AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,76

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un jeune écrivain est invité par l'ambassade de France du Caire à un colloque ayant pour thème « la nouvelle génération romanesque française ». Dans l'avion il rencontre pour la première fois un autre écrivain, Millet, la quarantaine, également invité..« Il s'agissait d'un écrivain suisse assez célèbre [….] dont l'ambition était de décrire la misère sexuelle dans une société de marché et au passage je crois, la sienne » un auteur – toujours enveloppé malgré ses régimes – qui a notamment écrit un roman sans doute en partie autobiographique dont le héros s'appelait « Jean-Foutre La Bite », ça ne s'invente pas ! L'ambassade invitant la culture !

Deux « beaufs » en goguette, regardant d'un oeil goguenard les musulmans en prière, très préoccupés également, une fois arrivés, de trouver des « putes » -Je reprends leurs mots – pour la soirée…Le suisse veut à tout prix assouvir son besoin de sexe auprès de ces dames et l'autre lorgne sur une femme de l'ambassade…Mais ils parlent sans état d'âme de la « misère sexuelle des égyptiens ». L'hôpital qui se moque de la charité
Deux types qui s'emm…pendant leur séjour, et qui après leurs grasses matinées dans leur hôtel étoilé, vadrouillent d'un bouge à l'autre, ne font pas de tourisme, ils sont sur une « planète qui n'est pas celle de la civilisation« , de leur civilisation. Ils sont au Caire, mais n'attendez pas d'eux qu'ils admirent les pyramides, l'art antique égyptien, la culture musulmane..Aucun propos contemplatif a attendre de leur part pour cette civilisation..eux seuls détenant la vérité et la culture
Deux types qui au final, par leur attitude et leurs propos m'ont copieusement emm…
Si si ..je n'ai pas d'autre mot.
Une envie, malgré mon investissement de 50 centimes, de balancer ce bouquin trouvé neuf dans un vide grenier…l'impression fascinante d'avoir touché le pire. Et une interrogation : comment ce roman a t'il pu obtenir le prix Interallié? J'ai cru un moment que les membres du jury avaient voulu récompenser une suite de propos et de considérations de premier degré contre l'Islam et les musulmans. Je me suis demandé si ce n'était pas un renvoi d'ascenseur entre bobos..Après tout Florian Zeller est aussi un habitué des plateaux télé, un bobo professeur de grande école.
Puis Millet disparaît et ne revient pas d'une de ses virées sexuelles et notre écrivain parisien se perd en interrogations : « que lui est-il arrivé ? C'est peut -être grave » La jolie dame de l'ambassade, celle qui dégrafera son soutien-gorge pour lui, le rassure : « Non…Tu sais, s'il lui était arrivé quelque chose, on serait déjà au courant. Les nouvelles vont vite au Caire, surtout concernant les étrangers Puis, avec un sourire désarmant elle me dit qu'il ne fallait pas tout de suite imaginer une catastrophe. C'était selon elle une attitude caractéristique des Occidentaux ; elle appelait ça «la fascination du pire». »
Alors j'ai repris mon taxi pourri jusqu'à la fin du roman, qui quant à lui avait pris un deuxième élan…Que ce fut long avant d'en arriver là…!
J'aime les livres qui me font voyager, découvrir des hommes et femmes, des pays, des cultures, une histoire, une période…je n'ai jamais, jamais eu ce déclic.
« J'ai refermé le livre sans trop savoir quoi en penser. J'avais un sentiment désagréable. » (P. 196) Ce n'est pas moi qui le dit..
Mais même refermé ce livre continuait de me trotter dans la tête et je l'ai relu une fois fermé, au deuxième degré en y trouvant une critique forte de l'attitude que le monde occidental, représenté par ces deux gogos, a face à l'Islam, à la culture musulmane, un monde occidental qui croit à sa supériorité et qui en examine un autre de manière très superficielle, en usant de clichés éculés répétés mille fois, sans aller au fonds de choses…Et alors cette lecture prend une toute autre tournure.
Mais un livre provoquant que beaucoup risquent de lire au premier degré. Malheureusement.
Au final, en ce qui concerne « La fascination du pire », je ne reprendrai pas les paroles d'une lectrice des oeuvres de Millet, l'écrivain suisse :
« Tu as déjà lu les livres de Martin ?
– J'en ai lu un
– Et alors
– Ça m'a suffi. » (P. 130)
Je retenterai l'expérience Florian Zeller, mais pas tout de suite, je dois finir de digérer cette première lecture
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          162
Il était dans la pile des livres à lire. Je sors ravie de cette lecture. Un style fluide et au détour de phrases, des observations et quelques vérités bien assénées sur notre société occidentale contemporaine.

