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2,76

sur 353 notes
Un jeune auteur, passionné par Flaubert, se rend en Egypte pour une conférence à l'Ambassade de France, il fait la rencontre d'un autre auteur qui lui, espère joindre l'utile à l'agréable pendant son séjour.
Le roman de Zeller traite de plusieurs sujets, l'Islam et la place de la femme dans la socété hislamiste, la sexualité masculine, etc ...
Le point de départ n'est qu'un prétexte pour donner une image aussi idiote que malsaine de l'Islam. (La violence serait engendrée par la frustration !!!)
Zeller émet des avis mais n'arrive jamais à les approfondir. Au fil du roman, le malaise s'installe tant le jeune auteur accumule les provocations, les scènes sordides et malaisées. Les personnages sont antipatiques, et l'on pourra juste remercier Zeller d'avoir fait court. Lecture désagréable de bout en bout. Ou est-ce moi qui n'est rien compris. Mais une question perdure comment un si mauvais roman peut'il obtenir l'Interallié ?
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Un jeune écrivain est invité par l'ambassade de France du Caire à un colloque ayant pour thème « la nouvelle génération romanesque française ». Dans l'avion il rencontre pour la première fois un autre écrivain, Millet, la quarantaine, également invité..« Il s'agissait d'un écrivain suisse assez célèbre [….] dont l'ambition était de décrire la misère sexuelle dans une société de marché et au passage je crois, la sienne » un auteur – toujours enveloppé malgré ses régimes – qui a notamment écrit un roman sans doute en partie autobiographique dont le héros s'appelait « Jean-Foutre La Bite », ça ne s'invente pas ! L'ambassade invitant la culture !

