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4.13/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Allemagne
Biographie :

Olivier Muller-Cyran, plus connu sous le nom d'Olivier Cyran est un journaliste indépendant allemand vivant en France.

Diplômé du Centre de formation des journalistes, il collabore de 1991 à 2001 au journal "Charlie Hebdo" avant de se diriger vers d'autres projets comme la mise en place d'un nouveau journal mensuel : "CQFD", à partir de 2003. Il se spécialise aussi petit à petit dans la critique des médias et la critique sociale, la dénonciation des violences policières et de la double peine.

En 2005, il participe à la réalisation d'"Almanach critique des médias", ouvrage humoristique très critique à l'égard des médias de masse composé d'enquêtes, d'interviews et de décryptages.

En 2009, il est l’un des coauteurs de l’ouvrage collectif "Les Editocrates, ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi". Il participe aussi à l’aventure du journal bimestriel "Le Plan B", financé exclusivement par ses lecteurs.

Il collabore de 2013 à début 2015 au mensuel "Article 11" dans lequel il signe des enquêtes critiques sur certains médias ou personnalités de gauche (dont Charb, Daniel Mermet).

Toutes ces collaborations valent aujourd’hui à Olivier Cyran d’être considéré comme l’une des principales voix de la presse écrite indépendante en France.

Twitter : https://twitter.com/OlivierCyran

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«Espace de travail»: faites-vous un «boulot de merde» ? .
Julien Brygo et Olivier Cyran sont les auteurs de Boulots de merde ! du cireur au trader, recueil de reportages ayant pour fil rouge la question de l?utilité sociale des métiers. L?un des deux journalistes est l?invité de notre émission « Espace de travail ».


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
p.199.
« Au bout du compte, on devient maltraitant », confie Marthe, une aide-soignante. « Ce week-end, par exemple, j'ai eu cinq fiches d'incidents. Je l'ai signalé à ma cadre. On devait faire les toilettes au lit [soins hygiène] très vite pour finir à midi, l'heure du repas. Je n'ai fait aucun rasage ni aucun soin de bouche, je n'ai mis aucun patient en fauteuil et je ne leur ai pas lavé les pieds non plus. Parce que je n'avais pas le temps. Puis on a pris nos repas, en dix minutes au lieu des vingt prévues. On a un travail technique, mais aussi relationnel : le patient veut vider son sac, mais on lui dit qu'on n'a pas le temps et on ferme la porte. On le laisse seul avec sa souffrance et puis c'est tout. »
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p.118.
Ses mots d'esprit prennent une saveur toute particulière deux ans plus tard, lorsque Raymond, un colporteur de soixante-quinze ans payé 280 euros par mois pour vingt-six heures de travail par semaine, meurt foudroyé par une crise cardiaque au milieu d’une tournée de distribution à Noisy-le-Grand. Atteint d'un diabète et déjà victime d'un infarctus quelques années plus tôt, il charriait ce jour-là vingt-cinq cartons d'imprimés pesant chacun 12,5 kilos. Adrexo avait jugé inutile de lui faire passer une visite médicale. « Bien qu'avertie le 30 août 2011 du décès de Raymond par la police, la société a continué à émettre chaque mois des bulletins de paie à son nom à zéro euro jusqu'en avril 2012, où elle a établi la fin du contrat pour « absence injustifiée ». Ce qui donne une vague idée de l'attention qu'elle porte à ses salariés », note l'auteur de l'un des très rares articles consacrés à cette affaire⁹ . La famille de Raymond attendra cinq ans pour obtenir « justice » : en mars 2016, le conseil des prud'hommes de Bobigny a condamné Adrexo à lui verser... 6 200 euros pour solde de tout compte¹⁰ .

