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EAN : 9782021024012
264 pages
Seuil (04/10/2012)
3.52/5   71 notes
Résumé :
Mêlant souvenirs et imagination débordante, ces deux nouvelles que relient l'attachement de Mo Yan à l'enfance, à sa province natale et au monde animal, décrivent une Chine rurale où la débrouillardise permet d'affronter la dure réalité.
Mo Yan lui-même s'y dévoile comme jamais, en adolescent turbulent et bavard aux prises avec la souffrance du veau, la misère, et la ruse infinie des hommes, ou en observateur de dix ans, candide et curieux, de la course de fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Dans l'ancienne société , tout était mauvais , dans la nouvelle société , tout va bien , c'est ce qu'on disait en Chine à la fin des années 60 , c'est l'époque où l'auteur , né en 1955 , était adolescent et il nous livre ses souvenirs dans un roman tour à tour truculent , drôle , touchant .
Déjà , à l'époque , son maître d'école , se rend compte qu'il écrit bien , il a un véritable don d'observation , est intelligent et sait faire la part des choses entre réalité et fiction politique .
Tout est raconté avec humour même si en y regardant de plus près il y a une critique de la société , le temps a passé et maintenant on peut commencer à raconter ce qui se passait dans la Chine rurale des années 60-70 .
On n'y mangeait de la viande que très rarement , les ' pauvres ' étaient mis en avant , un balayeur avait plus de valeur qu'un intellectuel , mais cela était poussé à outrance
Luo Han se rend bien compte que ' les droitiers ' , c'est à dire , les intellectuels , les ennemis , sont bien mieux que les paysans , c'est grâce à leur intelligence que tout fonctionne mieux dans le village , c'est grâce à eux que le jeune homme a appris à bien parler , à connaître l'histoire de la Chine antique .
Il fallait absolument que dans chaque village , on trouve des ' droitiers ' , les méthodes pour les débusquer nous paraissent incroyables avec le recul .
Luo Han décrit les championnats de ping-pong , les concours sportifs , les petites anecdotes banales qui mises bout à bout nous apprennent bien plus sur l'époque qu'un livre d'histoire .
Il a un langage imagé , une écriture maîtrisée qui a su garder sa fraîcheur d'enfant , c'est un auteur que je retrouverai avec plaisir .
Un tout petit bémol , dans la deuxième partie ' le coureur de fond ' , il a certains passages assez difficiles si on ne connaît rien à a Chine .
Pour moi , une belle découverte qui me donne envie d'en savoir plus , un livre comme je les aime qui m'ouvre au monde .
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C'est sans doute un réflexe pavlovien que de se retourner vers des valeurs sures en période anxiogène. Mo Yan et sa littérature entrent clairement pour moi dans ce domaine et c'est avec délectation que je me suis plongé dans ces deux nouvelles .
Mo Yan n'est jamais aussi bon que pour décrire le monde paysan sous Mao. Monde paysan d'où il vient.
Si le théâtre des opérations des deux nouvelles est le même, les sujets en sont bien différents.
Dans la première nouvelle, le Veau,un village s'apprête à castrer trois veaux et attend le vétérinaire officiel. Nouvelle très drôle, enfin avec les critères locaux , qui montre très bien le fonctionnement du pouvoir et des hiérarchies sous Mao. L'activité principale en cas de problème est de trouver un bouc émissaire pour sauver ses fesses ! On retrouve les caractéristiques des récits de Mo Yan , insultes entre personnages, situations cocasses, peinture acerbe de la société chinoise sous le communisme, mais aussi grande place à la description de la nature. L'auteur nous confronte aux absurdités du système : Impossible de tuer les veaux parce que le parti ne l'autorise pas , mais impossibilité de les garder en vie parce qu'on ne peut pas les nourrir!
Enfin , on y apprend que dans les campagnes , les paysans mettaient la gnôle dans des bouteilles (vides !!!) d'insecticide . Il parait que ça donne du goût !!!

La deuxième histoire est centré sur un instituteur remplaçant du village en 1968. Laid comme pou, raillé de tous , il s'avère être un grand sportif , avec son air con et sa vue basse !!
La aussi , plongée dans la révolution culturelle avec ce village rempli de "droitiers", ou plus vulgairement d'instruits envoyés se rééduquer à a campagne.
Beaucoup de truculence, d'humour , de situations absurdes et toujours ce regard sans complaisance sur la Chine maoïste.

