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4.07/5 (sur 48 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , le 03/04/1858
Mort(e) à : Magny-les-Hameaux , le 18/08/1900
Biographie :

Albert Samain est un poète français.

Son père étant décédé alors qu'il n'a que 14 ans, il doit interrompre ses études pour gagner sa vie et devient employé de commerce. Vers 1880, il est envoyé à Paris, où il décide de rester. Après plusieurs emplois, dont commis à l'Hôtel de Ville, il devient expéditionnaire à la préfecture de la Seine en 1883 et est bientôt rejoint par sa famille

Depuis longtemps attiré par la poésie, il fréquente les cercles à la mode, tels que les Hirsutes et les Hydropathes, et commence à réciter ses poèmes aux soirées du Chat noir. Il participe à un cercle littéraire qui réunit quelques amis (dont Antony Mars, Alfred Valette et Victor Forbin) dans une arrière boutique de la rue Monsieur-le-Prince. En 1889, il participe à la création de la revue "Mercure de France".

Au début des années 1890, fortement influencé par Baudelaire, il évolue vers une poésie plus élégiaque. En 1893, la publication du recueil "Au jardin de l’Infante" lui vaut un succès immédiat. La perfection de la forme alliée à une veine mélancolique et recueillie caractérise un art d'une sensibilité extrême. L'édition augmentée du "Jardin de l'infante" qui parait en 1897 obtient un énorme succès et obtient le Prix Archon-Despérouses 1898.

Les poésies de Samain sont réimprimées un nombre considérable de fois jusque dans les années 1930. De nombreux musiciens composent des mélodies sur ses textes, parmi lesquelles plusieurs chefs-d'œuvre, comme "Arpège" de Gabriel Fauré. Il collabore notamment au "Mercure de France" et à la "Revue des Deux Mondes".

Du point de vue des formes poétiques, un de ses apports majeurs est l'invention d'un genre de sonnet à quinze vers.

À partir de novembre 1899 la santé de Samain se détériore. Miné par la phtisie, il meurt après seulement quelques années de production littéraire.

Son œuvre a inspiré le sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier (1849-1927) qui réalise à partir de celle-ci: "La Danseuse au voile" et "Pannyre aux talons d'or", en 1914.
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CHAPITRES : 0:00 - Titre M : 0:06 - MÉCHANCETÉ - Henry Becque 0:16 - MÉDECINE - Jean de Villemessant 0:28 - MÉDISANCE - Gabriel Hanotaux 0:39 - MÉNAGE - Claude Roy 0:51 - MODESTIE - Laurent de la Beaumelle 1:01 - MONDE - Comte de Oxenstiern 1:11 - MOQUERIE - Léon Brunschvicg 1:21 - MORT - Alphonse Rabbe 1:31 - MOT - Michel Balfour N : 1:42 - NAISSANCE ET MORT - Alexandre Dumas 1:55 - NÉANT - Villiers de L'Isle-Adam O : 2:07 - OISIVETÉ - Noctuel 2:21 - OPINION DES FEMMES - Suzanne Necker 2:41 - OPTIMISME - André Siegfried P : 2:52 - PARAÎTRE - André Gide 3:02 - PARLER - Maurice Donnay 3:14 - PARLER SANS BUT - Oscar Comettant 3:26 - PAROLE - Pierre Dac 3:38 - PASSION - Comte de Saint-Simon 3:49 - PÈRE - Francis de Croisset 4:00 - PERFECTION DE LA FEMME - Alfred Daniel-Brunet 4:12 - PESSIMISME - Ernest Legouvé 4:24 - PEUPLE - Gustave le Bon 4:35 - PHILOSOPHIE - Georges Delaforest 4:49 - PLEURER - Malcolm de Chazal 4:57 - POSE - Jean Commerson R : 5:16 - RAISON - Albert Samain 5:28 - RÉCEPTION - Fernand Vandérem 5:45 - RÉFLÉCHIR - Julien Benda 5:56 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Henry Becque : https://libretheatre.fr/wp-content/uploads/2017/02/Becque_Atelier_Nadar_btv1b53123929d.jpg Jean de Villemessant : https://www.abebooks.fr/photographies/Disdéri-Hippolyte-Villemessant-journaliste-patron-Figaro/30636144148/bd#&gid=1&pid=1 Gabriel Hanotaux : https://books.openedition.org/cths/1178 Claude Roy : https://www.gettyimages.ca/detail/news-photo/french-journalist-and-writer-claude-roy-in-1949-news-photo/121508521?language=fr Laurent Angliviel de la Beaumelle : https://snl.no/Laurent_Angliviel_de_La_Beaumelle Léon Brunschvicg : https://www.imec-archives.com/archives/collection/AU/FR_145875401_P117BRN Alexandre Dumas : https://de.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Dumas_der_Ältere#/media/Datei:Nadar_-_Alexander_Dumas_père_(1802-1870)_-_Google_Art_Project_2.jpg Villiers de L'Isle-Adam : https://lesmemorables.fr/wp-content/uploads/2020/01/2-Villiers-jeune.jpg Noctuel : https://prixnathankatz.com/2018/12/08/2008-benjamin-subac-dit-noctuel/ Suzanne Necker : https://www.artcurial.com/en/lot-etienne-aubry-versailles-1745-1781-portrait-de-suzanne-necker-nee-curchod-1737-1794-huile-sur#popin-active André Siegfried : https://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/02/09/31001-20160209ARTFIG00272-andre-siegfried-figure-tutelaire-de-la-geographie-electorale-contemporaine.php André Gide : https://www.ledevoir.com/lire/361780/gide-et-le-moi-ferment-du-monde Maurice Donnay : https://www.agefotostock.com/age/en/details-photo/portrait-of-charles-maurice-donnay-1859-1945-french-playwright-drawing-by-louis-remy-sabattier-from-l-illustration-no-3382-december-21-1907/DAE-BA056553 Oscar Comettant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Comettant#/media/Fichier:Oscar_Comettant-1900.jpg Pierre Dac : https://www.humanite.fr/politique/pierre-dac/presidentielle-1965-pierre-dac-une-candidature-moelle-732525 Saint-Simon : https://www.britannica.com/biography/Henri-de-Saint-Simon Francis Wiener de

