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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Yatora est un lycéen à qui tout réussit en apparence. Il a de bonnes notes et passe de bons moments avec sa bande d'amis. Mais il se cherche encore.
Un jour, en salle d'arts plastiques, il découvre une oeuvre qui va l'émouvoir au plus profond de lui. Il va alors s'intéresser au monde de l'art et vouloir en faire parti.

Ce manga nous plonge dans le monde de l'art en nous expliquant de manière didactique la complexité et pluralité de l'art et de la création artistique. Au travers de l'apprentissage du héros, on suit son évolution et les nombreuses questions qu'il se pose sur l'art et sur lui comme s'il s'agissait d'une thérapie.
L'auteur arrive avec une dessin très fluide et léger à passer les différents émotions et pensées de ses personnages.
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Coup de coeur pour ce manga que j'ai découvert l'année dernière !
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce manga sur le thème de l'art ne parlera pas qu'aux amateurs de dessin. Notre personnage principal, Yatora, essaie de se fondre dans la masse : il a de bonnes notes parce qu'il veut faire comme tout le monde et intégrer une université ; il est un peu rebelle sur les bords avec sa bande de potes et personne ne vient l'ennuyer… Mais justement, est-ce que ce train-train quotidien lui convient, n'est-ce pas plutôt ça, l'ennui ? Un jour, lors d'un cours d'art plastique, il va devoir peindre un paysage. N'ayant jamais vraiment dessiné, il va se surprendre à ressentir pas mal d'émotions lorsqu'il va donner vie à ce qu'il a en tête. de nouvelles possibilités vont alors s'ouvrir à lui...

J'ai adoré les personnages, surtout Yatora. On s'identifie facilement à lui, on comprend très bien son enthousiasme face à sa nouvelle passion pour l'art. Que l'on aime dessiner ou non, on prendra plaisir à suivre son parcours. On a hâte de voir son évolution, et sa motivation ne peut que nous encourager.

J'ai aussi beaucoup apprécié les messages véhiculés par ce manga. Yatora ne connait rien au dessin et pourtant, il va beaucoup travailler et s'améliorer. Et ce n'est qu'à force de travail que l'on s'améliore, c'est un message que j'essaie toujours de faire passer lorsque j'entends quelqu'un dire « je ne sais pas dessiner » ^^

Les dessins sont magnifiques, et ces illustrations couleurs... ♥ J'aime beaucoup le style de la mangaka, c'est une artiste que je vais suivre !
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Blue Period est un manga sur l'art alliant émotion, technique et créativité

C'est un voyage fascinant à travers le monde de l'art

Yatora Yaguchi, un étudiant brillant et apathique qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire plus tard dans sa vie, tombe un jour sur des étudiants fan d'art

Il sera alors attiré par l'univers de la peinture et on le suivra dans ses péripéties, ses tentatives d'oeuvres plus ou moins réussites et sa quête artistique et personnelle

On découvrira d'autres artistes en herbe dans leur quête d'expression et de recherche d'identité et qui nous émerveilleront à chacun de leur coup de pinceau

Tout ça agrémenter de techniques de peinture telles que la perceptive, le mélange de couleurs, ... qui rajoute un côté éducatif, très captivant

Blue Period est une aventure artistique passionnante et j'ai hâte de lire la suite

Note : 🎨 / 20
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Le paysage que j'aime. Yatora Yaguchi se retrouve à devoir réfléchir sur un sujet d'Arts Plastiques. A quoi bon réfléchir, il suffit juste de faire quelques choses (montagnes, mer) qui va plaire à la prof. Mais en réalisant sa peinture, il va se trouver une passion pour le dessin et pour la couleur bleue.

Je me suis tellement reconnue en Yatora. Se comparer en permanence aux autres, se trouver moins bon, ne pas être capable de voir son évolution graphique, ne pas accepter les compliments car seul les défauts de nos oeuvres nous sautent aux yeux.

A travers sa rencontre avec cet art, le lecteur entre au coeur des règles, des nuances et des difficultés de cet univers. Il découvre toute la palette qui s'ouvre lorsqu'on décortique ce petit mot de trois lettres. Il se retrouve, par moment, à suivre, lui aussi, un cours d'art et à apprendre ou réapprendre les règles de perspective, de mélange, de séchage….

Je suis pressée d'avoir la suite entre mes mains pour découvrir si Yatora Yaguchi va réussir à se révéler artistiquement.
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L'école des beaux-arts de Tockyo créé en 1876 a vu Foujita notamment en sortir. Réformé en 1949 en Université nationale des beaux-arts et de la musique, de nombreux artistes y font leurs armes régulièrement et notamment Tsabasa Yamaguchi. Cette jeune femme tout en continuant à créer des oeuvres de peinture est devenue l'auteur de plusieurs Mangas dont Blue Period dont je désire vous parler ici.
Ce Manga a reçu plusieurs prix au japon dont le prix Taisho et le prix Kodansha en 2020.

