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Critiques de Anthologie de la Science Fiction (140)
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Histoires de planètes

Voici une anthologie de SF sur la thématique des planètes . Les auteurs de SF ont exploré de nombreux mondes depuis un bail .Certains de ces textes (ici des nouvelles) commencent à dater.

Les canaux de la planète Mars par exemple ne sont plus au programme de la planétologie contemporaine depuis longtemps. Ces textes de qualité donnés par des auteurs reconnus et historiquement très traduits en langue française pourraient paraitre désuets .Pour être honnête j'en appréhendais la lecture. En fait pour la plupart, ils conservent de l'attractivité parce qu'ils ont pris avec le temps une allure de conte pour adulte. Leurs propositions thématiques conservent le plus souvent toute leur actualité et une saveur certaine.

Il y a une longue nouvelle toute à fait attractive de Heinlein. Elle est intitulée: Oiseau de passage. Une colonie sur la lune ,intaillée dans un cratère lunaire colmaté. Une jeune fille très calée en sciences et en ingénierie y sert de guide aux touristes pour découvrir la Lune .La colonie et un peu la surface sont explorées. La guide qui est un personnage bien campé propose aussi de voler ,car la gravité lunaire le permet sous certaines conditions. C'est un des aspects très rafraichissants de ce texte qui fonctionne bien dans un cadre de lecture absolument contemporaine. C'est un court roman presque, à cause de ses 40 pages et de sa densité ( personnages et univers). C'est une belle lecture jeunesse comme une agréable ballade lunaire pour adulte.

Il y a aussi le village enchanté de van Vogt qui est d'une grande qualité narrative et qui est très analogue au charme que peu dégager par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury. Un village vide mais auto-fonctionnel accueille un terrien qui erre sans eau sur Mars. le rescapé est l'objet des attentions du village mais il ne s'en rend pas compte (Le lecteur est à pleine plus avantagé) et il désespère . La fin est remarquable. Elles est étonnante à cause d'un switch aussi équivoque que délicieux. Voici un texte de qualité qui relève plus franchement du genre SF que Les chroniques martiennes. Il est moins poétique mais il est très évocateur et tout à fait bluffant avec son switch final saisissant.

Il y a aussi, Les monstres de R.Sheckley. C'est vraiment un conte ,des voyageurs humains atterrissent sur un autre monde. Ses habitants sont forcement monstrueux .Les humains aussi sont monstrueux et horribles si on les voit avec les yeux des indigènes. Les choses tournent nécessairement mal car les natures de chaque espèce jaillissent au travers d'un mince vernis de civilisation .Le message semble clair. Les loups sont partout et le quant à soi est une des choses les mieux partagées dans le vaste univers, semble-t-il ! le ton général à des allures faussement naïves et la trame narrative est rusée car elle a une ambiguïté très forte lorsqu'elle donne la parole aux extraterrestres qui sont les gens dans ce récit où les humains restent relativement invisibles alors que leurs principaux agissements sont eux très visibles et intelligibles pour le lecteur. C'est vraiment un conte et il possède un coté assez dérangeant et un ton légèrement outré , je trouve.

Ce sont des textes assez nombreux qui peuplent ce recueil dont la préface est très agréable à lire sans livrer néanmoins des analyses cruciales, transcendantales et denses pour autant.

Il y a aussi La planète morte et Se battre et mourir qui sont des textes de qualités intéressants même s'ils ne sont pas ultra-futuristes.

Bref un recueil de nouvelles choisies qui permet d'explorer le style de plusieurs auteurs majeurs du genre SF aux travers de textes brefs ,nombreux ,courts et de qualités même si quelquefois fortement naïfs à défaut d'être désuets.

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Les Mondes francs

Totalement dispensable.





Premier tome de la troisième série de la grande anthologie de la science fiction.

La grande anthologie, commencée en 1966 regroupait avant, les histoires par thèmes. « Histoire de » (36 tomes).

Les mondes francs lui pourrait se résumer à premier tome de « Histoire de » nouvelles françaises des années 50 à 70.





Après une petite introduction sur l’histoire de la sf française, on attaque. Chaque nouvelle est précédée d’une petite présentation de l’auteur.

Quand j’étais jeune j’adorais les nouvelles . En fait non, j’adorais les nouvelles d’Isaac Asimov. Je n’avais plus lu de nouvelles depuis des années. Et là ? Ben en fait, je crois que je n’aime plus les nouvelles. Ou alors les nouvelles françaises ?

Aucune des 19 petites histoires ne m’a emballé malgré parfois des pitchs intéressants et certaines m’ont même prodigieusement fait chier.

Je ne suis pas allergique à la sf des ces années là. Ni à la sf française, ni même aux nouvelles (cf Isaac Asimov). Mais là… Mauvaise combinaison ?



Je tenterais un jour le second tome, histoire de me faire mentir…. Ou pas.
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Histoires de science-fiction

C’est la première fois que je pique un bouquin dans une boîte à livres. L’occase : un tome de La grande anthologie de la science-fiction, collection que j’ai à peine eu l’occasion de picorer il y a plein d’années.



Il s’agit d’un tome inhabituel, une sorte de petit teasing de la collection édité en association avec le magazine Actuel qui contient une sélection de huit nouvelles d’auteurs pour la plupart prestigieux. La plus ancienne date de 1948, la plus récente de 1961. Elles ont en commun une plus ou moins grande tendance dystopique ou apocalyptique ; bref les personnages ou les êtres humains en général s’en sortent relativement mal.

La plus neutre de ce point de vue est probablement « La sentinelle » ; une nouvelle d’Arthur C. Clarke à l’origine du Roman 2001 l’odyssée de l’espace. C’est un peu la découverte du monolithe sur la Lune, en condensé.



Certaines nouvelles sont plutôt effrayantes, tirant sur le fantastique, comme les pensées du mutant de « Le journal d’un monstre » de Richard Matheson (également présente dans son Livre d’or) ou les attractions terrifiantes de « La mézon de l’orreure » de Margaret Saint-Clair (auteure inconnue de moi auparavant). J’avoue qu’elles mettent mal à l’aise.



Terrible aussi le sort de ces passagers d’une fusée éventrée qui se retrouvent éparpillés dans l’espace, lancés sur des orbites divergentes, qui « tuent le temps » en attendant que leur oxygène soit épuisé. « Kaléidoscope » est un petit bijou de Ray Bradbury.



Autre bijou : « Pauvre surhomme » de Kurt Vonnegut Jr. Une des nouvelles picorées par le passé et qui m’avait marqué. L’auteur porte à la limite de l’absurde l’idée d’égalité. Une égalité imposée « par le bas », c’est-à-dire que la référence à respecter est le niveau inférieur, de l’intelligence, de la puissance physique ou même de la beauté.



Il y a aussi une nouvelle de Damon Knight que j’avais vue adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension. Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle à la base du scénario. Elle tourne autour de l’interprétation à faire de l’expression « Pour servir l’homme » quand elle est employée par les extraterrestres qui ne nous veulent que du bien.



Enfin deux nouvelles maniant l’humour, par deux spécialistes. Dans « Un coup à la porte », Fredric Brown décrit comment le dernier couple d’une humanité massacrée interagit avec les extraterrestres responsables. Ses traducteurs semblent aimer placer le mot Toto d’ailleurs, présent ici comme dans Martiens go home !

Et Robert Sheckley, avec « La clef laxienne », montre qu’il ne vaut mieux pas se lancer dans l’utilisation d’une machine extraterrestre avant d’avoir complètement lu le mode d’emploi. Une nouvelle qui aurait mérité sa place dans le récent recueil Le temps des retrouvailles.



Si avec un contenu pareil un lecteur sceptique n’est pas entrainé vers la lecture SF, il est perdu pour la société, moi je dis.

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Histoires de planètes

On ne présente plus cette collection qui regorge d’excellents textes. Bien que le titre évoque les planètes, ce sont surtout les extraterrestre et terriens qui sont mis à l’honneur. La plupart du temps ce sont des récits assez démodé dans la mesure où l’action se déroule sur Mars et Vénus. Comme à l’accoutumé, je mets entre balises “masquer” les différentes parutions françaises, ainsi que le titre en VO et l’année de première édition.



→ « Le diable de la colline du salut » – Jack Vance

J’ai relu plusieurs fois le début, tant je n’ai rien compris à l’histoire. Ce serait une intrigue sur des un rituel avec des habitants d’une planète. Pas convaincu.



