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L'Adoption - Cycle 2 tome 2 sur 2

Zidrou (Autre)Arno Monin (Autre)
EAN : 9782818989364
72 pages
Bamboo Edition (26/04/2023)
3.82/5   228 notes
Résumé :
Jusqu'à présent, sa mère s'appelait Guerre, son père Exil... Désormais, ils ont pour noms Trahison et Abandon. Gaëlle et Romain ont adopté Wajdi, 10 ans, qui a grandi dans l'horreur de la guerre au Yémen. Mais la nouvelle vie française du jeune garçon n'est pas simple. Méfiant, endurci par les combats et les souffrances, et ne parlant pas un mot de français, Wajdi interprète mal les gestes les plus simples. Les heureux parents adoptifs vont vite déchanter, confronté... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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J'entame enfin le dernier tome de ce diptyque haut en couleurs. Nous y retrouvons Gaëlle et Romain qui, après avoir annoncé qu'ils renonçaient à l'adoption de Wajdi, changent finalement une nouvelle fois d'avis après que ce dernier ait fugué. Toute la famille y mettra du sien pour le retrouver, en supplément des gendarmes : avis de recherche placardés partout dans la ville, réseaux sociaux sollicités, mobilisation des proches. L'attente se fait longue, les sentiments de culpabilité et de remords montent crescendo. le petit Wajdi lui, habitué à survivre seul dans les rues, trouve refuge dans un parc, dans lequel il n'hésite pas à faire les poubelles ou à voler les croquettes des chats errants pour se nourrir.

Si le renoncement et les désillusions primaient dans le premier tome, on y voit ici davantage de solidarité, d'espoir et d'empathie, rendant l'histoire bien plus touchante qu'elle ne l'était déjà. Les personnages de Gaëlle et Romain ont réussi à m'émouvoir, chose qui n'était pas arrivée dans le tome 1. Moins maniérés, plus humains, capables de se remettre en question, j'ai perçu une autre facette de ces parents, emplis d'inquiétude pour Wajdi et de remords quant à leurs réactions face aux difficultés d'adaptation et aux attitudes violentes de ce dernier. Wajdi, quant à lui, est fidèle à lui-même : distant, traumatisé, subissant son passé et ses souvenirs douloureux.

L'histoire touche au coeur, parce que ses personnages ne nous laissent pas indifférents. Les thématiques de l'adoption, des difficultés qu'elle peut engendrer aussi bien du côté des adoptants que de l'adopté, des relations familiales, donnent souvent un côté dramatique à l'histoire, sans pour autant tomber dans le larmoyant. J'y ai d'ailleurs retrouvé le ton humoristique du premier cycle, qui m'avait tant plu. C'est donc tout à la fois émouvant, drôle, tendre, percutant.

Côté dessins, je n'ai rien à ajouter sur ce que j'ai dit dans mes précédents retours. Ils sont très beaux, réalistes, fins, expressifs. Un travail très joliment soigné.

Et quel plaisir que de revoir les Gégés, pour un court passage d'accord mais pas moins réjouissant. Un sympathique clin d'oeil au cycle premier.

Petit plus également pour le petit livret glissé à l'intérieur de l'album, dans lequel on nous parle des chiffres de l'adoption et de ses échecs en France, dans lequel également on est invité à lire une petite interview d'Arno Monin.

Je renouvelle mes remerciements à Déborah de Babelio et aux éditions Bamboo pour m'avoir permis de découvrir ce diptyque grâce à une opération masse critique privilégiée. Je lirai sans aucun doute le cycle 3, prévu pour 2024 et qui m'a l'air fort alléchant.
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Le premier tome s'était achevé avec la fugue de Wadji suite à la trahison de sa famille adoptive d'accueil qui n'avait pas supporté son comportement colérique et violent. Il faut dire que cet enfant n'avait connu que la guerre, les nombreuses privations et surtout la perte tragique de sa famille d'origine avant de connaître un parcours d'exil à travers l'Afrique.

