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EAN : 9782806213860
26 pages
lePetitLittéraire.fr (01/01/2011)
3.89/5   315 notes
Résumé :
Cette fiche de lecture propose une analyse détaillée de No et moi de Delphine de Vigan, avec un résumé, une étude des personnages, des clés de lecture et quelques pistes de réflexion sous forme de questions ouvertes. Une dizaine de pages pour mieux lire et comprendre cette œuvre, récit émouvant de l’amitié improbable entre une préadolescente surdouée et une jeune sans-abri, sur fond de questions sociales et humaines.
Rédigée dans une langue claire et accessib... >Voir plus
Que lire après Fiche de lecture : No et moi...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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sur 315 notes
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Ce livre raconte une histoire aussi captivante que touchante.

D'un côté, Lou Bertignac, une jeune adolescente surdouée, déjà en seconde à seulement 13 ans. Elle a un foyer, des parents malgré une mère dépressive suite au décès prématuré de sa
petite soeur. Lou est une fille ambitieuse, curieuse de tout, faisant preuve d'une intelligence et d'une maturité hors du commun. Elle est également secrètement amoureuse de Lucas, un garçon de sa classe rebelle et mauvais élève de quatre ans son aîné dont elle admire l'assurance.
De l'autre côté, Nolwenn, allias No, une fille vivant dans la rue à qui la vie n'a rien donné.
Mal-aimée de sa mère, allant de foyer en foyer, squattant chez les uns et les autres, elle ne croit plus en rien.

A première vue, rien ne pouvait les réunir et pourtant elles ont bien un point commun: Celui de l'exclusion et de la solitude. L'une parce qu'elle est sans-abris et l'autre parce qu'elle est trop précoce et n'a par conséquent pas d'amis. Ces deux jeunes filles sont donc en marge de la société. Suite à leur rencontre, elles vont chacune «s'apprivoiser» et entre elles va se créer un lien fort que rien, si ce n'est la dure réalité de la vie, ne pourra rompre.
En effet, comme tous les jeunes, Lou a un idéal de vie, une utopie à gravir. Peu à peu, elle est face à la réalité et veut changer les choses à tout prix.
Comment trouver un équilibre entre ce qui est juste et ce qui est injuste ?
Comment vivre avec notre conscience et nos idéaux face à la vie et à ses réalités ?
Peut on faire tourner la roue dans le bon sens alors qu'elle est lancée à grande vitesse dans l'autre sens ?
Face à toutes ces questions, Lou va apprendre, va grandir et se rendra compte que chaque moment de la vie n'est qu'un passage, et qu'on ne peut pas décider pour les autres...

On est forcément touché par l'actualité de ce roman et par cette jeune fille qui manifeste une empathie quasi anachronique, à une époque où des laissés-pour-compte meurent dans la rue et cela dans l'indifférence générale. C'est justement cette injustice laissée dans l'ignorance que dénonce l'auteur dans cette oeuvre. L'altruisme est au coeur du livre qui met également en évidence les dégâts que peuvent engendrer un manque d'amour. A travers un récit émouvant et poignant, Delphine de Vigan met en lumière la souffrance des plus démunis et nous fait prendre conscience non seulement de notre chance, nous ayant une existence facile si on la compare avec celle de ces milliers de sans domicile fixe, mais aussi de l'importance de l'allocentrisme et de l'entraide.