→ « La planète Greenville » – Michael Shaara

Première fois que j’entends le nom de Shaara. Seulement 7 nouvelles traduites. Une exoplanète découverte entièrement constitué d’eau. Seule une petite bande de sable est émergée. L’équipe d’explorateurs est constituée de deux hommes et ils décident de se poser. Voici un très bon texte qui m’a bien régalé. Dommage que cette nouvelle soit courte. La chute est intelligente et bien amenée.



→ « La nef engloutie » – Ian Williamson

Ian Williamson, à ne pas confondre avec Jack Williamson, nous dresse son unique texte traduit. Un récit assez difficile à lire tant par la quasi absence de dialogues où il est difficile de s’intéresser aux personnages. Je n’ai pas été emballé par le texte.



→ « Les monstres » – Robert Sheckley

Une nouvelle totalement absurde et grotesque. Les mâles d’une race d’Aliens tuent leurs femmes selon un calendrier. Pas du tout aimé.



→ « L’objet » – Chad Oliver

Une équipe d’explorateurs qui se pose sur une planète à première vue stérile. Une histoire assez plaisante, mais comme toujours assez peu crédible avec Chad Oliver puisque les extraterrestres ressemblent à l’être humain.



→ « Stabilité » – Lester Del Rey

Un biologiste est envoyé sur Vénus. Bien qu’assez confuse, j’ai bien accroché à cette nouvelle.



→ « Le Robinson de l’Espace » 1 – Roger Dee

Un titre francisé explicite. Écrit sous forme d’un journal intime, cette nouvelle nous narre un homme parti seul sur Mars. Pas emballé.



→ « La garde » – James Henry Schmitz

Honnêtement, je n’ai plus aucun souvenir de cette nouvelle. Honte à moi.



→ « Le village enchanté » – Alfred Eton Van Vogt

Avec ce village enchanté, AE. Van Vogt nous offre un texte désuet puisqu’il nous dresse une planète Mars vivante pareille au climat d’un désert terrestre. Le texte est assez plaisant à lire.



→ « Oiseau de passage » – Robert Anson Heinlein

Voilà un texte brillant et intelligent. Des terriens ont colonisé la Lune. Le personnage principal et narrateur est une adolescente. Elle exerce le métier de guide touristique. La ville s’étend sur plusieurs niveaux et les technologiques sont bien développées. Vraiment très bon.



→ « La forêt enchantée » – Fritz Leiber

Un texte un peu confus, mais qui au final est très plaisant. Un homme s’est écrasé sur une planète. Il est encerclé par les ronces. Je ne peux en dire davantage pour ne pas divulgâcher cette nouvelle qui mérite d’être lue.



→ « La Déesse de granit » – Robert F Young (« Goddess in Granit » – 1957)

Un texte métaphorique entre l’exploration et le corps féminin. Pas du tout aimé.



→ « Attitudes » – Philip José Farmer

Une nouvelle très difficile à lire sous la thématique de la religion. Pas trop emballé.



→ « Se battre et mourir » – Idris Seabright

Superbe texte. Sous ce nom de plume, se cache une femme du nom de Margaret St Clair. Dans cette nouvelle, il est question de discrimination, de racisme et de la place de l’homme (sous-entendu la race humaine) face aux autres espèces vivantes (ici des aliens). J’ai beaucoup aimé.



→ « La planète morte » – Edmond Hamilton

On termine cette anthologie par une pépite et dire qu’elle a été écrite en 1946, c’est incroyable. Et si les explorateurs découvraient une sorte d’Atlantide du cosmos… Pourquoi ne lis-je pas davantage cet auteur ?
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Histoires de voyages dans le temps

L'anthologie à ne pas rater ! Ne serait-ce que pour la toute dernière nouvelle All you Zombies ! signée Robert A. Heinlein : le nœud celtique le plus compliqué jamais imaginé en matière de paradoxe temporel. Elle a mérité un article entier dans Wikipédia et si l'anthologie elle-même n'a pas été rééditée depuis plus d'un quart de siècle, la nouvelle est disponible en ligne sur le net.
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Histoires d'envahisseurs

Des envahisseurs pour tous les goûts.



Ce recueil de nouvelles fait partie de la collection anthologie de la Science Fiction et se concentre sur des envahisseurs divers et variés. En effet, la figure de l'envahisseur est fréquente en Science Fiction.



C'est le huitième recueil de cette anthologie que je lis et j’apprécie à chaque fois ma lecture. L'objectif de cette anthologie est de montrer des nouvelles représentatives d'un aspect de la Science Fiction. Le choix des nouvelles est toujours très bon. Je me concentrerais sur les nouvelles qui m'ont marquée.



"Pour servir l'homme", excellente nouvelle de bout en bout avec une chute bien trouvée.

"Les Escargots de Bételgeuse", cette nouvelle joue très bien sur l’ambiguïté des envahisseurs.

"Le Tout et la partie", très bonne nouvelle humoristique.

"Le Père truqué" le style horrifique est très bien manié.

"Les Miroirs de la mer" un contexte inhabituel pour cette nouvelle, qui joue très bien sur le mystère.

"l'Oeuf d'or", belle nouvelle au style poétique.

"L'Homme qui aima une Faïoli", splendide nouvelle mélancolique.



En bref, ce recueil est parfait pour quiconque souhaitant découvrir ou redécouvrir la Science Fiction.

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Histoires de pouvoirs

Des surhommes aux pouvoirs, il n’y a qu’un pas, ou plus exactement 16 volumes, puisque c’est le 8ème thème abordé dans cette anthologie de la Science-Fiction. Même si ma précédente lecture fut plutôt décevante, j’aime ces textes qui, pour la plupart, sont issus de l’âge d’or de la Science-Fiction.



Sommaire (merci encore NoosFere, cette encyclopédie à consommer sans modération).

→ « Gomez » Cyril Mary Kornbluth (« Gomez » – 1955)

→ « Mr. Bauer et les atomes » Fritz Leiber (« Mr. Bauer and the atoms » – 1946)

→ « Flamber clair » Robert Moore Williams (« Burning bright » – ?)

→ « Les jeux » Katherine MacLean (« Games » – 1953)

→ « Étoile du soir, étoile d’espoir » Alfred Bester (« Star light, star bright » – 1953)

→ « C’est vraiment une bonne vie » Jerome Bixby (« It’s a good life » – 1953)

→ « Un numéro d’escamotage » Afred Bester (« Disappearing act » – 1961)

→ « Qu’est-il arrivé au caporal Cuckoo ? » Gérald Kersh (« Whatever happened to caporal Cuckoo ? » – 1961)

→ « Parabole amoureuse » Robert Myron Coates (« A parabole of love » – 1972)

→ « L’homme qui n’oubliait jamais » Robert Silverberg (« The man who never forgot » – 1958)

→ « La fin du voyage » Poul Anderson (« Journeys end » – 1958)

→ « Voir une autre montagne » Frederik Pohl (« To see another mountain » – 1959)

→ « Le frère silencieux » Algis Budrys (« Silent brother » – 1956)

→ « La guerre des sorcières » Richard Matheson (« Witch war » – 1951)

→ « Un spécialiste des jours de fête » Richard Matheson (« The holiday man » – 1957)

→ « Haine publique » Steve Allen (« The public hating » – ?)

→ « Les pouvoirs de Xanadu » Theodore Sturgeon (« The skills of Xanadu » – 1956)



J’ai lu nous gâte avec dix-sept nouvelles, parmi les grands noms de la Science-Fiction tels que Richard Matheson, Alfred Bester, Robert Silverberg ou bien encore Theodore Sturgeon.



Mais si je vous dis que la perle de ce volume est écrite par un anonyme. Tout comme « Histoires de voyages dans le temps » où William Tenn nous sortait deux pépites – malheureusement, ce sera les seuls textes traduits et édités dans notre hexagone –, ici, il s’agit de la nouvelle écrite par Gérald Kersh. Dès le début, j’ai senti comme un sentiment de bien-être et une écriture agréable. Il nous narre un reporter de guerre sur un navire durant la Seconde Guerre Mondiale. Le journaliste va faire la connaissance d’un étrange personnage : le caporal Cuckoo.



Alfred Bester prouve qu’il porte bien son nom. Mon dieu, quel talent ! « Étoile du soir, étoile d’espoir » sonne comme une poésie douce aux oreilles. Une très belle histoire où les enfants ont des pouvoirs particuliers. Son deuxième récit est différent. Il n’en demeure pas moins un excellent texte à prendre au second degré puisque l’on pourrait y déceler une satire sur l’armée, mais également sur le rêve américain. Tout commence par une introduction aguicheuse : Une guerre pour le Rêve américain. C’est également un coup de cœur. J’aime beaucoup cet auteur.



