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4.22/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Algérie
Né(e) à : Algérie , 1933
Mort(e) à : France , 1998
Biographie :

Sociologue franco-algérien, directeur de recherche au CNRS et à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), assistant de Pierre Bourdieu. Fin connaisseur de la communauté nord-africaine en France, il a été décrit par ses amis comme un « Socrate d'Algérie ».

Abdelmalek Sayad est né en 1933 à Aghbala, commune de Beni Djellil en petite Kabylie, région berbère du nord de l'Algérie (Algérie française à l'époque), troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Entré à l'école à l'âge de sept ans, il fait ses études primaires dans son village natal. Il continue sa scolarité au lycée de Bejaïa (Bougie), puis fait une formation d'instituteur à l'école normale de Bouzareah à Alger. Il est ensuite nommé instituteur à l'école du quartier Barberousse dans la casbah d'Alger. Il poursuit enfin ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu.

En 1963, il s'installe en France. D'abord vacataire au Centre de sociologie européenne de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), il intègre en 1977 le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), nommé Directeur de recherches en sociologie. Abdelmalek Sayad décède le 13 mars 1998.
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L'école et les enfants de L'Immigration .
Entretien avec SmaÎn Laacher sur les textes inédits d'Abdelmalek Sayad


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Toute étude des phénomènes migratoires qui néglige les conditions d'origine des émigrés se condamne à ne donner du phénomène migratoire qu'une vue à la fois partielle et ethnocentrique : d'une part, comme si son existence commençait au moment où il arrive en France, c'est l'immigré - et lui seul - et non l'émigré qui est pris en considération ; d'autre part, la problématique, explicite et implicite, est toujours celle de l’adaptation à la société d' "accueil".
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Scolariser, c’est nécessairement prendre un pari sur l’avenir et, autant que possible, sur un avenir qui ne serait pas mutilé d’avance
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L’école agit comme si les conditions historiques de la venue en France des familles concernées étaient détachées de leur condition sociale et fait semblant d’ignorer l’asymétrie des rapports entre le pays d’origine et le pays d’accueil
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"Toute ma vie est là (montre un portefeuille épais contenant bulletins de salaire, certificats de travail, états des services, correspondance de la sécurité sociale et de la caisse de retraite, tous papiers qu'il n'a cessé, durant tout l'entretien, de ranger dans son portefeuille pour les retirer l'instant d'après). Elle est rassemblée là-dedans; il y a là ma peine, ma sueur, mon sang... Oui mon sang, parce que mon sang a coulé, j'ai été blessé. J'ai couru pour réunir tout cela, je croyais que j'allais être volé, qu'on allait me manger tout mon travail."
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A parler des immigrés – adultes, enfants et familles -, on s’expose à un double écueil : on ne sait pas, dans tout ce qu’on en dit, ce qui, d’une part, tient au fait de l’immigration proprement dite (définition juridique de la population immigrée comme catégorie formelle) et ce qui, d’autre part, tient aux conditions sociales et économiques que les immigrés partagent (même si c’est selon une modalité particulière) avec une fraction de la classe ouvrière française.
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En autres effets, l’irruption de l’immigration au sein de l’école française offre l’occasion de révéler cette chose que l’école s’évertue à se dissimuler, à savoir l’hétérogénéité fondamentale de son public (ou de ses publics), mais, en même temps, elle contribue paradoxalement à mieux la masquer encore en raison de l’opération de substitution qu’elle permet : l’hétérogénéité qu’on dirait, ici, « internationale » (ou des origines nationales) et qu’ont dit plus volontiers « culturelle » se substitue à l’hétérogénéité sociale qui est, de la sorte, sinon totalement évacuée, du moins passablement euphémisée.
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Enfants d’étrangers, peut-être ; enfants « étrangers » à la société française, assurément non, et, plus assurément encore élèves français en tant qu’élèves de l’école française.
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Si être musulman, ce n’est pas l’être nécessairement religieusement, l’islam jouerait alors un rôle analogue à celui de la couleur de peau : être musulman, c’est comme être un Noir ; l’islam sert alors, comme la couleur de peau, de sorte de patère à laquelle on accroche tous les préjugés, tous les stigmates, tous les racismes…
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"C'est ainsi que le France nous pénètre tous jusqu'aux os. Une fois que tu t'es mis cela dans la tête, c'est fini, cela ne sort plus de ton esprit; finis pour toi les travaux, finie l'envie de faire quelque chose d'autre, on ne voit plus d'autre solution que partir. A partir de ce moment, la France s'est installée dans toi, elle ne te quitte plus; tu l'as toujours devant les yeux. Nous devenons alors comme des possédés"
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"La lassitude m'a pris. Pourquoi me démener tant? Je suis comme tout le monde. Suis-je meilleur que tous ceux-là qui ont des terres, mais qui ne les regardent que de loin et qui me les confient, à moi, pour les travailler? Ils n'ont pourtant pas les bras paralysés! Il y a des moments où je me prends à dire: "Tu es le dernier des imbéciles; pendant que tu t'éreintes, lui (le propriétaire du champ) est au large, bien à l'aise, il se fout de tout (cent entrent et cent sortent). Et toi, quel bénéfice en as-tu tiré?"
"Je me suis surpris moi aussi à me comporter comme tout le monde. Je suis devenu un fellah d'occasion, comme ceux du moment: "un fellah par pis-aller", par contrainte.
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