi dans l'archiduché.

L'univers est un fourre-tout extrêmement hétéroclite, mélange de science-fiction, de fantasy, de western, de roman d'aventures maritimes sous-section la flibuste mais qui fonctionne extrêmement bien.
L'immersion se fait facilement et l'auteur nous livre les clés de son monde tout au long du roman, au fur et à mesure de la nécessité de l'histoire.
L'intrigue reste assez basique, pas de tiroirs à foison mais cela reste largement suffisant pour nous balader dans ce nouvel univers.
Les personnages sont bien travaillés, certains un peu caricaturaux (les secondaires dirons-nous) et quelques flash-back sur leur histoire personnelle nous les rendent plus complexes et crédibles.
L'atmosphère est violente, sanglante, mais l'humour assez omniprésent, vient adoucir le tout.

Le tout mené tambour battant, une aventure assez jubilatoire. Un mix de serenity (firefly) et des chroniques de riddick avec l'humour bien trash de l'aventurier sans peur. Je me suis éclaté.
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Amateurs d'aventure, de piraterie et de steampunk, n'hésitez plus et lancez vous sans tarder dans la lecture de cette série fort prometteuse ! Après une trilogie déjà remarquable se déroulant dans un univers de fantasy fortement inspiré du Japon médiéval (« La croisée des chemins »), Chris Wooding nous offre avec ce premier tome de « Frey » un roman extrêmement divertissant, au jeu duquel il est difficile de ne pas se laisser prendre. Nous voilà donc embarqué à bord de la Ketty Jay, aéronef commandée par Darian Frey, capitaine sans guère d'ambition louvoyant entre les différents ports du Royaume et se contentant de vivre au jour le jour en compagnie de son équipage qui constitue, à son grand désarrois, une belle équipe de bras-cassés. Ou du moins était-ce le cas avant qu'une mission d'apparence pourtant fort juteuse ne tourne mal et ne face de notre héros l'ennemi public numéro 1. Commence alors une véritable course contre la montre visant à découvrir ce que peut bien cacher cette redoutable machination. Et autant dire qu'entre la haute société du royaume, un puissant ordre religieux, sans oublier de redoutables pirates et autres truands peu recommandables lancés à leur trousse, la tâche ne s'annonce pas simple !

Si l'intrigue ne brille certes pas par sa complexité et s'il est vrai que certains rebondissements se devinent parfois bien à l'avance, il n'en reste pas mois que ce premier tome possède un charme presque irrésistible qui opère dès les premières pages et jusqu'à la toute fin. Nulle prétention de la part de l'auteur, il s'agit là avant tout d'un roman d'aventure pure, où l'action et les nombreux retournements de situation s'enchaînent sans aucun temps mort. Complots, piraterie, embuscades, amitié, trahison..., tous les ingrédients sont réunis et le résultat est ma foi fort appétissant et se dévore en une bouchée. Outre le rythme effréné, on peut également saluer la qualité des personnages qui, s'ils ne possèdent peut-être pas une incroyable profondeur, sont cependant loin d'être fades et évoluent de façon satisfaisante tout au long du récit. Darian Frey se révèle notamment un héros particulièrement intéressant, parfois lâche ou malhonnête et doutant de sa capacité à diriger, mais aussi charismatique, cynique et plein de ressource. Il en va de même des personnages secondaires, même si certains prennent évidemment le pas sur d'autres comme certains membres de l'équipage de la Ketty Jay ou encore la redoutable capitaine-pirate Trinica Dracken.

Un roman d'aventure comme on les aime et qui vous fera passer un très bon moment de détente, pour peu que vous ne soyez pas rebutés par l'aspect steampunk. C'est avec impatience que j'attends maintenant de découvrir la suite des aventures de Dorian Frey et de son équipage.
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Un bouquin "pris au hasard" dans ma liseuse, la semaine dernière.
Et le hasard ne s'est pas trompé.
C'est un excellent divertissement, bien écrit, avec des personnages attachants, un mélange de SF, de Steampunk et de fantasy vraiment bien dosé.
Je crois que les autres tomes n'ont pas été traduits, ce qui est fort dommage.
J'ai vu chez Fnitter qu'il comparait cela à Firefly, une de mes séries fétiche (qui elle non plus n'a pas été au delà de la saison 1, alors que c'était une excellente série !), que je re regarde régulièrement, et rien que de vous en parler ça me donne envie de la re regarder encore...
Et effectivement cette comparaison est justifiée, tant le contexte est identique...

Les détails de l'histoire de Frey ainsi que des autres membres de l'équipage se dévoilent peu à peu dans le roman, et c'est très bien fait.

