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4,15

sur 7541 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
j'ai lu 'Au Bonheur des Dames' d'Emile Zola. L'histoire se passe au Second Empire: Une jeune provinciale, Denise Baudu débarque à Paris à la mort de son père et est engagée comme vendeuse au 'Bonheur des Dames', premier grand magasin parisien. le roman nous raconte l'ascension professionnelle de Denise qui évolue et excelle à différents postes et qui est remarquée par le directeur du magasin qui tombe amoureux d'elle. A travers les aventures de Denise et cette histoire d'amour, Zola nous montre les transformations de la France à cette époque. le roman est passionnant dans les descriptions de la vie quotidienne des grands magasins et les scènes sont très réalistes. On se croirait dans les rayons, entre acheteuses excitées et vendeuses épuisées.
J'ai beaucoup aimé la description de cette époque et je vous recommande de lire ce magnifique roman.
Titouan
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Je suis entrée à reculons dans ce tome des Rougon-Macquart parce que le magasinage (au sens québécois du terme) ne m'a jamais beaucoup plu.

Zola a tout de même réussi à capter mon attention en commençant son roman de manière intime, avec le personnage de Denise qui débarque à Paris, sans le sou, comme avant elle Florent (Le Ventre de Paris) et Gervaise (L'Assommoir).

Au Bonheur des dames, les chiffons remplacent les victuailles des Halles, mais les gras écrasent toujours les maigres. Octave Mouret voit grand et il développe des stratégies de vente qui font table rase. Constat frappant, la plupart de ces méthodes existent encore aujourd'hui, 140 ans plus tard.

Comme toujours, Zola excelle dans sa peinture des grands bouleversements sociaux. Par contre, il ne nous avait pas habitués aux contes de fées à la façon Disney. On peut s'en réjouir, encore faut-il y croire.
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Hou la la !!! Dans quelle lecture elle s'est encore lancée la DD ??? Et bien pas du tout, Zola c'est très bien. "Au bonheur des dames" raconte l'histoire de Denise, la jeune normande du Cotentin montée à Paris avec ses frères dans les années 1880. Ses débuts dans un des premiers grands magasins que connait la capitale, cousin du "Bon marché". Sa rencontre avec le séduisant patron, Octave Mouret, qui veut mettre la femme à ses pieds grâce à ses confections, soies et dentelles qui les font toutes craquer. Et qui finalement se retrouvera à son tour au pied de l'une d'elles qui se refuse à lui...
Je n'avais pas lu Zola depuis le collège et son "Germinal" qui m'avait laissé sans voix. Je le retrouve aujourd'hui avec ce roman étonnamment moderne malgré son ancienneté : on découvre ainsi les dessous des premiers grands magasins, avec les devoirs et les avantages de ces premiers travailleurs modernes, qui résonnent tout particulièrement en cette période de réforme du droit du travail. J'ai trouvé les personnages et l'histoire d'amour très touchante, et j'en arrive ainsi à cette conclusion : ne pas attendre encore 30 ans pour poursuivre ma découverte de Zola !
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Du "Bon marché" au magasin du "Printemps", Paris se modèle aux mains d'Haussmann.

La province débarque à la capitale, et les rêves s'installent.

La bourgeoisie se pavane, les courtisans se rivalisent et s'enturbannent.

A l'éclosion des uns la disparition des autres se fait l'écho de cette mutation de société.

Convoitise et histoire de coeurs s'échafaudent aux murs des convictions et espérances de chacun.

Histoires de vies à suivre et découvrir dans cette république naissante du dix neuvième siècle.
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Un an après la mort de leurs parents, Denise et ses frères, Pépé et Jean, arrivent à Paris chez l'oncle Baudu qui avait proposé de les héberger. Mais l'ouverture du Bonheur des Dames face à la petite boutique de l'oncle conduit celui-ci au bord de la faillite et ne lui permet plus de tenir ses engagements. Denise se tourne vers le grand magasin, dirigé par Octave Mouret qui ne tarde pas à la remarquer.

Publié en 1882, le livre dépeint l'expansion des grands bazars dans le Paris de la fin du XIXème siècle. Il s'inspire du fonctionnement des commerces tels que le Bon Marché (1838) ou le Printemps (1865) dont il adapte quelques anecdotes. Zola fait du magasin un "monstre"qui engloutit son quota d'hommes, "nécessité de la mort engraissant le monde" et "part de sang" des révolutions. Denise est le lien sage qui unit le moderne et l'ancien.

