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Critiques de Alcante (591)
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La bombe (BD)

La bombe, impressionnante bande dessinée réalisée par Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée, pour le scénario, avec Denis Rodier pour les 450 planches de dessin, me tentait vraiment et m’effrayait aussi un peu…

Heureusement, sans problème, Vincent, me l’a confiée et j’ai pu me lancer dans une lecture terrible de sens et de révélations sur l’Histoire. Peu de temps avant, au cinéma, j’avais vu Oppenheimer et je voulais en savoir plus sur cette bombe atomique créée par d’éminents scientifiques et larguée sur Hiroshima puis Nagasaki, au Japon, sur décision des dirigeants et militaires des États-Unis, au début du mois d’août 1945.

Ici, le noir et blanc est de rigueur et les dessins de Rodier sont d’une éloquence remarquable. Il a su jouer sur les ombres car, c’est justement une ombre qui a décidé Alcante pour se lancer dans cette folle aventure : raconter La bombe.

Cette fameuse ombre est celle fixée par un être humain sur les marches de la banque Sumimoto, le 6 août 1945, à 8h 15. Ces escaliers ont été conservés et exposés dans le seul bâtiment rappelant ce désastre, près de l’hypocentre de l’explosion. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, le « Mémorial de la Paix d’Hiroshima, dôme de Genbaku » est situé dans l’ancien palais d’exposition industrielle.

Cette catastrophe fit, le jour de l’explosion, 70 000 morts à Hiroshima et 40 000 à Nagasaki, un bilan qui s’éleva rapidement pour atteindre, cinq ans plus tard, 140 000 morts à Hiroshima et 80 000 à Nagasaki…

Pour tenter d’essayer de comprendre comment on en est arrivé là, les auteurs donnent la parole à l’uranium, matière utilisée jusque-là dans la verrerie et la céramique puis dans les recherches sur la radioactivité. Hélas, on ne va pas s’arrêter là car la course à l’armement atomique est lancée avec des chercheurs comme Leo Szilard ou Enrico Fermi, Prix Nobel de Physique en 1938. À partir de là, l’histoire m’emmène au Japon, en Allemagne, en Angleterre, en Tchécoslovaquie, en Russie, en Norvège, au Congo belge car la Seconde guerre mondiale déchire la planète.

Les scénaristes se sont appuyés sur des recherches historiques poussées afin de faire bien comprendre un engrenage impitoyable.

Pourtant, nous sommes à la fin de la guerre, en 1945, lorsque la décision finale est prise. En effet, le Japon refuse de capituler, lance ses kamikazes sur les bateaux ennemis, ne fait aucun cas de la vie humaine de quelque camp qu’il soit.

Une autre solution aurait-elle pu advenir ? Sûrement, mais impossible de refaire l’Histoire. Il faut simplement tenter de la comprendre et surtout ne pas oublier.

Pour cela, une œuvre comme La bombe, cette bande dessinée, ce document graphique remarquable publié par Glénat, doit être lu. C’est primordial.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Les Piliers de la Terre, tome 1 : Le rêveur d..

On sent que cette BD est tirée d'un roman, de par sa construction narrative, qui n'est pas très adaptée à ce format. En effet, on va suivre tout d'abord une famille de pauvres bougres en chemin pour trouver du travail puis ensuite, on va surtout s'intéresser au parcours d'un moine qui va prendre du galon au sein de l'ordre ecclésiastique. J'avoue ne pas avoir aimé cette transition assez abrupte même s'il existe bien un lien de rencontre à un moment donné du voyage.



L'auteur du roman Ken Follett se confie dans la préface qu'il a mis des années à pouvoir vendre son projet de bâtisseurs de cathédrales qui n'intéressait guère les éditeurs dans les années 80. Quand il a fini par y arriver, cela a été le plus grand succès de sa carrière dont il se vante. Oui, parfois les idées originales pour l'époque finissent par payer.



Sinon, de manière générale, j'ai bien aimé même si on va se perdre dans des détails dans la seconde partie sur l'enjeu du pouvoir au sein de l’église anglicane qui commençait à se fracturer à cette époque assez trouble de l'histoire du royaume. Le contexte historique est assez bien développé de manière tout à fait crédible. Didier Alcante est de toute manière un très bon scénariste qui arrive à insuffler une dynamique à un ensemble parfois touffu.



Un mot sur le dessin de Steven Dupré pour dire qu'il est magnifique surtout dans la précision de ses décors. On a hâte de voir ce que cela donnera plus tard lorsque la construction de la cathédrale démarrera. On ne peut s'empêcher de penser à Notre-Dame qui a nécessité tant de labeurs pour un résultat hors norme. La beauté peut naître de la souffrance des hommes de basses conditions.



