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Nicolas Eymerich, personnage fétiche de l'écrivain italien
Valerio Evangelisti, est l'inquisiteur général d'
Aragon, proche d'un Sherlock Holmes par le physique et le caractère mais au service d'une Église qu'il sert de manière rigide, obéissant strictement aux règles édictées, à la poursuite des hérétiques de tous poils, dans le sud de l'Europe et particulièrement en France.
Appréciant peu la compagnie de ses semblables, la saleté, il peut être impitoyable pour ses adversaires tout en conservant une certaine mesure (toute relative, il est vrai).
C'est un personnage historique authentique, auteur du manuel de référence de l'Inquisition.
Mais cet inquisiteur doit faire face à des manifestations troublantes, apparemment surnaturelles.
Et c'est là que joue le talent d'
Evangelisti. En effet, l'écrivain déroule généralement sa trame en trois récits parallèles (différents lieux, époques – passé avec Eymerich, présent, et futur désastreux - personnages) chacun plein de mystères, qui à l'issue du roman se résolvent les uns les autres à l'aide d'explications scientifiques mêlées de théologie.
source : wikipédia
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EYMERICH ENTRE LE PUR ET L'IMPUR.
Un commentaire personnel de
Valerio Evangelisti à propos de cette étude.
Le pur est un concept, et l'être pur n'existe pas. La pureté serait angélique, blanche comme les ailes du chérubin.
Mais l'homme pur, essence, ne peut exister. Les jours des hommes se coulent dans le concret. Cette matérialité existentielle fait leur vie.
Elle a pour eux les aspects plaisants, mais aussi déplaisants, tantôt bons, tantôt mauvais, d'un être mi-ange, mi bête.
Et si la plupart des individus ne se plaisent que dans la vie matérielle, comment expliquer la quête de la pureté qui définit bon nombre des activités humaines?
Valerio Evangelisti a fait de ce conflit entre le pur et l'impur le thème essentiel de son oeuvre.
Un romancier ne peut écrire sur le pur, sorte d'éternité blanche, si semblable à l'éternité noire de la mort. L'impur seul se prête à commentaires.
Mais le concept indéterminable de pureté est constamment utilisé pour couvrir les plus sombres desseins : la pureté de la race, la pureté de la croyance, la pureté d'une doctrine, la pureté d'un art. le personnage d'Eymerich, tunique blanche et manteau noir, est le symbole de l'homme divisé, à la recherche d'une pureté impossible.
Mon intention est de montrer combien, dans ce prétexte moraliste de rechercher et de prescrire la pureté affiché par le Grand Inquisiteur, se décèle une inauthenticité profonde.
Et d'y trouver un écho aux convictions de
Valerio Evangelisti, qui a assisté à l'effondrement des idéologies contemporaines, visant à imposer un type d'homme nouveau et purifié.
source : http://rernould.club.fr/IMAGINAIRE/EvanEyIm.html
Lien :
http://mazel-livres.blogspot..