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EAN : 9782290335048
414 pages
J'ai lu (10/09/2004)
3.46/5   57 notes
Résumé :
Les douces collines Ngong, d'un bleu vif, s'élevaient au-dessus de l'herbe sombre (...). Des vaches, avec leur grosse tête et la bosse qui leur donnait l'apparence d'animaux préhistoriques, se dirigeaient vers l'étroite rivière, soulevant des nuages de poussière rouge.»

1938. Walter Redlich, avocat juif allemand, décide de s'exiler au Kenya avec sa femme et sa fille Regina, pour fuir la montée du nazisme. Au sein d'une Afrique sauvage, ils se perdent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Avant l'extermination systématique des Juifs d'Europe, l'ostracisation progressive dont ils furent victime en Allemagne poussa nombre d'entre eux à l'exil.
J'ignorais avant cette lecture que le Kenya avait fait partie de ces terres d'accueil.

La découverte de l'Afrique par l'enfant qui devait nous en rendre compte dans cette autobiographie est prenante et parfaitement restituée bien que le sujet ait été maintes fois abordé dans des récits similaires.

C'est le rapport à l'Allemagne qui m'a plus intéressé, voire déstabilisé.
Le père de l'enfant ne peut se résoudre à oublier définitivement son pays d'origine qu'il dissocie de l'appareil nazi.
Aussi, l'Allemagne vaincue, décide-t-il de rentrer.
Formé au Droit, ses capacités sont inutiles hors d'Allemagne, son retour est donc également motivé par des contingences financières.
Ce retour provoque l'opprobre d'une partie de ses coreligionnaires et me laisse perplexe.
N'ayant été confronté à rien de comparable, je me garderai de tout jugement.

Excellente lecture

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Un épisode poignant, intéressant et méconnu de la période nazie, sur la fuite des juifs allemands de l'Allemagne nazie... vers le Kenya !
La découverte par une enfant émerveillée de l'Afrique riche, odorante, foisonnante, à l'opposé de la vieille Europe rigide et figée.
Un belle histoire.
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L'auteur nous transmet ce livre , son récit de vie, car ce roman est en partie autobiographique.
La vie dans ce pays, le Kénya est vue par Régina, petite fille et par ses parents, Walter et Jettel.

Walter, avocat en Allemagne, va devenir fermier. Son souci est de gagner assez d'argent pour subvenir aux besoins de sa famille. Leur installation est difficile pour des réfugiés qui ne parlent qu'allemand dans un pays dominé par les colonisateurs anglais et deviennent des ‘'bloody refugees''.
Stefanie Zweig nous décrit la vie de Jettel, comme un calvaire, elle ne s'adapte pas bien à cette nouvelle vie. Habituée des mondanités en Allemagne, elle se retrouve seule dans une ferme. Sa fille ne comble pas ce manque, elle s'ennuie, de son pays , de sa mère dont elle n'a aucune nouvelle .
Regina découvre ce pays africain, aux multiples senteurs .
Chacun vit sa situation différemment, que ce soit pour Jettel, Walter et Régina.
Dans ce nouveau pays, naitra Max, le petit frère de Régina. Elle l'entourera de tout son amour.
Stefanie Zweig joue avec les mots, au fil des pages , le lecteur trouve des mots appartenant au dialecte africain, et d'autres " so British " , à la langue anglaise.
Walter va s'engager dans l'armée, son but est de povoir retourner le plus vite possible en Allemagne, ce pays détruit par les nazis.
Une fois la guerre terminée, il n'attendra plus qu'une chose, ramener sa famille en Allemagne. Mais sa séparation avec leur ami Owuor est difficile et très touchante.
Regina se sentira " exilée" dans le pays où elle est née.
J'ai aimé ce roman, cette partie d'enfance de Stefanie Zweig, qu'elle décrit si bien. Je ne connaissais pas la vie au Kenya, lors de la seconde guerre mondiale.
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Ce roman autobiographique nous raconte l'histoire d'une famille juive allemande qui doit émigrer au Kenya en 1938 car le mari avocat ne peut plus pratiqué depuis déjà 5 ans. Ce qu'il y a de curieux c'est que le Kenya à cette époque est une colonie anglaise alors quand la deuxième mondiale éclate les allemands réfugiés au Kenya sont considérés comme 'alien ennemy' par les britanniques en place depuis longtemps. Commence alors un parcours difficile pour cette famille dont le père est assez brouillon et la mère habituée à ses habitudes de petite bourgeoise est au début complètement déstabilisée, quant à la petite de 3 ans elle est celle qui s'en sort le mieux s'acclimatant facilement à sa nouvelle réalité.