A noter également un bon travail au niveau de la colorisation réalisée par Jean-Paul Fernandez notamment dans la variation de ses couleurs contrastées. On sent toute la rigueur de l'hiver ainsi que la pauvreté qui campagne qui s'oppose au style de vie et de richesse des seigneurs fortunés à l'abri dans leurs châteaux.



Nous avons des personnages assez intéressants à suivre qui sont en phase avec cette époque du Moyen-Age. Nous allons suivre une épopée vers le pouvoir autour de la construction de ces cathédrales.



Bref, il va falloir attendre la suite car cela ne fait que de commencer sur une œuvre qui s'étale sur plusieurs tomes très riches. Certes, le côté interminable peut faire peur mais il y aura suffisamment de péripéties pour tenir le lecteur en haleine entre construction et destruction perpétuelle.

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Dark Museum, tome 2 : Le cri

Merci de lire vidéo "The scream : short animation" sur le lien ci-dessous :

https://www.lesinrocks.com/musique/le-cri-dedvard-munch-prend-vie-sur-une-musique-de-pink-floyd-335348-26-07-2015/



♫Je serais plutôt le contraire de ce qu'on trouve en librairie

Je ne suis pas livre ou bréviaire, ni baratin ni théorie

Qu'on range entre deux dictionnaires ou sur une table de nuit

Je ne suis qu'un cri♫

-Jean Ferrat- 1985 -

---♪----♫----🦀---😱---🦀----♫----♪---



♪Pardonnez si je vous dérange, je voudrais être un autre bruit

Être le cri de la mésange, n'être qu'un simple gazouillis

Tomber comme un flocon de neige, être le doux bruit de la pluie

Moi je suis un cri qu'on abrège, je suis la détresse infinie♪

La meilleure façon de lutter contre une phobie consiste à affronter la source de celle-ci. Tant que vous ne faites pas face à votre peur, celle-ci ne cesse de croître...

Ce qui intéresse surtout Munch (1863-1944)

Ce sont les impressions de l'âme

et non celles des Yeux

Masque magique dans le Magma en feu

Cendres du Krakatoa sorties de l'enfer

Entrailles jaillissant du ventre qu'on éviscère

Poussière rougeatre en suspension dans l'air

Crise d'angoisse , crabe en Phobie

Krakatoa veut dire "Crabe" en sanscrit

Simple interprétation ésotériste

ou provocation anarchiste

♫je ne suis qu'un cri ♫

D'un simple qu'en dira Ton

ou du j'en ferra ce que nous en voudrons

Décès au nom du père , pour un simple d'esprit

il fallut que j'aie(s) eu Cri.....de joie

Pour cette découverte ALCANTE, Gihef, Rieu et Brahy

Un grand Merci mais à Pink Floyd aussi

pas si facile qu'on croix, quelque foi, ça va de soi ...







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La bombe (BD)

Quelle ne fut pas ma surprise en récupérant cet ouvrage réservé à la bibliothèque, en constatant l’épaisseur du volume et en se soupesant ! J’ai commencé par désespérer en me disant que je ne parviendrai jamais à lire ce pavé !



Finalement je n’ai eu aucun mal à le lire, bien qu’il m’ait fallu trois jours pour en arriver à bout, mais le sujet me passionne, je n’ai donc pas eu de difficulté à progresser dans cette histoire, une histoire particulière, celle de l’uranium personnifié dès le début, faisant sentir qu’il était présent dès le début, avant même la naissance de la Terre, bien avant l’humanité.



On découvre alors toute les facettes de cet élément : il sauve des vies, on le sait, il tue aussi les personnes qui le manipulèrent par ignorance, sans précaution pour donner de la fluorescence au verre, par exemple.



Et puis arrive la guerre, quelques prix Nobel de physique juifs quittent l’Allemagne, pressentant les graves événements qui se profilent. L’un d’eux, Léo Szilard, est détenteur d’une théorie : la fission de l’atome est possible… ce sont les prémices … Puis l’on apprend que l’Allemagne a des projets et fait appel à des spécialistes de la physique nucléaire… La course commence, il ne faut posséder cette bombe avant l’Allemagne comme arme de dissuasion.



C’est ainsi que se construit aux Etats-Unis, une énorme unité de recherche qui aboutira… à Hiroshima et Nagasaki. Entre le début et la fin, on assiste aux travaux des physiciens, aux manœuvres des politiques, aux hésitations, aux coups de gueule, aux pétitions de ces pères de la bombe qui voudraient faire machine arrière, et on comprend que les terribles Little Boy et Fat Man sont devenues le jouet des politique, peut-être parce qu’on avait investi dans ces joujoux, peut-être par curiosité, les effet d’une telle arme étant relativement méconnus, on notera au passage, les expériences sur des humains dignes des médecins nazis bien que l’on soit aux Etats-Unis.



