Citations de Ange (193)
- Le Forbin a coulé ? Il transportait trois de mes chevaliers.
- Tu vois ? C'est bien là le cœur du sujet, Rhina. Nous sommes en guerre. Tes chevaliers dragons, il en meurt tous les jours. Alors, le sort de Saraï.
- Vous ne comprenez pas... Majesté. Saraï n'a pas été tuée en combat ou lors d'un naufrage. Elle a été enlevée et jetée au harem. Ce n'est qu'une victime, une seule d'accord. Mais il en suffit d'une. Les chevaliers dragons sont fortes, elles sont entraînées, c'est vrai. Mais ce ne sont que des femmes.
- Que des femmes !? Rhina !
- Oui, que des femmes ! Et des vierges, qui plus est ! De petits groupes de femmes obligées de voyager seules dans des régions hostiles. Et quelle est la seule chose qui empêche les bandits, les seigneurs de guerre, les soldats en vadrouille, les passants ... d'attaquer ces petits groupes de femmes et de les violer ? Une seule chose. La peur, Majesté. Oh, et aussi le respect qu'impose l'Ordre des chevaliers dragons, bien sûr. Sa mystique... Mais surtout la peur d'épouvantables représailles. Si ces représailles ne viennent jamais... si cette mystique est brisée... s'il est possible d'enlever et des violer une de mes guerrières, même une seule, sans qu'un terrible châtiment s'abatte... Alors c'en est fini de l'Ordre des chevaliers dragons.
Tout se déroula comme prévu.
Nous "oubliâmes" d'envoyer des renforts. Sauf qu'Alène, ignorant que le but était de l'assassiner... refusa tout simplement de mourir.
Alors, il fallut essayer de nouveau...
- A ce moment, l’échafaudage s'écroulera, Sire. Elle se retrouvera au milieu de ses ennemis... sans recours possible.
Mais Alène ne mourait toujours pas.
Et le pire, c'est que le récit de ces exploits ... de ces combats désespérés, qu'Alène remportait toujours... fit le tour de Salmyre, et il y eut alors, chez le peuple, comme un regain de joie, un regain d'espoir... jusqu'à ce que...
- Tu n'as pas à porter ce poids, pas à porter ce crime. C'était un hasard ! Ce n'est pas ta faute ! Mais je comprends... Ta solitude, ta détresse. Parfois, on a juste besoin de quelqu'un... de quelqu'un pour vous pardonner...
L’effet de surprise était en faveur des attaquants, ainsi que la terreur : ni les recrues de Reynes, ni les soldats plus expérimentés de Kiranya n’étaient préparés à voir une horde de barbares aux cheveux blonds, aux traits de bêtes grimaçantes et turquoise apparaître du néant pour déferler sur eux. Ils étaient habitués à des guerres plus polies, pensa Marikani, regardant le massacre, debout sur son rocher, des guerres où les armées se jaugeaient d’abord sur les champs de bataille et où les officiers se saluaient avant de s’entretuer.
- Pourquoi devez-vous trouver le Chevalier Krista ? Vous n'avez rien à vendre, et notre monde va prendre fin. Elle n'a pas répondu, c'est ça ? A toutes les lettres de l'Ordre, à toutes les injonctions de retour ... J'ai entendu dire... que quand l'Ordre craint que l'une d'entre vous aie mal tourné... elle envoie un autre chevalier pour la trouver, la juger et ...
- Tyra ... Nous prenons ... Nous prenons les écailles ?
- Nous prenons les écailles. Ça ne suffira jamais. Ça n'entamera même pas sa chair... Nous n'avons pas le choix. Seule une arme constituée des écailles du dragon peut blesser le dragon. C'est la seule... Nous n'avons pas le choix.
- J'ai tué le dragon.
- Quoi !?
- Il y a quelques jours, à l'école, vous avez dit que vous saviez "quelle était ma valeur". Je me demande si vous le savez vraiment. Si vous connaissez la valeur des gens. C'est moi qui ai tué le dragon, il y a vingt ans. Quand il est apparu dans la salle du trône du Doge, au milieu du palais. Nous sommes arrivées à cinq, moi et mes quatre amies les plus chères... Elles sont toutes mortes. Elles sont tombées les unes après les autres... autour de moi. Et c'est moi qui ai abattu la bête.
- Il y a des témoins ?
- Des témoins ? Non. le dragon est mort... Et il ne restait plus que moi. Seule dans la salle remplie de cadavres.
- S'il n'y a pas de témoins, ça ne compte pas. Ça ne compte pour personne.
Tu vois, Naelle, tu crois voir des guerrières avancer ici.
Mais ce ne sont pas simplement des guerrières. C'est un passé, et un avenir. Tout ce que nous avons fait pour cet empire... Depuis ce jour où, il y a trois mille ans, celle-qui-n'a-pas-de-nom s'est agenouillée devant le roi de Messara et lui a demandé la permission de fonder le premier ordre des Chevaliers Dragons.
Notre simple présence a permis de pacifier les royaumes. De les organiser.
Nous étions là au couronnement du premier doge, à la signature des premiers traités. Nous avons sauvé Messara lors de la Grande Invasion, en 853.
Nous avons aidé à prévenir et à contenir les épidémies. Nous avons fondé des forts, encouragé le commerce et fait construire des routes pour pouvoir soulager au plus vite les réfugiés du Veill.
Nous avons gagné des batailles et nous en avons perdu très peu. Nous avons éduqué des milliers de filles et de femmes. Les meilleures sont devenues chevaliers, les autres s'arrachent à prix d'or dans les cours des puissants. Elles deviennent préceptrices, militaires, conseillères... et des mères exceptionnelles pour leurs enfants...
