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4.09/5 (sur 162 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 30/08/1932
Biographie :

Claude Louis-Combet est un écrivain français né à Lyon en 1932.

* Son père meurt en 1937. L'enfant est élevé par sa grand-mère maternelle.
* Études secondaires dans des petits séminaires de missionnaires, en 1950, entre en religion chez les Pères du Saint-Esprit. Un an de noviciat. Deux années de philosophie à l'Abbaye Blanche à Mortain (Manche). En 1953, il rompt avec la vie religieuse. Service militaire.
* 1954-1958 : études supérieures de philosophie à la Faculté des Lettres de Lyon. Son maître intellectuel est le phénoménologue Henri Maldiney.
* 1958-1992 : carrière d'enseignant à Besançon, d'abord comme professeur de philosophie dans un lycée, ensuite, pendant vingt-cinq ans, comme directeur d'un centre de formation d'instituteurs spécialisés pour les classes d'enfants en difficulté.
* Entre 1958 et 1964, il écrit des articles de psychopédagogie dans des revues publiées par l'École Moderne (mouvement Freinet).
* En 1970, publication de son premier roman, Infernaux Paluds (Flammarion).
* De 1972 à 1988, il publie régulièrement romans, nouvelles et essais dans la collection "Textes" dirigée successivement par Paul Otchakowsky-Laurens, Bernard Noël, Michel Nuridsany. Publie également à Lettres Vives et chez quelques autres petits éditeurs.

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Otto Rank (1884-1939), la volonté créatrice : Une vie, une œuvre (1997 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 avril 1997. Par Bénédicte Niogret. Réalisation : Jean-Claude Loiseau. Avec Pierre Bitoun, Claude-Louis Combet, Alain de Mijolla, Aimé Agnel et Judith Dupont. Avec la voix d’Anaïs Nin. Textes dit par Jean-Luc Debattice. Otto Rank, né Otto Rosenfeld le 22 avril 1884 à Vienne et mort le 31 octobre 1939 à New York, est un psychologue et psychanalyste autrichien. D'abord membre du premier cercle freudien, secrétaire de la Société psychanalytique de Vienne et membre du « comité secret », l'évolution de ses recherches lui vaut d'être exclu de l'Association psychanalytique internationale en 1930. Il est considéré comme un dissident du mouvement international. Otto Rank est originaire de Vienne, issu d'une famille de la moyenne bourgeoisie juive. Fils de l’artisan d’art Simon Rosenfeld, il est contraint, dans un premier temps, de travailler lui-même comme artisan et de renoncer aux études supérieures. Il prend le nom de Rank à l'âge de dix-neuf ans, en référence au bon Dr Rank de la pièce d'Ibsen, "La Maison de poupée". Il lit à vingt ans "L'Interprétation des rêves" de Freud et écrit un essai que le psychanalyste Alfred Adler transmet à Freud. Il devient dès lors un psychanalyste du premier cercle et, en 1906, devient le premier secrétaire de la Société psychanalytique de Vienne et à ce titre, l'auteur des transcriptions des minutes de la société viennoise (conférences et d'échanges), de 1906 à 1918. En 1924, il publie "Le Traumatisme de la naissance", s'intéresse à ce qui se trouve avant le complexe d'Œdipe et propose une vision différente de celle de la psychanalyse d'orientation freudienne. Sigmund Freud l'analyse brièvement jusqu'à fin décembre 1924 puis le rejette ; Rank se trouve exclu des cercles psychanalytiques freudiens. En 1926, Rank s'installe à Paris, devenant l'analyste d'Henry Miller et d'Anaïs Nin, avec qui il a une courte liaison. Il voyage en Amérique, où il rencontre un certain succès. Il est invité notamment à la société de Rochester pour la Protection de l'enfance en danger où travaille alors Carl Rogers. Il est exclu de l'Association psychanalytique internationale le 10 mai 1930. En octobre 1939, il meurt à New York à l'âge de 55 ans, des suites d'une septicémie. Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
p 74 … elle avait sombré dans son rêve de prédilection : rêve de marée montante, de grand large et de grandes largesses, de plénitude d’être et fertilité de femme. Elle voyait son corps au-dedans comme une vaste prairie de fleurs et d’écume à la surface des flots, mobile comme eux, soulevée et affaissée, rythmiquement, comme si les eaux antérieures respiraient au fond, par-delà toutes racines, dans la ténèbre de la terre féconde, avec des mouvements et une rumeur de poitrine, en quoi elle reconnaissait indistinctement le souffle de l’amant, endormi à ses côtés, et le brassage marin du ciel et de la campagne en fleurs, à Noorstrand, les nuits de printemps
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À ce point rempli, en attente, en suspens...