On ne peut que remercier Alcante, L.F. Bollée et Denis Rodier pour ce travail de titan grâce auquel on apprend beaucoup. Un ouvrage très bien documenté. Merci à l'illustrateur pour ces belles planches et ces visages ressemblants et expressifs.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Clair-obscur dans la vallée de la lune

José Suarez est guide touristique au Chili. Un brin torturé, taiseux et solitaire, il semble cacher un lourd secret. Le seul contact qu'il semble avoir est ce détective privé, Miguel, dont il vient encore de recevoir un appel, il y a quelques jours, alors que ce dernier était à Santiago et, visiblement, forçait l'accès à un ordinateur. Mais aujourd'hui, José est à l'aéroport pour accueillir une certaine Joan Johansson qui veut bénéficier de ses connaissances touristiques et visiter le pays. En route vers San Pedro, chacun profite de la nuit et de la musique langoureuse. Arrivés à bon port, Joan réclame le petit verre de bienvenue. José l'emmène alors dans un bar, tenu par Ana-Lucia. Celle-ci semble avoir des sentiments pour lui mais José semble la fuir...



C'est dans la vallée de la lune, un lieu désertique dans le désert d'Atacama, dont l'apparence évoque les paysages lunaires et qui connaît de forts écarts de lumière et de température, qu'Alcante plante le décor de cet album émouvant. Ici vont se jouer des drames. Il y sera aussi question d'histoires d'amour, perdu, envolé ou retrouvé, de vengeance, d'espoir, de mémoire, de pardon et d'Histoire. Au contact de Joan, dont le voyage au Chili est symbolique, José Suarez va peu à peu s'ouvrir et tenter d'oublier son passé. Chacun, blessé et torturé, va, sans en prendre conscience, aider l'autre à aller de l'avant. Sur fond de dictature de Pinochet, Alcante nous offre un album fouillé, passionnant, émouvant et original : les flashbacks, de plus en plus lointains dans le passé, éclairant peu à peu la situation présente et le narrateur changeant souvent, passant de Joan à José ou Ana-Lucia. Graphiquement, Fanny Montgermont nous offre de magnifiques planches en couleurs directes. Un trait touchant et des décors somptueux.

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La bombe (BD)

Une présentation pour le moins originale de ce qui fût une épopée scientifique dans une période guerrière et un désastre humain, soit la conception puis l'utilisation de LA bombe, la seule pouvant se revendiquer identifiable à partir de ce terme générique, celle d'Hiroshima, celle qui détruisit Hiroshima et un peu d'Humanité, déjà bien martyrisée en ces temps troubles.

En fait ce pavé graphique se présente comme la biographie de la matière première de cette arme, sans qui rien n'aurait été possible, objet de toutes études expérimentales et de toutes les convoitises, fascinante et répulsive, aimantant les plus importants cerveaux scientifiques de l'époque, l'uranium.



La genèse et l'épopée de la bombe atomique, boostée par la guerre et les milliards américains, trouvera son apogée et sa gloire au frontispice de l'anéantissement d'une ville et de sa population.

Didactique, cet ouvrage présente équitablement, sans partis-pris, les personnages qui ont participé de près ( les scientifiques, les militaires, les politiques...) ou de loin (les victimes des essais humains, celles du cuirassé qui transporta les têtes nucléaires...), ainsi que les mécanismes qui conduisirent à cette course à la mort.

La paranoïa ambiante entourant ces projets ultra-secrets et les luttes d'influences scientifico-politico-militaires sont très bien mis en exergue.

Les cas de conscience voire les réfractaires dont Einstein lui même, s'opposant aux forcenés de la bombe, le rôle de Szilard, oublié de l'Histoire, le doute qui s'insinue des scientifiques aux plus hautes sphères politiques, l'ambivalence de certains protagonistes tels Fermi et Oppenheimer, sont particulièrement bien exposés.

Ouvrage remarquable par son sérieux et sa vaste exploration objective et sans moralisme de mauvais aloi du sujet remis au goût du jour par le film "Oppenheimer" (que je nai pas vu), me conduira à l'offrir pour noël à quelques jeunes interpellés par le sujet avoir avoir assisté au film.

D'un peu didactique au début, le livre, d'un très beau graphisme tout en noir et blanc, devient vite passionnant. Les dernières pages, les martyrs LA Bombe, sont silencieuses et poignantes, telles les reconstitutions au sein du musée d'Hiroshima.



