La France n'a pas dit son dernier mot

Je remarque beaucoup de critiques très négatives, (objectives ou pas? là n'est pas mon propos)
il faut tout de même bien se rendre compte que lorsqu'on est en tête des ventes, et qu'on occupe un tel espace médiatique, c'est qu'il se passe quelque chose, et que le livre suscite curiosité, si ce n'est engouement!
on rentre vraiment dans ce que les partis ont nommé "le politiquement incorrect" des lors on peut s'interroger, est-il incorrect de relater des faits, de dénoncer un changement de société?
l'Angélisme de certains me sidère, me navre, étant Marseillais et ayant vécu une grande partie de ma vie dans cette ville, je confirme que le grand remplacement a déjà commencé la-bas et se poursuit ! bien sur ceux qui vivent au fond de leur campagne ne peuvent le percevoir.
Quelles que soient les intentions de l'auteur, il est évident qu'il dérange, car il n'est pas dans le dialogue compassé habituel. Il n'est pas un professionnel de la politique, c'est un excellent historien, et dans son livre, il explique que souvent la connaissance de l'histoire donne une vision sur le futur, car pour lui l'histoire se répète.
Dénoncer une France d'avant qui disparait est une réalité, certains trouveront ça normal, enrichissant, d'autres y verront un parasitage une colonisation, et ne pas vouloir reconnaitre que la société change, que la délinquance augmente prospère, que la justice est laxiste, et que certains territoire ou cités sont devenus des zone interdites de communautarisme, est une preuve soit de grande bêtise, soit d'aveuglement.
Zemmour appelle un chat un chat, et il se reconnait le droit haut et fort de préférer la France d'avant, on peut comprendre, ou pas, sans pour autant systématiquement le taxer de raciste ou de fasciste. (la fameuse pensée unique)
il parle d'invasion de la France, c'est factuel, l'assimilation raté de la France face aux immigrés, n'aurait pu fonctionner qu'avec des règles strictes comme dans toute Nation. le constat est sévère, et je le trouve criant de réalisme.
Un livre qui pointe toutes les erreurs, tout ce qui n'a pas été fait ou pas bien fait depuis plus de 40 ans, tous partis et toutes idéologies confondues...

Après le retentissant succès du « Suicide français », Eric Zemmour pensait naïvement avoir gagné la bataille des idées. Très vite, il comprit qu'il n'en était rien. Bien que battue en brèche, la doxa, la pensée unique ne s'en montra que plus que plus insistante en martelant ses principaux dogmes : la race n'existe pas, mais les racistes existent. Seuls les Blancs sont racistes. L'identité – qu'elle soit ethnique ou sexuelle – ne doit pas être figée. L'école a pour principale mission de lutter contre les inégalités. La virilité est toxique. L'Islam est une religion d'amour, de tolérance et de paix. le capitalisme et le patriarcat tyrannisent les femmes comme ils détruisent la planète. Il n'y a pas de culture française ; il y a des cultures en France. L'immigration est une chance pour la France. La France ne peut rien sans l'Europe.
Le nouvel opus d'Eric Zemmour qui, semble-t-il, rencontre un vif succès, se présente comme une suite d'articles, de billets d'humeur, ou de notes prises à la volée couvrant les années 2005 à 2020. Tout commence sous Chirac avec l'arrivée du journaliste d'abord chez Ardisson, puis chez Ruquier, pour se terminer sous Macron avec sa quotidienne de Cnews. le lecteur est convié à suivre l'auteur dans une longue suite de dîners en ville en compagnie de gens plus ou moins célèbres. Cela sert de prétexte à croquer le portrait d'un grand nombre d'hommes politiques (Pasqua, Séguin, Chirac, Sarkozy, Devedjian, Lemaire, etc) ou de personnalités (Minc, Todd et autres), tout en abordant quelques épisodes marquants comme le divorce de Sarkozy, l'affaire Baudis, le problème du Kossovo, le retour de la France dans l'OTAN. On l'aura compris, c'est un peu la politique vue par le petit bout de la lorgnette. La révolte des gilets jaunes tout comme la crise sanitaire n'ont droit qu'à quelques pages assez décevantes. Seule la conclusion, en forme de déclaration d'amour à la France et même d'une esquisse de programme politique, attire l'attention. le polémiste vilipendé par la gauche n'aurait-il pas dit son dernier mot ?
Lien : http://www.bernardviallet.fr

Brillant orateur doté d'une vaste culture qui m'impressionne toujours, Zemmour est mieux à lire qu'à écouter, il nous livre des anecdotes de politiciens, des bons mots ou vacheries de nos chers dirigeants, et surtout les petites (ou grandes) mesquineries de cette petite élite parisienne, on a envie de dire "Tous les mêmes" et ce n'est pas tout à fait faux.
Les déjeuners, dîners au resto ou chez "les grands" de ce monde, les matches de foot m'ont un peu lassé à force, mais l'ensemble reste pertinent et d'un certain bon sens, à voir ce qu'il en fera si...