Merci Mo Yan pour ton aide en ces moments ô combien singuliers.
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J'ai beaucoup aimé les deux nouvelles. Mo Yan est un conteur hors-pair qui s'attache à réinventer avec truculence le petit monde rural de son enfance à l'époque de la révolution culturelle (années 60). Il recrée dans les dialogues une langue du peuple brute et savoureuse, pleine de mots crus et de métaphores hilarantes. La narration est tantôt tendre tantôt ironique quand il s'agit de mettre en scène l'absurdité des discours idéologiques et le zèle de certains pour les appliquer.
1) le veau
Le narrateur Luo Han est un double de Mo Yan. Un adolescent avec un bagou terrible qui cherche sans arrêt à se rendre intéressant. il est obsédé par les fesses de la fille du père du et il est toujours affamé. Maître Du, soixante-huit ans est responsable de l'élevage dans la brigade de production. Il arrive en tenant trois veaux par une corde. Luo Han les aime bien surtout Double Echine. Un sacré chenapan qui essaye à tout bout de champ de monter les vaches. le père du les amène sur ordre de l'oncle grêlé, chef de brigade de la production, au camarade Dong, le vétérinaire de la commune populaire. Celui-ci doit castrer les veaux. Soyez rassuré, le camarade Dong a coupé plus de roustons que vous n'avez bouffé de pains de maïs, j'en suis certaine. Mais je vous connais les amis, vous vous demandez certainement pourquoi ils tiennent tellement à torturer ces pauvre bêtes . L'année précédente d'après son chef l'oncle grêlé (qui est une vraie peau de vache), le père du a laissé le troupeau de vaches entier se faire engrosser et à présent ils n'ont plus de quoi nourrir toutes les bêtes. Et l' on ne peut pas les chasser dans la nature non plus car cela revient à saboter les moyens de production et là on vous accuse d'être un contre révolutionnaire et vous vous retrouvez en camp de rééducation à la pépinière, autrement dit en enfer...Donc il faut castrer les trois veaux et ensuite veiller à la cicatrisation. Cette mission périlleuse est confiée au vieux Maître du et au jeune Luo Han...
2) le coureur de fond.
C'est un texte autobiographique dédié à la mémoire de Zhu Zongen, l'instituteur remplaçant de son école primaire. On est en 1968, à quelques kilomètres du village se trouve un camp de droitiers de la province, tous titulaires d'une expertise reconnue. Lorsque qu'une vache ne broute pas, qu'une poule ne pond pas, qu'une femme est stérile, on appelle un droitier.. Il y a là un journaliste, un chef de service de médecine, une vedette de l'opéra de Pékin, un ingénieur, un professeur de mathématiques, des sportifs de haut niveau,... et les étudiants de toutes les facs étiquetés droitiers. S'ils n'avaient pas été classés droitiers jamais au grand jamais les gamins du village n'auraient pu les rencontrer. Et cela aurait été bien dommage. La galerie de portraits qui suit est haute en couleur. Mo yan raconte tout ce qu'ils apportent au village avec des anecdotes savoureuses puis il se focalise sur le personnage de Zhu Zongen, C'est un bossu extraordinaire et le héros de son enfance. En ces temps là, chaque année, le premier mai, son école organise une rencontre sportive qui inclut élèves, enseignants et droitiers...
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Deux nouvelles de Mo Yan, qui m'ont je dois dire un peu déçu. Au positif, beaucoup de truculence dans le verbe, et des situations plutôt cocasses qui font sourire et même parfois rire. Bref, du Mo Yan, qui pour être un provincial, s'y entend pour rendre hommage à ce monde paysan chinois qui ne s'embarrasse pas de fioritures et utilise à l'envi un langage fleuri.

Donc, on s'amuse un peu dans "Le Veau", où Luo Han est un gamin déluré qui va, devant une lâcheté certaine des adultes, prendre en main le traitement d'un veau qu'on vient de castrer après bien des palabres entre son oncle et un véto à la compétence incertaine...C'est que si les attributs ont été dégustés illico, la santé du veau est négligée par ces gens qui considèrent les animaux comme des objets, des outils de production collectivistes. Leur seule crainte en cas de décès est de provoquer la colère des chefs locaux du Parti parce qu'une unité a été détruite.
Le petit Luo Han, inquiet de l'aggravation de la santé du veau va devoir tenter de le sauver...
Une nouvelle assez bien menée, sans grande prétention mais qui se lit avec plaisir.