Reste à l'humanité de faire en sorte que l'épitaphe de l'oeuvre, "Cette ombre est ma signature peut être mon âme...certainement mon pouvoir. Puisse-t-elle vous hanter à jamais", ne soit qu'une menace et non une prémonition.
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La bombe (BD)

Ce récit graphique raconte avec un grand souci de détail et d’exactitude les différentes étapes de la création de la première bombe atomique, conçue avant même le début de la guerre, et qui sera larguée le 6 août 1945 sur Hiroshima. Les points de vue militaire, scientifique, politique sont tous examinés conjointement. ● Le récit est passionnant et haletant. ● Les auteurs font preuve d’une grande rigueur dans la documentation et on voit bien le travail énorme que cet ouvrage a dû exiger d’eux. ● Le résultat est à la mesure de leur investissement. On apprend énormément de choses, sans que le récit ne soit jamais pesamment didactique. Je ne connais rien à la physique nucléaire, et j’ai pourtant eu l’impression de tout comprendre ! ● L’alternance des différents points de vue, qui n’oublie pas celui des victimes japonaises et des cobayes humains, rend la lecture particulièrement intéressante. ● Dans cette aventure humaine, quelques individualités se distinguent encore plus des autres, bien que tous soient hors du commun : le général Leslie Groves, chef du projet Manhattan, Leo Szilard, un des scientifiques, Oppenheimer, le scientifique le plus connu associé à ce projet, par exemple. ● Les dessins sont superbes, très expressifs, les personnalités connues superbement représentées. ● Je me suis quand même posé une question, c’est celle de la bombe française, qui n’est absolument pas évoquée. ● C’est un travail magnifique et très impressionnant, que je recommande chaudement !
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La bombe (BD)

Vrai gros coup de ❤

Bon, je sais que je vais en agacer encore quelques-un(e), mais celui-là vous ne pouvez pas passer à côté.

La bombe, de Alcante, Bollée et Rodier est une bande dessinée de 460 pages, pour tout savoir sur la bombe atomique et comment l'humanité, le 6 août 1945, en plein chaos de fin de Seconde Guerre mondiale, a perdu le peu qui lui restait....d'humanité.

L'une des pires journées de l'histoire de notre monde nous est racontée ici.

Et qui en est le narrateur ?

Le principal responsable : l'URANIUM.

De sa découverte jusqu'à son utilisation vous saurez tout.

Des savants qui l'ont étudié, de ceux qui l'ont exploité, modifié, mélangé au plutonium par exemple.

Des militaires qui s'en sont emparé.

Des politiques qui l'ont adoubé.

Des scientifiques qui ont compris le danger.

Des soldats qui se sont extasié de ses capacités.

Des gouvernements qui se sont lancé dans la course contre la montre pour mettre au point avant les autres une arme de guerre sans précédent.

Des cobayes qu'on a utilisés à leur insu.

Des tentatives de justification des uns aux tentatives de mise en garde des autres.

Mais dans la bombe, on explique aussi comment on a empêché l'Allemagne de réussir son projet.

Comment l'Amérique a justifié les bombardements d'Hiroshima puis de Nagasaki, détruisant tout, y compris des centaines de milliers de vies.

Le Président Truman, le général Groves (qui supervisa toute l'opération depuis le début, allant jusqu'à espionner certains scientifiques), où les pilotes du tristement célèbre Énola Gay,

l'avion qui largua "little boy" (quel horrible nom pour un engin de mort de 4 tonnes) au-dessus de la ville japonaise, se féliciteront de la parfaite exécution du plan et aucun d'eux n'exprimera jamais de regrets. Tibbets, le pilote, allant même jusqu'à avouer, bien des années plus tard, qu'il dormait bien toutes les nuits...

Tout est argumenté, tout est vrai (hormis quelques civils japonais insérés dans le récit pour aider à s'imprégner de toute l'horreur des événements).

Une BD, où le noir et blanc s'imposent, qui devrait être lue dans tous les pays du monde, pour montrer, s'il en est qui doutent encore, l'âme noire de l'être humain.

RIEN ne justifie qu'on en arrive là...

Mieux qu'un roman, moins barbant que la conférence d'un chimiste (quand on est ignorant en la matière, s'entend) et plus digeste que certains livres d'histoire, une lecture indispensable.

Bravo aux auteurs de ce pavé, bravo à l'éditeur (Glénat).
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Quelques jours ensemble

Xavier, la trentaine, est un homme comblé. Il dirige une boîte d'infographie qui vient de signer un gros contrat avec Disney. Bel homme, dynamique, il connaît le succès auprès des femmes qu'il ne peut s'empêcher de draguer malgré une copine. Il profite de la vie qu'il mène comme il l'entend, ne pensant finalement qu'à sa petite personne. Lorsqu'une de ses ex, Natacha qu'il n'a pas revu depuis presque 14 ans, l'appelle pour convenir d'un rendez-vous, il s'en réjouit aussitôt. Mais, dès lors qu'elle lui annonce qu'elle est malade, qu'elle doit être hospitalisée quelques jours et qu'elle lui demande de s'occuper de son fils, qui s'avère être le sien, Xavier perd les moyens, abasourdi par cette nouvelle paternité. Il refuse alors de l'aider. Quelques jours plus tard, son fils, Julien, l'appelle à l'aide. En effet, Natacha vient d'avoir un malaise. Le jeune homme ne peut refuser cette fois-ci et fonce chez Natacha. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir que Julien est atteint de progéria...



