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Citations sur Brûlant secret et autres nouvelles (170)

C'est un menteur, un fourbe. Ses actes ne sont que vilenie. Il a voulu te connaître; c'est pourquoi il a été aimable envers moi et qu'il m'a promis un chien. Je ne sais pas ce qu'il t'a promis à toi ni pourquoi il est gracieux à ton égard, mais de toi aussi il veut quelque chose, maman, à coup sûr. Autrement il ne serait pas si poli ni si aimable. C'est un mauvais homme, il ment.Regarde-le et tu verras comme il a l'air faux. Oh: je le hais, ce misérable, ce menteur, ce scélérat...
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Sa grand-mère l’embrassa de nouveau en pleurant ; personne ne parla plus de sa faute et on l’entoura de soins maternels. La servante lui ôta son costume et lui en apporta un plus chaud, puis sa grand-mère lui demanda s’il désirait quelque chose, s’il avait faim ; ils l’assiégeaient de questions et de tendres prévenances, mais finalement, comme ils virent qu’il était effarouché, il cessèrent de la questionner.
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Pour tous les enfants, "être envoyé au lit" est une parole terrible, parce que c'est l'humiliation publique devant les adultes, l'aveu, le stigmate de l'enfance, de la petitesse, du puéril besoin de sommeil. Mais comme elle est terrible, cette honte qui le privait de choses inouïes au moment le plus intéressant !
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Je me demande également si je suis capable d’adapter toujours au sens le mot juste et de donner au mot son juste sens et par là de réaliser cet équilibre qu’en lisant j’ai de tout temps senti sans effort chez tout bon narrateur
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Souvent ce genre d’histoires s’offre à moi, et je m’amuse à les laisser couler entre mes doigts sans les retenir, comme on caresse au passage des épis ou des fleurs hautes sur tige sans les cueillir.
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Dans les livres qu’il avait lus, les hommes trompaient et assassinaient pour acquérir de l’argent, de la puissance ou des royaumes. Mais ici, qu’est-ce qui les faisait agir ? Que voulaient-ils tous deux ? Pourquoi se cachaient-ils devant lui ? Que cherchaient-ils à dissimuler sous cent mensonges ? Il se martyrisait le cerveau. Il sentait obscurément que l’enfance était enfermée derrière ce secret et qu’une fois qu’on l’avait pénétré, on devenait enfin une grande personne, enfin un homme. Oh ! connaître ce secret ! Mais il était incapable de penser clairement. La rage qu’ils lui aient échappé le consumait et troublait son esprit.
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O enfance, étroite prison !
Que de fois j'ai pleuré derrière tes barreaux
En voyant passer, tout pailleté d'azur et d'or,
L'oiseau inconnu de mes rêves !
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CONTE CREPUSCULAIRE
Il ne réfléchit pas une seconde de plus, il n’a d’yeux que pour cette fenêtre fascinante tandis que ses mains palpent l’arbre vigoureux et prêt à le porter. Deux ou trois tractions rapides, encore un effort et déjà ses mains s’accrochent à une branche, élevant son corps dans un rétablissement énergique. Le voilà presque au faîte de l’arbre, suspendu dans les branchages qui oscillent sous son poids. Leur frémissement déferle comme une vague jusqu’aux dernières feuilles et la branche qui s’appuie contre la maison s’incline davantage vers la fenêtre comme pour avertir la jeune fille. Notre grimpeur aperçoit à présent le plafond blanc de la chambre … d’un instant à l’autre, il va la voir, sanglotant ou pleurant doucement, ou bien dans la voluptueuse nudité de son corps. Ses bras mollissent, mais il se ressaisit.
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Son silence agressif rongeait comme un acide leur bonheur ; son regard inquisiteur arrêtait les mots sur leurs lèvres. Le baron n’osait plus continuer sa cour, il sentait avec colère cette femme lui échapper encore une fois et la passion qu’il avait eu tant de peine à allumer se refroidir par crainte de cet enfant importun et antipathique. Toujours ils essayaient de renouer la conversation, mais toujours elle était rompue. Finalement ils ne firent plus que marcher en silence, tous les trois, en se bornant à écouter le murmure des arbres et le bruit ennuyeux de leur propres pas.
La haine les avait gagné tous trois. L’enfant trahi sentait avec volupté leur fureur impuissante se crisper contre sa petite personne méprisée.
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Quoique ne manquant pas d'une certaine personnalité, il était d'une nature essentiellement mondaine, recherché pour cela, et bien vu dans tous les milieux. Il avait pleinement conscience de son incapacité à supporter la solitude, à rester seul en face de lui-même, et il évitait autant que possible ces moments-là parce qu'il ne voulait pas du tout faire plus intiment connaissance avec son moi. Il savait qu'il avait besoin du contact des hommes pour faire briller tous ses talents, pour animer la chaleur et la pétulance de son coeur, et que, laissé à lui seul, il était sans valeur et froid comme une allumette dans sa boîte.
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