Des phrases simples mais puissantes traduisent l'amitié incroyable entre les Lou et Nolwenn. Celles, par exemple, prononcées par cette dernière : «On est ensemble, hein, Lou, on est ensemble.» ou encore «Lou, si tu m'apprivoises, tu seras unique au monde.» Une autre phrase m'a particulièrement marqué. Une phrase dénotant de la frontière qu'il y a entre le monde de la rue et celui que je connais, que nous connaissons : «Je suis pas de ta famille, Lou. C'est ça qu'il faut que tu comprennes, je serai jamais de ta famille. C'est pas ta vie, tu comprends, c'est pas ta vie»

C'est justement cette simplicité avec laquelle est traité ce sujet douloureux et délicat qui me laisse appréciative et qui me fait dire que ce roman est destiné à n'importe qui. Il s'agît, selon moi, d'un véritable outil pour sensibiliser qui que ce soit à un problème non négligeable de notre société.
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No et moi est le récit plein de poésie et d'humanisme de la rencontre et de l'amitié entre deux êtres que tout oppose à première vue.
Lou Bertignac, une jeune adolescente surdouée, idéaliste, contemplative des gens, se lie d'amitié avec une jeune adulte, No(lwenn) qui vit dans la rue.
Prenant pour thème d'un exposé, la situation des SDF, et notamment des femmes dans la société, Lou va donc questionner No pour comprendre les raisons de son errance de gare en squat ou foyer d'hébergement, avant de finalement l'accueillir à son domicile, avec la bénédiction de ses parents.
Il y a beaucoup de simplicité dans la vision des choses telles que racontées par la jeune Lou, de l'utopie parfois, mais aussi beaucoup de sentiments à l'égard de No, guère plus âgée qu'elle et qui retrouve petit à petit le chemin de la réinsertion.
Ce roman se laisse lire sans déplaisir, il nous permet de suivre la vie d'une jeune femme dans l'enfer et les dangers du monde de la rue, et redonne un peu d'espoir même si la fin rompt toutefois avec cet élan.
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No et moi c'est la rencontre de deux mondes complètement différents et c'est une belle histoire d'amitié et d'amour.

Le sujet est assez contemporain car dans la société actuelle nous avons de plus en plus de contrastes entre ceux qui ont tout ou presque et ceux qui n'ont rien.

Lou a tout pour être heureuse,
oui mais il lui manque une soeur
oui mais il lui manque une maman
oui mais il lui manque l'innocence et la naïveté de l'adolescence...

No n'a rien pour être heureuse,
oui mais elle cherche à s'en sortir
oui mais elle a de la volonté
oui mais elle rencontre Lou...

Lorsqu'elles se rencontrent elles vont confronter leurs vies et petit à petit tisser des liens solides.
On assiste aussi au rapprochement avec Lucas un jeune homme qui est dans la classe de Lou. En apparence il est très à l'aise et un peu "j'en-foutiste" mais qui cache cependant une solitude bien présente.

Ces personnages uniques vont nous donner une belle leçon de vie et nous laisser croire que tout est possible si les liens qui unissent les Hommes sont sains.

J'ai aimé la profondeur des sentiments décrits par Delphine de Vigan.
J'ai aimé la solidarité présente dans ces pages
J'ai aimé découvrir l'espoir au travers du récit
J'ai aimé voir naître ces amitiés / amours sincères

Je n'ai pas aimé me séparer de ces personnages
Je n'ai pas aimé replonger dans cette vie qui est si injuste parfois
Je n'ai pas aimé retrouver les aberrations de notre pays
Je n'ai pas aimé quitter les mots de Delphine de Vigan tout simplement...

