Un conte dépaysant, enchanteur, un joli roman tout en douceur , en couleurs, en odeurs et en poésie malgré les thématiques parfois douloureuses .
Nous sommes en Corée dans les années 60.
La langue est posée, calme comme si on longeait le fil argenté d'une rivière.
Nous suivons Kyung-A le personnage principal, de son enfance à sa vie d'adulte ainsi que sa famille, sa mère, sa soeur, son frère, parfois ses grands-mères et un père rêveur qui survient par éclipses.
La mère, si douce, si fière, généreuse, souriante " Son vernis de bonnes manières héritées de son enfance ", fait tout pour faire plaisir à ses enfants, malgré un mari qu'elle n'a pas choisi, plus âgé, inconstant, endetté; ( il a caché son passé avec un premier mariage et un enfant abandonné), les cancans des voisins et ses difficultés financières.
Un récit peuplé des rêves éveillés d'une petite fille au milieu d'une nature luxuriante en été: belles -de nuit, pourpier à grandes fleurs, marguerites jaunes, célosies, impatientes et roses, volubilis , air saturé d'odeurs, de sel, de whisky rance, d'huile et de parfums mêlés ............Bientôt la petite fille est confrontée à des drames qu'elle ne comprend pas, se détache peu à peu de son père absent et se rend compte du courage de sa mère.
"En Corée du Sud , les garçons ont toujours été gâtés et vénérés comme des dieux,", les femmes , elles, subissent des mariages arrangés, des tromperies, les sorts des anciennes femmes décédées, les offenses des concubines, des abandons, des abus des soldats.........
Très marqué par la douceur rassurante de la mère, la naiveté de l'enfance ce roman est un très beau témoignage, précieux, sur le quotidien, les coutumes de la Corée du Sud dans ces années -là ,
un point de vue historique aussi qui évoque les conflits avec le Japon.
L'enfance entourée de contes et de légendes qui donne cette touche lumineuse, colorée et poétique au récit se confond assez vite sans violence avec la cruelle réalité .
L'auteur construit un roman initiatique et d'apprentissage en suivant l'évolution de Kyung--A au fil de sa maturité progressive .
Un récit intimiste qui se révèle le témoignage rare et passionnant d'une époque à propos d'une culture aussi qu'un tendre hommage à l'amour maternel!
Une jolie couverture et un premier roman,tendre et dépaysant malgré quelques longueurs !
Pour ceux qui désirent connaitre l'ailleurs ! Lisez-le , mais ce n'est que mon avis, bien sûr !
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La critique de Annette et la superbe couverture d une douceur infinie ne m ont pas résistée. Ce récit intimiste met à l honneur l amour maternel avec beaucoup de poésie. Mais car il a un mais le rythme est lent, trop lent et je me suis parfois ennuyée et perdue. Certes, on découvre un peu la Corée mais pas assez pour garder mon attention en éveil. C est dommage, j'aurais aimé plus apprécier ce livre, d autant plus qu il s'agit d'un premier roman, mais je n'ai sans doute pas su saisir toute sa beauté, je le regrette.
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Un roman autobiographique ? On ne le sait pas. Par contre, une histoire racontée avec lyrisme, pleine de poésie, de sourires, de larmes. La Corée du Sud n'est pas le sujet, le sujet c'est l'enfance. A lire sans modération.
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Pour mon frère et moi, notre maison était comme un ballon rond, une grosse bulle pleine d'un vent chaud et doux qui nous protégeait des angles aigus du monde extérieur.
Ne touche pas à tes souvenirs. Si tu commences à les dérouler, tu ne t'arrêteras plus. Ils deviendront vivants. Ne t'obéiront plus.
" J'étais encore l'enfant de Mére.
Une fleur qu'elle nourrissait de ses attentions ."
Les rumeurs et la crainte d’une nouvelle guerre arrivaient et repartaient avec la régularité de la saison des pluies.