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3,92

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman de 175 pages se découpe en trois parties distinctes.

L'histoire "horrible" dont il est question en 66 pages en Français.

La même histoire écrite en Allemand.

Puis la troisième partie qui est l'autobiographie de Stefan Zweig.

L'autobiographie très intéressante et instructive.

Mais pour la toute petite histoire, très bien écrite c'est certain ; qui pourrait être un fait divers terrible , elle ne m'a pas enchanté mais il est sur que je ne l'oublierai pas.

C'est pour cela que je ne mets que 3 * (trop horrible et angoissant).
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Certes écrit avec le style lumineux que l'on connaît à son auteur, mais je suis resté sur ma faim. D'accord, un soupçon n'est jamais qu'un soupçon, jusqu'à que quelque chose le confirme, mais il est vrai que Stefan Zweig n'étudie moins tant les événements que ce qui les provoque, en particulier ceux qui les provoquent, du fait de leur comportement. Dans cet ouvrage le rapprochement homme-animal est imaginé pour cela. C'est l'instinct contre l'affectif, l'immédiat contre le durable, l'émotion contre le sentiment.
Tout est équilibre dans la vie. Un excès dans quelque domaine que ce soit met en péril cette fragilité.
Il faut prendre les nouvelles de Stefan Zweig pour ce qu'elles sont : la première marche du grand escalier de la réflexion. Point d'enseignement péremptoire avec lui. Il ne donne pas de solution. Il ouvre à la méditation.
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Le comportementalisme animalier ou comment éduquer son animal, pour en faire un être quasi humain, civilisé, vivant en société, en compagnie de l'homme. Comment en faire l'animal-roi de la maison, à qui tout est permis (alors mon chat, il a le droit de grimper partout) ou comment en faire un meuble, un objet décoratif (ha ! cette peluche animée qui se pose au gré de ses envies dans la maison, sur le lit - parce qu'une peluche qui sert de réveille-matin, c'est pratique - en haut du placard, dans le placard, sous le placard, dans les cagettes de légumes, sur mes piles de livres, dans son hamac (et oui, il a son hamac) tel un pacha, lui qui n'est pas un chat, c'est plus qu'un chat en fait, c'est un demi-dieu. Il est décoratif, c'est une jolie statuette, qui me rappelle les objets de souvenirs qu'on ramène d'Egypte, sur lequel mon regard se pose, et que j'admire parce que c'est un bel objet ce chat à la fourrure de velours. C'est un super jouet aussi, qui court après les balles rebondissantes, qui fuit la petite voiture télécommandée qu'on lui a achetée (mais son maître l'a peut-être achetée pour lui parce qu'il s'amuse plus que le chat, en fait). Enfin vous l'aurez compris, cette nouvelle fait que je remets en question ma manière d'éduquer mon chat. J'ai bien essayé de lire des ouvrages tels que " Comment comprendre le langage des chats" etc etc mais une page sur deux, je me rendais compte que je lisais pas mal de conneries, et puis dès que mon chat éternuait, je m'inquiétais, et regardais dans le livre pour lui découvrir la pire des maladies. Oh mon Dieu, serais-je aussi ridicule que le maître du chien de ce livre ? Possible, fort possible. En tout cas, j'ai lu ça d'une traite, parce que j'aime tout ce qui se rapporte à l'animal ( y compris ce qui se rapporte à l'animal qui est en l'homme) mais là c'est plutôt un animal auquel on prête des sentiments humains. J'avoue que déjà petite, j'aimais beaucoup ça, l'anthropomorphisme. Personnellement, j'adore faire la voix off de mon chat, alors les animaux qui pensent comme des hommes, j'adore ça, ça m'amuse ça me rappelle ma folie et mes manies, mais cette nouvelle n'est pas amusante ( quoique le maître soit amusant) , plutôt inquiétante. Un soupçon légitime se pose sur le comportement de l'animal, mais plus encore sur le comportement de l'homme, dans sa manière de traiter l'animal du coup je soupçonne ma personne d'être une mauvaise maîtresse pour mon chat (même s'il m'adore, mais justement, ne va-t-il pas finir par devenir fou, ne va-t-il pas finir par se jeter sur son ennemi juré, l'aspirateur, pour le détruire et pour nous prouver qu'il reste l'animal dominant de la maison ?) Si ça se trouve, mon chat, il se dit déjà qu'il est maître de la maison et que je suis son humain domestique ... En tout cas, je lui ai lu cette histoire à haute voix, et il a eu l'air d'être vivement intéressé, du coup j'ai peur et je le soupçonne de planifier une attaque, parce qu'il plisse les yeux comme s'il réfléchissait profondément là. Hmmmm ...
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Une agréable lecture ,où on retrouve le style précis et direct de Zweig, et son sujet de prédilection à savoir les histoires de passion intense qui peuvent aller parfois à la folie, cette fois-ci vécue pas le chien!!!