Deux « beaufs » en goguette, regardant d'un oeil goguenard les musulmans en prière, très préoccupés également, une fois arrivés, de trouver des « putes » -Je reprends leurs mots – pour la soirée…Le suisse veut à tout prix assouvir son besoin de sexe auprès de ces dames et l'autre lorgne sur une femme de l'ambassade…Mais ils parlent sans état d'âme de la « misère sexuelle des égyptiens ». L'hôpital qui se moque de la charité
Deux types qui s'emm…pendant leur séjour, et qui après leurs grasses matinées dans leur hôtel étoilé, vadrouillent d'un bouge à l'autre, ne font pas de tourisme, ils sont sur une « planète qui n'est pas celle de la civilisation« , de leur civilisation. Ils sont au Caire, mais n'attendez pas d'eux qu'ils admirent les pyramides, l'art antique égyptien, la culture musulmane..Aucun propos contemplatif a attendre de leur part pour cette civilisation..eux seuls détenant la vérité et la culture
Deux types qui au final, par leur attitude et leurs propos m'ont copieusement emm…
Si si ..je n'ai pas d'autre mot.
Une envie, malgré mon investissement de 50 centimes, de balancer ce bouquin trouvé neuf dans un vide grenier…l'impression fascinante d'avoir touché le pire. Et une interrogation : comment ce roman a t'il pu obtenir le prix Interallié? J'ai cru un moment que les membres du jury avaient voulu récompenser une suite de propos et de considérations de premier degré contre l'Islam et les musulmans. Je me suis demandé si ce n'était pas un renvoi d'ascenseur entre bobos..Après tout Florian Zeller est aussi un habitué des plateaux télé, un bobo professeur de grande école.
Puis Millet disparaît et ne revient pas d'une de ses virées sexuelles et notre écrivain parisien se perd en interrogations : « que lui est-il arrivé ? C'est peut -être grave » La jolie dame de l'ambassade, celle qui dégrafera son soutien-gorge pour lui, le rassure : « Non…Tu sais, s'il lui était arrivé quelque chose, on serait déjà au courant. Les nouvelles vont vite au Caire, surtout concernant les étrangers Puis, avec un sourire désarmant elle me dit qu'il ne fallait pas tout de suite imaginer une catastrophe. C'était selon elle une attitude caractéristique des Occidentaux ; elle appelait ça «la fascination du pire». »
Alors j'ai repris mon taxi pourri jusqu'à la fin du roman, qui quant à lui avait pris un deuxième élan…Que ce fut long avant d'en arriver là…!
J'aime les livres qui me font voyager, découvrir des hommes et femmes, des pays, des cultures, une histoire, une période…je n'ai jamais, jamais eu ce déclic.
« J'ai refermé le livre sans trop savoir quoi en penser. J'avais un sentiment désagréable. » (P. 196) Ce n'est pas moi qui le dit..
Mais même refermé ce livre continuait de me trotter dans la tête et je l'ai relu une fois fermé, au deuxième degré en y trouvant une critique forte de l'attitude que le monde occidental, représenté par ces deux gogos, a face à l'Islam, à la culture musulmane, un monde occidental qui croit à sa supériorité et qui en examine un autre de manière très superficielle, en usant de clichés éculés répétés mille fois, sans aller au fonds de choses…Et alors cette lecture prend une toute autre tournure.
Mais un livre provoquant que beaucoup risquent de lire au premier degré. Malheureusement.
Au final, en ce qui concerne « La fascination du pire », je ne reprendrai pas les paroles d'une lectrice des oeuvres de Millet, l'écrivain suisse :
« Tu as déjà lu les livres de Martin ?
– J'en ai lu un
– Et alors
– Ça m'a suffi. » (P. 130)
Je retenterai l'expérience Florian Zeller, mais pas tout de suite, je dois finir de digérer cette première lecture
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Creux, vide, profondément dénué de style, surfant maladroitement sur la vague médiatique de la peur islamiste, marqué par le petit égo germanopratin de son auteur. L'aridité littéraire, qui chez Houellebecq répondait en miroir à la vacuité post-moderne de ses personnages, n'est ici qu'un outil pour masquer la sidérante absence de talent de son auteur. En un mot sans intérêt.
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Livre lu dans le cadre du Challenge ABC 2021/2022 et choisi pour la lettre Z.
L'acteur principal se rend en Egypte accompagné d'un écrivain qui s'interroge sur la réalité du sexe chez les islamistes. Ils rechercheront des prostituées et des lieux où elles exercent. Quelques références littéraires parsemées par-ci par-là sur 155 pages. Un questionnement sur ce que cache le voile de la femme qui le porte, sur la question de l'interdit qui peut exacerber le désir et corrompre l'homme le plus vertueux qui soit, et une seule étoile pour moi pour ce rendez-vous manqué avec cette lecture que j'ai ressentie comme hautement laborieuse.
Pour la lettre Z, l'année prochaine je choisis Zola!
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Il était dans la pile des livres à lire. Je sors ravie de cette lecture. Un style fluide et au détour de phrases, des observations et quelques vérités bien assénées sur notre société occidentale contemporaine.

Par ex., j'aime : "Il faut une capacité de résistance démesurée pour parvenir aujourd'hui à ne pas sacrifier au ravage de l'identique" ...Tout ce qui est exprimé, aujourd'hui, ne peut l'être que par le filtre déformant de la petite distance et de l'humour - non pas l'humour en réalité, mais la blague, la dérision, le stock de vannes sans chair. ...C'est ce qui signe la fin de la conversation entre les êtres et donc, d'une certaine façon, le règne de la solitude.", etc...

Des êtres lucides, manipulateurs, manipulés, sur fond de société occidentale/orientale, un beau cri de liberté de pensée et d'expression envoyé en pleine figure à ceux qui sont eux-mêmes manipulés par "l'identique", les journalistes, les médias, leurs propres certitudes conditionnées.

Apparemment simple et si complexe. Un peu de malaise étreint notre mode de pensée : "nous ne sommes donc pas à l'abri de..." Il y a prise de conscience à travers cette lecture.

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Ce livre de Florian Zeller a recu le prix Interallie en 2004.
Point fort du livre? Il traite des relations complexes et ambivalentes de la religion dans notre société consumériste moderne, la place de la femme, la religion et la sexualité thèse, antithèse, argument , contre argument et bien sur débat
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Le narrateur est un jeune écrivain (double de Florain Zeller ?) qui participe à un salon littéraire en Egypte. Un autre auteur francophone l''accompagne : Martin Millet. Ce dernier semble totalement fasciné par l'image charnelle qu'il s'est forgé au sujet de l'Egypte. A son arrivée, il est déçu de voir que l'Islam a voilé les splendeurs sensuelles que louait Flaubert à son époque. S'ensuit des réflexions plus ou moins profondes sur l'Islamisation du monde arabe, l'extrémisme, le terrorisme et le sexe.