Alcante aborde, tout en subtilité et sans misérabilisme, la paternité, la maladie, le deuil et le sens que l'on veut bien donner à sa vie. Xavier, cet homme plutôt sûr de lui, imbu de sa personne, un brin égoïste, immature et jouisseur de la vie, sera confronté à une situation qui, jusque-là, lui semblait inconcevable: être père, qui plus est, d'un enfant atteint de la progéria. Une maladie très rare (1 cas sur 8 millions) dont l'espérance de vie est de 14 ans. Quelles relations Xavier peut-il construire avec cet enfant découvert sur le tard? Peut-il s'attacher à lui sachant que les jours de ce dernier sont comptés? Comment vivre une telle situation? Vivre dans l'urgence? Renoncer? Alcante nous offre un scénario touchant et habilement mené. 

Tout en couleurs directes, Fanny Montgermont nous offre de très belles planches, sereines et poétiques. Beaucoup de tendresse se dégage de ces aquarelles, le trait est délicat et les silences lourds de sens. 

Un album très émouvant...
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Les Piliers de la Terre, tome 1 : Le rêveur d..

Club N°55 : BD sélectionnée ❤️

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Superbe adaptation des livres de Ken Follett.



Après la série TV maintenant la BD.



Dans cette BD, on sent les gros moyens déployés avec beaucoup d’assistants historiques et techniques.



Une belle réussite et vivement que les autres séries moyenâgeuses de Follett via Alcante arrivent vite !



Aaricia

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Cette BD est aussi passionnante que la série et le roman.



Vivement la suite...



JM

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Une énième adaptation du livre de Follett, pourquoi pas après tout, mais je n'ai pas vraiment été emballé par le dessin, des plus classiques qui m'a rappelé l'Histoire de France en Bandes Dessinées aux éditions Larousse de mon enfance.



Ça manque d’originalité et d’une touche d’auteur, mais est-ce ce que le lecteur vient chercher dans une nouvelle adaptation de l’œuvre…



Greg

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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La bombe (BD)

La folie humaine dans toute sa splendeur ! ...



C'est le cœur retourné et complètement dégoûtée que j'ai refermé ce très épais roman graphique, se consacrant à l'histoire de la bombe atomique, de sa création jusqu'à l'éradication des villes d'Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 8 août 1945.



Tout commence par deux scientifiques : l'un juif hongrois, Leo Szilard, et l'autre italien, Enrico Fermi, s'exilant tous deux aux États-Unis à la fin des années 1930, fuyant l'un l'Allemagne nazie et l'autre l'Italie fasciste. C'est avec eux, et bon nombre d'autres scientifiques physiciens (de grande renommée, et prix Nobel pour certains), que commencera ce qu'on appelle aujourd'hui la course à la bombe. À savoir qui des États-Unis ou de l'Allemagne réussira à fabriquer la première bombe atomique ? Il est clair que pour les États-Unis et l'Angleterre, il faut impérativement y arriver avant l'Allemagne, Hitler étant déjà suffisamment incontrôlable.



Ce qui s'en suit après, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes, tellement je ne trouve pas les mots pour en parler. Les injections de plutonium faits sur des êtres humains à leur insu, les milliers et milliers de morts et blessés suite au largage des bombes, le "patriotisme" de certains qui prend des dimensions très excessives, et encore plein d'autres horreurs... Comment y mettre des mots là-dessus, sans avoir la nausée ?



Inhumain. Innommable. Tels sont les seuls mots qui tournent en boucle dans ma tête...



Il y aurait pourtant de quoi dire, "La bombe" m'ayant tenu éveillée plusieurs heures. C'est bien la première fois que je passe autant de temps à venir à bout d'un livre graphique, autant qu'un roman en fait. Et non pas parce qu'il m'ennuyait, non juste parce qu'il est très complet et qu'il ne se lit pas comme une BD lambda. Les auteurs ont mis cinq ans pour mener à bien leur projet : complet et sacrément bien documenté, on ne peut que les féliciter pour leur travail, qu'ils ont tenté de rendre le plus réaliste et le plus véridique possible.



Et c'est très réussi. Les "acteurs" sont nombreux, les événements également, et j'imagine bien toute la difficulté à les encastrer les uns aux autres, tout en faisant en sorte de ne pas perdre le lecteur. Et ils y parviennent : le côté scientifique n'est pas rébarbatif, grâce aux explications simples ; on finit par s'habituer aux nombreux protagonistes ; les dessins en noir et blanc vont à l'essentiel pour n'en être que plus percutants ; et le texte, sous forme de dialogues principalement, rend la lecture très fluide. On y reste longtemps, mais le temps passe vite.