J’avoue que je suis assez mitigé sur l’écriture de Robert Silverberg. Le texte présent dans cet ouvrage est magnifique. Il s’agit d’un être différent qui fuit le monde, car il est persuadé que personne ne veut de lui. Très beau récit.

Au début, je n’étais pas très emballé par la nouvelle de Jerome Bixby, puis j’ai fini par m’immerger pour l’apprécier.



Je me faisais une joie de lire deux nouvelles de Richard Matheson. Malheureusement, « La guerre des sorcières » a été pour moi une vraie déception. J’ai trouvé que le récit était laconique, pas développé et limite abscons. Il faudrait peut-être que je le relise une seconde fois pour le comprendre. Son deuxième essai est bien meilleur. Toujours aussi court, Richard Matheson va à l’essentiel. Je ne m’y attendais pas du tout à ce final, un coup de grâce qui me glace. Une réussite.



Qui dit pouvoirs, dit nucléaires. Abreuvé par les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki, ainsi que celles provoqués à titre d’essais par les soviétiques et les américains, les auteurs d’après-guerre sont convaincus que l’être humain peut absorber les radiations pour en tirer des pouvoirs. C’est ainsi que sont constitués les premiers récits de ce recueil. Dans le lot, j’ai trouvé que Fritz Leiber nous avait donné un bon texte.

J’ai trouvé le style de Poul Anderson pompeux.



Theodore Sturgeon clôt ce volume avec « Les talents de Xanadu ». Je l’avais déjà lu ce qui ne m’a pas empêché de me replonger avec plaisir.



Peut-être le meilleur des volumes que j’ai pu lire à ce jour grâce aux valeurs sûres de la Science-Fiction et à Gérald Kersh. L’ensemble est hétérogène. Le tout y est très bien présenté par messieurs Jacques Goimard, Demètre Ioakimidis et Gérard Klein.
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Histoires d'extraterrestres

Un gros recueil de nouvelles de très bonne facture. Malheureusement, les deux plus grosses sont décevantes.

J’ai trouvé l’écriture soignée et précise dans l’ensemble de ces textes, aussi je parlerai peu de cet aspect.

On notera la remarquable diversité culturelle de ce recueil, puisque sur les 16 auteurs, 14 sont américains et 2 anglais.





La Soucoupe de solitude – Théodore Sturgeon (20p) *****



Une soucoupe volante termine sa lointaine odyssée sur notre bonne vieille Terre, non sans avoir, semble-t-il, livré un message de la plus haute importance à une jeune femme. Le FBI et le monde entier cherchent à en prendre connaissance mais, contre toute attente, la jeune fille se mure dans un silence obstiné.

Sturgeon est de ces rares auteurs qui peuvent me faire pleurer là où d’autres me feraient fuir. Il parvient à être beau là où les autres seraient ridicules. Son domaine est l’humain, et sa façon la sensibilité. Si ces choses-là vous parlent, écoutez-le donc, une fois au moins.

Cette nouvelle commence pourtant abruptement, sans contexte et dans un style très poétique qui m’a rebuté. On est en fait proche du dénouement. Puis rapidement, le récit reprend tous les évènements depuis le début, et l’auteur tisse sa toile émotionnelle avec le talent qui le caractérise.

Une nouvelle toute en délicatesse, que j’aime beaucoup, car elle illustre à la perfection comment Sturgeon parvient à s’approprier la science-fiction – y compris ses thèmes les plus typiques – pour en faire ce qu’il veut.

Thèmes abordés : OVNI, extraterrestres, Contact, compréhension humains-extraterrestres, amour.



La Sangsue – Robert Sheckely (20p) *****



Un objet non identifié s’échoue non loin de la résidence secondaire d’un éminent professeur d’anthropologie. L’artefact est rapidement qualifié de « sangsue », d’après son apparente capacité à absorber à tout ce qui le touche. Ce qui aurait pu rester l’objet d’une étude scientifique attire rapidement l’attention des militaires lorsqu’on découvre que la sangsue grandit…

Un petit joyau, tout simplement. L’écriture est impeccable. L’idée paraît simple. Elle est ici exploitée parfaitement, sans longueurs. La construction est limpide, la démonstration parfaite. Quelle jouissance de voir le comportement agressif et bourrin des militaires, tellement cliché mais tellement vrai (et qui rappellera des centaines de blockbusters). Très sympa aussi, le point de vue alterné de la « chose ». Pour finir, une chute vertigineuse pour parachever ce chef-d’œuvre.

Thèmes abordés : astrobiologie, organisme exotique, thriller scientifique, science, bombe nucléaire, stratégie militaire.



Impulsion – Eric Frank Russell (20p) ****



Les extraterrestres sont parmi nous ! Oui, même qu’ils peuvent lire nos pensées et habiter nos corps !

Si ce thème vous fait fuir, car vous ne l’avez que trop vu au cinéma ou ailleurs, et pas forcément dans des chefs-d’œuvre de la science-fiction, restez quand même, car l’intérêt de cette courte nouvelle réside précisément dans sa chute. Qui est une réussite totale ! Une chute bien amenée, donc, surprenante, façon La Guerre des Mondes, comme le dit très justement la préface. Par contre, ne lisez surtout pas celle-ci avant, car elle dévoile très stupidement l’idée...

Thèmes abordés : extraterrestres, invasion extraterrestre, pouvoirs mentaux, contrôle mental, corps possédé



L’autre côté – Walter Kubilius (20p) ****



Jim Carrington vit à Hillsboro, l’une des cités-dômes où l’humanité survit, sur une Terre ravagée par les restes d’une catastrophe nucléaire. Tout ceci est bien connu et consigné dans les livres d’Histoire. Mais Jim Carrington est curieux et commence à fouiner un peu trop.

Je n’en dis pas plus à ce sujet, car révéler le thème gâcherait le plaisir de lecture. Je dirais simplement que délivrer un tel récit fonctionnel sur si peu de pages me paraît être une prouesse, et que la chute est délicieuse, bien qu’on finisse par s’en douter.

Thèmes abordés : postapo



Un coup à la porte – Frederic Brown (10p) ****



Les extraterrestres ont envahi la Terre. Les êtres humains ? Exterminés ! Seul un homme a été « conservé », mais à quelles fins ?

Cette courte nouvelle est un petit bonbon au miel. Le thème est traité sur le ton de l’humour, et le style est plaisant. Il y a une double chute. La première, naïve, est parfaitement raccord au style. La seconde renvoie à la scène d’ouverture avec brio.

Thèmes abordés : extraterrestres, invasion extraterrestre, extinction humaine, dernier homme.



Couvée astrale – Bill Brown (10p) ***



Il commence à s’ébruiter qu’une soucoupe volante s’est posée dans la grange d’un couple de paysans. Un journaliste de la presse à sensation part enquêter et découvre effectivement un couple de sympathiques extraterrestres hébergé dans la maison des paysans. Des extraterrestres… de passage !

Le ton est délibérément naïf et saugrenu. La chute vaut ce qu’elle vaut, mais elle fonctionne tout de même. Un thème, une histoire et un ton qui rappellent furieusement La soupe aux choux (le film culte avec De Funès).

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact



Courrier interplanétaire – Richard Matheson (10p) ***



Une extraterrestre publie une annonce dans un journal matrimonial pour trouver l’âme sœur sur Terre…

Une courte nouvelle plaisante, qui a pour originalité d’être entièrement rédigée dans le style épistolaire, ce qui fait d’ailleurs écho au thème.

Ni l’intrigue ni la chute ne m’ont impressionné, mais ça se lit quand même bien.

Thèmes abordés : extraterrestres, Amour, agence matrimoniale.



L’Hypnoglyphe – John Anthony (10p) *****



Un jeune homme entre dans la boutique d’un antiquaire de l’espace.

Un coup de maître. Une nouvelle d’ambiance dans un huis clos, basée sur une chute exquise.

Les bons écrivains connaissent la chanson : « montrer plutôt que dire ». L’auteur fait une brillante démonstration de ce principe, mais surtout, il prouve qu’on peut montrer… longtemps ! Et ainsi il parvient à faire durer exceptionnellement le plaisir dans cette courte nouvelle. Alors certes, on finit par se douter de la nature du dénouement, mais pourquoi s’arrêter quand on aime ?