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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Albert Samain
TON SOUVENIR EST COMME UN LIVRE...

Ton Souvenir est comme un livre bien aimé,
Qu'on lit sans cesse, et qui jamais n'est refermé,
Un livre où l'on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D'un rêve nostalgique, où l'âme se tourmente.

Je voudrais, convoitant l'impossible en mes voeux,
Enfermer dans un vers l'odeur de tes cheveux ;
Ciseler avec l'art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ;

Emprisonner ce trouble et ces ondes d'émoi
Qu'en tombant de ton âme, un mot propage en moi ;
Dire quelle mer chante en vagues d'élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie ;
Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d'automne dans les bois ;
De l'heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l'écho presque religieux
D'un ancien baiser attardé sur tes yeux.
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Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l’âme a des gaietés d’eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l’esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Extrait du poème "Il est d'étranges soirs"
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Albert Samain
EN PRINTEMPS...

En printemps, quand le blond vitrier Ariel
Nettoie à neuf la vitre éclatante du ciel,
Quand aux carrefours noirs qu’éclairent les toilettes
En monceaux odorants croulent les violettes
Et le lilas tremblant, frileux encor d’hier,
Toujours revient en moi le songe absurde et cher
Que mes seize ans ravis aux candeurs des keepsakes
Vivaient dans les grands murs blancs des bibliothèques
Rêveurs à la fenêtre où passaient des oiseaux...
Dans des pays d’argent, de cygnes, de roseaux
Dont les noms avaient des syllabes d’émeraude,
Au bord des étangs verts où la sylphide rôde,
Parmi les donjons noirs et les châteaux hantés,
Déchiquetant des ciels d’eau-forte tourmentés,
Traînaient limpidement les robes des légendes.

Ossian ! Walter Scott ! Ineffables guirlandes
De vierges en bandeaux s’inclinant de profil.
Ô l’ovale si pur d’alors, et le pistil
Du col où s’éploraient les anglaises bouclées !
Ô manches à gigot ! Longues mains fuselées
Faites pour arpéger le coeur de Raphaël,
Avec des yeux à l’ange et l’air " Exil du ciel " ,
Ô les brunes de flamme et les blondes de miel !

Mil-huit-cent-vingt... parfum des lyres surannées ;
Dans vos fauteuils d’Utrecht bonnes vieilles fanées,
Bonnes vieilles voguant sur " le lac " étoilé,
Ô âmes soeurs de Lamartine inconsolé.
Tel aussi j’ai vécu les sanglots de vos harpes
Et vos beaux chevaliers ceints de blanches écharpes
Et vos pâles amants mourant d’un seul baiser.
L’idéal était roi sur un grand coeur brisé.

C’était le temps du patchouli, des janissaires,
D’Elvire, et des turbans, et des hardis corsaires.
Byron disparaissait, somptueux et fatal.
Et le cor dans les bois sonnait sentimental.

Ô mon beau coeur vibrant et pur comme un cristal.
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Albert Samain
J’AIME L’AUBE AUX PIEDS NUS QUI SE COIFFE DE THYM

J’aime l’aube aux pieds nus qui se coiffe de thym,

Les coteaux violets qu’un pâle rayon dore,

Et la persienne ouverte avec un bruit sonore,

Pour boire le vent frais qui monte du jardin,



La grand’rue au village un dimanche matin,

La vache au bord de l’eau toute rose d’aurore,

La fille aux claires dents, la feuille humide encore,

Et le divin cristal d’un bel oeil enfantin.