Il est fait un parallèle à la fin, que j'ai trouvé horrible et poignant en même temps. Américains ravis d'un côté. Ruines et "fantômes" d'Hiroshima de l'autre. Dialogues de félicitations chez les premiers pendant que les seconds se passent de tout texte. J'en avais des sueurs froides...



C'est une lecture à la fois enrichissante, dans laquelle j'ai beaucoup appris, et exceptionnelle quant au travail des auteurs, aussi percutante que monstrueuse et glaçante. Une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui me marquera à jamais. Une lecture qui fait froid dans le dos, encore plus quand on sait qu'actuellement neuf pays possèdent l'arme nucléaire et que, maintenant perfectionnée (on n'arrête pas le progrès !), elle ferait beaucoup plus de dégâts...

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Laowai, tome 1 : La guerre de l'opium

François Montagne est un jeune soldat, qui pour des raisons personnelles et des envies de voir du monde veut absolument se rendre en Chine avec son régiment.

Son voyage lui réserve quelques surprises.



Une BD très agréable. Qui retrace le côté historique Franço-chino du XIXème siècle. J'ai particulièrement apprécié la préface de Jean François Klein.

Au niveau spacio-temporel c'est une période que je connais peu et cette BD va me permettre de m'immerger doucement dans le contexte.



Bien évidemment comme souvent (voir toujours) le tome 1 pose les bases, mais j'avoue que l'épilogue de celui-ci me donne franchement envie de poursuivre l'aventure. J'ai particulièrement aimé le personnage principal, aussi bien graphiquement , que moralement. Il en va de même pour son ami de route. Mais quelques indices laissent présager que les avnetures de François seront loin d'être simples et faciles.



Bref hate que le tome 2 sorte

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Les damnés de l'or brun, tome 1 : Salvador, 1..

Didier Alcante nous propose une saga familiale dans la tradition de Jean Van Hamme qui signe d'ailleurs un petit texte assez sympa dans la préface. Cela rappelle en effet l'époque des « Maîtres de l'orge ». On retrouve d'ailleurs le dessinateur Francis Vallès dans cette aventure brésilienne sur fond d'exploitation du cacao (l'or brun) et surtout sur fond d'esclavage.



Il y aura en tout 3 volumes sur 3 époques différentes : 1822 à Salvador, 1850 à Sao Tomé et enfin 1878 à Paris. Le premier tome arrive à tenir la plupart de ses promesses. A noter que le Brésil était sous domination portugaise en 1822 avant de faire une révolution pour son indépendance comme beaucoup d'états d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud.



Dès le début, j'ai accroché au graphisme de Francis Vallès. Je le trouve certes classique mais fluide et souvent franchement élégant. J'aime ce genre de dessin plein de personnalité et de maîtrise. Les protagonistes sont vraiment réussis avec de bonnes expressions compréhensibles. Les ambiances sont bien rendues et les décors brésiliens sont superbes.



On pourra seulement regretter des personnages peu attachants notamment les deux frères qui se déchirent brutalement. Pourtant, cela avait bien commencé avant de se dégrader presque de manière artificielle au gré des événements. Il est vrai que cette accumulation n'est pas très crédible mais bon, passons.



En résumé, une histoire qui reprend nombre de clichés mais qui se laisse lire plus ou moins agréablement.



Au final, je suis tombé à moitié sous le charme de cette chronique familiale. Cela devient un petit phénomène de mode sur le mode de la gastronomie associé à l'histoire d'une famille. Quand on dégustera du chocolat, il faudra se rappeler de toutes ces plantations et de ses esclaves y travaillant sans relâche. Chocolat et esclavage ont toujours fait bon ménage. C'est vrai que ce n'est certes pas la première idée qui nous vient à l'esprit.
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Golgotha, tome 1 : L'arène des maudits

BD HISTOIRE / ANTIQUITÉ.

Je n’arrive pas à cerner les ambitions des auteurs. Ce tome 1 généreux en sexe et en violence est un game of thrones romain qui ressemble trop au "Spartacus" de Steven S. DeKnight pour que cela soit fortuit (avec des morceaux de "Barabbas" dedans : les vrais savent)… Graphiquement j’avais déjà rencontré l’excellent artiste argentin Enrique Breccia dans la série "Les Sentinelles". Ici dans un registre qui se veut sérieux j’ai mis du temps à m’y accoutumer, tellement je l’ai trouvé étrange avec avec des visages et des corps « freaks », et des décors ou des paysages « surréalistes » . J’ai retrouvé un peu l’esprit de "Métal Hurlant", du coup impossible de m’enlever de la tête le travail d’Alejandro Jodorowsky. Et dans ses délires le maestro chilien est capable du meilleur comme du pire, donc je vais attendre le tome 2 avant de me forger un véritable avis… Dans tous les cas un récit intriguant, intéressant et très soigné !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Clair-obscur dans la vallée de la lune

Rencontre magique entre un guide au Chili et une touriste américaine, rencontre mise en valeur par des couleurs très élaborées, certaines planches figurant des ouvres impressionnistes.