Thèmes abordés : extraterrestres, antiquités, exotisme, huis clos,



Seul en son genre ? – Chad Olivier (30p) ***

Un extraterrestre se pose sur la Terre. C’est le premier Contact. Rapidement, le gouvernement tente d’établir des relations diplomatiques satisfaisantes avec cet émissaire.

Une nouvelle à chute basée sur l’absurde, avec en filigrane une critique de la société, notamment sur l’aspect prédation des civilisations expansionnistes et colonisatrices.

Même si elle fonctionne et que j’apprécie l’absurde, je n’ai que peu été touché par le style et la réalisation.

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact, compréhension humains-extraterrestres, diplomatie, amour.



Formule en blanc – Arthur Sellings (20p) **



Un psychiatre renverse un homme en voiture. L’homme s’avère être une étrange créature amnésique capable de changer d’apparence. D’abord méfiant et prudent, le psychiatre finit par céder à sa curiosité et, avec l’accord de son nouveau patient, entreprend de lui faire retrouver la mémoire.

Une nouvelle avec de bonnes idées, mais qui m’a paru trop fourre-tout. Tant dans le genre (on hésite entre le fantastique, la SF, l’enquête) que dans le thème (psychiatrie, métamorphes, extraterrestres). La chute ajoute encore au sentiment de fouillis, en introduisant encore deux nouveaux thèmes .

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact, métamorphes, psychiatrie



L’étrange cas de John Kingman – Murray Leinster (20p) *****



John Kingman est le plus ancien pensionnaire de l’hôpital psychiatrique de Meadeville. En fait, même le registre des admissions semble avoir perdu sa trace dans le passé… Mais qui est donc John Kingman, ce patient sans histoires et sans histoire ?

Une nouvelle basée sur le principe du décalage, qui m’a conquis par le seul portrait de ce John Kingman, avec son attitude distante, hautaine et amusée à la fois.

La chute n’est pas époustouflante, mais elle est logique et fonctionne.

Thèmes abordés : psychiatrie, extraterrestres, compréhension humains-extraterrestres, technologie



Une date à retenir – Wiliam Temple (20p) ***



Un psychiatre renommé fait venir son ami éditeur pour lui soumettre son nouveau manuscrit, lequel devrait changer la face du monde… rien que ça ! À part cela, ce psychiatre croit également aux martiens, et à d’autres théories farfelues encore.

Une nouvelle qui se tient mais qui exploite des thèmes archiclassiques. Dans ces conditions, même la chute ne parvient pas à relever l’intérêt.

Thèmes abordés : phénomènes paranormaux, extraterrestres, invasion extraterrestre



Cher démon – Eric Frank Russel (50p) *



Sur une terre ravagée suite à une catastrophe nucléaire, de rares groupes humains survivent tant bien que mal. La survenue d’un extraterrestre va chambouler leur avenir.

Rien ne va dans cette nouvelle poussive. Le thème général est celui du postapo, traité de manière très classique. Le problème est la profusion des thèmes traités, à côté du postapo, traité lui de manière très classique. Le message en devient confus. On a de la survie, de la rencontre du troisième type avec un extraterrestre repoussant, de la communication humain-extraterrestre, beaucoup de morale, de la technologie. L’intrigue est floue au possible, avec une introduction trop artificielle, et enfin on ne sait pas où va nous emmener l’auteur. Le dénouement n’est pas satisfaisant au vu de l’ensemble.

Bref, je n’ai pas aimé, et c’est dommage, car c’est la nouvelle la plus longue du recueil...

Thèmes abordés : trop !



L’Étranger – Ward Moore (40p) **



L’« étranger » apparaît soudainement dans le voisinage d’une ferme. Le jeune homme, malgré ses bizarreries, est plus ou moins adopté par le paysan du coin et ses nombreux enfants.

Comme dans Les plus qu’humains, de Theodore Sturgeon, le nouvel arrivant est perçu comme un idiot, un simple d’esprit. Le parallèle avec ce roman est d’ailleurs frappant, quand on pense à l’univers rural et la quête d’identité. Mais, tandis que l’idiot de Sturgeon se révèle capable de transcender les inadaptés du coin, celui de Moore montre des pouvoirs autrement surprenants qui rappellent ceux de l’héroïne de Swan Song, de Robert McCammon.

Une nouvelle au ton triste, un peu trop diluée selon moi. De trop nombreux personnages et détails font perdre le fil de l’histoire. Aussi, le récit transpire le patriarcat d’une manière assez dérangeante. Les messages sont plutôt clairs, mais dans ce domaine je préfère de loin le style Sturgeon.

Thèmes abordés : extraterrestres, différence, compréhension de l’autre, pouvoirs paranormaux, ruralité, vie, amour



Aimables vautours – Isaac Asimov (20p) ***



Tandis que le risque nucléaire global n’a jamais été aussi fort sur la Terre, les Hurriens patientent discrètement à la surface de la Lune. Dans quel but ?

Une nouvelle qui questionne la stratégie expansionniste humaine de manière plus subtile qu’il n’y paraît.

Thèmes abordés : extraterrestres, expansion galactique, guerre nucléaire, stratégie militaire, colonialisme, morale



Des personnes déplacées – Jack Finney (20p) ****



De sources officieuses, il existerait une agence de voyages très spéciale. Du genre qui change votre vie pour toujours… Tentez votre chance, mais ne répétez pas ce que je vous ai dit !

Une nouvelle sympathique, rondement menée et à la chute étonnante.

Thèmes abordés : voyage spatial, agence secrète, travail



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Histoires galactiques

Mauvaise pioche sans doute : j'ai trouvé ce recueil deux tons en dessous du précédent que j'ai lu : "Histoires d'extraterrestres".



Je ne garderai en mémoire que la nouvelle de Robert Sheckley, qui m'avait déjà impressionné avec "La sangsue". Après renseignement, je comprends mieux mon engouement : le monsieur a eu beaucoup de succès apparemment ! Au moins dans le registre des nouvelles.



Une main secourable – Lester del Rey (30p) *



Dans un contexte de conquête spatiale, les extraterrestres débarquent sur… la Lune, au beau milieu de ce qui semble être un astroport (du camp des humains). Que veulent-ils ? Très rapidement, le thème du Contact se détache.

Abandonné à la moitié.

L’écriture semble ok. Les phrases, du moins.

Tout le reste m’a ennuyé comme pas possible. De la SF vieillotte, naïve. Le comportement des extraterrestres comme celui des humains m’a laissé dubitatif. Je me suis arrêté lorsque ces derniers tentent de déchiffrer le langage des extraterrestres, ce qui m’a rappelé L'enchâssement, de Ian Watson.

Thèmes abordés : guerre, technologie, Contact, compréhension humains-

extraterrestres, extraterrestres



Arrêt de mort – Isaac Asimov (30p) **



Dans une société dominée par une caste de « Psychologues » se parant des atours de la science, un universitaire asocial révèle qu’il aurait découvert un monde peuplé d’êtres dont le comportement évoque des « robots ». La nouvelle suscite d’abord la moquerie, puis l’intérêt, puis la méfiance.

J’ai eu, à nouveau, beaucoup de mal avec cette nouvelle, qui partage bizarrement certains des défauts de la première. Il se trouve que le traducteur est le même, mais l’écriture en elle-même ne m’a pas gêné plus que cela. Ce sont les personnages, leurs comportements, leurs paroles, et finalement l’intrigue, qui m’ont paru artificiels. On sent la volonté de broder une histoire pour préparer la chute, mais la mayonnaise ne prend pas, par manque de crédibilité.

L’intérêt de la chute sauve le reste. Enfin, je suis certain que d’autres auteurs ont su exploiter cette idée de façon plus convaincante.

Thèmes abordés : politique, science, psychologie, critique de la société, conquête spatiale.



Arène – Frédéric Brown (40p) ***



Au plus fort d’une bataille intergalactique opposant deux races que tout oppose, l’un des pilotes humains se retrouve soudainement à la surface d’une planète étrange. Pas tout à fait seul.

Une petite nouvelle, sans véritable chute, agréable à lire. Le concept ne parait pas spécialement original, mais fonctionne suffisamment bien pour qu’on se prenne facilement à suivre ce héros désigné par le sort dans les épreuves et le cheminement qui l’attend. Un côté Hunger Games.

Thèmes abordés : bataille spatiale, adversité, génocide, duel, survie, être d’ordre supérieur,

extraterrestres.



