Citations de Ange (193)
Tu vois là, au sud-est, le veill a tordu le paysage. Les fleuves on changé de cours, les montagnes croissent, le rocher se fend, se torture… Quoi qu’il arrive, le dragon aura changé la réalité pour toujours…
Les sages respectent ce qu’ils ne peuvent obtenir, mais les fous les jalousent…
La famille est à la source de toutes nos émotions, de tous nos combats, de nos jalousies, de nos peurs, de nos faiblesses et de nos forces. On croit courir après l’or, la reconnaissance, la gloire. On ne court qu’après le regard ou le manque de regards des autres, de nos parents, de nos ancêtres et de nos frères.
Jour un
Mortes : dix-sept
Blessées : quinze
J’espère que ce seront les dernières…
La peste rouge, elle est très virulente. Très contagieuse, mais brève. Vous devriez en venir à bout avec quelques précautions simples… Isolez les malades. Que tous ceux qui les touchent se nettoient les mains avec de l’eau et du savon, ou par la méthode que j’emploie. Ne partagez pas la nourriture et l’eau des malades. Ne les laissez jamais boire à la fontaine, mais apportez-leur de l’eau dans des ustensiles réservés. Faites bouillir ses ustensiles après utilisation. Et évitez les contacts avec les autres villages jusqu’à ce que l’épidémie se calme.
On envie toujours la vie des autres… Vous avez raison de rêver, mais ça ne sert pas à grand-chose.
Autour de lui
le dragon tord et mord
Mord l’humain, le vent,
la terre et la pierre…
Tord paysage et cristaux
Et là, dans le veill,
naissent horreurs et merveilles
Si les chevaliers dragons échouent, si elles n’arrivent pas à faire leur travail, à tuer le dragon pour arrêter l’expansion du veill… Alors les sœurs de la vengeance interviennent. Elles font quelque chose… Une sorte de rituel… qui tue tout dans la zone du veill. Le dragon, les plantes, les animaux, les hommes, tous les êtres vivants. On dit que rien ne repousse après les sœurs de la vengeance. Jamais. Les millénaires passent, mais la terre reste morte…
Toutes ces richesses. Le rêve de tout chasseur de veill. Arriver, avant tous les autres, sur un site d’une opulence inimaginable. Seul détail qui cloche : le veill est encore là et nous allons tous crever.
- Chevalier… Il y a une question que je me suis toujours posée. Les pucelles ne sont pas affectées par le veill, cela est entendu… Mais comment pensez-vous que l’ont ait découvert le reste ? Qui s’est aperçu que les vierges étaient dissimulées à la vigilance des dragons ? Peut-être qu’une courageuse jeune fille a voulu défendre sa famille et qu’on s’est alors aperçu que le monstre ne la repérait pas avec ses sens magiques… Qu’il ne voyait la fille que quand elle était devant lui…
- Je crois plutôt que des villageois ont voulu sacrifier une vierge au dragon, et qu’elle est morte de faim sur son poteau… A la troisième, ils ont compris.
Ainsi mourut Jaïna, de l’ordre des chevaliers dragons. Les dépouilles des deux sœurs furent ramenées au monastère, où elles reposent aujourd’hui. La petite fille qu’elle avait rencontrée sur sa route, réussit à rejoindre notre ordre. Puisse-t-elle un jour lui faire honneur…
C’est au fond du désespoir le plus noir qu’on trouve le courage le plus pur.
La geste des chevaliers dragons s'écrit souvent à l'encre noire.
Il y a la violence et la haine, la solitude et la trahison, et la mort, toujours; toujours au dernier paragraphe.
Toutes ces histoires, toutes ces pages, et au bout du chemin, toujours, toujours la même conclusion.
Et puis, parfois... une fois sur trois, une fois sur dix, peut être...
Pour certaines, pour certains...
Contre toute logique et toute probabilité...
Parfois, et contre toute attente...
...l'histoire finit bien.
Parfois le choix n'est pas entre nos mains. Parfois le choix se fait sans nous.
Et parfois, ensuite, le destin vous fait un signe pour indiquer que vous avez pris le bon chemin...
Je l'attends encore.
Différez de la norme, et vous attirerez la haine et l'envie..., c'est là le lot de l'humanité...
Le dragon est là honorable Kiro. Nous le savons. Sa présence n'est pas en question. C'est celle de votre survie qui l'est aujourd'hui.
Oui, il y a les faits dont l'histoire se rappelle... Et puis ceux qu'elle ne retient pas. Nul ne sait, par exemple, si les Nauris ont réussi à fuir. Aucun registre ne s'est jamais intéressé à leur destin. Personne n'est jamais revenu raconter leur histoire. Nul ne sait s'ils sont passés sains et saufs, s'ils ont réussi à disparaître dans les profondes forêts de l'autre côté... Ou s'ils ont été retrouvés et massacré. Nul ne sait si N'Aria a réussi à arrêter les mercenaires sur le pont. Nul ne sait si N'Aria a réussi a abattre seule, seule, trois chevaliers dragons. Si elle a réussi à vaincre ses camarades, ses amies, ses sœurs. Si elle a tué N'Elwen... ou si N'Elwen l'a tuée. Il y a des choses que vous ne saurez jamais.
Tout naît, croît, puis décline. Les cités comme les gens.
J'ai perdu toutes celles que j'aimais. J'ai vu périr celles que j'admirais, à qui j'aurais aimé ressembler. (Alia)
- Oncle Haïrin... Rien ne bouge. ("Gamine", la nièce, une enfant)
- Pardon ?
- Il n'y a pas d'insecte, pas d'herbe... Rien... ça me fait peur. On dirait... On dirait le royaume de la Mort, comme dans les histoires...
- Les Sœurs de la Vengeance. C'est ce qu'elles font. C'est leur spécialité. La mort.