Brillantissime !

Une description sans langue de bois de l'état catastrophique de la France d'aujourd'hui, appuyée par une remarquable connaissance de son Histoire, et analysée avec une intelligence et une objectivité sans conteste pour qui ouvre les yeux.

Un style d'écriture fluent et agréable, débarrassé des scories de l'expression orale télévisée, exit les "etc... etc... etc...", les déplorables "c'est des..." et les coupures intempestives des contradicteurs aveugles et sourds.

Les chapitres sont presque tous bâtis sur le même schéma : une adresse de restaurant au menu alléchant, quelques traits de caractères bien trempés et permettant de jouer au jeu de "qui est le convive-invité surprise", suivi d'un dialogue à bâtons rompus, et d'une estocade finale portée sans coup férir.

Vers les trois-quarts du livre, certains interlocuteurs sont inconnus (de moi). le schéma redondant devient alors : une adresse de restaurant aux relents publicitaires, un thème inintéressant (ex. le football), un argumentaire immuable (LGBT, l'immigration) et une estocade sans surprise.

Il n'en demeure pas moins que la conclusion, aux accents de campagne présidentielle, est remarquable de lucidité et prometteuse d'actions. Reste à savoir si le "karcher", promis en d'autres temps, permettra à la France d'exprimer son dernier mot...

'La France n'a pas dit son dernier mot', c'est une plongée dans l'esprit d'Eric Zemmour, journaliste politique rebaptisé 'polémiste', porte-étendard d'une parole conservatrice décomplexée, qui semble trouver un écho grandissant auprès de la population. Au beau milieu d'une grande agitation médiatique et d'une possible candidature à l'élection présidentielle, ce livre avait de quoi attiser les curiosités. Mais au final, pas de surprise majeure: Zemmour nous livre ses analyses sur des moments, importants ou insignifiants, vécus ces dernières années. Qui a déjà écouté ses interventions à la télévision, sait à quoi s'en tenir: Zemmour est entier, convaincu par sa vision, passionné (surtout pour le passé), il n'a pas peur de généraliser ou de choquer... et il adore enrober le tout dans des citations d'auteurs ou des mini cours d'Histoire. Il ne s'est nullement adouci, ni "commercialisé", et il n'a pas peur de perdre le lecteur: les sujets sont parfois ardus et demandent une certaine connaissance de l'Histoire ou de la politique française (que je n'ai pas!).

La force de cette structure en "billets d'humeur" est aussi la faiblesse du livre: l'auteur passe véritablement du coq à l'âne. Si cela apporte une certaine variété (et permet au lecteur impatient de rapidement zapper un chapitre sur un thème qui ne lui plaît pas), cela rend le propos parfois décousu. Certains billets sont très longs et bavards, d'autres sont pliés en un paragraphe, et l'on se demande parfois où Zemmour veut en venir avec tel ou tel sujet.

Là où cet essai politique s'avère le plus intéressant, c'est dans sa manière de dépeindre, crûment et tout en simplicité, la "vie secrète" de toute cette élite politico-médiatique parisienne, faite de restaurants luxueux, de cérémonies mondaines, de dîners organisés par des amis mutuels, de rencontres privées, de confidences cyniques, de jeux d'ego et de relations placées à des postes stratégiques. Ceux qui avaient encore quelques illusions à propos de la démocratie ou la probité des élus vont déchanter. Zemmour nous balade à travers un dédale de personnages lâches, menteurs, cupides, cyniques, qui donnent une bien piètre image de leur fonction. le ton est parfois mordant, sans avoir l'air d'y toucher, et sans réelle volonté de s'attaquer aux personnes, mais aux idées (et idéaux). L'ambivalence dans cette dénonciation, c'est l'impression que ce petit monde d'élites qui vivent grassement dans leur luxe parisien déconnecté, Zemmour en fait partie intégrante... bien qu'il s'en défende et se positionne en cavalier blanc. Sur ce point précis, les prochains mois (ou années) devraient nous éclairer.

En résumé, un livre qui n'apporte pas grand chose par rapport aux interventions médiatiques d'Eric Zemmour, mais qui souligne la constance de ses convictions et ouvre les yeux sur la difficile place des personnalités 'conservatrices' dans les médias et en politique. Cet essai s'avère tout de même parfois rébarbatif et difficile à lire (notamment dans sa première moitié, pour les lecteurs moins férus de politique), mais il fascine par la lumière crue qu'il jette sur nos élites et leurs bassesses, qui en disent long sur l'état de délabrement de la politique en France.