Je le vois émerger progressivement du fond de la nuit. Il apparaît en tête, sur son alezan. Ce n'est pas encore son visage. C'est même comme s'il n'en avait pas : une ombre à peine issue de l'ombre et que seule distingue la luisance du casque et de la cuirasse. Cette forme guerrière, on peut se la représenter au souvenir d'images, dans les tableaux des maîtres espagnols ou flamands, contemporains. Le métal a accroché un rai de lumière nocturne et il s'exalte. Une main tient la bride, I 'autre s'appuie fermement sur le pommeau de l'épée dont le fourreau reste obscur. A la souplesse sinueuse du cheval, le corps de l'homme oppose son contrepoint de raideur concentrée, son énergie taciturne fixée sur un horizon hors de champ : peut-être un horizon purement intérieur, sans commune mesure avec les repères de ce bas monde. Gaspard se tient en avant. C'est lui qui dirige l'expédition - une trentaine de cavaliers : casques, cuirasses, mantelets, jambières, éperons, arquebuses - le silence en armes, dans la pression des corps, la tension des énergies, la puissance opaque de désirs sans figure. Nul cliquetis, nul tintement, les chevaux ont la forme dense et chaleureuse de leur souffle, à profusion. Cette respiration animale ramasse toute la générosité possible, ici, de l'espace et du temps. Nul ne saurait dire, d'abord, à quoi vise cette modeste, encore qu'intense, chevauchée, vers quoi elle se dirige. On pourrait la croire entièrement tournée vers le dedans, n'attirant le regard vers elle qu'afin de mieux occuper un territoire intérieur dont ces gens d'armes sont les produits autant que les gardiens. Aussi n'est-on pas surpris de constater que, tout en faisant mine d'avancer, hautainement, et de presser du talon leurs montures, ils ne bougent guère. Ils sont là. Ils sont entrés dans les hantises de la nuit. Ils en font partie. Hors l'éclat des aciers et des cuirs, rien ne les en distingue.
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En ce quartier de haute surveillance où les mots, coupés de leurs attaches quotidiennes, se décantent et se purifient - en ce texte où le moi perdu se perd davantage et sans fin - que la fête soit donc à la seule beauté, puisque la beauté est tout son sens.
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"ce petit corps éternisé dans sa première expression qui laisse entendre que le temps est un mirage. Et c'est là tout ce qu'elle désire savoir."
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Sans autre savoir étymologique que mon désir du sens des mots que j’aime, et rêvant sur leur charge de secret comme s’y prendrait l’amant, contemplant en l’épelant la forme de l’aimée, jusqu’à ce qu’ elle révèle la nature singulière de l’âme qu’elle tient close et celée, je lis dans l’insula du latin comme dans l’isola de l’italien, la racine de solitude qui a disparu de l’île du français. Et je tiens absolument à lire dans solitude, la conjonction, à l’infini, du soleil et de la terre, selon toute l’ambivalence du radical sol, le soleil, mais aussi le sol sur lequel nous marchons et que nous cultivons – radical qui est le même que solus, le seul, esseulé, solitaire, isolé, sola, au féminin, qui appelle, même s’il n’existe pas, pour dire l’île, le mot in-sola, l’intériorité ou territoire intérieur de celle qui est seule, en sorte que la voie est ouverte pour que l’île devienne, au féminin, la métaphore de la solitude
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La vérité sans voile - la vérité toute crue et toute nue - est vide de vérité. Elle n'appelle ni n'entraîne. Elle n'interroge pas. Elle ne renvoie a rien. Elle fixe la chose dans son imbécillité massive et répand, à partir de là, l'incurable ennui de la vulgarité. Au contraire, l'aveu de soi ne saurait dévoiler son sens que pour le voiler davantage. Les mêmes mots qui le manifestent deviennent ceux qui le dissimulent. Les images dont il se sert pour s'exprimer, tournées vers la clarté du savoir, retiennent en elles et chargent de leur obscurité propre, ce qui demeure indicible et intraduisible. Ainsi, ce qui est dit tient son entière valeur du secret, toujours agissant, en son retrait, de ce qui ne peut se dire - de ce qui cesserait d'être s'il était dit.
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    ORIGINE ET FIN DU PAYSAGE


    Le paysage ne se regarde pas d'abord : il
s'écoute. Avant d'être cejeu toujours mouvant
de masses et de lignes et ces formes assises qui
s'éploient en elles-mêmes, il est une rumeur ‒
l'infinitude bruissante de la vie et comme la res-
piration du ciel et de la terre, spacieuse, jamais
reprise, issue d'un lointain antérieur à toute mé-
moire et s'ouvrant sans réserve à cet autre loin-
tain promis aux générations à venir.  Une at-
mosphère, autrement dit. On voudrait croire :
une fidélité, une constance de fond dans la mo-
bilité des saisons et des heures.

p.85
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Contre toutes les règles de la méthode, je prétends que, dans le récit d'une vie, il s'agit, pour l'auteur, de pousser le plus loin possible son identification au personnage qu'il a choisi d'évoquer, - au risque, clairement reconnu et véritablement stimulant pour l'imagination, de tirer à soi tous les éléments d'une existence - historique ou légendaire, peu importe - et de les couvrir de son ombre et de les absorber et de les assimiler afin que l'on ne sache plus de qui on parle : le biographe et son coeur, le saint et son âme, le texte et sa logique - en sorte que la phrase biographique soit métabiographique et mythobiographique, se délestant des objectivités historiques et drainant toutes les confluences possibles des rêves, des fantasmes, et des mythes, si bien que le texte, en définitive, serait comme une figuration formelle d'une expérience intérieure - celle de l'auteur rejoint par son modèle -
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Quand les idées sont élevées, le cœur n’est jamais loin que son ombre toujours précède.
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Dans le petit atelier, clos, silencieux, pénombreux comme un cabinet d'intimités, Hendrickje goûtait, sans jamais se lasser le sentiment d'un temps hors de la vie, immobile et infini. Le Maître ignorait toute précipitation. Il avait les gestes lents même lorsque, cessant d'appuyer sa touche, il effleurait la toile et amenait les couleurs à la transparence, à de sourdes émanations de lumière dont la ténuité faisait vibrer et palpiter l'espace nocturne du tableau tout entier. C'était un travail d'extrême délicatesse et d'extrême patience qui ne pouvait se dérouler que dans la longueur d'une méditation contemplative. P 8
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