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3,79

sur 5909 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'un des plus petits Zola, et l'un des plus marquants. Très différent des romans habituels de Zola, la culpabilité est fouillée à fond. On suit les deux héros dans leur descente aux enfers et leur voyage à la limite de la folie. le crime paie rarement... Un des seuls livres que j'ai lu plusieurs fois (ça ne m'arrive jamais!)
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Encore un livre lu pour éviter à mon fils (qui est en classe de première et qui passe les épreuves de français cette année) de finir traumatisé par un tel roman.
Tout y est dans cette histoire pour heurter un lecteur sensible : l'amour bestial et passionné, le meurtre planifié de manière inexorable, l'horreur des cadavres de la morgue, les cauchemars qui hantent les coupables, la cruauté envers un pauvre chat, les remords amers jusqu'à la folie et le suicide … brefs que des choses horribles, que mon fils n'auraient pas supportées.
Ce roman est néanmoins un chef d'oeuvre, d'une noirceur radicale et sans concession.
Zola est le Caravage de la littérature. Il peint l'âme humaine comme elle l'est souvent : sombre et sanglante.
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Assez sceptique jusqu'à la moitié du livre, j'ai été scotché par la deuxième partie. certains symbolismes sont trop appuyés mais certaines scènes sont incroyables. en un sens, je comprends que les critiques de l'époque aient descendu le livre. il est d'une modernité dingue dans certains traitements de la culpabilité et dans la torture d'une mère d'un fils assassine mais emprisonnée dans son corps. La fin est un peu décevante sauf pour un regard d'un des protagonistes. un coup de coeur même si pour la relation à la culpabilité du crime, j'ai trouvé Crime et châtiment plus fort et subtile.
Un classique à lire absolument. je ne l'ai pas lâché m.

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Je l'avais lu une première fois plus jeune, pour l'école, et j'avais proprement détesté. À l'époque j'avais en horreur les descriptions de Zola, et l'histoire me paraissait fade à souhait si bien que je ne l'avais même pas lu en entier.

Puis je l'ai relu, quelques années plus tard, par choix. Et je me suis réconciliée avec Zola. Et j'ai adoré ce livre.
L'histoire est prenante à souhait et la fin, malgré sa noirceur, reste magnifiquement orchestrée.

Je ne regrette pas d'avoir eu la curiosité de replonger le nez dans ce livre.
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Ne croyez pas lire ici une deuxième Gervaise. Zola dépeint ici la folie avec une puissance de feu.
La première partie paraît avec le recul si paisible et naïve en comparaison des tourments intérieurs qui nous stupéfient, nous lecteurs, par le déferlement de leurs angoisses, de leurs pensées abjectes et leur inéluctable cheminement vers la mort.
Le noyé est une image terrifiante. Il est partout. Dans le lit surtout. Tout aussi glaçante est la scène de la morgue. Quel écrivain a décrit avec tant d'horreur un tel endroit?
Laurent me fait penser à la couverture du Horla de Maupassant dans la collection j'ai lu des années 80. Cet homme totalement fou et halluciné.
Zola ne s'arrête pas à la folie d'ailleurs, il augmente toujours la déchéance des êtres. Les regards de la vieille. Quelle torture. Les coups comme une délivrance. Les nuits sans sommeil et la fin foudroyante. On est hypnotisé par le récit et on n'aurait pas pu imaginer une autre fin. Zola est un écrivain extraordinaire.
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Thérèse est élevée par sa tante dans une petite ville de la campagne parisienne avec son cousin Camille. Alors qu'elle est de nature vive, elle reste malléable et se plie volontiers aux principes de vie de sa tante. Son cousin quant à lui est plutôt chétif, maladif et surprotégé par sa mère. Celle-ci verrait d'un bon oeil qu'ils se marient. 
Camille rêve de travailler au sein d'une grande administration, il décide donc de quitter la campagne pour s'installer à Paris. Sa mère achète alors un fond de commerce (une mercerie) passage du pont neuf, c'est alors le  début d'une terrible monotonie pour Thérèse, les jeudis soirs seront consacrés à jouer aux dominos et à boire du  thé, y seront présent un commissaire de police retraité Michaud, ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, collègue de Camille.
Camille retrouve Laurent, un ami d'école, attiré par la peinture qui est aussi employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture.  Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire un portrait qui accepte.
Une relation toute particulière va prendre forme entre Camille, Thérèse et Laurent. Cette relation va prendre une tournure non prévue et avoir des conséquences sur la vie des protagonistes. Ainsi nous découvrons la face cachée des différents personnages. 

J'ai beaucoup aimé ce roman, tout d'abord pour la qualité de l'écriture avec une très belle mélodie des mots, ensuite pour le rythme du récit qui ne nous donne pas le temps de nous ennuyer sans pour autant dévoiler trop rapidement la fin de l'histoire, il reste dynamique même si certains passages sont plus ralentis, puis pour la description des différents protagonistes qui nous révèlent différentes facettes de l'être humain avec ses qualités et ses défauts mais aussi par le fait que rien n'est jamais vraiment acquis et qu'un tout petit grain de sable pour renverser toute une vie et de l'imbrication des relations entre ces différents personnages, enfin par la qualité de l'intrigue car si on devine ce qui va se passer on ne sait pas ni où ni comment ni même ce qui va en découler.
ce roman est vraiment à (re)découvrir


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Eh bien, c'est un livre que j'ai lu en seconde, car l'année dernière c'était un ouvrage à ne surtout pas manquer. Pour vous dire la vérité, c'est le premier ouvrage d'Emile Zola que j'ai lu et personnellement avant ça je n'aurai jamais pensé en lire un, un jour. Mais bon j'ai joué le jeu et me suis lancés, même si d'un côté je n'avais pas trop le choix et j'ai adoré !