L'écriture est si humaine, si attachante et si juste que j'aurai dû sortir ce livre de ma PAL bien avant...
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C'est une histoire très belle qui réussit à nous faire réfléchir sur les choses injustes dansle monde. C'est un livre qui m'a beaucoup plu car il est simple à comprendre et réussit à nous longer dans l'hisoire d'amitié entre No et Lou. Les moments de suspens à la fin de chaque chapitre nous donne l'envie de continuer pour en savoir d'avantage. Ce livre m'aému surtout par ses phrases réalistes de la vie.
" On est capables d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrégirateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce éléctronique des milliards d'nformations. On est capable de laisser mourrir des gens dans la rue. "
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Premier livre lu de l'auteur. Delphine de Vigan est tellement présente sur ce site, j'ai voulu en savoir un peu plus.
C'est l'histoire d'une jeune enfant surdouée, Lou, qui attendant le train pour rentrer chez elle, se fait accoster par une jeune SDF, No. Petit à petit, une amitié sans faille naîtra entre ces deux personnes, entre ces deux mondes, puisque Lou parviendra à faire accepter par ses parents de l'héberger chez eux. La force de l'amitié sera-t-elle suffisante pour sauver No ?
C'est d'abord un livre sur la différence, on ne peut s'empêcher de s'attacher à chaque protagoniste. L'auteur nous laisse entrevoir le côté obscur et la situation des sans-domiciles dont la population féminine ne cesse de croître. Mais pas de pathos, c'est doux et tendre. Mais je n'ai pas ressenti les émotions d'un Marie-Sabine Roger, ou d'un des derniers livres lus 'Des diables et des saints". Il m'a manqué quelque chose; l'écriture peut-être ? Je l'ai trouvé trop simpliste.
Petit moment de lecture agréable, mais sans plus.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Delphine de Vigan nous amène dans une école située à Paris, plutôt dans une classe où le professeur Monsieur MARIN interroge mademoiselle Bertignac, curieuse et solitaire, élève surdouée, 13 ans en seconde que tous les élèves détestent sauf Lucas, le cancre de la classe qui a redoublé deux fois sa seconde. Enfin intimidée choisit au hasard comme sujet d’exposé « les sans-abris » « Sujet difficile et dangereux » constate Monsieur MARIN. Il faut dire que c’est une jeune fille d’un bon milieu bourgeois avec un père tendre, et une mère en grave dépression qui reste enfermée chez elle en permanence sous anxiolytique depuis la mort de sa petite fille. Ainsi, en parcourant la gare Saint Lazare pour prendre son train, elle rencontre No, 18 ans avec sa valise bringuebalant vivant dans la rue avec la peur, la pauvreté, les galères…..
Au fur et à mesure de ces retours, pour gagner sa confiance, Lou va lui offrir des verres dans un bar bien au chaud et en échange l’interviewera sur sa vie. Un vrai dialogue s’installe entre elle et ainsi me permet de relever quelques réflexions : « et notre silence est chargé de toute l’impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l’origine des choses, à leur vérité ». « Je la quitte le soir sans savoir où elle dort, la plupart du temps elle refuse de me répondre, parfois elle se lève précipitamment parce que c’est l’heure de la fermeture des portes, elle doit courir à l’autre bout de Paris pour prendre sa place dans une file d’attente, obtenir un numéro de rang ou de chambre, se doucher dans une salle d’eau dégueulassée par les autres et chercher son lit dans un dortoir dont les couvertures sont infestées de puces ou de poux » « Eviter les risques. Dans la rue il y a des règles, et des dangers. Mieux vaut ne pas se faire remarquer. Baisser les yeux. Se fondre dans le décor. Ne pas empiéter sur le territoire du voisin. Eviter les regards». Finalement un lien se crée et une grande complicité s’installe entre les deux jeunes filles.
Puis Lou fait son exposé devant la classe à la date dite, vidée de cette émotion qui l’a animée tout ce temps, s’endort en pleine classe.