Visiblement, cette famille bourgeoise n'était pas prêt à subir toutes les conséquences de ce lourd passé qui a laissé immanquablement des traces. Bref, quand le monde des bisounours bobos rencontre une certaine réalité de la souffrance humaine, cela peut ne pas toujours coller. Il faut savoir que 7% des enfants adoptés dans notre pays finissent par être à nouveau confié aux services sociaux. On parle alors d'échec d'adoption. C'est malheureux.

Bon, cette seconde partie va tout de même se terminer dans un happy end dans la joie et la bonne humeur après avoir fait monter la tension dramatique. le dénouement apparaît presque comme pas très crédible mais on l'accepte aisément au vu des circonstances car on a envie que cette famille puisse trouver sa stabilité. La bienveillance finit par payer.

Le dessin est impeccable dans son exécution. J'aime beaucoup les couleurs également qui donne un peu de peps à cet album feel good.

Merci à Babelio et les Éditions « Grand Angle » pour cette belle masse critique privilégiée.
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L'adoption de Wajdi est loin de se passer comme Gaëlle et Romain l'avaient tant espéré. le jeune garçon obéit peu, se montre parfois violent. Et alors que les formalités d'adoption sont enfin validées, le couple de quadragénaires fait marche arrière et fait comprendre à Yusra, la responsable de l'Agence française de l'adoption, qu'il ne souhaite plus adopter le jeune garçon, démuni et dépassé par le comportement de celui-ci. le temps que cette dernière lui trouve une nouvelle famille, il est tenu tout de même de garder l'enfant chez eux. Sauf qu'ayant compris ce qui se passait derrière son dos, Wajdi se sent rejeté, incompris et mal aimé. Aussi fugue-t-il de la maison, laissant les Guitry dans le désarroi. Épaulé par leurs enfants, Esterina et Joseph, qui vient tout juste de rentrer du Canada, le couple va tout mettre en oeuvre pour le retrouver...

Suite et fin de ce diptyque mettant en scène les Guitry, ce couple d'adoptants, et le jeune Wajdi. Dans l'incapacité de s'occuper de lui, peinant à saisir ce par quoi l'enfant est passé, le couple renonce tout simplement à l'adopter. Empreint de remords, prenant conscience qu'ils ne savent rien de son passé, le couple, dans sa recherche, va se rendre compte de l'erreur qu'il a faite et de leur impatience. Malgré les drames, ce second tome est empreint de générosité, de tendresse et de bienveillance. L'arrivée de Joseph, le fils aîné, la relation entre Gaëlle et sa mère et celle entre Wajdi et le vendeur de crêpes, apportent du piquant et de la vie à cet album tout aussi touchant et émouvant que le premier. En abordant l'échec d'une adoption, Zidrou ne manque pas de souligner qu'entre 5 et 7% des enfants adoptés en France sont de nouveau confiés aux services sociaux. Graphiquement, Arno Monin nous régale encore une fois de ses planches délicates, sensibles et harmonieuses.
Une belle découverte que ce diptyque...
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Histoire de poursuivre dans la joie et l'allégresse, enquillons directement sur le tome second du nom de ce diptyque et vraisemblablement le dernier, de par le fait.

Wajdi pensait avoir tout connu, il se trompait, le p'tit bonhomme.
En plus d'un passé particulièrement contrarié, il allait connaître le rejet de sa nouvelle famille sans en maîtriser véritablement les raisons profondes.
En fuite depuis ce terrible constat, il allait devoir évoluer en territoire hostile pendant que ses ex nouveaux parents, à force de cassage de ciboulot un brin tardif, allaient connaître l'illumination avec un h majuscule !

Toujours aussi bien scénarisé, se jouant admirablement de l'ascenseur émotionnel du lecteur, Les Repentirs clôt de fort belle manière un récit qui aura fait la part belle au désir d'adopter possiblement sous-évalué, à ce nouveau monde et ses codes inhérents terriblement anxiogènes pour un gamin déjà si maltraité par la vie, à l'espoir déçu qui ne l'est jamais vraiment.