Outre le fait de parler d'orientation scolaire avec le choix que fait le héros d'abandonner la voie scientifique où il est excellant au profit des beaux-arts. L'auteur nous présente l'initiation du héros à l'art pictural. Ainsi, les différentes techniques nous sont expliquées : Respect des proportions, Effet de l'ombre et de la lumière, chromatique ou encore perspective.
L'introduction n'est pas dessinée en numérique. Il s'agit d'aquarelles exécutées par l'auteur. de plus, dans le livre nous retrouvons de nombreux tableaux réalisés par les élèves de l'université des beaux-arts de Tokyo.
Alors oui, il faut faire un effort de lecture particulier pour les non habitués aux éditions japonaises de Mangas mais cela est passionnant et permet de découvrir un sujet qui touchera les amateurs d'arts à côté des amateurs de mangas qui retrouveront les thèmes favoris du genre : comme l'échec, la résistance, le dépassement de ses peurs ou encore la recherche d'un but honorable, dans la vie.
MOTS MATIERES : ORIENTATION SCOLAIRE- PEINTURE- TECHNIQUES
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On suit Yatora qui est en première au lycée. Il a de très bonnes notes tout en sachant s'amuser, mais en réalité rien ne le touche vraiment dans sa vie. C'est en tombant sur l'oeuvre d'une fille en terminale qu'il va commencer à se questionner sur l'art. Yatora est très attachant, on comprend très vite qu'il fait tout pour être dans les normes car c'est comme ça qu'est la société Japonaise. Il veut aller dans une bonne université pour avoir un avenir avec une certaine sécurité. Mais sa professeur d'art va alors remettre tout son jugement en question. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle l'amène à réfléchir sur les études d'art, et également sa vision qui remet en question cette conformité japonaise. Ce manga se lit très bien, et il y a beaucoup de matière. J'ai moi-même appris des techniques d'art que je ne connaissais que vaguement où pas du tout et ça m'a beaucoup intéressé. Ce premier tome est passionnant et j'ai hâte de suivre les progrès de Yatora.

Ma note : 17/20 : Un premier tome très intéressant, on s'attache vite au personnage de Yatora et on découvre une autre facette de l'art.
#Frimousse
Lien : https://lecturesdefrimousse...
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Avant d'entrer dans le vif du sujet, resituons comme toujours la série. Il s'agit du premier manga au long cours de Tsubasa Yamaguchi, qui avait uniquement proposé un one shot au Japon auparavant, inédit en France. La série est prépubliée dans le magazine Afternoon de Kodansha depuis 2017 et son neuvième volume sortira au Japon en même temps que le premier arrivera chez nous.
La série a réussi à se faire une belle petite réputation en quelques années, remportant notamment l'édition 2020 du Prix Manga Taishô, ainsi que les 44ème Kôdansha Manga Awards 2020 catégorie générale. Après lecture du premier tome, je subodore que c'est à la fois la thématique et le traitement de la mangaka qui ont contribué à lui valoir ses prix prestigieux, car un ouvrage graphique traitant des arts me semble destiné à trouver écho auprès de passionnés des cultures visuelles de tous bords.
C'est d'ailleurs pour moi un des gros points forts de ce titre. En tant qu'amoureux du manga, j'ai à coeur de faire découvrir ma passion à des gens qui ne sont pas forcément attirés de prime abord. Heureusement, ce médium regorge d'oeuvres qui permettent d'établir des connexions avec des publics divers, et après lecture de ce premier tome, je suis convaincu qu'il pourrait parler à un large public, de préférence adolescent ou adulte à partir du moment où celui-ci est un peu sensible à la question des arts.

Ceci étant dit, voyons ce que ce premier tome a dans le ventre !

Blue Period entre d'emblée dans la catégorie des mangas centrés sur une passion. le résumé l'indique, Yatora se caractérise par son aisance générale dans un peu tous les domaines, qui l'amène à être un peu blasé. On dirait qu'il s'occupe, qu'il passe le temps et fait les choses parce qu'il faut les faire, mais sans que rien ne le fasse vibrer. Jusqu'au moment où quelque chose se déclenche en lui, en voyant une peinture.