Je trouve cet ouvrage vraiment très moyen. J'ai eu un mal fou à le finir ! L'écriture est très banale, le déroulement du récit très lent, l'intérêt de l'histoire très faible, les rebondissements très tardifs.… Quelques dialogues et réflexions sont parfois intéressantes, voire attrayantes, mais trop souvent superficielles. Florian Zeller et ses personnages survolent les problématiques, ce qui est assez frustrant – sans pour autant fournir des pistes de réflexions personnelles. C'est un roman qui se veut intello, sans passer pour un essai. Mais l'essai qui se cache derrière ce roman est loin d''être réussit !
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Je ne sais plus du tout ce qui m'a poussé à mettre ce livre dans ma Wish list et donc à l'acheter, peut-être le titre ou un avis sur la blogosphère mais ce qui est sûr c'est que je me suis ennuyée terriblement et pourtant il est court (à peine plus de 150 pages). J'avais juste l'impression que le narrateur voulait étaler ses connaissances et sa culture, et que pour lui les autres étaient des cons. J'ai pas plus aimé l'écrivain qui est avec lui, qui ne pense qu'au cul et a une pauvre histoire minable qui ne m'a pas ému du tout. La fin se voudrait un peu cynique, elle m'a juste exaspéré. Je n'ai vraiment pas accroché, le message n'est pas arrivé jusqu'à moi et je ne vois pas bien l'intérêt de ce livre honnêtement. Je n'ai pas été touché, j'ai souvent levé les yeux au ciel et j'avais juste hâte de le terminer (le seul fait que je l'ai finis est qu'il est court). Voilà, une véritable déception (même si en fait je ne savais pas trop ce que j'attendais de ce livre).
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1 étoile pour avoir fait l'effort d'écrire 150 pages. 1 demi-étoile de plus pour la légère intensification de l'intérêt du livre vers la toute fin avec un brouillage des pistes peut-être astucieux.
J'ai moi aussi pensé à Houellebecq - à cause du thème et de la platitude de l'écrit (aucun effort, aucun style, à part quelques phrases par-ci par-là tirées sans doute du carnet salvateur de notes que l'auteur ne quitterait jamais - mais ça ne suffit pas à faire un livre) mais en moins talentueux. Je me demandais quand le récit allait devenir suffisamment intéressant pour justifier l'obtention de l'Interallié 2004 ( à mes yeux un scandale. Heureusement que ce n'est pas de l'argent public) Ben..ça n'est jamais devenu intéressant, ou si peu. Si j'ai fini le livre, c'est par curiosité (et, comme déjà dit, la fin amène un peu de complexité et d'intérêt) et parce que je retrouvais nombre d'impressions personnelles de mon expérience d'avoir vécu 2 ans au service culturel d'une ambassade dans un pays comparable à la fin des années 80. Je me disais que les choses étaient assez similaires 10 ans après en Égypte à ce que j'avais vécu et j'ai vu qu'il règne - davantage qu'ici - une grande frustration sexuelle, sociale.. dans ces sociétés musulmanes et autoritaires. Quand on y a vécu, ça n'est pas un cliché mais un constat, n'en déplaise à une certaine bien-pensance qui ne veut pas critiquer la situation dans ces pays. La jeunesse, notamment masculine, y est la première à le dire (et la frustration est l'un des rares points sur lesquels il y a une équité entre les sexes). Cependant, le personnage de l'autre écrivain montre que la frustration est un élément explicatif de nombres d'attitudes quelque que soit la latitude..
Le fait que je parle finalement si peu du livre ici est révélateur du peu d'intérêt que j'y ai trouvé. Et ça n'est pas souvent.
Le meilleur dans ce livre est son titre (et l'auteur a une belle gueule).
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Ce livre est en effet plus que décevant : Il est inquiétant. Il montre que les prix littéraires sont des attrapes-nigauds. Fort heureusement, il est court.
J'attendais beaucoup de Zeller, que beaucoup ont encensé, oui, déçu, vraiment...
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