J'ai passé un très bon moment avec cette équipe "de bras cassés" (mais pas tant que ça), qui m'a bien distrait de ma peine en ces temps compliqués.
Ah oui aussi : amateurs/teuses de sentimentalité dégoulinante et de bons garçons, passez votre chemin, parce que c'est vraiment pas le sujet ici... Plutôt de la dark SF, lol...
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Lorsque j'avais vu ce livre, je m'étais dit : "Chouette, un mélange des "Salauds gentilshommes" et de "Chroniques du bout du monde" avec une pincée de steampunk". Alors, pourquoi hésiter ? Mais s'il y a eu des points de mon idée d'origine qui ont été confirmés, d'autres en sont extrêmement éloignés. Pour vous montrer à quel point ce livre slalome entre les genres et ce qui m'a paru ou non judicieux avant que j'aie vraiment pu m'y plonger dedans, je vais devoir aller plus loin que d'habitude : normalement, je ne fais qu'une CRITIQUE ; là, on passe carrément à la PRÉSENTATION.

1. LES PERSONNAGES
Je commence par ça parce que c'est ce qui m'a le plus fait tiquer. Chris Wooding nous présente un panel de personnages tous avec des caractères bien différents, sauf qu'il a tendance à les exacerber : Pinn est trop bête, Harkins trop froussard, à tel point qu'ils pèsent sur le reste du récit. Pour autant, si l'auteur peut tomber dans la caricature, il ne fait pas non plus dans la simplicité : le premier a une histoire d'amour qui, bien que ridicule, le fait se sentir coupable lorsqu'il court après les putes, situation qui aurait pu être exploitée s'il avait été un brin plus complexe ; quant au second, c'est expliqué en grande partie suite à un traumatisme de guerre. Et il est paradoxalement un très bon pilote de chasse.
En ce qui concerne Frey, j'avais pensé comme sous-entendu au début qu'il devait s'agir d'un semblable de Locke ; eh bien, c'est le total opposé du héros de Lynch. Il est lâche, sans valeur, pauvre et un plan diabolique ne lui viendrait jamais à l'esprit ; pour autant, est-ce une mauvaise pioche ? Absolument pas du tout : cela parce qu'il n'est pas un bourrin sans âme ni particularité spécifique. Obnubilé par le dirigeable dont il est le capitaine, la Ketty Jay, il préfère le garder que sauver une vie humaine (comme on le verra dès le premier chapitre), lui donnant un aspect possessif et versatile. Et une autre caractéristique importante : lui évolue fortement au fil de l'histoire. (D'ailleurs, j'ai été fortement surpris d'apprendre que l'auteur en avait une suite : à quoi bon faire autre chose que des one-shot quand votre personnage semble avoir terminé ses transformations dès le premier volume ?) D'ailleurs, son passé mouvementé rappelé par flash-backs expliquent pourquoi il est lâche et tellement obsédé par la Ketty Jay (et croyez-moi, rien n'est simple...), tout en le rendant humain.
Dans l'ensemble, donc, c'est plutôt satisfaisant. Ne vous attendez pas à voir des angelots, ni de vraies ordures : on est dans la zone du juste milieu, pour ainsi dire le grimdark, où personne n'est noir ni blanc. Et ça, ça fait 50% du réalisme de votre univers.

