Quelles cicatrices a laissé la colonisation française ? Que doit faire la France pour guérir ces maux ? Doit-elle s'excuser ?
Cet échange comprend Pascal Blanchard, historien, spécialiste du « fait colonial » et des immigrations, chercheur-associé au CRHIM et co-directeur du Groupe de recherche Achac sur les représentations, les discours et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux, et Benjamin Stora, docteur en Histoire et en Sociologie, ancien Président du Musée national de l'histoire de l'immigration.
Le Collège des Bernardins est un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l'homme.
Une rencontre animée par Alexandre Wirth.
Découvrez l'actualité du Collège des Bernardins sur notre site : https://www.collegedesbernardins.fr/
Chapitrage :
0:00 Pourquoi parle-t-on encore de la colonisation ?
4:50 La responsabilité de la République
11:05 Les responsabilités individuelles
14:05 La reconnaissance par l'Etat des crimes
17:50 L'Indochine VS l'Algérie
23:12 Les autres puissances coloniales
26:48 La mémoire en tant qu'instrument diplomatique
37:35 La Françafrique
39:00 La repentance en tant qu'instrument politique
+ Lire la suite
Il n'y a pas de droit d'auteur sur l'écriture de l'histoire.
La peur de la dispersion de la famille, de la communauté juive de Constantine, des gens que je connaissais et que mes parents connaissaient dans le quartier. Car une peur naît dans l'arrachement de l'exil, celle que toute une vie antérieure disparaisse, que ce monde de l'Algérie de l'enfance soit englouti.
p. 118
Mouillage réputé de la Méditerranée, Mers el-Kebir fut occupée depuis la plus haute Antiquité par les Phéniciens puis par les Romains qui la nommèrent Portus Divini.
La Terre est ma patrie et je passe une grande partie de ma vie à voler et à montrer la diversité du monde. Je n'aurai jamais tout vu, car le temps et les événements ne me laissent pas une totale liberté.
Mais la nécessité de survoler l'Algérie s'est toujours imposée à moi.
Commerçants avisés et entreprenants, les Soufis surent faire fructifier leur économie en étendant considérablement les zones irriguées et en se lançant dans la production de légumes et de fruits qu'ils exportent vers les grandes villes.
[ une famille dans une ville dévastée par les bombes ]
- Mourir ici, mourir dans un bateau, mourir dans un camion... Ou poser des problèmes politiques à l'Europe si on y arrive... Que faire ?
- Dur de choisir.
(p. 19)
Les migrants.
- Tu sais que pour la plupart ils sont plus cultivés que nous et ont des diplômes !?
- Ça y est maintenant je suis jaloux, avant je n'avais que de la haine !
(auteur : Chimulus)
Les gens qui quittent un pays ne le font jamais de gaieté de coeur. C'est un arrachement pour eux. Quand ils le décident, c'est qu'ils sont dans une situation de désespoir absolu. Ils le font dans des conditions périlleuses, difficiles, tragiques... Le départ de ces populations est un véritable drame.
- Benjamin Stora, auteur de la préface
(p. 20)
Et pour aider à cette émergence d'une mémoire vraie, apaisée, voici qu'apparaissent des images vues du ciel, qui procurent cette impression d'espace large...
Situé entre la place du Forum et le bord de mer, le square Port Saïd (ancien square Bresson) constitue le coeur de la ville nouvelle.