Mais je préfère une âme à l’ombre agenouillée,

Les grands bois à l’automne et leur odeur mouillée,

La route où tinte, au soir, un grelot de chevaux,



La lune dans la chambre à travers les rideaux,

Une main pâle et douce et lente qui se pose,

"Deux grands yeux pleins d’un feu triste",et,sur toute chose



Une voix qui voudrait sangloter et qui n’ose...
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Lentement, doucement, de peur qu’elle se brise,
Prendre une âme ; écouter ses plus secrets aveux,
En silence, comme on caresse des cheveux ;
Atteindre à la douceur fluide de la brise ;

Dans l’ombre, un soir d’orage, où la chair s’électrise,
Promener des doigts d’or sur le clavier nerveux ;
Baisser l’éclat des voix ; calmer l’ardeur des feux ;
Exalter la couleur rose à la couleur grise ;

Essayer des accords de mots mystérieux
Doux comme le baiser de la paupière aux yeux ;
Faire ondoyer des chairs d’or pâle dans les brumes ;

Et, dans l’âme que gonfle un immense soupir
Laisser, en s’en allant, comme le souvenir
D’un grand cygne de neige aux longues, longues plumes.
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Albert Samain
JE T'AIME, LOIN DE TOI...

Je t’aime, - loin de toi ma pensée obstinée,
Et, par l’instinct d’amour à l’amour ramenée,
Reviens vers toi, voltige alentour de ton cou,
De tes yeux, de tes seins, comme un papillon fou,
Et, grisé de tourner dans ton cercle de femme,
Reste des jours entiers sans rentrer dans mon âme...

Je t’aime, et, malgré moi, je m’en vais par les rues
Où flotte un souvenir des choses disparues,
Où je sens, pénétré d’amère volupté,
Qu’encore un peu de toi dans l’air tendre est resté,
Où ton passage embaume encor, où je respire
Je ne sais quoi qui garde encor de ton sourire.

Mon coeur est tout pareil à ces matins voilés
D’automne où le soleil des beaux jours en allés,
Vaporeux à travers le ciel mélancolique,
Épanche une langueur de lumière angélique...

Ainsi mon coeur. Ah ! Si, comme aux soirs de jadis,
Tu plongeais dans mes yeux tes yeux de paradis,
Va, tu n’y trouverais nul grand air ridicule
Mais de l’amour, mais un amour de crépuscule
Pâle et voilé, couché sur un cher souvenir,
Qu’enivre, tristement, la douceur de mourir.
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Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.
Incliné sur tes yeux où palpite une flamme
Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser ! ...
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Et ce soir-là, je ne sais,
Ma douce, à quoi tu pensais,
Toute triste,
Et voilée en ta pâleur,
Au bord de l’étang couleur
D’améthyste.

Tes yeux ne me voyaient point ;
Ils étaient enfuis loin, loin
De la terre ;
Et je sentais, malgré toi,
Que tu marchais près de moi,
Solitaire.

Le bois était triste aussi,
Et du feuillage obscurci,
Goutte à goutte,
La tristesse de la nuit,
Dans nos coeurs noyés d’ennui,
Tombait toute…

Dans la brume un cor sonna ;
Ton âme alors frissonna,
Et, sans crise,
Ton coeur défaillit, mourant,
Comme un flacon odorant
Qui se brise.

Et, lentement, de tes yeux
De grands pleurs silencieux,
Taciturnes,
Tombèrent comme le flot
Qui tombe, éternel sanglot,
Dans les urnes.

Nous revînmes à pas lents.
Les crapauds chantaient, dolents,
Sous l’eau morte ;
Et j’avais le coeur en deuil
En t’embrassant sur le seuil
De ta porte.

Depuis, je n’ai point cherché
Le secret encor caché
De ta peine…
Il est des soirs de rancoeur
Où la fontaine du coeur
Est si pleine !

Fleur sauvage entre les fleurs,
Va, garde au fond de tes pleurs
Ton mystère ;
Il faut au lis de l’amour
L’eau des yeux pour vivre un jour
Sur la terre.

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Albert Samain
LENTEMENT, DOUCEMENT...

Lentement, doucement, de peur qu’elle se brise,
Prendre une âme ; écouter ses plus secrets aveux,
En silence, comme on caresse des cheveux ;
Atteindre à la douceur fluide de la brise ;

Dans l’ombre, un soir d’orage, où la chair s’électrise,
Promener des doigts d’or sur le clavier nerveux ;
Baisser l’éclat des voix ; calmer l’ardeur des feux ;
Exalter la couleur rose à la couleur grise ;

Essayer des accords de mots mystérieux
Doux comme le baiser de la paupière aux yeux ;
Faire ondoyer des chairs d’or pâle dans les brumes ;

Et, dans l’âme que gonfle un immense soupir
Laisser, en s’en allant, comme le souvenir
D’un grand cygne de neige aux longues, longues plumes.
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Albert Samain
Il est d'étranges soirs ...

Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l'air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d'étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaietés d'eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Au jardin de l'infante
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