2. L'UNIVERS
Un truc qui manque, déjà, c'est la carte. Je sais qu'il y a pas mal d'écrivains qui se révoltent quand on se met à parler de faire une géographie nette pour le lecteur de son univers (avec Joe Abercombie en tête de ligne), mais ça fait toujours du bien de savoir où se trouve tel endroit, par exemple. Après, la géographie étant peu détaillée, le besoin n'en est pas vital, mais étant donné tous les autres pays qui sont cités (entre autres pas mal de mystérieuses civilisations raffinées), j'aurais bien aimé me faire une idée.
L'histoire se passe à 90% dans la Vardia, royaume... pardon archiduché depuis un siècle faisant presque la taille d'un continent où règne un groupe de marchands avec l'ancienne noblesse : la Coalition. Elle se relève depuis quelques décennies de deux guerres l'ayant opposée à une autre nation assez obscure, Samarla qui lui chipait un peu trop d'aérium, l'élément essentiel pour faire voler les dirigeables : comme je vous ai dit, il s'agit de fantasy steampunk.
Il y a en effet un mélange de genres assez conséquent là-dedans, et si vous vouliez que je vous le détaille par le menu, ça donnerait : court intrigue fantasy / fantasy criminelle / steampunk / gaslamp fantasy (si on considère que toute la fantasy steampunk est "gaslamp") / weird west. Eh non, pas vraiment de science-fiction, bien que les différents modèles d'aéronefs soient décrits avec précision, et que le fonctionnement chimique de l'aérium se rapproche énormément de la science. L'invocation des démons est même basée sur l'électricité (excusez, mais c'est la première fois que je vois ce genre de magicbuilding depuis "Légendes du Pays" !). Au final, on obtient quelque chose d'assez harmonieux, oui, même avec l'aspect weird west (western + SFFF) par-dessus. Pourquoi ? Parce qu'il n'est présent que dans l'ambiance qui se dégage du livre, et non pas dans ses éléments (malgré les anglicismes, déjà bien connus du steampunk). Pour vous donner une idée, c'est du "Capitaine Habakouk" en roman de 400 pages.
Cet univers, déjà assez complexe, vient ensuite s'étoffer de camps supplémentaires, dont la secte des Éveilleurs, qui a réussi à détruire les religions antiques pour s'imposer en tant que la seule doctrine qu'il soit possible de suivre. Quand j'avais commencé le bouquin, j'avais craint qu'il s'agisse d'une resucée de l'Inquisition catholique ; mais on est loin de là, car le culte de la Grandâme se rapproche beaucoup plus des superstitions de l'Antiquité, avec la forte présence de divination. Selon le démoniste Crake, toutes leurs croyances ne serait que du pipeau. Et pourtant...
Bref, ce n'est pas un univers complet, mais il est déjà énormément riche et cohérent, et il peut s'agrandir de toutes sortes de manières, étant donné le gros nombre de "portes de sortie" que l'auteur a placées autour de la Vardia.

3. L'INTRIGUE
Tout ça c'est bien joli, mais on en arrive à l'histoire en elle-même, avec la Ketty Jay. Qu'y a-t-il dans ce joli rafiot des airs ? le capitaine Frey et son passager Crake ; avec Silo le mécanicien taciturne, Jez la navigatrice solitaire, Malvery le médecin alcoolique, Harkins et Pinn les deux mitrailleurs de service à bord d'engins volants annexes ; et bien évidemment la fameuse Bess...
Et quand Frey décide de se la jouer enfin pirate, il obtient un renseignement qu'il sent tout de suite véreux. Pourtant, il fait un marché avec Xandian Quail, homme d'affaires malfaisant, et va se retrouver pris dans un tourbillon d'évènements... Même si on ne peut pas vraiment parler de fantasy policière, il y a bien une enquête, et celle-ci va remonter loin. Avec en plus de nombreuses sous-intrigues et des ennemis en tous genres, sans compter les flash-backs et compagnie, bref : à univers riche, récit riche. Et on ne s'y perd pas.

4. LE RESTE
Pour tout vous avouer, le reste n'a pas grand-chose qui mérite d'être relevé : il y a tout de même cette manie dans le style de l'auteur de s'attarder sur les états d'âme de ses protagonistes, quand bien même ça se montre parfois indispensable pour montrer leur évolution. Malgré ça, sa plume reste très "cinématographique" (ce qui ne veut pas dire qu'elle est dénuée de personnalité : elle se fait simplement fluide et immersive, sans jamais se compromettre dans un délire épico-lyrique fleuri). On notera tout de même le détestable manque de relecture, certains détails étant mentionnés plusieurs fois.

Bref, ce n'est pas tout à fait à quoi je m'attendais, mais c'est vite prenant, très bien fait et très bien écrit. le tout avec une couverture superbe dans ses différentes éditions, pas étonnant que ce livre ait été en son temps acclamé par les critiques. Il faudra voir au niveau du tome 2 si ce monde continue à tenir ses promesses...
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En lisant la quatrième de couverture, je me suis dis : "Chouette, de la Fantasy !". C'est vrai que ça faisait un moment que je n'en avais plus lu !! J'étais un peu plus axée Jeunesse/Bit-lit ces derniers temps. Alors une petite cure de Fantasy m'a fait le plus grand bien ! Parce que Frey, est sans contexte de la Fantasy. Bon, pas de la grande littérature (les éditions Bragelonne l'ont qualifié de Littérature Pop-Corn et ça le définit bien !) mais une lecture bien agréable.