Et puis accessoirement... nous avons tué quelques dragons...
Tu crois voir des guerrières avancer, Naelle. Mais c'est l'histoire qui est en marche.
- Ils lui ont offert ... une sorte de bijou...
- Pour le protéger des effets du Veill.
- Mais si les hommes ne sont plus affectés par le Veill ... S'ils peuvent eux aussi aller affronter les dragons... Alors notre ordre sera en danger. Notre ordre, notre mode de vie... Tout ce en quoi nous croyons...
- Ne vous inquiétez pas, Mesdemoiselles. Le talisman ne marchera pas. Ils ne marchent jamais.
Sââne : Je vous ferai tuer, je vous ferai torturer, démembrer... Je vous ferai lentement éplucher la peau, pouce par pouce... Ou je m'arrangerai pour vous prendre comme sujets d'expérience... Et ne pensez même pas à m'assassiner maintenant, pour vous débarrasser de moi, car vous pensez bien que j'ai pris mes précautions. Que j'ai assez d'amis, assez d'hommes que je tiens pour m'assurer la plus atroce des vengeances... Par contre, si vous m'aidez, si nous résolvons ce mystère, je vous donnerai à chacun votre poids en or. (…) Alors... Après vous, chers amis.
Katar : Moi, je dis qu'on le tue.
Sââne : QUOI ??!?
Sélina : Le tuer ? Vraiment ? Tu sais quoi ? Je crois qu'il me manquerait. Cet espèce de mégalomane titanesque, de démence irréelle et monstrueuse, ce manque absolu de conscience ou de sentiments humains... C'est original, et rafraîchissant, on finit par s'attacher, finalement.
Katar : Il m'a fait crever l'œil. J'ai du mal à l'apprécier.
- Je méprise ces gens-là.
- Qui ? L'esclave ? Janassa ?
- Ne te laisse pas perturber par ses jérémiades. Quand on veut quelque chose, on fait ce qu'il faut pour l'obtenir ou pour l'accomplir.
- Elle n'a pas la force de tuer Sââne...
- Vraiment ? Eh bien, dans ce cas, elle n'a qu'à partir.
- Partir ?
- Partir, oui. Fuir. Tu y as pensé ? Nous l'avons laissée seule au camp. Sââne n'est pas là pour la surveiller. Elle n'est pas enchaînée. Il n'y a personne pour la retenir. Personne pour la surveiller. Pourtant, je te parie qu'elle sera encore là quand nous reviendrons. La situation est confortable, pour elle. Elle n'a pas à penser, à décider, à prendre des risques. Elle est esclave dans l'âme, et elle le restera...
Vous êtes ennemies. Vos pères se sont entretués. Vos frères se sont massacrés. Vous avez vu vos familles éventrées, vos terres bruler.
Vous avez été arrachées à vos origines, exilées de ciels lointains, affolées. Vous avez été trainées le long des chemins de victoire, et vous avez tout perdu.
Quelle que soit la terre dont vous veniez, quel que soit le soleil qui vous a vues naitre, vous n'aviez connu que la guerre, et vu tant de morts que la terre a paru les vomir. Vous avez tellement hurlé que la nuit, vous rêvez que vous hurlez encore.
Et bien sachez une chose. Je n'en ai rien à foutre.
Vous avez fait serment d'allégeance à l'ordre des chevaliers dragons d'Arsalam. Vous êtes mortes à votre vie d'avant. A votre race. A votre religion. A vos anciennes haines et vos anciennes rancunes.
Vous renaissez pour une seule idée. Un seul but. Protéger l'homme contre la bête. Tout le reste est politique. Tout le reste est mensonge. Tout le reste n'est que fumée.
[Erkor] Ces artistes… Tous les mêmes. Beaucoup d’orgueil et si peu de créativité…
Et c’est ainsi que vint la fin. Le soleil reprit sa course, ainsi que les saisons. Et sur le terre libérée, la vie et la mort roulèrent, enlacées, avec l’eau des torrents… L’eau qui emporta les cadavres des fées et des enfants qui avaient péri de faim… Les cadavres des naïades, ou des femmes trop épuisées pour continuer à marcher… Les cadavres de tous ceux que le règne divin d’Erkor avait tués, et des êtres magiques qui, pour sa mort, venaient de se sacrifier… et mes dieux ne furent plus. Et les fées ne furent plus… Et les naïades, les dryades, les esprits des champs et des prés, des bois et des chemins, les sirènes et les ondines… Eux aussi ne furent plus… Mais les humains survécurent… et la lumière des dieux morts leur fut rendue.
Les dieux et leurs motifs passent comme le vent dans le ciel, hors de portée des pauvres humains…
- Ma chère, vos qualités sont décidément innombrables…
- En effet, monseigneur. Et comme vous le voyez, la modestie ne fait pas partie du lot.
Eh bien… Vous avez là, un garde du corps fort efficace. Voilà, une jeune femme que je n’aimerais pas compter parmi mes adversaires…
- Vous aurez l’armée livre de Garecie, et les groupes d’Hakem et de Vellenor. Stratégiquement vos assaut est bien pensé… Mais ce n’est pas qu’une question d’hommes, nous ne pouvons rien faire contre la protection des dieux.
- Je m’occupe des dieux.
- Voilà qui ferait une belle épitaphe.
- Maxios. Ce type a votre argent ?
- En théorie, oui.
- Et s’il ne veut pas vous le rendre ?
- Veiller sur ce qui a été confié est son travail. Il a le devoir de me rendre mon dépôt.
- Parfois, les gens n’obéissent pas à leur devoir monseigneur. C’est une des tristes réalités de l’existence…
- Tout dépend de cet argent.
Le monde est merveilleux. Quand on y survit.