Par ex., j'aime : "Il faut une capacité de résistance démesurée pour parvenir aujourd'hui à ne pas sacrifier au ravage de l'identique" ...Tout ce qui est exprimé, aujourd'hui, ne peut l'être que par le filtre déformant de la petite distance et de l'humour - non pas l'humour en réalité, mais la blague, la dérision, le stock de vannes sans chair. ...C'est ce qui signe la fin de la conversation entre les êtres et donc, d'une certaine façon, le règne de la solitude.", etc...

Des êtres lucides, manipulateurs, manipulés, sur fond de société occidentale/orientale, un beau cri de liberté de pensée et d'expression envoyé en pleine figure à ceux qui sont eux-mêmes manipulés par "l'identique", les journalistes, les médias, leurs propres certitudes conditionnées.

Apparemment simple et si complexe. Un peu de malaise étreint notre mode de pensée : "nous ne sommes donc pas à l'abri de..." Il y a prise de conscience à travers cette lecture.

Commenter  J’apprécie          90
Le pire dans tout cela c'est que je ne me souviens plus beaucoup de l'histoire. Beaucoup de critiques sur l'islam et sa culture.
Par contre je trouve le titre "La fascination du pire" assez bien trouvé.
L'un des thèmes est la frustration sexuelle, sinon langage pouvant être cru avec des doses d'humour.
Beaucoup de monde, sont fascinés que Florian Zeller a reçu le prix Interallié - 2004, mais peut-être est-ce pour l'originalité du livre ?
Commenter  J’apprécie          40
dans les pas de Flaubert

un petit livre plaisant, surfant sur des thèmes d'actualité, avec un - comment dites vous ? - twist de fin, bon moi j'appelle ça une pirouette, qui donne un peu de corps à l'histoire.
Je me suis laissée séduire. Est-ce parce que Florian Zeller est brillant, parce qu'il est beau gosse, parce qu'il est jeune qu'on le dégomme ainsi ?
(2011)
Commenter  J’apprécie          30
En ce mois d'août, j'ai terminé, en rusant,mon challenge ABC.

Quand, en rentrant de vacances, je suis allée faire un tour à ma médiathèque, mon objectif était de ramener les livres des auteurs qui me manquaient : le Z et le U !

Un tour dans les rayons adultes, me permit de prendre le Z comme Florian Zeller et sa fascination du pire (court, mais pas terrible ... encore un prix littéraire non mérité) mais pas de U, puisqu'il ne restait que 'L'ami retrouvé' de Fred Uhlmann - et je l'avais déjà lu il y a longtemps !

Je n'ai pas trop aimé ce roman de Zeller, premier livre de cet aurteur que je lisais.

La présence de certains faits divers en début de roman le dataient terriblement ...

et cette histoire, très plate, ne méritait pas l'encre que ce roman a fait couler à sa parution ... ni son prix littéraire !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          20
Je ne dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre, loin s'en faut, mais je ne suis pas sûre qu'il mérite les foudres terribles qu'il déclenche chez certains internautes.
Bien sûr, le sujet est casse gueule, politiquement incorrect, traité avec maladresse et complaisance...mais bon. Si on ne peut plus rien dire, alors...
Il y a tout de même quelques passages intéressants sur la femme et la sexualité dans l'Islam, quoi qu'en disent les "censeurs", et globalement le roman n'est pas désagréable, plutôt drôle notamment dans les scènes de dîners, parfois agaçant mais distrayant.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai jamais eu autant de mal à attribuer des étoiles pour un livre. Il faut dire que je l'ai trouvé à la fois horripilant et pourtant si bien fini.

Résumé : le personnage principal (un écrivain) part en Égypte, où il a été invité pour un salon du livre. Il y part avec Martin Millet, un autre écrivain qu'il ne connaît pas très bien. Là-bas, ils vont osciller entre visites, occupations plutôt malsaines et travail.

J'ai détesté la façon dont les femmes sont constamment objectifiées. Pour certains (notamment Martin), elles ne servent qu'à assouvir les désirs physiques des hommes. Et comment ne pas être aussi dégouté par cette critique si facile du corps des femmes... Bref, c'est ravissant.
J'ai également détesté, même si je sais que cela existe aussi réellement, comment des gens critiquent des cultures, des moeurs parce qu'ils ne les comprennent pas, parce qu'ils sont différents des leurs.
Donc, pour être honnête, pendant les 3/4 du livre, je me suis demandé si j'allais finir ce livre, le laisser dans ma bibliothèque ou le donner..