Bon déjà, rien que le mélange western-pirates-fantasy. Il fallait l'oser, mais Chris Wooding l'a fait et c'est divertissant ! Enfin, moi j'aime. J'aime le mélange entre de la haute technologie qui permet aux personnages de voyager dans l'espace, les sabres habités par des démons et les pistolets de corsaires.
Donc le contexte est original et il m'a plu. Surtout qu'on a quelques descriptions sur les villes, les ports dans lesquels l'équipage de la Ketty Jay débarque, mais elles sont suffisement ouvertes pour qu'on puisse imaginer la ville par nous même et pas trop longues pour éviter de casser le rythme. Par contre, une carte de l'Empire aurait été bienvenue. Parce que j'ai quand même eu un peu de mal à situer les espaces les uns par rapport aux autres. Est ce qu'on nous parle de planètes ? ou bien de continents différents ou de différentes villes qui sont sur un même continent mais tellement grand qu'il est nécessaire d'aller dans l'espace pour ne pas perdre de temps ? Enfin, cet aspect ne m'a pas trop gêné dans ma lecture... et je pense que ça vient surtout du fait qu'elle est très rythmée.

Dès les premières pages on est plongé dans l'action... On découvre notre héros dans une fâcheuse posture, et on va finir par se rendre compte que ce genre de situations est quasi quotidienne. Jusqu'à ce qu'une petite goutte fasse déborder le vase et que Frey décide de reprendre les rennes. Et là, on est transporté d'un bout à l'autre de l'Empire. Poursuivi par des mercenaires qui sont prêts à tout et par les Chevaliers séculaires, sorte de super policiers à la fois juge et bourreau. Il n'y a pas ou peu de pauses.
On est sans cesse soit poursuivis, soit en train d'élaborer des plans plus ou moins fumeux, soit en train de les réaliser. Il y a des courses poursuites dans les airs, dans l'espace et dans les ruelles mal famées des villes, des échanges de tirs nourris, des combats au sabre, des missions d'infiltrations... Vraiment tout ce qu'on peut aimer dans les films de pirates.

L'intrigue est travaillée, on n'apprend pas tout dès le départ. J'avoue qu'il est arrivé à me surprendre... et pourtant, j'étais contente d'avoir trouvé le fin mot de l'histoire en même temps que le personnage principal. Oui parce que j'aime bien les livres où on a une grosse révélation à la fin, mais je n'aime pas trop quand elle tombe comme un cheveux sur la soupe (comme dans Les Faucheurs de David Gunn... où tout d'un coup, le héros a une illumination, qu'il ne daigne pas partagé avec nous et ensuite on a droit à des explications scabreuses... et on ne sait toujours pas comment il a fait pour tirer de pareilles conclusions). Alors que cette fois, on avance en même temps que le personnage. Bon, ce n'est pas forcément un point positif pour tout le monde, mais moi j'ai apprécié le fait de me faire les mêmes remarques que notre joyeux luron !

L'univers en lui-même est assez intéressant. Il y a les Chevaliers séculaires, sorte de policiers assez mystérieux. On n'apprend pas beaucoup de choses sur eux. Ensuite, il y a les représentant de Grandâme, une sorte d'entité divine dont la présence est plus ou moins contestée, les démonistes qui frayent avec le monde des démons afin d'enchanter des objets (voire des personnes)... On voyage à bord d'aéronef empli d'aerium (??), évite des mines magnétiques et des deux guerres ont laissé des traces importantes dnas les esprits des gens. Tout est loin d'être rose même si la Coalition veille ! Je ne vous éclaire volontairement pas plus, histoire de vous laisser découvrir cet univers par vous-même !

Les personnages sont, à mon avis, un des points forts de ce livre. En effet, on peut voir à quel point ils ont changé entre le moment où on les rencontre et celui où on les quitte. Surtout pour le capitaine.
Au départ, c'est un homme qui est très pragmatique (ça c'est un mot gentil pour dire égoïste... parce qu'il en a rien, mais alors rien à carré de son équipage). Effectivement, il considère les gens qui sont sur son aéronef comme des gens utiles mais remplaçables, il met limite un point d'honneur à ne pas trop s'attacher à eux, à ne rien savoir d'eux... Tout ce qu'il fait, c'est se saouler en leur compagnie lorsqu'ils mettent pied à terre. Bon, il n'est pas despotique pour autant : il ne les maltraite pas, ne leur donne pas d'ordre à tout bout de champ et ne les traite pas comme des moins que rien. Mais il n'est pas vraiment le capitaine de cet équipage. D'ailleurs ce n'est pas vraiment un équipage. Plutôt un groupe de personnes qui ont toutes un passé qu'elles veulent fuir. Une de leur seule règle c'est de ne pas poser de questions sur leurs passé respectifs. Si vous avez envie d'en parler, libre à vous, sinon on ne vous posera pas de questions. Et du coup, on ferme le livre avec beaucoup de questions sur certaines personnages.... Et j'espère avoir les réponses dans la suite !!!!!
En tout cas, Frey est certainement le personnage qui évolue le plus : il passe d'un être égoïste, pseudo capitaine d'aéronef, se laissant malmener par les flots à un homme. Il le sent lui-même : il est enfin fier de lui, se rend compte de ce que c'est que d'être capitaine et qu'un aéronef sans équipage n'est pas un vrai aéronef.