J'ai bien aimé cet aspect de juifs allemand réfugiés en pays britannique, je n'avais jamais entendu parler de ces familles juives expatriées en Afrique, pour moi c'est un angle nouveau pour regarder la réalité des juifs durant la deuxième guerre mondiale. Bien qu'intéressé par cette histoire je n'ai pas été touché par l'écriture je Stéfanie Zweig sans savoir au juste pourquoi. Mon intérêt est donc basé sur la pure curiosité de savoir comment cette famille s'en sortira.
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Une Jeunesse Allemande de Stéphanie Zweig m'a permis de découvrir l'épisode méconnu de la Seconde guerre mondiale, et du Nazisme. Ce roman, en partie autobiographique, apprend que des Juifs s'exilent en Afrique du Sud pour fuir le Nazisme. D'avocats, médecins, ils deviennent de simples fermiers ne connaissant parfois rien à cette vie. La famille Redlich, Walter, ancien avocat, Jettel, et leur fille Régina s'installe au Kenya.
le père, a beaucoup de mal : il ne parle qu'Allemand, et ne cherche pas à faire l'effort d'apprendre l'Anglais, langue officielle de ce pays colonisés par les Anglais. Quant à la mère, c'est mission impossible. . Seule, Régina, leur petite fille, va vite apprendre la langue et s'intégrée avec l'aide leur fidèle Owuor , premier boy de leur première ferme ; il les retrouvera, et les accompagnera partout. Elle nous décrit de cette Afrique, et ses coutumes, avec enthousiasme. On en ressent toutes les senteurs, la chaleur du pays, mais aussi celle des autochtones qui par tous les moyens tentent de leur apporter du bien être
Nombreuses péripéties les attendent : changement forcé de fermes, armée, pensionnat pour Régina, vie quasi communautaire dans un hôtel de luxe transformé en centre de réfugiés, et ce statut de « bloody refugees » qui leur colle à la peau. Walter s'engage dans l'armée, apprend l'Anglais avec l'espoir, à la fin de la guerre, de repartir en Allemagne…Un petit garçon, Max nait ; Régina entoure de tout son amour ce petit frère inespéré.
Ce roman se lit facilement ; l'anglais, et le dialecte africain s'entre mêle pour mieux nous décrire cette vie particulière. Régina, réussit à merveille cet exercice. Mais quel sera leur avenir dans cette Allemagne nouvelle dont Régina ne connait rien. Pour le savoir, il me reste à trouver : Une Jeunesse Allemande.

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Papa qui en temps ordinaire, ne quittait jamais la cuisine avant d'avoir préparé le thé était debout devant la cheminée allumée et gardait les yeux tournés vers le bois empilé. Régina était là, elle aussi. Elle avait ôté ses bottes de caoutchouc et était assise pieds nus sous la fenêtre ; on aurait dit qu'elle était là depuis toujours. Le chien lui léchait les orteils, et elle regardait par terre, mâchant une mèche de cheveux et se serrant de plus en plus fort contre le corps massif de l'animal. Walter compris alors que sa fille pleurait.
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La peau d'Owuor exhalait un parfum merveilleux, une senteur de miel qui chassait la peur et qui métamorphosa d'un coup une petite fille en grande personne. Regina ouvrit grand la bouche pour mieux absorber cette odeur magique qui débarrassait le corps de la fatigue et des douleurs. Elle sentit soudain qu'elle devenait forte dans les bras d'Owuor et elle s'aperçut que sa langue avait appris à voler.
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La nuit était froide. Un chacal parti en chasse hurlait à l'orée de la forêt. Sur l'appui de la fenêtre, il y avait les trois lampes de la nuit. Régina, la gamine en chemise de nuit, était devant la porte. Elle cria à plusieurs reprises le nom d'Owuor, de plus en plus fort, et sauta dans les bras de celui-ci. Owuor la posa sur la terre molle et elle se pencha vers le chien qui lui léchait ses orteils nus.
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Ces trois mondes s entendaient aussi bien entre eux que des hommes ne parlant pas la même langue et donc incapables de s accorder même sur le mot querelle
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Because we are Jews, Regina.

That’s the only reason.
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