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sur 5852 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Thérèse se marie avec son cousin Camille. Installés à Paris, et vivant avec la mère de son époux, ils organisent tous les jeudis un dîner avec leurs amis. Un jour, Camille rencontre Laurent, un ancien ami. le jeune homme qui est peintre, réalise le portrait de Camille. Laurent et Thérèse s'éprennent l'un de l'autre. Un jour, le triangle amoureux réalise une promenade en barque. Juste avant Laurent a prévenu Thérèse qu'il comptait noyer Camille et feindre un accident. le plan se déroule comme convenu. 15 mois plus tard, les deux amants deviennent mari et femme. Mais l'esprit de Camille les poursuit et irritent leurs nerfs…

3 raisons de lire ce roman :
- Tous les germes du naturalisme, mouvement qui sera théorisé dans la série des Rougon-Macquart, sont présents dans Thérèse Raquin. Un récit où tout est raconté dans sa réalité la plus crue.
- le terrible portrait des névroses de Thérèse et Laurent : « Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus », explique ainsi Zola.
- Un récit noir tragique, d'une cruauté sans nom, à l'écriture précise.

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Mon premier Zola, et pas des moindres ! Un roman vraiment prenant, avec une fin magistrale. Lu en quelques heures et d'une seule traite, car impossible de m'en défaire... Il m'a bien sûr donnée envie de lire d'autres romans du même auteur (l'Assommoir et la Joie de vivre), et là encore, je n'ai pas été déçue. Sûrement le meilleur auteur classique.
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Elevée par sa tante à Vernon, Thérèse Raquin grandit auprès de son cousin Camille, un enfant chétif et maladif. Elle l'épousera quelques années plus tard à Paris où elle tient avec sa tante une boutique de mercerie, passage du Pont-Neuf. Mais très vite, elle rencontrera Laurent, un collègue de travail de son mari avec lequel elle vivra une passion amoureuse aussi fusionnelle que destructrice…

Je reconnais bien la griffe d'Emile Zola qui décrit talentueusement jusqu'où peut mener la violence déraisonnable de la passion amoureuse de deux amants dans la complicité puis le déchirement, coupables puis victimes eux-mêmes de leur folie meurtrière qui les hantera jusqu'à la fin de leurs jours.
A la faveur d'un beau style littéraire, le romancier décrit, page après page, la descente aux enfers du couple. A mi-chemin entre l'étude de moeurs et le mélodrame passionnel, ce récit est admirablement construit entre une intrigue policière captivante qui fait la part belle à la psychologie de couple dans la description très détaillée des dérangements nerveux des deux amants et une relation adultère compliquée et dévastatrice qui leur sera funeste et se terminera dans un geste d'amour complice.
Un magnifique roman très psychologique dans l'intensité des émotions qu'il véhicule. Il nous permet aussi de mieux appréhender les chemins tortueux que la pensée humaine et le subconscient peuvent parfois prendre, les dangers et les dérives qui en découlent pour certains êtres poussés dans leurs derniers retranchements…
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(premières impressions d'une lecture en cours)
Le roman de Zola idéal pour, peut-être, se réconcilier avec l'univers, quoique très sombre, de l'écrivain naturaliste (s'il en était besoin bien-sûr !) : roman relativement bref, chapitres courts (contrairement à la plupart de ceux, à rallonge, des pavés des Rougon-Macquart, dont ce roman ne fait pas partie d'ailleurs), rythme nerveux donc, un brin polar...Mais peu de suspens. En effet, dès que Laurent (personnage qui a dû servir de modèle à celui, tout aussi veule, de François Rougon) et Thérèse décident de se débarrasser du mari gênant, on sait que le crime aura lieu (même si le comment reste, lui, à découvrir), on devine que ça risque de mal se terminer pour les amants criminels ! le charme réside ailleurs, dans la noirceur d'ensemble peut-être, dans ce portrait de l'amour frustré, celui de petites âmes inasouvies, monstrueuses, comme sait si bien les peindre Zola, dans ce beau tableau noir qu'on sait que c'est pas la réalité parce que c'est un livre, mais quand même, que ça y ressemble un peu drôlement...
Mais je peux me tromper. Lecture en cours. J'y retourne.