La Soie et la Chanson – Charles L. Fontenay (30p) ***



Dans ce monde, les humains ont été domestiqués par les Hussirs, petits êtres aux jambes atrophiées qui se servent des hommes comme monture.

Une nouvelle bien construite, peut-être un brin ambitieuse pour ce format. La chute ne s’accorde pas trop avec la thématique, malheureusement.

Carol Emshwiller a fait bien mieux depuis, avec « La Monture ».

Thèmes abordés : extra-terrestres, domestication, esclavage, prophétie, liberté, révolte



Diplomatie éclair – Daniel F. Galouye (20p) **



Tandis que l’empire galactique humain compte déjà trois systèmes, il n’est rien par rapport à la Grande Galaxie qui fédère des centaines de civilisations extraterrestres. Deux diplomates humains se rendent à Mégalopolis pour plaider l’intégration des humains dans cette confédération. Des pourparlers s’engagent.

Une nouvelle courte qui n’est pas désagréable à lire, et qui reprend le principe de La maison qui rend fou (les 12 travaux d’Astérix). Malheureusement, l’ouverture est confuse (on met du temps avant de comprendre qui fait quoi), de même que la chute. Le récit est émaillé d’inventions prodigieuses, quoique peu originales, montrant l’avance technologique de Mégalopolis sur les humains.

Thèmes abordés : politique, technologie, commerce, conquête spatiale, empire galactique, extraterrestres.



Blacksword – A.J. Offutt (40p) **



Ancien Dictateur, cherche nouveau poste de même type, avec aussi bonne rémunération.

Ça parait loufoque, mais c'est en gros ce qui est proposé dans cette nouvelle.

Une transposition space opera un peu facile de ce qui pourrait tout aussi bien (et peut-être mieux) se situer sur notre Terre, sans SF aucune. Je pense que ce récit n'a pas sa place dans ce recueil.

Bon, pour apprécier cette histoire sans doute plaisante (et bien écrite au demeurant), il faut un minimum de compétences en magouilles ou en politique, ou bien une bonne dose de concentration. J'ai loupé le coche, et ce n'est pas faute de m'être accroché.

Si les thèmes sont clairs, je ne me mouillerais pas quant au message, s'il y en a un précis.

Thèmes abordés : politique, critique des régimes politiques, opposition entre démocratie et dictature, corruption, critique de la société.



Le vent du nord – Chad Oliver (30p) **



L’accroche ressemble un peu à celle de la nouvelle d’Isaac Asimov : en haut lieu, un scientifique fait part de la découverte d’une nouvelle planète particulièrement « intéressante ». Le traitement, le thème et le message diffèrent cependant : ici l’on parle de l’expansion coloniale humaine, étendue à la Galaxie.

Si l’écriture ne pose pas de problèmes majeurs, j’ai l’ai trouvée beaucoup trop bavarde. L’intrigue se noie dans des détails peu crédibles. La tonalité est assez froide, avec un focus sur la personnalité blasée et cynique du directeur des opérations qui ne m'a pas convaincu (on cerne difficilement ce qu’il pense vraiment, et ce même à la fin). Le thème et son traitement n’ont rien d’original, et la chute – qui n’en est pas vraiment une – ne vient pas relever pas le récit.

La notice biographique de l’auteur met en avant ses études d’ethnographie. Pour explorer ce domaine dans la science-fiction, je suggèrerais des auteurs plus solides comme Ursula K. Le Guin ou, plus proche de nous, Jean-Michel Calvez.

Thèmes abordés : colonialisme, conquête spatiale, empire galactique, extraterrestres, ethnologie, critique de la société, exobiologie.



Permis de Maraude – Robert Sheckley (40p) *****



Le petit bijou de ce recueil !

L'auteur m'avait déjà tapé dans l'œil avec son thriller scientifique « La Sangsue » du recueil « Histoires extraordinaires », dans la même collection. Il prouve qu'il maitrise plusieurs genres et styles, avec cette fois-ci une fable naïve et humoristique sur fond d'étude ethnologique.

L'histoire se passe sur une planète colonisée depuis plusieurs siècles et ayant perdu contact avec la "civilisation" (comprendre l'empire galactique humain). Les caractéristiques de cette planète étant ce qu'elles sont, il se trouve que cette société humaine isolée ne s'est pas beaucoup développée ni beaucoup étendue. Pour tout dire, elle paraitrait incroyablement plan-plan et naïve à des visiteurs étrangers. Or, c'est précisément ce qu'il arrive, et nous voilà bientôt face à un choc des cultures bien cocasse.

Un scénario et un thème principal qu'on retrouve dans la magnifique et récente novella "Oiseau" de Sigbjørn Skåden, autrement plus glaçante.

L'écriture est impeccable et le style sied à merveille. Amatrices et amateurs d'humour absurde et situationnel, c'est ici !

Thèmes abordés : colonialisme, empire galactique, ethnologie, critique de la société, sociologie, morale, culture, choc des cultures, utopie, guerre



La planète Shayol – Cordwainer Smith (50p) ***



Les planètes prisons...

Il y a Salusa Secundus dans l'univers de Dune, mais je ne m'en suis jamais fait une image très concrète.

Il y a Crématoria dans Les Chroniques de Ridick, où voir le soleil signifie mourir.

Et puis il y a Shayol. On n'y meurt point. Du moins pas avant très, très longtemps. Même ce n'est pas forcément mieux. Un peu comme le sort de ceux qui sont jetés dans le ventre du Sarlacc où, selon Jabba le Hutt, l'on connait une nouvelle forme de douleur et de souffrance en étant lentement digéré pendant mille ans...

Mais trêve de références pop ! La planète Shayol -- un désert, c'est avant tout une atmosphère cauchemardesque superbement réussie. Attention, la tonalité est angoissante, étouffante, léthargique et... assez horrible ! Mais dans le genre, c'est bien fait. On est aussi dans de la pure Science-Fiction, non pas du fantastique.

C'est un monde de douleur, douleur qui est d'ailleurs le thème principal.

Bon, malheureusement, à côté de l'ambiance singulière réussie et de l'écriture agréable, l'intrigue est faible ou confuse, et cela se confirme avec une tentative de chute finale qui à mon avis ne réussit qu'à faire ressortir les faiblesses du scénario. J'aurais préféré moins de politique ici, pour rester dans le cocon cauchemardesque de cet enfer tellurique.

Thèmes abordés : univers carcéral, empire galactique, planet opera, horreur, douleur, drogue, politique, biotechnologies



Quand montent les ombres – L. Ron Hubbard (20p) ***



Sur une Terre mourante (on est pile-poil dans le sous-genre éponyme), la vieille garde des officiels se lamente sur le sort de la planète qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Les anciennes colonies de la galaxie se sont émancipées depuis très longtemps.

Une réunion. Une idée. Un espoir. Les anciennes colonies accepteront-elles de venir en aide à une Terre qui jadis les fonda ?

De cette heureusement courte nouvelle, je n'ai apprécié que l'atmosphère, très bien rendue, et la chute avec son message sympa et inattendu.

L'allusion à notre Histoire coloniale est évidente.

L'écriture n'est pas très agréable, avec une succession de personnages (des hommes uniquement) que l'on peine à différencier. Beaucoup de problèmes de crédibilité aussi.

Thèmes abordés : Terre mourante, empire galactique, technologie, politique, colonisation, guerre, économie, Histoire, critique de la société.



Le seigneur des dix mille soleils – Poul Anderson (40p) **



Ce petit récit me parait représentatif d'une certaine SF américaine de l'époque, faisant la part belle à l'action tous azimuts au sein de la Galaxie, avec des hommes intelligents et de jolies femmes (dixit l'un des personnages), sans trop se soucier de la crédibilité. Le divertissement avant tout !

Et il faut le dire, ça se lit bien en effet. L'écriture est agréable (une force de l'auteur, je crois). Le scénario vaut ce qu'il vaut, et la progression du récit fonctionne. Il y a même du suspense.

Mais le résultat n'est pas percutant, en tant que nouvelle.

De quoi ça parle en fait ? Eh bien j'ai oublié !

Thèmes abordés : empire galactique, civilisations, technologie, biotechnologies, guerre, amour, politique, transhumanisme
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Histoires d'extraterrestres

Au siècle dernier, les écrivains de science-fiction avaient un certain fantasme pour les extraterrestres (tout comme les récits apocalyptiques et post-apocalyptiques). Depuis « La guerre des mondes » de H.G. Wells, toutes créatures venues d’ailleurs ont fertilisé l’imagination de ces auteurs. Ce flux d’histoires d’extraterrestres ont peut-être été accentués par l'événement majeur de 1947 à Roswell.