L'histoire se passe dans la compagne anglaise, l'histoire d'un homme dont l'amour et le dévouement sont entiers , débordants et voir étouffants, aussi bien pour sa femme, ses voisins, que son chien .........., à tel point que ce dernier se transformera en vrai tyran, et qu'il causera le malheur de son maître...........

Zweig a choisi pour ce roman, un chien pour montrer la dérive de la passion, mais cela est aussi valable pour les humains.

Une agréable lecture mais une déception car très très courte 66 pages.
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En fait, d'Autriche il n'en est pas question dans cette nouvelle qui se déroule dans les environs de Bath : on ne sait pas très bien quand Zweig l'a écrite mais on sait qu'il s'est exilé à Londres en 1935 et qu'il a emménagé à Bath en 1939, avec sa secrétaire Lotte Altmann.

« Pour ma part, j'en suis tout à fait certaine, le meurtrier c'est lui – mais il me manque la preuve ultime, irréfutable. » Betsy « , me dit toujours mon mari, » tu es une femme intelligente, qui observe vite et bien, mais tu te laisses mener par ton tempérament et tu portes souvent des jugements hâtifs. » En fin de compte, mon mari me connaît depuis trente-deux ans et ses mises en garde sont peut-être, et même probablement, justifiées. Je dois donc, puisqu'il me manque cette preuve ultime, me faire violence pour réprimer mes soupçons devant les autres. Mais chaque fois que je le croise et qu'il s'approche de moi, brave et amical, mon coeur s'arrête de battre. Et une voix intérieure me dit : c'est lui et lui seul, le meurtrier. » (début de la nouvelle)

Stefan Zweig utilise l'effet de prolepse dès le premier paragraphe mais il faut lire toute la nouvelle pour savoir qui est ce « meurtrier » dont parle la narratrice, Betsy, une vieille dame qui vit avec son mari dans cette campagne anglaise charmante. Leur solitude est troublée par l'arrivée de nouveaux voisins, les Limpley, dont la femme est calme et discrète et le mari d'un tempérament plutôt envahissant. Certes il est bon comme le pain et heureux de vivre mais il faut que tout le monde le sache et les objets de ses attentions sont voués à une admiration sans bornes et bruyante, tout autant qu'éphémère. Seule ombre au tableau : les Limpley n'ont pas d'enfant au bout de neuf ans de mariage. Soucieuse de distraire madame Limpley, Betsy offre un jeune chien à sa voisine. Mais c'est le mari qui va s'enticher du chien au point d'en faire un vaurien trop gâté. Un jour, madame Limpley est enceinte… Il n'est pas bien difficile de deviner comment va évoluer l'attachement du mari… A partir de là, Stefan Zweig cisèle avec un art consommé du détail (et de la tragédie) ce qui va se passer dans la tête du chien, Ponto, à qui il prête des sentiments bien humains. La fin est tragique, elle m'a mise mal à l'aise, à l'instar de Betsy. Mais bien sûr, j'ai apprécié la finesse de l'auteur dont cela faisait bien longtemps que je n'avais lu un texte.

Un détail culturel qui m'a enchantée (et tellement « zweigien » si je puis dire) : un soir, Betsy et son mari reviennent d'un concert à Londres, un concert dirigé par Bruno Walter…