Ces deux personnes, José et Joan, sont des blessés de la vie, très durement, chacun ignorant le passé de l'autre. On comprend assez vite que celui de José est lié à la dictature de Pinochet durant laquelle il a été torturé. Pour Joan, pas de soupçon de la part du guide, il la voit comme une riche touriste qui profite de la vie. Et c'est ce qu'elle parvient à faire pour sortir des douleurs du passé.



Tout cela est rendu avec beaucoup de pudeur, les dialogues sont soignés, les images parlent souvent d'elles-mêmes, avec leurs couleurs où les noirs profonds disputent la vedette aux bleus pastel. Il y a même un peintre pour agrémenter l'ensemble et il le fait adroitement en expliquant comment se réalise un clair-obscur.



Celui qui a donné son titre à cette bande dessinée est très beau et favorise une belle immersion dans la douleur et peut-être la résurrection...
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La bombe (BD)

On peut chipoter. Je ne suis pas sûre que ce récit sur la naissance de l'arme atomique gagne quoi que ce soit à être narré par l'uranium itself, monstre tapi dans les entrailles de la Terre pressé de montrer sa puissance. Je suppose bien que l'auteur, féru de culture japonaise, a pensé à Godzilla, mais, justement, le monstre, trop souvent évoqué par ailleurs, fait ici pschit. On peut aussi être gêné par un dessin qui s'obstine à montrer l'impact de la bombe, comme s'il était possible, même (surtout) à grands renforts de visages hurlants et de flammes tourmentées, de se hausser au niveau de l'horreur (ou alors il faut être Goya - et encore).

Mais aucune objection ne tient face à l'extraordinaire enquête narrée ici, à la fois parfaitement didactique et absolument complexe, qui parvient, dans une construction maîtrisée de bout en bout, à expliquer le défi technique posé par la bombe, les enjeux militaires présidant à sa conception, la réflexion politico-éthique aboutissant au largage de Little Boy au-dessus d'Hiroshima...

Si la bombe atomique est bien une horreur, les chemins qui ont mené jusqu'à elle sont d'autant plus terrifiants qu'il n'est pas sûr, sachant désormais ce que nous savons, que nous ne les emprunterions pas à nouveau. Non pas parce que l'homme souffrirait d'un délire de puissance: plus prosaïquement parce que chaque décision, en soi rationnelle et pesée, a abouti à de nouveaux dilemmes de plus en plus complexes, et que seule l'explosion atomique semblait pouvoir apporter une solution définitive à l'enchevêtrement des possibles.

Vu comme ça, on peut donc penser qu'un Poutine dingue n'est pas la pire option. Positivons.

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Quelques jours ensemble

Xavier, patron dynamique d’une boite d’infographie, a tout pour réussir. Déjà, il est sur le point de remporter un contrat avec Disney. Une belle gueule, une rangée de dents blanches à faire pâlir un orthodontiste, une belle voiture de sport et un succès fou avec les femmes, le genre de type qu’on a d’emblée envie de détester. Séducteur, il n’a rien contre une aventure de temps à autre, même si petit détail, il a une copine. Ben oui, sinon la panoplie ne serait pas parfaite.



Quand l’une de ses ex le recontacte, pour prendre un verre, c’est frétillant comme un jeune chiot qu’il se rend au rendez-vous. La rencontre ne va pas vraiment se dérouler comme prévu. Natacha est très gravement malade et si elle a souhaité le revoir, c’est pour lui annoncer qu’il a un fils de treize ans. Quand peu de temps après, il va en plus découvrir que le fils en question est atteint de la progéria, c’est plus qu’il ne peut en supporter. Le retour sur terre est plutôt violent.



Textes et dessins en parfaite adéquation pour cette très belle bande dessinée qui réussit le tour de force de ne jamais sombrer dans le pathos en dépit de la gravité de son sujet. Quelles relations pour un père et son fils qui se découvrent mais qu’aucun lien n’unit vraiment ? Quelle complicité espérer quand on sait l’issue fatale et proche ? Comment vivre avec cette terrible maladie ? Comment faire avec le regard des autres ? Comment accepter l’inacceptable ?...



Tendres, émouvants, jamais larmoyants, quelques jours ensembles…mémorables...


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La vie compliquée de Léa Olivier, tome 1 : Perd..