On peut y voir une certaine naïveté ou tendresse lorsque l’on voit ces êtres venus de Vénus (pour les femmes) et Mars (Fox le martien?). Bien évidemment la science moderne nous a démontré que la vie sur ces deux planètes ne pouvait être que bactériologique. Qu’importe, ces récits d’un autre temps sont écrits par de grands auteurs.



Au sommaire :

→ La soucoupe de solitude (A saucer of loneliness – 1953) ~ Theodore Sturgeon

→ La sangsue (The leech – 1952) ~ Robert Sheckley

→ Impulsion (Impulse – 1938) ~ Éric Franck Russell

→ L’autre côté (The other side – 1951) ~ Walter Kubilius

→ Un coup à la porte (Knock – 1948) ~ Fredric Brown

→ Couvée astrale (The star ducks – 1950) ~ Bill Brown

→ Courrier interplanétaire (SRL AD – 1952) ~ Richard Matheson

→ L'hypnoglyphe (The Hypnoglyph – 1953) ~ John Anthony

→ Seul en son genre (Any more at home like you ? – 1962) ~ Chad Olivier

→ Formule en blanc (Blank from – 1956) ~ Arthur Sellings

→ L’étrange cas de John Kingdam (The strange case of John Kingman – 1948) ~ Murray Leinster

→ Une date à retenir (A Date To Remember – 1949) ~ William Frederick Temple

→ Cher démon (Dear Devil – 1950) ~ Éric Franck Russell

→ L’étranger (The fellow who married the Maxill girl – 1960) ~ Ward Moore

→ Aimables vautours (The Gentle Vultures – 1957) ~ Isaac Asimov

→ Des personnes déplacées (Of missing persons – date inconnue) ~ Jack Finney



J’attendais beaucoup des nouvelles de Ward Moore (auquel l’on doit l'excellent « Autant en emporte le temps ») et celle de Isaac Asimov. J’ai été déçu. Pour la première, elle aurait pu être intéressante. Elle narre l’arrivée d’un être extraterrestre dans une ferme (Superman?) typique d’avant la révolution industrielle et agricole où il permet l’accroissement des récoltes. Pour la deuxième, tout est dans la réflexion où l’ana lyse de l’être humain est excellente. Pourtant ces deux récits manquent cruellement de rythme et j’ai bien eu du mal à garder les yeux ouverts.



Du côté des bonnes surprises, l’on trouve Theodore Sturgeon et sa merveille « La soucoupe de solitude ». L’extraterrestre est un prétexte pour ses personnages émotionnellement déchirés. Véritable écriture thérapeutique, l’auteur prouve qu’il arrive très facilement à donner de l’empathie pour ses protagonistes. C’est une belle histoire attendrissante. Ma deuxième bonne découverte vient de Robert Sheckley – Il faudra que je me penche sur ses autres récits. Cette fois-ci il s’agit d’un parasite venue se gorger des ressources de la Terre. Excellent titre qui se lit avec une telle facilité que l’on se surprend d’arriver au bout.

J’ai bien aimé aussi deux autres nouvelles plutôt longues. « L’étrange cas de John Kingdam » de Murray Leinster nous narre un patient interné dans un institut pour personnes handicapées mentalement. Le docteur qui s’en occupe, découvre que cet homme vit depuis près de deux siècles. Le tout est intéressant et donne envie de poursuivre pour connaître le fin mot de l'histoire. Pourtant le tout est un poil longuet et je me suis lassé… dommage. « Cher démon » de Éric Franck Russell raconte l’arrivée d’un martien sur une Terre dévastée. C’est un récit post-apocalyptique. L’alien a une forme repoussante mais désire venir en aide aux survivants. Cette histoire est très bonne dans l’ensemble.



La palme de l’originalité vient incontestablement à feu Richard Matheson pour son roman épistolaire entre une vénusienne et un terrien (nouvelle que l'on retrouve sous un autre titre : « Un jour, une petite annonce »). Comme à son habitude, c’est direct et de qualité.



Dans l'ensemble c’est une anthologie hétéroclite sur bien des points. Que ce soit sur la qualité d’écriture ou bien sur les thèmes abordés. Il y en aura pour tous les goûts : des derniers humains devenus bêtes de zoo, de la théorie de la conspiration, de l’invasion extraterrestre, de l’amour inter-race planétaire,… On ne peut qu'admirer ces imaginations fertiles. Toutefois, de mon point de vue personnel, j’ai été peu convaincu, sauf sur quelques titres. Merci au Livre de Poche d’avoir proposé ces anthologies qui permettent de découvrir des écrivains, dont certains n’ont eu qu’une carrière noveliste de magazines.

La vérité est ailleurs…
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Histoires de voyages dans le temps

Un des nombreux tomes d'une série totalement indispensable à sa sortie en France: La grande anthologie de la science-fiction nous a fait découvrir nombre de grands auteurs à travers leurs nouvelles (format qui va parfaitement il faut le dire à ce genre littéraire). Celui-ci ne dépare pas, en fait il faut tous les lire pour avoir un panorama complet de la SF dans les grandes années du vingtième siècle: une anthologie 5 étoiles (ne pas passer l'introduction de chaque livre, très souvent passionnante, et le texte de présentation de chaque nouvelle, mettant le texte à suivre en perspective des autres textes du livre).
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Histoires de surhommes

Au risque de rendre jalouses beaucoup de personnes, ma PAL s’est considérablement réduite, suite à de fortes économies à effectuer. C’est bien, mais il me reste plus que des livres repoussants – dont quelques-uns m’ont été généreusement offerts ; et je dois avouer qu’ils ne me tentent pas, mais alors pas du tout.

C’est un petit miracle, qu’il me reste ces histoires de la grande anthologie de la Science-Fiction… deux pour être exact. Je commence donc, par les surhommes – 24ème volume de la série qui en compte 36.



Sommaire (merci encore NoosFere, cette encyclopédie à consommer sans modération).

→ « Les premiers hommes » Howard Fast (« The first men » – 1960)

→ « L’île des conquérants » Nelson Slade Bond (« Conqueror’s isle » – 1946)

→ « Légitime défense » Walter Michael Miller (« Command performance » – 1952)

→ « Et elle l’a trouvée » Algis Budrys (« And she found him... » – 1957)

→ « Le blues de la cité libre » Gordon Eklund (« Free city blues » – 1973)

→ « Le miroir humain » Daniel Keyes (« Crazy Maro » – 1960)

→ « Le labyrinthe de Lyssenko » David Grinnel (« The Lyssenko maze – 1954)

→ « Des fleurs pour Algernon » Daniel Keyes (« Flowers for Algernon » – 1959)

→ « Les clefs de décembre » Roger Zelazny (« The keys to december » – 1966)

→ « Patérnité » Chad Oliver (« Rewrite man » – 1958)

→ « Le secret » Wilmar House Shiras (« In hiding » – 1948)



Un recueil homogène dans sa qualité par sa diversité d’auteurs connus et anonymes. Parmi les petits nouveaux, Howard Fast (pas souvenir d’avoir lu quelque chose de lui) nous décrit une nouvelle épistolaire entre une sœur et son frère. L’histoire débute comme « Le livre de la jungle » où des enfants sont élevés par des animaux. S’ensuit la décision de faire une sélection pour obtenir “une nouvelle race” – une évolution de l’espèce humaine. C’est un texte simple, facile de lecture et dont le dénouement final est intéressant.

« L’île des conquérants » de Nelson Slade Bond est sympathique à lire. Il nous narre un rescapé d’une île dirigée par des surhommes.

J’ai pas aimé celle de Walter Michael Miller et de Algis Budrys. Quant à la nouvelle « Le blues de la cité libre », j’ai absolument rien compris. Je l’ai même abandonné, lorsque l’auteur utilise le cri des animaux dans ses dialogues.

Daniel Keyes, fidèle à lui-même, nous parle d’acceptation d’êtres différents sous les yeux d’un chasseur de primes au travail particulier. Très belle histoire. J’ai trouvé en revanche sa nouvelle « Des fleurs pour Algernon » largement en-dessous de son adaptation en roman.

Heureusement que dans ce recueil assez pauvre, se trouve un texte qui surclasse les autres :  Le labyrinthe de Lyssenko ». Cette fois-ci il ne s’agira pas de surhommes, mais bien de rongeurs. Deux savants s’amusent à vouloir rendre intelligent des souris de laboratoire.