Vous l'aurez compris, outre un sujet des plus séduisants, le fait de l'avoir traité en restant invariablement sur le fil aura grandement participé au plaisir sans faille éprouvé à la découverte de cette nouvelle adoption, prémices d'une troisième déjà dans les tuyaux, se murmurerait-on dans les milieux autorisés.

Pour finir sur une petite note sucrée, on estime qu'entre 5 à 7 % des enfants adoptés en France finissent par être de nouveaux confiés aux services sociaux.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions GRAND ANGLE pour l'envoi de ce diptyque très réussi.
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Wajdi, le jeune orphelin yéménite, a fugué. Pourquoi resterait-t- il dans cette famille qui ne l'a adopté que pour faire une bonne oeuvre, pour soulager sa conscience d'humains nés du bon côté de la vie.
C'est tout juste si la disparition de l'enfant remue leur routine.
Bon, la famille adoptive comprend enfin la gravité de leur acte. Accueillir un enfant puis le rejeter parce qu'il n'est pas conforme à leur idéal, c'est un coup violent, un de plus pour le jeune garçon. Un abandon, pour celui qui a déjà tout perdu.

On placarde des affiches pour l'enfant perdu. Enfin, pour l'enfant qui espérait trouver du réconfort mais qu'on a rejeté, comme un chiot reçu par distraction ou caprice à Noël.
La famille se réveille enfin, tant mieux. Ils s'ouvrent à la réalité, à l'autre. Ouff ! On y croit à peine.
De son côté Wajdi découvre l'indifférence des passants.
Quelques personnages se démarquent, tout n'est pas perdu dans ce monde pourri.

Ce deuxième tome redonne l'espoir en l'humanité, à la main tendue vers celui qui vient de si loin, qu'on peut à peine imaginer ce qu'il a vécu. Il faut du temps, de la patience, de l'écoute pour adopter un enfant blessé, différent. Il faut ne rien attendre, tout donner.
"On est que la gentillesse qu'on donne aux gens."

Les dessins sont toujours aussi réussis. Les pages 64 et 65 sont magnifiques ; l'île De Nantes vu d'en haut, sur les ailes d'un goéland.

Je remercie Babelio et les Éditions Grand Angle pour ce deuxième tome qui clôt le cycle 2 de cette série sur le thème de l'adoption.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
— Ça va faire 48 heures que ce pauvre gosse a fugué... J'ai merdé, fils. J'ai merdé sur ce coup-là...
— Comme l'a si bien dit Houellebecq : "Merder, c'est donné à tout le monde. Ramasser sa merde sans en mettre partout, par contre..."
— Il a dit ça, Houellebecq ?
— Il aurait dû.
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Une maman, Gaëlle, ça ne demande pas grand-chose à la vie... l'écho du rire de ses enfants, lors d'une partie de cache-cache... un câlin en regardant la télé... une confidence un soir de rupture... un joli dessin rempli de petits cœurs dont le rouge, peu à peu, pâlira sur la porte du réfrigérateur. (…) Non, vraiment, ça ne demande pas grand-chose à la vie, une maman... ça ne demande qu'une seule chose, en fait. Une chose qui justifie tout le reste... la vie !
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– F... F... Franchement ! Courir ! A notre âge !
– Pff ! Pff ! On ne court pas ! On trottine.
– 8000 pas comme me l'a conseillé mon cardiologue.
– A quoi ça sert pfft... pfft... de vieillir, si on ne peut même plus être en mauvaise santé ?
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- J'en arriverais presque à regretter d'avoir renoncé à mon hétérosexualité.
- Ça, c'est le plus beau compliment qu'un homme ne m'a jamais fait !
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« Malgré », c'est ce mot-là qui donne tout son sens à un couple qui dure, non ?
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