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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un des nombreux romans dévorés cet été dans le cadre de notre périple en Europe, où j'avais essayé de faire les choses convenablement en prenant quelques auteurs "du cru", où plus exactement des pays traversés. D'où ce choix de Zweig pour Vienne, un auteur que j'ai découvert il y a quelques années, et qui chaque fois me touche profondément et m'émeut.

Ici, il s'agit d'un Zweig un peu particulier. Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un Zweig, mais de deux Zweig, puisque deux nouvelles - "Printemps au Prater" et "la scarlatine" se suivent. Elles ont en commun d'être deux oeuvres de jeunesse, Zweig les ayant écrites avant 30 ans ; on est donc assez loin du splendide "Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme" ou "La confusion des sentiments".

Et pourtant c'est une réussite. Certes, les deux nouvelles ne sont pas aussi abouties que celles qui vont suivre, mais elles portent déjà en germe les qualités de l'écriture de Zweig.

Mais de quoi s'agit-il ? de deux histoires viennoises.

Dans "Printemps au Prater", une demie-mondaine, Lizzie, feint, par ennui, par jeu ou lassée de l'hypocrisie de son monde, de retrouver un temps son innocence et sa sincérité en se laissant séduire par un étudiant un peu lourdaud. Ele finit par se poser la question d'un retour possible à sa vie de jeune fille des faubourgs.

Dans "la scarlatine", un jeune garçon, Berger, venu à Vienne pour ses études, ne trouvant pas sa place dans les sociétés estudiantines, déçue par la vie viennoise de laquelle il attendait tant, s'encanaille avec son voisin de palier, plus âgé mais qui le traite en enfant. Désoeuvré, il se prend de passion pour la fille de sa logeuse, une adolescente malade de la scarlatine qu'il s'est promis de veiller.

Le style de Zweig commence dans ces deux courts romans à s'épanouir : une grande attention pour les sentiments et les mouvements de l'âme, étudiés avec finesse et sans mièvrerie. Par leurs thèmes, les deux histoires se rapprochent ; il y est question d'innocence, de maturité, presque d'initiation au-delà de la part d'enfance que conservent les deux personnages principaux.

On sent très clairement l'évolution entre les deux textes, c'est d'ailleurs l'un des aspects les plus intéressants, avec un style plus précis, plus affirmé, dans "La scarlatine", contrastant avec un "Pintemps au Prater" touchant mais un peu moins "dégrossi", un peu plus "sentimental", ce qui fait de ce petit livre une bonne introduction à Zweig.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Deux nouvelles se déroulant à Vienne.
Printemps au Prater, raconte l'histoire de la promenade d'une courtisane qui s'octroie une parenthèse dans sa vie.
Dans La Scarlatine, on suit un étudiant, fraichement arrivé à Vienne, dans son apprentissage de la vie et de la passion.

Un lecture agréable mais principalement pour le style, toujours aussi enthousiasmant de l'auteur. J'adore l'écriture de Zweig et avec l'arrivée du printemps, j'avais découvert ce livre et m'était dit que ce serait une bonne lecture de saison. Je l'ai acheté pour la première nouvelle et c'est au final la seconde que j'ai préféré. Il s'agit d'oeuvres de jeunesse et elles ne sont peut-être pas assez abouties mais on y trouve déjà le style de l'auteur.
Pour ma chronique complète, voici le lien vers le blog: https://chronicroqueusedelivres.wordpress.com/2017/05/26/printemps-au-prater-suivi-de-la-scarlatine-stefan-sweig/
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On découvre dans ce petit livre les débuts d'écrivain du grand Stefan Zweig. Il est justement intéressant de lire ces premiers essais en littératures. Les deux nouvelles Printemps au Prater et La scarlatine ont en effet été écrit par Stefan Zweig à l'âge de 19 ans. Ce sont ces premiers écrits.
C'est bien sûr moins structuré et moins profond que ce qu'il a pu écrire ensuite mais ces grands thèmes sont déjà présents: dans Printemps au Prater, le choix de toute une vie pour une toute jeune poule de luxe pleine d'orgueil et de suffisance. Ces certitudes mises en branle par les beaux yeux d'un jeune homme charmant mais pauvre... choisira-t-elle l'amour en renonçant à ses privilèges offerts par ses nombreux amants?
Dans La scarlatine, c'est la violence des tourments intérieurs et les grandes désillusions d'un jeune homme qui y sont dépeintes.
Des psychologies moins fouillées que dans ces romans les plus connus, mais rien de malhabile! Ces deux petites histoires se lisent agréablement et on a plaisir une fois de plus à s'immiscer dans le quotidien du Vienne de Stefan Zweig.

Lien : http://les-petitescapucines...
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Deux courts récits, assez différents l'un de l'autre, mais une ode au printemps et aux joies de la vie. Très sympathiques et plaisants à lire en cette saison, mais qui ne me marqueront pas non plus.


Printemps au Prater est certainement le plus court des deux. Il raconte la nostalgie d'une jeune courtisane faite d'expérience en amour et en univers mondains, mais qui se languit de retrouver la sensation du premier amour. de très jolies descriptions printanières, mettant en valeur la saison et le Prater de Vienne, lieu de balade incontournable pour toutes les classes. Mais une écriture que l'on ressent être les premiers écrits de Zweig, tant la naïveté est présente.

La Scarlatine est davantage un récit initiatique. Ce besoin du jeune Bertold de sortir de l'enfance et de son étiquette de garçon chétif et “à l'allure de petite fille”. Il souhaite devenir un homme, viril et fort, à l'image de son ami Schramek. Zweig nous fait traverser de multiples états d'esprit à travers Bertold : l'excitation de l'indépendance, le sentiment de solitude, le désir de jeunesse, la volonté de virilité, l'illumination face à un but dans sa vie, le désespoir du temps qui manque. Bertold, qui possède une vision et des réactions tout de même assez problématiques envers les femmes qu'il apprécie : une passion et une envie violente (au sens propre) ou des amours envers une toute jeune fille. Un récit qui m'a moyennement plu par son personnage assez désagréable, mais une fin qui m'a plu et étonné, puisqu'elle présente une morale intéressante.
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