Toute l'histoire se passe dans Paris et c'est une ville qui me tient vraiment à coeur ! C'est une magnifique ville et l'histoire est bien racontée ! J'ai adoré les personnages et la tournure que chacun prenait au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire ! du début à la fin j'étais à fond dedans, malgré que je ne m'attendais mais alors pas du tout à ce genre de fin... Pas vraiment de déception mais un petit bout quand même.

Bref je l'ai relu une deuxième fois et c'est toujours un plaisir de redécouvrir l'histoire, les lieux ainsi que les personnages ! Pour les gens en seconde littéraire et qui doivent le lire, je vous le conseille fortement ainsi bien sûr, pour ceux qui ne le sont pas...
Lien : http://librairiedubonheur.sk..
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Thérèse Raquin /Émile Zola
A Paris, derrière la vitrine d'une sombre mercerie, vaque à ses occupations une jeune femme au profil grave et pâle. Malgré une belle et épaisse chevelure sombre, Thérèse Raquin n'est pas très belle. Non loin d'elle on peut voir un homme petit et chétif, d'aspect maladif, assis dans l'ombre. C'est Camille son mari.
Thérèse a été élevée en province à Vernon dans l'Eure par sa tante à qui son père, le frère de sa tante revenu d'Algérie, l'a confiée alors qu'elle avait deux ans. Sa tante est mercière et a décidé qu'à dix huit ans elle épouserait son fils Camille, la voyant comme un ange gardien pour son fils peu débrouillard, ignorant et inculte. Mais Thérèse reste froide et indifférente à cette annonce.
Cependant le mariage a lieu et huit jours plus tard, Camille décide qu'ils vont aller vivre tous les trois à Paris. C'est dans une galerie sombre, sale et humide que Camille trouve un magasin à reprendre avec l'habitation à l'étage ainsi qu'un travail dans l'administration du chemin de fer.
Trois années passent. Tous les jeudis soir viennent à la maison des amis et collègues de Camille pour jouer aux dominos et boire le thé. Un supplice pour Thérèse jusqu'au jour où elle remarque secrètement Laurent, un homme grand et fort, artiste peintre raté. À chacune de ses visites, Thérèse frissonne en le voyant. Elle ne supporte plus sa vie cloîtrée et sa sensualité refoulée s'éveille à la vue de Laurent.
Laurent est en vérité un paresseux jouisseur qui voit en Thérèse une proie facile. Peu à peu, il s'incruste et passe tous les soirs chez les Raquin en attendant son heure dans une douce quiétude, sous le prétexte de faire le portrait de Camille. Se retrouvant seuls un instant un début de soirée, Laurent prend brutalement Thérèse par terre sur le carreau sans un mot. Rapidement l'habitude est prise en journée dans la chambre des époux quand Camille est au travail et la tante au magasin.
Et alors Laurent voit naître à la passion une Thérèse transfigurée, caressante, ardente, rayonnante, les lèvres humides, les yeux luisants, dont le corps inassouvi se jette éperdument dans la jouissance. Thérèse s'éveille comme d'un songe du sommeil de la chair, s'étalant et s'offrant impudique, éprouvant une amère volupté à tromper son mari et Mme Raquin. Laurent quant à lui a ainsi réussi à devenir l'amant de la femme, l'ami du mari et l'enfant gâté de la mère.
Mais de sombres desseins viennent à l'esprit des deux amants…
Un roman âpre et puissant, où la sensualité et la sexualité rendent deux êtres comme fous, dans une ambiance poisseuse et malsaine. Avec en suite une descente aux enfers…
Premier grand roman de Zola, paru en 1867, Thérèse Raquin suscita en son temps de violentes critiques, considéré comme une flaque de boue et de sang, avec une crudité relative dans la description de la frénésie amoureuse des protagonistes. Mais dans le même temps, ce roman réaliste connut un vif succès auprès des lecteurs, la noirceur extrême de l'histoire apportant un grand changement par rapport au sentimentalisme romantique qui prévalait alors. Zola donnait alors naissance au naturalisme qui allait être illustré dans toute la suite de son oeuvre.
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Zola, pour moi, c'était l'auteur inaccessible, l'ouvrage haut-de-gamme que ma modeste cervelle ne pouvait saisir. En deux livres, tout a changé: entre un bâtiment-personnage principal (Au bonheur des Dames, lisez-le) et les deux protagonistes traités ici comme des rats de labo, façon naturalisme, il m'épate Emile. le thème traité est le déséquilibre mental (inné et acquis), un rien shocking pour l'époque, mais malgré la trame de premier plan assez glauque, c'est surtout le pan psychologique qui est à découvrir.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Moi qui ne suis pas une grande fanatique des classiques, et oui, à mon plus grand défaut ;) Qui sait, peut-être qu'après, le changement pointera le bout de son nez ... J'ai bien aimé l'histoire de Thérèse Raquin en elle-même. J'ai aussi aimé le style d'écriture que Zola adopte dans ce roman mais encore, à ma plus grande surprise, la description qui est, il faut le dire, très présente ici. Puis cette atmosphère de suspens est délicieuse ... Enfin bref, à vos classiques !! =)
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