Bande dessinée jeunesse. Léa, 14 ans, vient tout juste d'emménager à Montréal. Elle a un peu de mal à se faire à son nouvel environnement, et garde contact avec ses amis d'autrefois, malgré la distance. Une chronique adolescente juste.
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Golgotha, tome 1 : L'arène des maudits

Pompéi, 63 après JC. Un gladiateur jusque-là invaincu, Lucius, va mener son dernier combat, mais le directeur de l’académie des gladiateurs lui réserve un coup tordu pour le punir de faire défection. Parallèlement, Eliakim, un Hébreu aux mystérieux pouvoirs, échoue sur le rivage après que son bateau a fait naufrage. ● Comme le remarquent les autres chroniqueurs, le but de ce premier tome est de mettre en place les personnages et l’exposition de l’intrigue. ● Même si l’album se lit bien, j’ai trouvé les personnages et les situations caricaturaux. Le graphisme va dans le même sens, ce n’est pas très élégant mais assez criard. ● Certains passages sont confus à cause d’un enchaînement maladroit des cases, en particulier le combat de Lucius, totalement incompréhensible (je me suis demandé qui avait gagné…). ● Les multiples mots en italiques et en gras dans les bulles, ne correspondant à rien, sont désagréables à lire. ● Bref, pas terrible, je ne pense pas que je lirai le 2e tome.
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La bombe (BD)

J’ai beau savoir comment cela s’est terminé, j’avais envie d’apprendre comment tout cela avait commencé : La bombe atomique.



Celle qui laisse peu de survivant lorsqu’elle explose et qui en fait encore d’autres longtemps après. Les Japonais vous le dirons.



La bombe atomique, nous en avons souvent entendu parler, un chtarbé a même menacé de nous en lancer une sur le coin de la gueule…



Mais que sait-on exactement de son histoire, de la genèse de sa fabrication, des scientifiques qui ont travaillé dessus ?



Peu de choses, mais grâce à cette bédé de 450 pages, très documentée, remplie de détails et très précise, vous serez incollable sur le sujet (à condition de tout retenir, bien entendu).



Les dessins sont en noir et blanc, d’un réalisme saisissant et vont s’attacher à suivre quantité de personnages réels. Les seuls personnages qui ont été inventés, ce sont les quelques japonais afin de symboliser le peuple qui a eu la désagréable malchance d’en recevoir deux et d’en tester les ravages.



Comme des Américains eurent la malchance de servir de cobaye, à leur insu, pour des injections de plutonium…



On a beau être dans un récit qui laisse la place à la science, il ne faut pas croire que vous allez avoir l’impression de vous retrouver sur les bancs d’une université à écouter un cours de physique. Les auteurs ont réussi à rendre leur récit compréhensible, même pour le cancre de la classe, et il n’y a pas que la conception de la bombe, dans ce récit.



C’est prenant, une fois commencé, on a envie de tout dévorer d’un coup, mais je me suis accordée des pauses dans la lecture, vu le poids de la bédé et vu le sujet traité.



Les auteurs ne se sont pas contentés d’illustrer un seul point de vue, mais plusieurs, allant des scientifiques aux militaires, au président des États-Unis, de Staline, des Allemands, des Japonais, des pilotes d’avion…



Cela donne du corps au récit et une vision plus globale, notamment avec des scientifiques qui ont compris le danger d’utiliser la bombe, là où les militaires et les politiques croyaient dur comme fer que posséder une telle arme mettrait fin à tous les conflits.



Il est facile de dire, en 2022, qu’ils se sont fourrés le doigt dans l’œil, et ce, jusqu’au coude (pour rester polie), parce que l’utilisation de la bombe n’a pas fait cesser toutes les guerres. Maintenant, d’autres pays la possèdent et le premier qui l’utilisera, anéantira totalement les autres…



Le point d’orgue est bien entendu le largage de Little Boy sur Hiroshima (avant Fat Man sur Nagasaki)… Ces quelques pages seront les plus émouvantes du récit. Les pires, aussi. Sans entrer dans le voyeurisme, le dessinateur, en quelques cases, est parvenu à rendre toute l’horreur de la chose. J’ai beau connaître l’Histoire, revoir cet épisode, même en dessins, ça m’a foutu les chocottes et noué les tripes.



Anybref, au lieu de lire ma chronique qui n’arrivera pas à rendre justice à cette bédé, ni à dire tout le bien qu’elle a pensé de cette lecture, filez l’acheter chez votre dealer de bédés ou la louer à biblio/médiathèque, et découvrez-la, elle en vaut plus que la peine.



Ne fut-ce que pour savoir… que pour comprendre… que pour se dire que rien ne valait qu’on utilise cette horreur ! Et si en 1945, elle était déjà terrible, cette bombe, imaginez la puissance de celles de notre époque…



Une bédé qui pèse son poids, au sens propre comme au figuré. Une bédé extrêmement bien documentée, où le narrateur sera parfois l’uranium, lui-même. Une bédé où tout est vrai, hélas, ce qui la rend d’autant plus glaçante.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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