Je n'ai en revanche pas du tout accroché à la seconde. Le "Coureur de fond" est un récit à la première personne, où Mo Yan nous raconte sans doute un souvenir d'enfance autour d'un personnage central qui l'a marqué, un certain M. Zhu, qui penche un peu à droite politiquement, et qui, bossu, va réussir quelques beaux exploits sportifs (inventeur avant la lettre d'une nouvelle technique de saut en hauteur, et surtout vainqueur d'un 10 000 m, dans un challenge local annuel auquel participent quelques figures originales que l'auteur nous a présentées au préalable). Les présentations successives sont un peu longues eu égard à la place réelle de ces personnages finalement faible dans le récit, à part Zhu, avec des phénomènes d'aller-retour et digressions qui sèment la confusion. Au final, on comprendra que les exploits de Zhu ne sont peut-être pas dû entièrement à sa nature, mais à un petit coup de main opiacé...

Bref, ça se lit, mais c'est loin d'être le meilleur Mo Yan.
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Une escapade dans un monde loin de nos réalités, un monde absurde où le gros bon sens des paysans se heurte à la dictature du parti.

Ce sont des histoires d'apparence un peu naïves, relatant des scènes de la vie quotidienne d'adolescents dans la Chine rurale des années soixante, une vie pas facile, soumises à de nombreuses privations. Il ne s'agit pas d'une dénonciation du système politique, mais une illustration imagée et parfois drôle, de ses aberrations.

Un texte facile à lire et beaucoup de légèreté dans ces deux nouvelles, pas vraiment ce qu'on pourrait craindre d'un auteur Chinois récipiendaire du Nobel de littérature.
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critiques presse (1)
Culturebox
10 décembre 2012
On sent [les adultes] loin des théories marxistes imposées par Mao, qui dictent conduites et organisation de la société jusque dans ces plus petits détails, en faisant fi de la réalité. Ce décalage donne lieu à de merveilleux dialogues, dignes de l'auteur de théâtre Ionesco dans le genre absurde, mais qui en disent long sur l'esprit de l'époque.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation

— On ferait pas mieux de téléphoner au vétérinaire de la commune populaire, le camarade Dong ? demanda Xu.

— Vaut mieux éviter de l'alerter. S'il vient, il fera sûrement une nouvelle piqûre, après quoi il faudra lui donner des médicaments. Après quoi il faudra l'inviter à un gueuleton, et vous savez parfaitement ce qui reste comme argent à la brigade de production.

— Alors qu'est-ce qu'on fait ? demanda le comptable.

— Un animal n'est pas si fragile que ça. Si vraiment ça ne va pas, on lui fera un traitement traditionnel, c'est tout.

Sur les ordres du comptable, nous versâmes une bouteille de vinaigre dans la gorge de Double Échine car, selon le docteur aux pieds nus du village, le vinaigre avait des vertus anti-inflammatoires et anti-douleur. Nous trouvâmes aussi un nid de frelons grand comme un chapeau, le brisâmes et forçâmes Double Échine à l'ingérer car, selon le père du comptable, le nid de frelons avait la vertu de combattre le poison par le poison. Nous fîmes venir aussi de la pommade à base de chaux vive que nous passâmes sur la peau de ses bourses, car la chaux était réputée pour désinfecter et anéantir les virus.

J'espérais de tout mon cœur que Double Échine se rétablirait, sinon on ne nous laisserait pas tranquilles, moi et maître Du. Mais au lieu de s'améliorer, son état s'aggravait.
(...).






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Soudain, le camarade Dong s’ecria : « Attendez ! »
Tout le monde s’arrêta. L’oncle grêlé demanda prudemment : « Qu’y a-t-il, camarade Dong ? »
Sans un regard pour nous ni pour l’oncle grêlé, les yeux derrière ses lunettes rivés sur les deux boules de l’arrière-train de Double Échine, il dit en grinçant des dents : « Nom d’une pipe, si je te coupe pas aujourd’hui, qu’on écrive mon nom à l’envers ! »
L’oncle grêlé cligna des yeux et, tirant le camarade Dong par la manche, dit : « Laissez tomber, ça ne fait rien, un grand vétérinaire comme vous ne va pas se fâcher avec un petit veau de rien du tout. Qu’il vous donne un coup de sabot dans les tibias, ça nous fait déjà de la peine, alors s’il vous frappait dans les parties, ça serait trop pour nous... »
Le camarade Dong le regarda dans les yeux.
« Ce n’est pas la peine de m’injurier sans en avoir l’air ni de me ridiculiser. Même si c’etait un éléphant ou un tigre, je le castrerais aujourd’hui.
- Monsieur Dong, je crois qu’il vaut mieux laisser tomber. »
Le camarade Dong retroussa ses manches, serra son ceinturon et s'avança crânement, requinqué. Double Échine s’enfuyait en tirant maître Du, qui essayait de le retenir de toutes ses forces en criant : « Chef, je vais le lâcher... »
L’oncle grêlé gueula : « Si tu le lâches, bordel, c’est toi que je vais châtrer ! »