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Des personnages résolument humains et pourtant glaçants. le malheur constant. Une sensation poisseuse, l'horreur qui s'infiltre par tous les pores. Thérèse Raquin ne m'a pas laissée de marbre. Et dire que je ne voulais pas lire Zola il y a quelques semaines encore ! J'aurais raté quelque chose.

Dans cette histoire, les horreurs dont est capable l'être humain ressortent implacablement. Zola analyse chaque réaction, chaque sentiment de ses personnages, sans jamais les épargner.

En fait, il m'est très difficile d'écrire cet article. J'ai été obligée de faire une longue pause. Comment vous faire comprendre à quel point Thérèse Raquin a été un coup de poing ? J'espérais forcément apprécier ma lecture, mais je ne m'attendais pas à un tel effet. Alors pour en parler, c'est compliqué. Quelques jours après l'avoir terminé, j'ai déjà envie de relire le roman.

J'ai surtout été marquée par l'ambiance, par le côté sombre de l'humain que chacun a en lui et qui est susceptible de ressortir à tout moment. Jusqu'où peut mener la passion ? La réponse de Zola peut faire peur. Très peur. Et ces personnages, qui adoptent parfois des points de vue que l'on se surprend à comprendre, font froid dans le dos. À vrai dire, mes sentiments à leur égard ont été ambivalents tout au long de ma lecture. Je les plaignais parfois, les comprenais, puis les haïssais.

En tout cas, Thérèse Raquin aura été le déclencheur de mon amour pour Zola (non, je n'ai pas le sentiment d'exagérer), le bon roman pour commencer à lire cet auteur. le roman est assez court et contient peu de longues descriptions, pour ceux que cela fait fuir (je vous rassure, j'en faisais partie). Enfin, j'ai été surprise de quelques éléments un peu fantastiques, auxquels je ne m'attendais pas du tout, mais qui participent à l'analyse psychologique des personnages.
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Thérèse et Laurent, habités par une passion sexuelle réciproque, se rendent à l'évidence : il ne pourront pas se débarrasser du mari de la jeune femme autrement qu'en l'assassinant. Mais leur passage à l'acte les emporte dans un tourbillon de complications d'autant plus pénible et inextricable que les deux amants maudits ne peuvent absolument pas compter l'un sur l'autre.

Cela faisait des années que je voulais lire ce roman, qui m'a beaucoup plu. Mais il s'agit, je pense, du plus trash que j'aie pu lire d'Émile Zola. Il est par ailleurs très difficile de ne pas penser que l'écrivain traite, dans ce livre, ses personnages avec une grande condescendance.