Roger Zealzny prouve une fois de plus que je suis allergique à son style. La prochaine fois, je ne me fatiguerai même pas à essayer de lire un de ses textes.

Je n’ai pas gardé de souvenirs de celle écrite par Chad Oliver. Pour finir, le recueil se termine par une note féminine. Un récit orienté autour l’enfance – une spécialité de l’auteure.



Ce 24ème volume est, selon moi, bien inférieur en qualité par rapport aux autres. Heureusement que David Grinnel et Daniels Kayes donnent un peu de saveur, car l’ensemble est bien fade.
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Histoires de mutants

Durant le siècle derniers, Astounding et Galaxy (deux prestigieux magazines de littérature Science-Fiction) présentaient des nouvelles d'auteurs connus et d'autres pas encore. C'était l'occasion de découvrir des talents, de voir les différents styles. Ce recueil reprend une infime partie de ce que ces magazines publiaient sur le thème des mutants.

Il est assez marrant de constater que le mutant vu par ces auteurs étaient majoritairement tous les mêmes – à savoir des êtres humains issus de la radiation et qui ont développés, non pas des difformités physique, mais de supers pouvoirs. Ils s'accordent tous à le décrire comme l'homo evolutus, un être supérieur à l'homo sapiens actuel.

C'est non sans une certaine déception que j'ai refermé ce livre. J''aurai préféré d'avantage d'idées hétérogènes qu'un mutant extralucide. Pourtant, j'ai découvert des auteurs que je ne connaissais pas.



Au programme nous avons :

– Un accouchement pas comme les autres de David Knight (1954 – publié dans Galaxy)

– Journal d'un monstre de Richard Matheson (Born of man and woman 1972)

– L'asile de Daniel F. Galouye (Sanctuary 1954)

– Ils étaient tous frères de Graham Door (Who knows his brother ? – date inconnu)

– Le protégé de Riya de Algis Budrys (Riya's foundling – date inconnu)

– Tranche de nuit de Poul Anderson (Night Piece 1953 – publié dans The magazine of Fantasy and Science-Fiction)

– On n'embête pas Gus (Nobody bother Gus – date inconnu)

– Délivrez-nous du mal de Daniel F. Galouye (Soft touch 1952 – Publié dans Galaxy)

– Absalon de Henry Kutner (Absalom – date inconnu) < le titre traduit à changé le n en m.

– Project de Henry Kutner et Catherine Moore (Project – date inconnu) Catherine Moore étant la femme de Henry Kutner.

– Le patient de Edna Maine Hull (The patient 1943 – publié par Street and Smith publication). Elle était la femme de A.E. Van Vogt, écrivain et pas du tout connu en France.

– L'amour du Ciel de Theodore Sturgeon (The love of heaven 1948 – publié par Street and Smith publication)

– Limite naturelle de Theodore R. Gogswell (Limiting factor 1961)

– Un monde de passion de Lester Del Rey (Kindness 1944 – publié dans Astounding)

– Un monde de Talent de Philip K. Dick (A world of Talent 1954 – Publié dans Galaxy)

– Le monstre de A.E. Van Vogt (The monster 1948 – publié par Street and Smith publication)



Sur toutes le nouvelles, peu m'ont vraiment laissé un bon souvenir. Une seule m'a marqué et j'ai adoré, il s'agit de « L'asile » de Daniel F. Galouye. L'histoire est très intéressante et immersive. Il s'agit d'une femme dotée de pouvoir extraordinaire. Elle arrive à lire dans les pensées. Elle essaye de trouver de l'aide au près d'un médecin, mais est submergé par un flot de pensées dans une ville. Une nouvelle courte (environ 40 pages), mais que j'aurai bien aimé plus longue. La personnage principale est attachante. Un beau travail sur de courtes distances, j'ai envie de dire.

J'ai bien aimé « Le patient » de Edna Maine Hull. Une nouvelle qui se lit très facilement. Dommage que ce soit le seul texte traduit de cette femme.

« Ils étaient tous frères » de Graham Door est assez différente des autres. Là, on flirt avec la fantasy et les légendes. Point de mutation lié à la radiation, mais une histoire de virus. Je l'ai apprécié dans son ensemble, mais également cet fin étonnante.

Celle de Theodore Sturgeon est une belle histoire comme il sait les raconter. Une rencontre entre un homme et un être différent. Il y a de la tendresse dans ses propos et ses récits laissent rarement de marbre. À un moment, il fait allusion à un peuple issus d'une légende.

« Limite naturelle » de Theodore R. Gogswell est simpliste mais assez amusante sur le fond.

Celle de Philip K. Dick est à l'image de ce qu'il écrit. C'est assez complexe au premier abord, il suffit de se laisser entraîner. Toutefois un peu brouillon à la compréhension, mais l'histoire tient bien la route. Une belle nouvelle qu'il nous a laissé et l'un de ses personnages dénommé Grand Benêt.

« Le monstre » de A.E. Van Vogt est un petit bijou. Elle raconte des voyageurs dans un futur lointain arrivant sur une planète dévastée. Grâce à leur avancée technologique, ils arrivent à ressusciter un cadavre. Il ne tire aucune information de pourquoi leur civilisation a été anéanti.

Pour toutes les autres, le constat est sensiblement le même : aussitôt lu, aussitôt oublié.

Le recueil propose également deux introductions : une générale propre à la collection des « histoires de... » et une proposé par Gérard Klein sur celle des mutants, mais également une biographie de chaque auteur.

Une biographie m'a posé beaucoup de questions, celle de Graham Door. On y apprend que quelques textes ont été écrit et signé par cette personne dans les magazines entre 1949 et 1952. Était-il un auteur qui n'a jamais percé ou était-il le pseudo d'un auteur plus connu. Une question qui restera sans réponse, un des nombreux mystères de la vie.
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Histoires de cosmonautes

J'ai moins aimé ce tome d'anthologie que Histoires de robots.

Les nouvelles m'ont parues plus longues, moins rythmées que celles des robots. Même en recontextualisant dans les années 50-60, le sexisme est particulièrement présent et violent ("Curieux animaux que les femmes" entre autres). Il reste cependant un tome plutôt intéressant avec des histoires un peu variées.
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Histoires de pouvoirs

17 nouvelles s'echelonnant entre 1907 et 1955,avec quelques grands noms à l'affiche.Le thème,les "pouvoirs",est assez ambigu et multiforme,et produit,en partie,des récits qui relèvent plus du fantastique que de la science-fiction. Ainsi,"Étoile du soir,étoile d'espoir"(médiocre ),"C'est vraiment une bonne vie"(angoissant,,très bon),"Qu'est-il arrivé au caporal Cuckoo?" (Sur l'immortalité, bon) "La fin du voyage" et "parabole amoureuse" (2 mediocres récits sur des telepathes),"L'homme qui n'oubliait jamais"(Moyen,me rappelle "Funes,El memorioso "de Borges)

Dans le genre science-fiction, on relèvera l'idée de l'utilisation des pouvoirs,par le pouvoir:"Gomez"(moyen),"Un numéro d'escamotage"(Très bon)"La guerre des sorcières "(Excellent).Le pouvoir peut venir soit par irradiation ,"Mr Bauer et les atomes "(Mauvais) soit par mutation,"les jeux"(moyen),"Voir une autre montagne"et "un spécialiste des jours de fête "(médiocres).Dans "Haine publique" le pouvoir est collectif(Très bon ).Enfin deux excellentes nouvelles me paraissent dévier du thème :"Le frère silencieux" qui rappelle " Le horla " où le pouvoir provient d'un alien symbiotique, et "Les pouvoirs de Xanadu" où ils sont issus d'une technologie avancée.
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Histoires de robots

J'ai adoré cette anthologie. La série est découpée en plusieurs sous-thématiques, ici il s'agit d'un recueil de nouvelles dédiées à la thématique des robots.



Les nouvelles sont très bien choisies, variées, intéressantes, bien écrites. Elles sont bien sûres datées et cela se sent parfois (beaucoup datent des années 50, années 70 pour les traductions).