Les vacances de Noël arrivent, Lou recherche No, coupable de l’avoir abandonné, la tristesse l’envahit, seule à nouveau « je voudrais lui dire que moi j’ai besoin d’elle, que je n’arrive plus à lire, ni à dormir, qu’elle n’a pas le droit de me laisser comme ça, même si je sais que c’est le monde à l’envers , de toute façon le monde tourne à l’envers, il n’y a qu’à regarder autour de soi, je voudrais lui dire qu’elle me manque, même si c’est absurde, même si c’est elle qui manque de tout, de tout ce qu’il faut pour vivre, mais moi aussi je suis toute seule et je suis venue la chercher ». Effectivement, elle la retrouve dans un état déplorable, alcoolisée, très en colère contre elle et de sa vie misérable. Alors que les jours passent dans la solitude, No vient la chercher à la sortie de son lycée. Alors, heureuse, d’avoir retrouver « sa sœur de coeur «, elle lui propose de venir vivre chez elle avec l’accord de ses parents.
Et une transformation incroyable s’opère au sein de cette famille, la mère se sentant utile et indispensable pour ce petit oiseau sans nid, revit. Le bonheur est de nouveau au rendez-vous et comble de joie, elle a trouvé l’amour avec Lucas. Un beau passage gai, plein d’élan où nous allons connaître la vie de No, comprendre enfin comment elle s’est retrouvée dans la rue.
Jusqu’au jour, où No trouve un travail dans un hôtel comme femme de chambre, exploitée par son patron qui lui fait faire encore et encore des heures supplémentaires non payées. A ce moment là, au fur et à mesure des mois écoulés, je la vois dépérir malgré sa vive détermination de tenir à tout prix pour gagner suffisamment d’argent dans l’espoir soi-disant de partir rejoindre son fiancé mais, fatiguée de se battre, rejoint finalement son monde impitoyable !!! Lou ne supportant pas cet abandon, fait une fugue et elles vont vivre deux jours merveilleux dans la rue dépensant sans compter l’argent durement gagné avec le projet de s’en aller ensemble en Angleterre. Pourtant le destin en a décidé autrement car après un dernier mensonge, No disparaît définitivement. Ainsi, Lou reprend le fil de la vie dans sa famille unie, heureuse et retrouve l’amour avec Lucas.
J’ai aimé ce livre bien structuré, écriture fluide et dynamique. Au fil des pages, je suis entrée dans cette belle histoire émouvante, riche d’amitié et d’amour entre ces deux mondes opposés En même temps, j’ai pris conscience de la vie en France de ces « Sans Domicile Fixe « , cette pauvreté, ces difficultés et ces souffrances à travers le personnage de No.
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Avant de rencontrer No, je croyais que la violence était dans les cris, les coups, la guerre et le sang. Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu'elle est parfois invisible à l'œil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence st ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque.
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On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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Sur ma fiche je suis arrivée à la case "frères et sœurs", j'ai écrit zéro en toutes lettres.
Le fait d'exprimer l'absence de quantité par un nombre n'est pas une évidence en soi. (...) L'absence d'un objet ou d'un sujet s'exprime mieux par la phrase "il n'y en a pas" (ou "plus"). Les nombres demeurent une abstraction et le zéro ne dit ni l'absence ni le chagrin.
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« et notre silence est chargé de toute l’impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l’origine des choses, à leur vérité ».
« Je la quitte le soir sans savoir où elle dort, la plupart du temps elle refuse de me répondre, parfois elle se lève précipitamment parce que c’est l’heure de la fermeture des portes, elle doit courir à l’autre bout de Paris pour prendre sa place dans une file d’attente, obtenir un numéro de rang ou de chambre, se doucher dans une salle d’eau dégueulassée par les autres et chercher son lit dans un dortoir dont les couvertures sont infestées de puces ou de poux » « Eviter les risques. Dans la rue il y a des règles, et des dangers. Mieux vaut ne pas se faire remarquer. Baisser les yeux. Se fondre dans le décor. Ne pas empiéter sur le territoire du voisin. Eviter les regards».
« je voudrais lui dire que moi j’ai besoin d’elle, que je n’arrive plus à lire, ni à dormir, qu’elle n’a pas le droit de me laisser comme ça, même si je sais que c’est le monde à l’envers , de toute façon le monde tourne à l’envers, il n’y a qu’à regarder autour de soi, je voudrais lui dire qu’elle me manque, même si c’est absurde, même si c’est elle qui manque de tout, de tout ce qu’il faut pour vivre, mais moi aussi je suis toute seule et je suis venue la chercher ».
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