Comme tous les livres de Zemmour c'est agréable à lire ; c'est un journaliste et un écrivain. Choses vues, choses lues : quelques anecdotes sur la vie politique, souvent savoureuses et surtout inaccessibles lorsque l'on n'appartient au microcosme si cher à Raymond Barre. Car Zemmour en fait partie, comme le fou du roi fait partie de la cour. Et nous fait part de ces petites histoires qui font l'histoire. Beaucoup de restos, un vrai Michelin des lieux du pouvoir parisien où l'on mange bien.
Pour résumer : Zemmour fait son boulot de journaliste politique en déjeunant avec toute la classe politique sans exception ; si l'on simplifie sa pensée beaucoup sont d'accord avec lui entre le bar et le fromage mais beaucoup ne peuvent pas le dire. Beaucoup manquerait donc de courage ? Je lui laisse la responsabilité de ses dires.
Un bon moment de lecture qui n'a rien à voir avec mes préférences politiques ; ou pas qui sait ?

Cette fois E. Zemmour nous invite sans s'en rendre compte à un parcours gastronomique du Tout -Paris politique en nous donnant au passage les adresses de son Paris gourmand. le but est bien sûr de dresser le portrait au vitriol de toute l'Intelligentsia politique des quarante dernières années. Avec son talent consommé d'observateur de notre époque il décrit sans ménagement et parfois cruellement les responsables selon lui du déclin français. Entre la poire et le fromage ceux-ci révèlent leurs véritables opinions qui ne sont pas celles qu'ils affichent en public.
Mais Zemmour ne sait pas tenir sa langue ou plutôt sa plume et si j'étais à la place de tout ce beau monde j'aurais peur qu'en déjeunant avec lui je retrouve mes propos dans son prochain livre donc exposés sur la place publique.
Presque aucun représentant de nos « élites » ne trouve grâce à ses yeux mais heureusement pour eux beaucoup sont morts.
Ce livre résume à l'écrit ce que Zemmour dit à l'oral mais ne révèle pas grand chose de nouveau.

La vérité par le déjeuner


Ah Zemmour ! Celui qui en plus d'irriter ses adversaires politiques, rend fou tous les baltringues de la pensée qui sont souvent pris de convulsions cérébrales à l'appréhension d'une idée un peu aiguisée.

Et baltringue en chef, son éditeur qui l'a lâché et l'a poussé à monter sa propre maison, Rubempré, gage et jouissance d'une liberté totale d'où jaillit La France n'a pas dit son dernier mot comme une dernière étape à l'aventure politique.

Bien au-delà des réflexions et des analyses, c'est une autobiographie sélective de ces quinze dernières années de la vie de Zemmour. Une impressionnante série de déjeuners s'y accumule où il partage l'assiette avec toutes sortes de personnalité publiques, qui font démonstration peut-être pas d'un vrai visage mais tout du moins d'intentions cachées, dissimulées, jamais exposées au grand publique et que l'inspecteur Zemmour se fait pour mission de nous dévoiler.

Zemmour semble être un honnête homme qui a la cafetière qui fume et j'adore ça ! Pertinent, insatiable du verbe et avec le répondant de celui qui est sûr de sa position. Boxeur intellectuel qui rentre dans le petit milieu des faiseurs d'opinion comme un combattant de MMA dans la cage. Quel panache d'affronter un corps idéologique établi depuis quelques décennies alors qu'au départ on avait simplement fait serment de fidélité à la littérature.

Pour conclure, encore un essai passionnant de Zemmour où il enfile ses habits de journaliste détective souvent à l'heure des repas pour mieux nous révéler ce que le crétin coincé devant sa télé que je suis n'aurait pu percevoir, les faux-semblants, les hypocrisies et les rôles à demi-assumés.


Samuel d'Halescourt

Etonnant livre : il tient de l'agenda (puisque l'auteur fait défiler les pages de son agenda depuis une quinzaine d'années avec quelques rencontres de personnes du monde politique ou économique) et de la chronique culinaire avec les citations des restaurant où il déjeune avec ses hôtes.
Ca, c'est la forme.
Sur le fond, il échange avec ses hôtes sur les évènements et défend ses idées. Une analyse interessante des circonstances et des lachetés / choix décisifs qui nous ont conduit là où nous en sommes avec son cortège de déclassés, de problèmes urbains...
L'analyse est intéressante, dans la mesure où elle est décalée par rapport au politiquement correct des médias. Cela ne veut pas dire que je la partage totalement, mais elle fait réfléchir.
Je suis plus réservé sur les solutions préconisées à la fin. Elles sont très fortes et dures et peuvent engendrer une guerre civile.
Alors, faut-il une solution en douceur dans le temps ou un épisode brusque ? Chacune a ses avantages et ses inconvénients.
En tout cas un livre qui permet de voir l'autre côté du miroir.

Livre bien écrit. Il s'agit d'un mélange d'anecdotes, d'observations et de réflexions. le livre nous permet de mieux comprendre Zemmour et son cheminement. L'auteur se positionne clairement et sans détour. Pour lui, l'avenir de la France passe par un virage à droite très serré.