Mon exemplaire va malheureusement terminer à la poubelle (la colle date de 74 et les feuilles se sont toutes détachées) mais si jamais vous le trouvez d'occasion, n'hésitez pas, foncez, c'est une super anthologie!
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Histoires de la quatrième dimension

Anthologie. 14 nouvelles entre 1948 et 1974.Le thème par sa nature même autorise une grande liberté ,pour le meilleur et pour le pire, et souvent le prétexte à développer un autre thème (Mondes parallèles voyage temporel..) . Ray BRADBURY, La Petite pyramide bleue (1948) Moyen . Thème de l’enfant « différent » Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, Tout smouales étaient les Borogoves (1943) Une des premières nouvelles de SF que j’ai lue .Magnifique. Robert M. Jr. GREEN, Les Habitants de nulle part (1964) Plus « caméra cachée » que SF .Plein d’humour- Robert A. HEINLEIN, La Maison biscornue ( 1941) Bon. Cours de géométrie dans l’espace .Damon KNIGHT, Quelle apocalypse ? (1959) Très bon mais le thème est plutôt celui de l’usage du pouvoir et des voyages temporels.R. A. LAFFERTY, Le Trou dans le coin (1967) Trop long délire à la Lafferty. Barry N. MALZBERG, L'État de l'art (1974)Médiocre. « La grande librairie » hors du temps. Alvin GREENBERG, « Franz Kafka » de Jorge Luis Borges – Pastiche littéraire intelligent mais pas de SF.David M. LOCKE, Le Pouvoir de la phrase (1971) Ennuyeux cours de rethorique Poul ANDERSON, Delenda est (1955) Philip José FARMER, Par-de là l'océan (1952) Deux très bon textes mais le thème majeur est pour le premier les voyages temporels et pour le second une uchronie assez réjouissante. Henry Beam PIPER, L'Homme qui apparut (1948) Encore une uchronie sur le mode épistolaire R. A. LAFFERTY, La Fée interurbaine (1970) encore l’histoire alternative .Lourd et ennuyeux. Keith ROBERTS, Weihnachtabend (1972)Uchronie sinistre sur le mode « Maître du Haut Château »
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Histoires de voyages dans le temps

Anthologie de 19 nouvelles sur un autre thème classique :le voyage dans le temps. Que ce soit dans l’avenir (Cyril M. KORNBLUTH, Les Dominos (1953) (prévisible)/ Lester DEL REY, Par ici la sortie (1951) (classique)/Fredric BROWN, Le Paradoxe perdu (1943)(farfelu) /Donald MALCOLM, Les Éclaireurs (1960) (Très bon) ou dans le passé ( Richard MATHESON, L'Enfant trop curieux (1954) (Bon) James Graham BALLARD, Le Jardin du temps ( 1962) (magnifiquement poétique) Poul ANDERSON, Souvenir lointain (1957) (Classique) Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, La Cure (1946)(Moyen) Jack FINNEY, Le Troisième sous-sol (1950) (moyen) Poul ANDERSON, L'Homme qui était arrivé trop tôt (1956) (Bon), Fredric BROWN & Mack REYNOLDS, Sombre interlude (1951) (Bon) ) Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, Saison de grand cru (1946) (Excellent et sinistre) Fredric BROWN, Expérience (1954) (anodin) William TENN, Moi, moi et moi (1947)(Moyen et classique) Jack WILLIAMSON, Regard en arrière (1940) (Médiocre) William TENN, Comment fut découvert Morniel Mathaway (1955)(Moyen) Poul ANDERSON, La Patrouille du temps (1955) Bon récit Alfred BESTER, Le Temps et la 3e Avenue (1951) (Très bon)Robert A. HEINLEIN, Vous les zombies... (1959)(Bon)Pour des raisons d’intérêt( KORNBLUTH) , de connaissance ( MALCOLM/ ANDERSON /BROWN/TENN ),de thérapie ( KUTTNER & MOORE),de tourisme (KUTTNER & MOORE) ou par hasard (BROWN/MATHESON) le sujet est porteur de paradoxes ( BROWN/DEL REY/TENN)), d’aventures (ANDERSON/ KUTTNER &MOORE /WILLIAMSON) de réflexion sur l’humain(BROWN & REYNOLDS) ou de police (ANDERSON/BESTER)
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Histoires de demain

19 nouvelles d’auteurs divers publiées entre 1910 et 1965 avec le thème de l’anticipation. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’optimisme ne règne pas car la grande majorité sont des dystopies fondées sur des peurs de l’époque de l’écriture, certaines devenues obsolètes ,d’autres encore bien présentes. Ainsi la surconsommation et la publicité envahissante Robert SHECKLEY, « Le Coût de la vie » (moyen) Ann Warren GRIFFITH, « Auditions forcées à perpétuité » (bon). La brutalisation de la société (à l’échelon national ou international) et les moyens de la réguler ,de la codifier : Fritz LEIBER, « Les Pieds et les roues » (moyen)/ Damon KNIGHT, « Tu ne tueras point » (très bon)/ Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, « Le Repos du chasseur » (Bon)/ Poul ANDERSON, « Les Fauteurs de paix »(médiocre)/ La surpopulation : Richard WILSON, « Huit milliards d'hommes à Manhattan »(Bon)/ JB MORTON, « A la queue »./ La justice Robert SILVERBERG, « Voir l'homme invisible » (Excellent) ./ L’abrutissement voulu de la population (Nous nous avons Hanouna) Kurt Jr VONNEGUT, « Pauvre surhomme » (excellent) / Larry SIEGEL, « Les Joies de la télévision » (moyen)

Robert SHECKLEY, « Le Prix du danger » (Très bon) / L’informatisation 1. Poul ANDERSON, « Sam Hall » / La décadence politique Isaac ASIMOV, « Droit électoral » et enfin, l’inversion des normes sociales :Dave DRYFOOS, « Début de carrière » Ward MOORE, « Le Rebelle » (l’organisation du travail .Moyen) /Les tabous sociauxRichard MATHESON, « Le Phagomane » (bon)/ Le matriarcat Theodore R. COGSWELL, « Le Bûcher » (Faible) Clifford Donald SIMAK, « Cycle fermé » ‘Retour au nomadisme .Moyen)

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Histoires de survivants

« Histoires de Survivants » est le 14e volume de « La grande anthologie de la science-fiction ». En tête d’affiche, nous retrouvons Robert Silverberg (un des derniers survivants de la grande science-fiction du siècle passé), Richard Matheson, Alfred Bester, Vernor Vinge, Poul Anderson et Brian Aldiss.



Cette collection est une vraie mine de Rhodium. Outre le plaisir de lire les grands noms de la SF, cela permet aussi de découvrir d’autres auteurs. C’est le cas avec Magaret St Clair (Idris Seabright de son nom de plume) avec sa nouvelle « La crevasse dans la Lune ». Un texte en apparence simple, mais très sympa à lire.

Robert Silverberg prouve une fois de plus qu’il est un excellent auteur avec « Le chemin dans la nuit ». Magnifique récit post-apocalyptique dans une ville de New-York. La famine sévit et il ne reste plus qu’un seul type de viande à se mettre sous les dents. C’est surtout un texte intelligent où la frontière entre humanité et bestialité est rès mince.

J’étais réticent à me replonger dans un texte de Damon Knight, suite à ma déconvenue avec « L’ère des gladiateurs ». J’avoue avoir été agréablement surpris, je me suis laissé transporté par sa nouvelle « Sans éclat », surtout cette fin !

Ô quelle merveille ! Voici, certainement la meilleure nouvelle de ce recueil. Il s’agit de « Danse macabre » de Richard Matheson. La tension monte crescendo. Impossible de lâcher, tant j’ai été capté par l’histoire. L’idée pourrait même être développée sur un format plus long. Par ailleurs, son texte a été adapté dans la série « Master of horror » (saison 1, épisode 3) en 2005.

J’apprécie beaucoup Alfred Bester. Ici, il envoie encore une petite merveille. J’ai adoré « Adam sans Ève » et quel final ! Impressionnant lorsque l’on sait qu’il l’a écrit en 1941.

« Le collier des marrons » est assez lent à se développer. Je ne l’ai pas apprécié.

C’est un beau voyage, un peu long toutefois, que nous propose Fritz Lieber avec « Le navire des ombres ». Mélange détonnant de fantastique, de fantasy. Une histoire assez plaisante.

J’ai beaucoup aimé le récit d’aventure de Vernor Vinge (« Situation privilégiée »). D’une thématique intéressante sur les ethnies minoritaires avec une sombre vengeance.

J’ai vécu un beau voyage avec « Neiges d’antan »

Je suis passé à côté de du récit de Lester Del Rey, malgré un univers riche.

Poul Anderson confirme qu’on n’est pas littéraire compatible. J’ai beau m’accrocher, je n’y arrive pas.

Brian Aldiss nous propose un texte philosophique intéressant et clôt ce recueil.



Index des nouvelles présentes dans ce recueil :

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