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Citations sur Amok ou Le fou de Malaisie (151)

Au-dessous, je sentais l’eau bruire doucement, et au-dessus de moi, avec une résonance imperceptible, le blanc écoulement de ce monde. (p. 30)
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Toute la nuit j'ai attendu et c'était une nuit glacée de janvier. J'étais fatiguée, il n'y avait pas de siège pour m'asseoir : alors je m'étendis sur le parquet froid où passait le courant d'air de la porte. Je restai ainsi étendue, glacée et le corps meurtri, n'ayant sur moi que ma mince chemise de nuit, je n'avais pas pris de couverture, je ne voulais pas avoir trop chaud de crainte de m'endormir et de ne pas entendre ton pas. Quelle douleur j'éprouvais ! Je pressais convulsivement mes pieds nus l'un contre l'autre, mes jambes tremblaient, et j'étais obligée de me lever, tellement il faisait froid dans cette obscurité. Mais je t'attendais.
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Je vous en prie, ne vous donnez pas la peine... l'unique droit qui reste à un homme n'est-il pas de crever comme il veut... et de plus sans subir l'ennui d'une assistance étrangère ?
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Celui pour qui la vie est la substance de l’art ; et l’art est le regard qui plonge au coeur de la vie. Il ne dépend de rien, et rien ne lui est étranger : aucune forme de l’art, aucune forme de la vie.

- Préface de Romain Rolland au sujet de Stefan Zweig
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Quand on a tout perdu, on lutte comme un désespéré pour sauver les restes suprêmes. (p85)
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Rien sur la terre ne ressemble à l'amour inaperçu d'une enfant retirée dans l'ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l'amour, fait de désir et, malgré tout, exigeant, d'une femme épanouie. Seuls les enfants solitaires peuvent garder pour eux toute leur passion : les autres dispersent leur sentiment dans des bavardages et l'émoussent dans des confidences ; ils ont beaucoup entendu parler de l'amour, ils l'ont retrouvé dans les livres, et ils savent que c'est une loi commune. Ils jouent avec lui comme avec un hochet ; ils en tirent vanité, comme un garçon de sa première cigarette. Mais moi, je n'avais personne à qui me confier, je n'avais personne pour m'instruire et m'avertir, j'étais inexpérimentée et ignorante : je me précipitai dans mon destin comme dans un abîme.
(Lettre d'une inconnue)
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C'est ainsi qu'en tâtonnant je m'approchai peu à peu de la proue du navire, complètement aveuglé par la lumière qui semblait tomber des choses, avec une vivacité toujours plus grande pour pénétrer en moi. Cette lumière des étoiles, d'une blancheur glacée et d'un éclat éblouissant, me faisait déjà presque mal ; mais je voulais m'enfouir quelque part dans l'ombre, m'étendre sur une natte, ne plus sentir en moi, mais simplement au-dessus de moi, ce rayonnement réfléchi par les choses, tout comme l'on regarde un paysage de l'intérieur d'une chambre plongée dans l'obscurité.

(Amok ou Le fou de Malaisie)
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Les énigmes psychologiques ont en moi une sorte de pouvoir inquiétant; je brûle dans tout mon être de découvrir le rapport des choses, et des individus singuliers peuvent par leur seule présence déchaîner en moi une passion de savoir très vive.
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Comprenez-vous ce que c'est d'être un médecin : tout savoir de toutes les maladies - avoir le devoir d'aider, comme vous le dites si bien - et pourtant être impuissant au chevet d'une mourant, sachant et ne pouvant rien...
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Elle me rit au visage avec une expression de mépris indicible…avec un mépris qui, pour ainsi dire, me foudroya… tout en m’enivrant… Ce fut comme une explosion si brusque, si violente, déchaînée par une force si monstrueuse, ce rire de mépris, que je… que j’aurais pu m’abattre sur le sol et lui baiser les pieds. Cet état ne dira en moi qu’une seconde, ce fut comme un éclair, et j’avais le feu dans tout le corps…
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