9 Michaël HAJDENBERG, « Adrexo condamné après la mort d'un salarié de 75 ans », Mediapart, 25 Mars 2016.
10 Dont 2 000 euros de dommages et intérêts pour défaut de visite médicale et 3 000 euros pour manquement à l'obligation de santé et de sécurité au travail. La mort d'un salarié, c'est donné.
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p.236-7.
Pour mieux lui faire comprendre le sens de notre question, on lui parle de l'enquête de la New Economic Foundation, dont les auteurs ont évalué les métiers en fonctions des bénéfices qu'ils apportent ou des dégâts qu'ils infligent en termes de santé, d'environnement, d'éducation ou de services collectifs. On lui explique que, selon cette étude, l'agent de nettoyage hospitalier – travail pénible, invisible, peu considéré, mal payé et généralement sous-traité - « produit plus de dix livres sterling de valeur sociale pour chaque livre qu'il absorbe en salaire ». À l'inverse, le banquier d'affaires – travail de fauteuil, survalorisé et gratifié de revenus colossaux – détruit sept livres de valeur sociale pour chaque livre de valeur financière créée. Quant au conseiller fiscal, dont la fonction consiste à priver la collectivité du produit de l'impôt, il détruit quarante sept fois plus de valeur qu'il n'en crée.
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p.30-1.
Interrogé sur cette main-d’œuvre invisibilisée qui représentait 88% de son personnel, le mammouth du BTP Francis Bouygues déclarait en 1970 : « Les conditions de travail que nous offrons sur le marché de la main d’œuvre sont telles que les Français préfèrent travailler en usine ou dans les bureaux. Par contre ces conditions restent attractives pour une main d’œuvre relativement frustre qui vient de pays étrangers. Sur un chantier, en effet, on travaille dehors, il fait chaud, il fait froid, il pleut, il y a de la neige, il n'y a pas d'installations très confortables pour les vestiaires, pas de restaurant, les travaux sont souvent sales, le lieu de travail n'est pas fixe et peut se trouver fort loin du domicile.

- Comment feriez-vous sans cette main-d'oeuvre étrangère ?
La profession serait obligée d'offrir des conditions de travail telles que la main-d’œuvre française s'y intéresse.
Elle ne pourrait pas le faire sans y être obligée ?
Je ne crois pas que l'on fasse beaucoup de choses sans y être obligé. […] Nous ne pouvons pas former [la main d’œuvre étrangère] car si nous la formons, nous n'avons pas l'espoir que nous pourrons la conserver. Ces gens-là sont venus en France pour gagner de l'argent. Et à partir de là il leur est égal de travailleur douze heures par jour ou même seize heures quand ils le peuvent ¹⁷, »

17 Interview extraite de Étranges étrangers , film documentaire de Marcel Trillat et Frédéric Variot, diffusé dans le magazine « Certifié Exact », 1970.
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p.205.
Dans sa besace, une étude de la DARES menée en 2000 auprès de 21 703 salariés dans quinze pays européens, établissant que, parmi les quatre grands modèles d'organisation du travail en Europe⁴, le Lean occupe la première place en termes de stress et de risques psychosociaux infligés au personnel.

4 L'organisation « apprenante » occuperait 39% du marché, contre 28% pour le Lean, 19% pour l'organisation « simple » type PME familiale et 14% pour le taylorisme.
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p.154
Jérôme vient de faire condamner ECS à 13 000 euros de dédommagements pour ses heures de travail non rémunérées. Mais personne ne lui rémunérera l'obligation d'avoir à se démener avec ses conflits intérieurs, ses regrets , ses angoisses, ses amorces de remise en question. Au moins, la cruauté et l'absurdité du travail de détection humaine, qui échoit parfois à des brutes détraquées comme Frédéric, l'ancien para, sont derrière lui.
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Telle est la loi du « dédu » [développement durable] : si tu rases une forêt vierge, plante un ficus dans ton jardin et tout te sera pardonné.
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p.107.
Le système qui permet à Adrexo de tailler en pièces le salaire légal d'Andrée et Florimont porte un nom : la préquentification du temps de travail. Une merveille de régime dérogatoire, source inépuisable de « merdification » pour les corps de métiers qui lui sont soumis – comme les routiers, les ouvriers du bâtiment ou les forçats de la restauration. Le principe est d'une simplicité lumineuse : l'employeur quantifie en amont le temps de travail qu'il juge nécessaire à l'éxécution d'une tâche, et tant pis pour le salarié incapable de s'y tenir. Si sa durée effective de travail sort des clous fixés par le patron, ce n'est évidemment pas parce que celui-ci a opéré un calcul étriqué ou malhonnête : cela prouve simplement que le travailleur n'est pas assez efficace ou qu'il a un poil dans la main. En aucun cas il ne pourra réclamer le versement des heures supplémentaires correspondant au travail réellement fourni.
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nul ne connaît, au juste, le montant des émoluments que leur vaut la scansion de ces insanités
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Fin 2010, Elisabeth Badinter a également eu colonnes ouvertes pour défendre le licenciement de l’employée voilée de la crèche Baby-Loup, affaire sur laquelle le magazine a publié plusieurs articles allant tous dans le même sens. Voir une milliardaire faire des pieds et des mains pour qu’une puéricultrice perde son emploi : il faut vraiment que le matraquage islamophobe et la hantise du « grand remplacement » soient puissants pour que l’obscénité de la situation n’ait pas sauté eux yeux de davantage d’observateurs
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