J'insiste sur ce point, car c'est celui qui, d'emblée, a le potentiel de parler à n'importe quelle personne vivant une passion dévorante selon moi. Car je pense que personne ne naît « passionné ». Il y a bien souvent une sorte de « choc originel » qui fait office d'élément déclencheur, et ce quel que soit le domaine. Une oeuvre, une expérience, quelque chose qui va nous amener à ressentir une émotion forte et nous faire nous dire « on peut donc transmettre ça ! ». Ce qu'on a tendance depuis plusieurs années à qualifier d' « effet Wahou ».

Et c'est ce dont il est question au début de ce tome, et qui est particulièrement bien retranscrit par la mangaka. J'en ai parlé en introduction, mais je pense qu'il y a là une rencontre entre le sujet et le moyen d'expression de celui-ci, puisque n'importe qui un tant soit peu passionné de manga doit avoir une petite attirance pour les arts graphiques en général. Ainsi, il est très facile de se projeter dans le personnage de Yatora et comprendre ce qu'il ressent.

Sur ce point, la rencontre entre Yatora et la peinture est déjà un très beau moment de mise en scène, proposant des illustrations en pleine page pour accentuer l'impact de cette découverte, et surtout un détail qui m'a particulièrement plu : la femme sur la peinture semble bouger pour faire un clin d'oeil à Yatora, comme une petite facétie de la perception du jeune homme.

Et ce détail n'en est pas un selon moi, car il exemplifie la connexion qui se fait entre une personne et une oeuvre. Encore une fois, tout passionné a surement déjà ressenti ce sentiment de connexion intime avec une oeuvre en particulier, ayant l'impression que son créateur ou sa créatrice l'avait produite exprès pour nous tant elle entrait en résonance avec nous au niveau intime. Et je pense que ce clin d'oeil est là pour montrer que c'est ce qui arrive à Yatora à cet instant. Et à partir de là, il a attrapé le virus, se demandant comment a été faite cette toile, et se retrouvant davantage en phase avec ses émotions et son rapport au monde, et comprenant que la peinture peut être un mode d'expression à part entière. Cette découverte va finalement lui faire trouver sa voie.

Un manga technique et didactique

Après ce premier chapitre, Yatora entre comme nous, lecteurs et lectrices, dans le vif du sujet. Il commence à peindre, et va comprendre que c'est ce qu'il veut faire, qu'il a ça en lui. Sauf qu'on ne devient pas Picasso en un jour. Il a désormais un objectif, intégrer une école d'art, et seulement un an et demie afin d'acquérir la maîtrise nécessaire pour faire partie des quelques élus. Ainsi, la question de l'enjeu à moyen terme est réglée, nous allons pouvoir nous focaliser sur la peinture !

Car le fait de suivre un personnage totalement novice n'est pas anodin, et est une ficelle classique (mais efficace) dans la fiction : quel meilleur moyen pour faire découvrir au lecteur un « univers » qu'il ne connait pas (ici la peinture) que de suivre un personnage qui ignore tout de ce milieu ? Ainsi, nous allons suivre Yatora dans son apprentissage des bases, que ce soit les techniques pour respecter des proportions, donner un effet d'ombre ou de lumière à un objet, et de nombreuses autres choses à maîtriser pour pouvoir espérer s'en sortir.

Encore une fois, le lien avec le monde du manga se fait tout naturellement puisqu'il est évident que n'importe quel apprenti mangaka passe par toutes ces étapes afin de maîtriser son art. le tout se voulant très didactique et surtout d'une vraie authenticité sur la question technique, sans jamais sombrer dans quelque chose de lourd. le rapport de Yatora à tout ça aidant pas mal à trouver nos marques, et à ressentir une évolution. Sur ce point, on pourrait tout à fait rapprocher Blue Period des mangas sportifs, ou de ceux sur un jeu de société (Hikaru no Go au hasard), puisqu'il s'agit dans tous les cas de nous intéresser à une domaine qu'on ne connait pas, et nous apprendre les subtilités de celui-ci.

Et grâce au travail d'écriture concernant le personnage de Yatora, on se projette sans soucis dans tout cela, prenant plaisir à en apprendre davantage sur ces techniques tout en voyant le jeune homme affirmer sa volonté d'aller de l'avant. Ces deux éléments se nourrissant l'un l'autre grâce à l'écriture habile de la mangaka. Mais si le titre est très bien écrit et est parfaitement fluide dans son déroulement, la question de l'esthétique est d'autant plus importante compte tenu du sujet abordé.