Au contraire d'un des rayons du Bonheur des Dames, l'écrivain ne fait pas dans la dentelle ! Il utilise pour renforcer l'intensité dramatique un vocabulaire érotico-mystique : "temple", "idole", "église", "terreur sacrée de la femme". Il fait d'Octave Mouret un "roi despotique du chiffon" et des femmes un "peuple de coquettes" aux regards coupables, "toutes soulevées, enfiévrées de la même passion". C'est drôlement bien fichu, très moderne, très fluide, bref, un bon bouquin qui n'a pas à faire rougir son génial auteur. Mais la fin de ce onzième volume des Rougon-Macquart est un peu plan-plan, elle nous éloigne des réussites de Germinal et de l'Assommoir. A lire tout de même sans déplaisir pour se plonger dans le Paris du XIXème siècle et retrouver l'univers saisissant de Zola, où il semble parfois que l'homme s'enfonce à mesure qu'il progresse.

La collection "Bouquins" des éditions Robert Laffont donne d'intéressantes notes de bas de pages.
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un pur plaisir de la naissance de la société de consommation !
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A la mort de leur père, Denise et ses deux frères doivent partir à Paris chez leur oncle Baudu propriétaire du commerce le Vieil Elbeuf. Denise trouve du travail comme vendeuse au Bonheur Des Dames (grand magasin de nouveautés en face du magasin de son oncle qui ne peut l'employer). Mouret, le patron de Denise, tombe amoureux d'elle...

Au Bonheur Des Dames est un roman historique, romantique et d'aventure. Son titre reflète bien l'histoire puisque c'est le nom du magasin ''Au Bonheur Des Dames''. D'ailleurs, ce magasin c'est aussi vraiment le bonheur des dames car les femmes peuvent acheter, essayer des vêtements et tout ça dans un seul magasin.

J'ai bien aimé la fin quand Denise avoue ses sentiments à Mouret mais je n'ai pas aimé l'oncle de Denise, Baudu.
J'aime bien aussi le contexte de l'histoire car c'est réel et ça représente le quotidien des vendeuses dans un magasin à cette époque...
Ce livre est unique et ne ressemble à aucun autre roman que j'ai lu.
Je conseillerais ce roman à d'autres élèves de quatrième, car ce roman montre bien l'emprise des grandes surfaces sur les petits commerces.
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Cela faisait un long moment que j'avais envie de lire ce livre. Je pense que cela se compte en années! Des romans de Zola, j'en ai lu très peu finalement. J'ai lu les grands classiques : L'assommoir, Germinal (dont je garde un souvenir incroyable) La bête humaine et le rêve (seul Zola que je n'ai pas du tout aimé…).


Donc celui-ci me tentait beaucoup et dans mon envie de me plonger dans une fiction sûre de me plaire, je l'ai commencé. Et je ne l'ai pas regretté.


J'ai été surprise de voir à quel point les thèmes de ce roman sont actuels : la dépense, l'inutilité, la frivolité, l'apparence…Notre société de consommation les exploite à fond:
Voir ces centaines de femmes se presser, se bousculer presque dans les magasins pour acheter, acheter et encore acheter alors qu'elles n'en ont vraiment pas besoin, que c'est juste pour posséder…on dirait le début des soldes chez H&M! Et encore, c'est nettement moins violent que maintenant, où les gens n'ont même plus une certaine retenue qui allait avec le rang des bourgeoises du début des Grands Magasins!


C'est drôle de voir comment Emile Zola nous avait cerné nous les femmes dès cette époque-là. Ces magasins-là, comme Lafayette, Printemps…puis toutes les autres marques, s'adressent tout de même avant toute chose pour les femmes. Et elles nous incitent avec des promotions, des cartes de fidélités des publicités à acheter même quand on en a pas besoin.

Il était très intéressant de voir l'évolution de la société et des magasins : la fin des petits commerces face à la capitalisation et aux prix cassés pour fidéliser les foules.

Maintenant, on les connait ses immenses magasins, qui font des immeubles entier et où on trouve de tout. Mais avant, cela devait être très impressionnant de les voir se construire peu à peu et toucher à tout avec leurs multiples rayons.
J'ai eu l'impression d'une petite ville dans ce magasin, où à la fin, on trouvait tout : les chambres, cuisines bibliothèques, salons…les employés n'avaient plus réellement besoin de sortir du magasin pour vivre, sauf pour l'air frais.


Quand à l'histoire elle-même…elle est assez simple et plaisante à suivre. Par contre, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.