Et puis la dernière partie est un retournement comme on en voit très très rarement. C'est le côté vraiment incroyable de ce livre, ce qui devrait pousser le lecteur à aller jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          00
Un jeune écrivain marqué par la mort accidentelle de ses parents est invité à un événement littéraire en Égypte, plus précisément au Caire. Ironie du sort, la terre des pharaons est un sol que le narrateur orphelin a touché adolescent lors d'un voyage en famille. Ce retour inattendu en Égypte voile son regard sur le monde de mélancolie et de fantômes en même temps qu'en fin lettré, il observe d'un oeil critique, qui questionne plus qu'il ne juge, les hommes et les femmes qui l'accompagnent ou qu'il rencontre. L'un d'entre eux, Martin Millet, retient particulièrement son attention. Écrivain ayant fait sa place sur la scène littéraire pour avoir abordé la question de la sexualité de façon nouvelle, on comprend rapidement que ce personnage de fiction n'est autre que Michel Houellbecq.
Alors que ce séjour au Caire devait être consacré à des réunions bavardes mais sérieuses sur la littérature, sous l'influence du pseudo Martin Miller, il devient une quête laborieuse de prostituées, lesquelles semblent inexistantes dans une Égypte gangrénée par l'islamisme. L'écrivain assoiffé de sexe et frustré entraîne le narrateur dans ses tourments existentiels, qui voit alors en son compagnon ainsi qu'en l'Égypte contemporaine le support de nombreuses questions philosophiques.
La plume de Florian Zeller est naturelle et précise. Fin observateur de ceux qui l'entourent, le narrateur se laisse aller au plaisir du portrait, y mêlant souvenirs, questions et réflexions personnelles, comme chacun le fait quand il voyage mais avec une grande maîtrise de l'écriture et une grande culture. Dès pyramides et de l'Histoire, on apprend rien. Des romans du narrateur, rien non plus. En revanche, de ceux de son compagnon qui au fil du récit prend toute la place au point d'entraîner le narrateur dans un marivaudage grotesque, on apprend beaucoup de choses.
Pour ceux qui comme moi ont lu Michel Houellbecq, c'est amusant de le retrouver ainsi mis en scène et de lire des résumés romancés de ses romans ainsi que d'excellentes analyses.
Intéressant également ce regard sans concession sur l'Égypte contemporaine, plein d'une vérité et d'une tristesse qui, heureusement, ne peuvent être ressentis comme tels que lorsqu'on est profondément occidental.
Un roman bref mais dense.
Commenter  J’apprécie          00
Posé sur la table où nous échangeons des livres avec les voisins, j'ai saisi celui-ci pour son titre et le bandeau Prix Interallié 2004 qui aurait pu m'éloigner des querelles d'aujourd'hui, loin des portables omniprésents :
« Nous sommes entrés dans une période sans retour qui signe la fin de l'attente, c'est-à-dire de la confiance et du silence »
Mais comme ces 150 pages à l'humour désabusé abordent une critique de l'Islam lors du voyage de deux écrivains en Egypte, nous ne quittons pas le terrain d'un affrontement de civilisations, avant Charlie et le Bataclan qui ne manque pas d'une vigueur prémonitoire.
« Dans le mini bar, il n'y avait pas d'alcool fort. Certains musulmans sont très généreux : les lois qu'ils s'imposent à eux-mêmes, ils veulent aussi vous les imposer. »
Certes l'explication par la frustration sexuelle des violences perpétrées au nom de la religion, est peut être un peu sommaire, surtout que les deux obsédés occidentaux à la recherche de putes ne sont guère épanouis.
Ce voyage quelque peu dépressif est une occasion de mesurer la distance entre littérature et réalité quand des images orientalistes de jadis ne peuvent naître dans de sordides bouges du Caire :
« Je la vis en levant les yeux ; ce fut comme une apparition. Debout, sous les derniers rayons du soleil qui l'enveloppaient de lumière, vêtue d'une simple petite chemise en gaze couleur brun de Madère… »
L'auteur du « Father » nous emmène où il veut, nous manipulant tout en montrant ses stratagèmes et c'est bon.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/06/the-father-florian-zeller.html
« Nous nous sommes aimés, je le crois du moins » Flaubert

Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai pris ce livre sans savoir à quoi m'attendre, j'avais vaguement entendu parler de l'auteur , il y a peu pour le film avec A.Hopkins " The father".
Est ce un bon livre ? non pas vraiment, pas de style.Seules quelques phrases sortent vraiment du lot , 220 pages c'est court et l'histoire n'a rien d'exceptionnelle. Est ce un mauvais livre, un pamphlet contre l'islam?
Est ce un constat presque prémonitoire et désespéré d'un monde en conflit ou le religieux se confronte aux libertés occidentales
Chacun y trouvera sa part de vérité, c'est bien le propre du roman que de nous donner à penser, à réfléchir.

Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (719) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}