Une esthétique à la hauteur de son sujet

Décrypter l'esthétique d'un manga lorsque l'on n'a pas les notions techniques pour n'est pas vraiment chose aisée. C'est d'ailleurs pour ça que je passe en général rapidement sur cet aspect. Sauf qu'avec Blue Period, nous sommes sur un manga dont c'est précisément le sujet. Il serait donc malvenu de ne pas s'attarder sur cet aspect. Avant de l'aborder plus en profondeur, précisons que Pika a fait le choix de proposer des pages couleur afin de mettre en valeur la dimension artistique du titre justement, choix on ne peut plus judicieux tant celles-ci rendent bien.

Ce que je retiens surtout dans le trait de la mangaka, c'est son travail sur les visages et le dynamisme des mouvements des personnages. Non pas que ça bouge énormément dans tous les sens, mais il y a un travail sur les postures que je trouve intéressant, et qui est peut-être justement hérité d'un travail artistique sur les mouvements des corps. Les visages sont aussi dessinés d'une façon très particulière, donnant un cachet très spécifique au titre. Je trouve d'ailleurs qu'il y a un travail sur les regards vraiment intéressant, mettant bien l'accent sur cet élément si important dans le rapport à l'art. Tout ceci permet d'être au plus près des émotions des personnages, ce qui encore une fois colle parfaitement avec le sujet du manga, tout étant ici question d'émotion et de transmission. Enfin, précisons que les décors sont relativement simples, sans être laids pour autant. Cela crée un contraste avec le travail sur les personnages, mais qui contribue justement à mettre ces derniers en valeur.

Dernier détail intéressant, le manga mettant l'accent sur la peinture, toutes les oeuvres ont été réellement peintes, on a d'ailleurs toujours le droit au nom de l'artiste en signe de respect pour son travail. Bien qu'elles soient en noir et blanc sur papier, et pas en couleur sur leur support d'origine, le fait qu'elles soient, j'imagine, numérisées afin d'être intégrées aux planches de la mangaka produit un effet des plus réussit, et contribue à mettre en valeur les tableaux. Et je parle des tableaux importants dans le récit, mais aussi de tous ceux produits pendant les cours. Car un élément qui ressort est qu'il n'y a pas de création sans intérêt, et que tout mérite d'être traité avec soin.

En conclusion

J'espère que vous l'aurez compris à la lecture de cet article, un peu plus long que d'habitude pour un simple avis, mais j'ai vraiment été emballé par ce premier tome. Son sujet ne pouvait que me parler, étant sensible aux arts sous toutes leurs formes, et le traitement de la mangaka permet de dépasser le seul cadre de la peinture pour englober la création artistique dans son ensemble, manga compris.

Ainsi, Pika frappe déjà très fort avec cette première nouveauté, et à raison d'un volume tous les deux mois, on aura dans l'année le temps de se faire une bonne idée du potentiel du titre. Ce qui est certain, c'est que ce premier volume est des plus encourageants.

Pour finir, j'insiste une fois de plus sur son potentiel à toucher un public bien plus large que les simples lecteurs et lectrices de manga. Que ce soit par son sujet ou son esthétique, le titre a vraiment la capacité à entrer en résonance avec quiconque un tant soit peu sensible à la question des arts. En tout cas, j'ai vécu comme pour Yatora une rencontre avec une oeuvre qui transmets des choses !
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Génial! Il me faut la suite!
D'abord, j'aime bien l'histoire où cet ado un peu paumé, indifférent à tout, va s'ouvrir à la vie et la beauté par l'art. C'est grâce au dessin d'une camarade que tout se déclenche.
Les dessins de ce manga sont pleins de détails, ce qui est génial car on peut le lire une deuxième fois pour mieux comprendre. Les émotions sont puissantes.
Le titre fait référence à une période de Picasso : la période bleue.
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Blue Period, c'est un mélange de vie étudiante, d'art et d'apprentissage.

Yatora est un élève de première, à la fois bad boy et bon bosseur. Tout ce qu'il veut, c'est plaire aux autres. Il a de bonnes notes, il vise une bonne fac, il s'entend bien avec quasi tout le monde... jusqu'au jour où il tombe sur un tableau, dans la salle du club d'art.
Là, le masque tombe. Il trouve enfin quelque chose qui lui plaît, une activité qui lui correspond. Il n'est plus l'élève parfait de le classe, il est le lycéen déterminé qui va tout faire pour progresser.

Blue period est centré sur une passion, un art, et va montrer à travers ses pages toute la profondeur et les facettes de la peinture.
Yatora a une vision superficielle de l'art au début : une pratique réservée aux talentueux, loufoque et avec peu de débouchés.
Mais il va comprendre au fur et à mesure que l'art, ça s'apprend, qu'il y a des tas de techniques et d'astuces pour progresser. On ne naît pas artiste.