Denise est une jeune fille un peu fade je trouve, surtout au début. Elle est bonne, gentille, naïve et honnête, bref, tout ce qu'il faut pour un personnage qui va bien se faire avoir et exploiter!
J'aurais préféré la voir avec un peu plus de caractère, un peu plus de décisions prise…même s'il était intéressant de voir qu'elle refusait de se donner à Mouret par orgueil. Et qu'elle était prête à dire non au mariage par orgueil aussi!


Leur petite histoire d'amour était mignonne…mais vraiment la construction du Bonheur des Dames était plus intéressant à suivre.


[Attention, je dévoile la fin]



——————————


Un beau classique, très intéressant que je suis ravie d'avoir découvert, malgré la déception de la fin. Je le recommande tout de même!
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J'ai lu ce roman il y a presque 25 ans et franchement, je me souvenais de l'avoir aimé mais sans en avoir gardé aucun souvenir concret.
Je viens donc de le relire et je suis un peu déçue.
Oui, c'est vrai que du point de vue social, ce roman nous apprend énormément de choses sur l'époque, sur la création des grands magasin et la mort annoncée du petit commerce, mais bon, j'avoue, je me suis un peu ennuyée.
Le destin de cette pauvre provinciale qui arrive à Paris, orpheline avec ses deux frères à sa charge est assez caricatural et comme si cela ne suffisait pas, son oncle chez qui elle comptait vivre ne peut pas l'accueillir, ensuite elle trouve un travail mais devient le souffre-douleur de ses collègues...plus tard , elle perd injustement son emploi ...et ça continue dans la même veine pendant 600 pages.
J'ai bien aimé les descriptions du magasin "Au bonheur des dames", j'ai eu la sensation de parcourir moi aussi les allées pleines de robes, de pouvoir presque toucher les rouleaux de tissus, de caresser les velours ou les dentelles, de me heurter à la foule les jours d'affluence, mais le style m'a semblé assez lourd par moment.
Je crois donc que je vais rester avec mes souvenirs vieux de plus de 20 ans mais que je ne vais pas relire tout de suite les autres romans de Zola sous peine d'être déçue à nouveau.
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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un roman classique. Mais je me suis lancée le défi de lire 10 classiques avant la rentrée de Septembre. C'est vous, mes lecteurs, qui avaient choisi ma première lecture.

Ce roman est centré d'une part sur la vie de Denise, une jeune orpheline qui monte avec ces deux jeunes frères à Paris car elle n'arrive plus à subvenir à leurs besoins dans leur village natal. Elle se fait donc engager au bonheur des dames.

Ce récit c'est avant tout celui des grands magasins qui ont été créé à la fin du 19ème siècle et dont certains existent encore aujourd'hui (Galeries Lafayette, Printemps, …). Ce roman nous permet de voir la machinerie infernale qu'est ce magasin. On voit que rien ne peut arrêter son extension et qu'il broie tous les petits commerces qu'il y a autour de lui. Ce roman est intemporel puisqu'on rencontre encore les mêmes problèmes aujourd'hui. J'ai aimé voir le fonctionnement de cette machine, à une époque où aucune technologie ne pouvait aider les employés.

L'autre fil rouge de ce roman, c'est la vie de Denise. On suit avec attention ces débuts et malheurs de vendeuse au rayon confections. On la voit prendre de l'assurance grâce à tous ce qu'elle a enduré. C'est une femme droite, prête à tout pour aider sa famille même à renoncer à l'amour. Si j'ai compris pourquoi elle se refusait à cet homme, j'avoue que son entêtement m'a souvent agacé. Par contre, j'ai trouvé la romance annoncé assez inexistante par rapport au reste du récit.

Ce roman permet aussi de voir la vie du 19ème siècle entre le petit peuple des employés et ouvriers et les gens riches qui se côtoient sans jamais se mêler au bonheur des dames. On aperçoit aussi les travaux de modernisation de Paris qui ont eu lieu à cette époque dans le quartier de l'opéra.

Je dois dire que j'ai mis pas mal de temps pour lire ce livre. Ce n'est pas parce que le livre ne m'a pas plu mais plutôt parce que je n'ai plus l'habitude de lire ce style d'écriture. Surtout qu'Emile Zola aime beaucoup les descriptions qui apportent quelque chose au récit mais qui l'alourdisse aussi.

C'est donc un bon moment que j'ai passé entre la vie du Bonheur des dames et celle de Denise. Un classique à lire pour ceux qui ne le connaissent pas.
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