Extrait de : « Le Veau »
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A la fin, toute la responsabilité a été imputée au quatrième gendre de maître Du, Song Wuhun - celui qui travaillait dans les abattoirs de la commune populaire. C'est lui qui n'avait pas obéi aux instructions de M. Sun, qui avait vendu cette viande empoisonnée aux dirigeants de la commune de tous grades et aux employés des administrations, et provoqué cette sombre affaire. Et même s'il fut lui aussi intoxiqué, assez gravement d'ailleurs, il perdit sa place et fut suspendu du Parti pour un an.
A la lumière de l'invincible pensée de Mao Zedong, avec l'aide désintéressée de l'Armée populaire de libération, sous la direction éclairée des comités révolutionnaires de la province, du district, de la commune, grâce à l'effort collectif de tout le personnel de santé impliqué, sur trois cent huit personnes intoxiquées on ne déplora qu'un mort (par crise cardiaque). Ce fut une grande victoire de la "Grande Révolution culturelle et prolétarienne". Si cette affaire s'était passée à l'époque de l'exécrable ancienne société, sur trois cent huit personnes il n'y aurait pas eu de survivant. Même si nous avions perdu quelqu'un, ça ne comptait pas parce qu'il était mort de sa maladie du cœur.
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L’as, qui avait reçu un entraînement militaire, fit s’aligner M. Zhu et ma sœur et cria: »Garde à vous! ». Il avait une voix puissante et un ton autoritaire. « Regardez devant vous! Marchez! ». Ma sœur et M.Zhu obéirent et se mirent à marcher. Ma sœur relevait la tête et bombait le torse, M.Zhu prenait un air très digne. Dès qu’ils eurent fait quelques pas, avant même de s’être mis en marche, pour ainsi dire, l’as beugla : »Arrêtez-vous! » Et demanda à la cantonade: »Vous avez vu? ».
Nous criâmes à l’unisson

« Nous avons vu!

-Qu’avez-vous vu? »

Tout le monde se regarda, perplexe, consterné,chacun était devenu muet . L’as eu un rire ironique. « Les yeux des masses voient claires, réfléchissez, quand ils se sont mis à marcher à l’instant, ont-ils mis en avant d’abord le pied droit ou le pied gauche? »Tout le monde se regarda en chien de faïence, ne sachant quoi dire. L’as dit « Tous les deux sont, parmi vous tous (Il fit un grand geste circulaire de la main) , les seuls (il montra deux doigts) » qui commencent à marcher par le pied droit. Qu’en dites vous? S’ils ne sont pas de droite qui l’est alors?« .
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Le haut-parleur s'était tu, la brume était dissipée, le soleil s'était levé. Dès qu'il apparut, tout s'éclaira. Le siège de la commune populaire se déployait devant nous, majestueux. En face du poste vétérinaire, de l'autre côté de la rue pavée de pierre, se trouvait le complexe du comité révolutionnaire. Aux deux montants du portail étaient accrochés de grands panneaux verticaux, caractères rouges sur fond blanc, l'un annonçant le comité révolutionnaire, l'autre le comité de Parti de la commune. Derrière le portail, on voyait un pan de mur sur lequel était peint un soleil rouge, une vague verte et un bateau blanc, la proue dressée. A côté du soleil était tracée une rangée de caractères tout tordus : "Pour traverser la mer nous faisons confiance au timonier." À gauche, il y avait la boutique de la coopérative ; à droite, l'hôtel ; à droite de l'hôtel, le bureau d'administration des céréales ; à gauche de la coopérative, le bureau de poste. Le poste vétérinaire était derrière nous. A sa gauche, les abattoirs ; à sa droite, le poste militaire. Toutes les administrations du Parti de notre commune et les commerces étaient réunis là, notre veau était couché presque en plein milieu. Les grands portails de ces bâtiments me faisaient froid dans le dos, il me semblait qu'ils allaient nous avaler. Cette impression était très forte, mais l'oncle grêlé m'avait interdit de parler, je devais donc la garder par-devers moi.
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Présentation de l'album "La Bourrasque" de MO Yan, prix Nobel de littérature, illustré par ZHU Chengliang. Publié aux éditions HongFei, septembre 2022. Après une belle journée au champ, un enfant et son grand-père résistent ensemble à l'adversité.
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