Le ton est pas mal aussi ! Il y a beaucoup d'humour et on pourrait croire que les membres de l'équipage, dans le pire des cas, se détestent les uns les autres, et, au mieux, s'ignorent. Et en fait non. Ils ont trouvé une sorte de dynamique qui leur permet de se rassurer les uns les autres : "Je suis là et j'ai vu que tu existes".

En conclusion, ce roman n'est certes pas unique en son genre, mais ce n'est pas une lecture désagréable. Les personnages sont attachants, drôles même si certains sont parfois un peu bête... L'intrigue est présente et non baclée. L'humour, à prendre parfois au second degré, est présent.
Bref, c'est un film qui se déroulera sous vos yeux... pour peu que vous preniez la peine de lire ce roman.
Et je tiens à remercier encore une fois le service presse de Milady et Livraddict pour ce partenariat.

Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
10 août 2011
Voilà de l’Aventure avec un grand A, du Divertissement avec un D majuscule, un roman de piraterie et un western, de la SF et de la fantasy à la fois. 4/5
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi prendre le risque, Darian ? dit-elle. Si tu y retourne, ils te pendront.
- Si je ne reviens pas, ils pendront mon équipage.
- Depuis quand tu t'en soucies ?
Il ne connaissait pas la réponse à cette question. Ca n'avait pas vraiment d'importance. C'était venu petit à petit : Des éclats de rire arrosés, des sourires victorieux, des fusillades, des disputes et des piques sarcastiques. Ce sentiment avait grandi en lui à la dérobée et lorsqu'il s'en était rendu compte, il était déjà submergé.
Peut-être avait-il basculé quand il avait choisi de faire confiance à Jez en lui donnant le code d'allumage ? Ou lorsqu'il avait avoué ce même code à Trinica pour sauver la vie de Crake ? Peut-être ressentait-il le besoin de récompenser la loyauté de Jez : elle était revenue et il l'admirait d'avoir agi ainsi.
Il ne savait pas depuis quand ils comptaient autant. Il savait juste que c'était le cas. Il n'abandonnerai pas son équipage, en dépit des risques.
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Dans une société aussi masculine, posséder un aéronef élégant était vu, au mieux, comme vain et, au pire, comme une preuve probable d’homosexualité. Chose qu’il ne fallait pas prendre à la légère, puisqu’ici, la sodomie était passible de mort. En conséquence, tout ce que les Yorts fabriquaient devait sous-entendre que son possesseur était si viril qu’une femme aurait eu besoin d’ovaires blindés pour survivre à une nuit avec lui.
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Chutes Libres, la légendaire ville pirate cachée. Un endroit à l'écart des dangers du monde, où l'on peut se battre, boire et baiser jusqu'à plus soif et où la Marine ne pourra jamais vous atteindre. On racontait qu'elle avait été fondée par le célèbre pirate Orkmund, qui avait mystérieusement disparu dix ans plus tôt et n'avait jamais été vraiment revu depuis. On disait aussi, à propos d'autres pirates renommés qui s'étaient évanouis, qu'ils s'étaient également retirés à Chutes Libres. Cette histoire était plus romantique qu'une mort lente due à la syphilis ou à l'alcool, ou qu'un assassinat perpétré de nuit par le propre équipage de la victime.
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Les femmes avaient tendance à prendre ce qu’il disait de façon littérale. Elles ne comprendraient jamais qu’en demandant – non, en exigeant – des promesses romantiques et des gestes d’affection, elles obligeaient les hommes à leur mentir.
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-C'est Crake et le capitaine ! Ils, heu, ils courent. Ouais, ils descendent de la colline en courant. Très vite.
Malvery leva les yeux au ciel, désespéré.
-Pinn ! cria-t-il par dessus son épaule. Il se passe quelque chose !
-Ça ne peut pas attendre ?
-Non, bordel. Prépare-toi. Le cap'taine a besoin d'aide. (Il se tourna vers Jez) Tu sais tirer ? Alors prend un flingue. Bienvenue dans l'équipage !
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