C'est très intéressant de le voir évoluer, changer d'opinion et prendre des initiatives. Même si ce n'est que le début, on apprécie.
En plus, on ressent facilement à travers les dessins et les explications la difficulté de l'art et de la pratique, que ce soit en niveau scolaire ou professionnel. On arrive à comprendre ce que ressent Yatora, sa frustration et sa détermination.

Puisque ce manga traite d'art, autant aborder le sujet des dessins.
Le style de Tsubasa Yamaguchi est particulier, loin du style classique des mangas traditionnels. Il a une approche plutôt réaliste, tout en étant original. Les corps sont mieux proportionnés que dans d'autres mangas, mais en même temps, les poses sont parfois exagérées. C'est ça qui rend ce style unique ; on ne risque pas de l'oublier.

Blue Period est un seinen marquant, qui montre l'art et la peinture sous toutes leurs coutures. On aime voir Yatora effacer sa superficialité pour faire quelque chose qu'il aime et tenter de vivre de ça.

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite.
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Ça fait un moment que les libraires du Camphrier me parlent de Blue Period. Lors de ma séance de dédicaces pour La Malédiction des Atuas, ils m'ont pitché le premier tome et malgré mon scepticisme (est-ce qu'il y a moyen de créer une saga et de passionner le lectorat avec un tel sujet ? – la réponse est oui oui oui !), je me suis laissé tenter.

Yatora est en première. le soir, il traîne avec sa bande de potes qui a une sale réputation, pourtant ses résultats scolaires sont excellents. Il a pris en option art plastique et est loin d'imaginer ce qui l'attend. Lorsqu'il découvre une peinture à l'huile réalisée par une camarade, Mori, ça le marque profondément et le fascine, au point qu'il décide de se lancer sérieusement dans le dessin.

Ils ont rajouté quelques anecdotes qui ont titillé ma curiosité et ça m'a convaincu de le prendre pour moi mais surtout ma fille qui adore dessiner, qui passe énormément de temps à plancher sur son sketchbook et qui s'essaie continuellement à de nouvelles techniques.

Cette saga est un brin autobiographique : l'auteur s'est inspirée de son propre parcours et ça se sent. Yatora se pose beaucoup de questions avant de se lancer dans l'art, mais également tout au long de son cheminement. Ce sont des questionnements légitimes quand on est adolescent, à chaque étape de son orientation – je me suis retrouvée dans ses interrogations à l'époque du lycée, mais encore maintenant : lorsque tu te lances dans des projets artistiques, créatifs, tu es obligé de te remettre en question, de douter, de t'interroger sur ton futur, sur tes choix, etc.
Pour moi, c'est le premier gros point fort : cette lecture m'a parlé.

Ce côté réaliste est renforcé par le message sous-jacent qui parsèment le récit : le talent peut jouer un rôle dans la réussite, mais pour s'épanouir pleinement, il a besoin de travail. J'adore le moment où Mori se vexe presque quand Yatori lui annonce qu'il la trouve douée et qu'elle lui sort la phrase :

… même en dessin, il existe des techniques et on doit tout apprendre… alors quand on me dit à la léger que j'ai du talent, c'est un peu comme si on me disait que je n'avais pas travaillé pour en arriver là…

Ça m'a foutu une putain de claque !

Et puis, autre bonus : on découvre le parcours universitaire qui mène à une carrière artistique au Japon, donc c'est super intéressant.
Tout du long, Yatora suit les consignes et dessine ce qui est demandé. À la fin, il y a toujours un affichage des travaux de tous les élèves et chaque croquis a réellement été réalisé par des personnes réelles (on a d'ailleurs leurs noms en dessous de chaque vignette : d'après mes recherches, ce sont des élèves de Geidai ou des connaissances de la mangaka) et ça, c'est fort.
D'ailleurs, autant en profiter pour parler des illustrations de l'autrice : ils sont beaux et travaillés, pas toujours égaux, mais ça passe bien. J'ai pris plaisir à m'arrêter sur pas mal de planches, à détailler les ombrages, les mouvements des corps et des cheveux, les décors, etc.

Ce qui a également éveillé mon intérêt, c'est le côté didactique de l'oeuvre : au fil des pages, on découvre de nouvelles techniques de dessin. Pour une néophyte telle que moi, c'était génial parce que j'ai appris plein de choses (attention, je n'ai jamais dit que je les avais retenues :'D), ce ne le sera peut-être pas pour quelqu'un versé dans les arts. Je verrai ce que ma fille en pense.

C'est un coup de coeur pour ce premier et je me suis acheté hier le second pour ne pas avoir à attendre trop longtemps.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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