A noter que cette édition toute fraîche du Livre de poche propose le texte en français et ensuite en allemand, le tout étant suivi d'une biographie très instructive de Stefan Zweig écrite par Isabelle Hausser et intitulée « Stefan Zweig et le monde d'hier ».
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Cette longue nouvelle se passe dans le milieu de la bourgeoisie britannique. Aux alentours de la célèbre bourgade de Bath, un jeune couple, Les Limpley, s'installe et fait la connaissance de leurs seuls et uniques voisins, un couple de retraités. C'est d'ailleurs, cette voisine, la narratrice.
Mr Limpley, un jovial commerçant, s'enthousiasme pour tout ce qui lui arrive. Quand la voisine lui rapporte un chien, il n'a de cesse de s'en occuper, de la gâter et de parler de lui. le chien, ravi de ce maître dévoué, prend ses aises. C'est alors que Mme Limpley tombe enceinte. Bien évidemment, l'obsession de Mr Limpley se transfère sur sa femme enceinte puis sur le bébé. le chien n'a plus aucune attention et en devient fou. Il ne pense qu'à une chose : se venger.
Un conte tantôt drôle, tantôt cruel, mais très bien vu. Stefan Zweig, encore une fois parle de folie et de psychologie humaine mais cette fois ci à travers les déboires d'un chien, à qui il arrive à donner des sentiments et une conscience presque humaine.
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J'aime la manière donc S.Zweig décrit, analyse les personnages. L'histoire d'un homme excessif, passionné, qui veut en faire trop!! passion pour son chien, passion pour sa femme. L'histoire se termine en drame. Encore une fois, S.Zweig me surprend dans son style fin et raffiné.
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C'est totalement par hasard que j'ai acheté cette édition, comprenant la nouvelle originale, en allemand. N'y voyez aucune velléité d'études linguistiques de ma part (ne parlant pas le moindre mot d'allemand, on en aurait vite fait le tour). J'ai simplement voulu profiter d'une offre d'occasion sur internet (ce qui m'a d'ailleurs valu un moment d'inquiétude quand, à la réception, j'ai feuilleté le bouquin et que mes yeux se sont écarquillés devant la langue de Goethe). Pour ceux qui maîtrise ledit idiome, il doit par contre être intéressant de pouvoir se référer au texte d'origine, sachant combien la langue de Stefan Zweig est -déjà- belle lorsqu'elle est traduite.

Bref...

Stefan Zweig, je l'ai découvert trop récemment, avec Vingt-quatre heure de la vie d'une femme, et la superbe Lettre d'une inconnue. Je suis plus ou moins tombée amoureuse de sa plume. Il se glissait alors dans la peau de personnage féminin avec un talent incroyable, tout en finesse, en psychologie, et avec une telle maîtrise qu'on oublie immédiatement que c'est un homme qui se trouve aux commandes. Si l'on est ici encore face à une narratrice, on pourrait dire que Zweig se glisse cette fois dans la peau... d'un chien. Un tyran à quatre pattes, mal éduqué et gâté, qui, du jour au lendemain, passe au second plan lorsque sa maîtresse se découvre (enfin) enceinte.
Disons-le franchement, je n'ai pas trouvé l'histoire passionnante et il n'y a guère de suspense (même si le drame ne fut pas exactement celui que j'imaginais). L'écriture est cependant toujours aussi plaisante, et l'auteur arrive à créer, à partir de trois fois rien, une atmosphère très pesante, presque hitchcockienne. Et si je n'ai personnellement pas adhéré à la personnification de Ponto, ni d'ailleurs au fait que la narratrice arrive à décrire certaines scènes -y compris les sentiments du chien, par ailleurs très bien rendus- sans avoir assisté à la scène en question, je dois bien admettre que j'ai été, une fois de plus, séduite par la plume, embarquée, l'espace de ces quelques dizaines de pages, dans l'univers de ce fabuleux conteur qu'est Stefan Zweig.
Un cran en dessous des autres titres donc, mais superbe écriture, toujours.
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Betsy et son mari à la retraite se sont retirés dans « une petite localité campagnarde des environs de Bath ». Leurs enfants sont grands et mariés depuis longtemps, le couple aspire à passer leurs vieux jours dans un endroit paisible. La vallée de Limpley-Stoke est toutefois un peu trop tranquille et c'est avec joie que Betsy et son mari voient des voisins s'installer près de chez eux. (...)
Lien : http://lencreuse.over-blog.c..
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Un soupçon légitime est une nouvelle qui analyse les conséquences de l'obsession d'une overdose de sentiments. Adulé par son maitre, Ponto devient tyrannique, jusqu'au jour où sa maitresse tombe enceinte et qu'il se sent délaissé face au nouveau venu.
Stefan Zweig nous livre ici une observation dramatique de sentiments humains pouvant devenir ravageur, la jalousie, la peine, le délaissement et le besoin d'amour. Cruelle, Un soupçon légitime est une nouvelle tout simplement passionnante.
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