C'est le troisième livre que je lis de cet auteur.Au fond ne pas connaitre l'un ou l'autre de ses parents plonge chaque être humain dans un tourbillon d'interrogations sans fin.Avoir un père de substitution et faire comme si on ne savait pas les assassinats qu'il a commis(le livre se passe en partie en Espagne )
Je comprends mieux après avoir lu ce livre la hargne et l'univers âpre de cet écrivain que j'aime beaucoup.L'écriture l'a certainement sauvé....
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Il s'agit d'une autobiographie de Castillo, qui passe une partie de sa vie en Espagne. il n'a connu aucun de ses parents. Anton, criminel durant la Guerre civile espagnole, devient pour lui un père de substitution. Il l'admire en essayant d'ignorer les crimes qu'il a commis.
C'est un livre intéressant, qui évoque beaucoup les non-dits, durant la période franquiste, mais aussi après. En effet, la démocratie espagnole s'est reconstruite sur l'amnistie de tous les criminels de la dictature. On assiste à la rancune de l'écrivain, qui tente de se réconcilier avec lui-même. Vraiment à lire, surtout pour ceux qui lisent ses oeuvres.
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Il n'y a pas de commencement à la haine, il n'y a pas non plus de cause. On déteste avant de savoir qui et pourquoi. Comme l'amour, la haine précède son objet, qu'elle invente.
J'étais seul, ce qui ne signifie rien pour ceux qui ne l'ont jamais été. Cela rappelle à peine quelque chose à ceux qui ont cessé de l'être. Tout s'oublie, même le malheur. On se dégoûte presque d'avoir croupi dans cette saleté. Je marchais vers mes dix-huit ans, j'avais l'impression d'avoir un siècle.
Michel del Castillo vous présente son ouvrage "Mamita" aux éditions Fayard.