D'un autre côté, on ne peut qu'admirer son écriture et la construction talentueuse de son récit. Je ne l'ai pas lâché !
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Il est vrai que le nom des auteurs classiques me fait généralement fuir.
Sauf que dans une de mes lectures le personnage parlait énormément de Thérèse Raquin. Cela a attisé ma curiosité. Et je ne suis pas du tout déçue !
J'ai adoré suivre l'histoire de ces deux amants près à tout pour être ensemble pour avoir une finalité qu'ils étaient loin d'attendre. La description des tourments de Laurent et Thérèse fait de ce livre un chef d'oeuvre.
C'est le deuxième livre coup de coeur que je lis de Zola, du coup je crois que je vais continuer sur ma lancée.
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Pour le commun des mortels (dont vous et moi faisons partie, dites-moi si je me trompe), « Thérèse Raquin » (1867) est un petit peu le poisson-pilote des Rougon-Macquart. C'est le troisième roman de Zola, après « La confession de Claude » (1865) et « Les Mystères de Marseille » (1867). Et c'est un roman expérimental. Et c'est bien le terme idoine (le mot juste, quoi, vous aviez compris), puisque l'auteur mettait en pratique dans ce roman des notions et des principes puisés dans « l'Introduction à la médecine expérimentale » de Claude Bernard, un ouvrage paru en 1865. Ces principes sont essentiellement l'observation clinique, l'expérimentation et l'étude du sujet non seulement dans sa propre personnalité (y compris son patrimoine génétique) mais aussi en par rapport à son environnement, tant physique que psychologique. Zola, déjà adepte du positivisme d'Auguste Comte et d'Hippolyte Taine, ne fait qu'appliquer ces principes à la littérature :
« Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus ».
On est loin du romantisme. On est même déjà plus loin que le réalisme de Flaubert. On a pu dire que « Thérèse Raquin » était un roman sombre, d'une noirceur totale, tant dans l'ambiance générale que des sentiments exprimés : c'est d'une justesse absolue : l'histoire des amants maudits qui tuent le mari gênant et sombrent en suivant dans leur propre folie, on a connu plus sémillant comme scénario. Noir, sombre, sordide, putride même, comme l'ont souligné les critiques, le roman est tout ça. Paradoxalement, si on se place du point de vue de Zola, je dirais qu'il est d'une blancheur clinique, une blancheur d'hôpital, ou même de salle de dissection et c'est Zola tient le scalpel : si les personnages éprouvent des émotions, elles sont épidermiques, en réaction aux évènements, jamais contrôlées, et il y a un contraste entre ce débordement de passions exacerbées (dans la sensualité comme dans le meurtre) avec la froideur, l'impassibilité dans lesquelles opère , c'est le mot qui convient, le narrateur. Ici, contrairement à ce que nous pourrons constater dans les Rougon-Macquart, il y a peu de compassion, les personnages sont tellement enfoncés dans la noirceur et la médiocrité qu'ils n'engendrent ni la pitié, ni un regard bienveillant.
Roman expérimental, donc. Il faut le prendre comme tel. Mais c'est aussi (heureusement) un vrai roman littéraire : Zola fait la preuve qu'il est un véritable écrivain. Ses descriptions, toutes réalistes qu'elles soient, ont un côté impressionniste qui séduit (notamment les scènes d'extérieur). En lisant Zola, on ne peut s'empêcher d'avoir devant les yeux des scènes de Monet ou plus encore de Caillebotte ou Degas…
En tous cas un roman qu'il faut avoir lu avant (ou après) les Rougon-Macquart, si on veut saisir toute l'ampleur de cette fresque.
Au cinéma, une bonne adaptation de Marcel Carné en 1953 avec Simone Signoret, Raf Vallone et Jacques Duby.
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Thérèse Raquin, l'un des premiers romans d'Emile Zola, j'ai beaucoup apprécié. On poursuit la vie d'une famille française, la mère, le fils et la nièce. Tous trois vivent leur vie, très liés les uns aux autres, mais pas avec le même état d'esprit. Un jeune homme, Laurent va bientôt faire son apparition et bouleversé leurs vies.
Certains personnages ont des actes terribles, mais Emile Zola, par son écriture nous les rend attachant et compatissant. Tout est une question de psychologie, et de ressentiment qu'un humain pourrait ressentir fasse à ces situations. On comprend parfaitement leurs pensées, leurs besoins et leurs regrets, parce que c'est bien mené jusqu'au bout.
Une fin à la Shakspeare? J'aime.
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L'histoire débute en 1865, à Vernon dans la campagne française. Thérèse est une jeune femme qui vit avec son cousin Camille chez sa tante Mme Raquin. Elle se mariera avec Camille, un jeune homme frêle et malade. le jeune couple finira par déménager dans un quartier parisien lugubre, une petite maison sombre et glauque, la mercerie de Mme Raquin . Au fil du temps, Thérèse se lasse de son mari et finit par faire la connaissance de Laurent, un ami d'enfance de Camille. Une attirance nait, Thérèse et Laurent deviennent amants insatiables, se donnant l'un à l'autre en secret. Mais il faudra alors se débarrasser de Camille qui est de trop, ce qui conduira à une issue dramatique.
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