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Citations de Boccace (113)


Gianni […] poussa la dame du coude et dit :
– Tessa, entends-tu comme moi ? Il semble qu’on frappe à notre porte.
La dame, qui l’avait mieux entendu que lui, fit semblant de s’éveiller et dit :
– Que dis-tu ? Qu’est-ce ?
– Je dis, reprit Gianni, qu’il semble qu’on frappe à notre porte.
La dame dit :
– On frappe ? Hélas ; mon cher Gianni, ne sais-tu donc pas ce que c’est ? c’est le fantôme, grâce auquel j’ai eu ces nuits passées la plus grande peur qui s’est jamais vue, de sorte que, quand je l’entendais, je mettais ma tête sous les couvertures, et je n’osais pas la retirer avant que le jour fût revenu.
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ayant entendu parler de la réputation de la science de Salomon, […] elle fut émerveillée, dit-on, alors que les imbéciles et les ignorants ont coutume, loin de s’en émerveiller, de mépriser cela
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au milieu des plaisirs que vaut la richesse, elle ne s’adonna ni à l’oisiveté ni à la mollesse propres aux femmes, et outre cela, […] nous savons qu’elle possédait une étonnante science
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Il apparaît, s’il faut se fier aux Anciens, qu’à la disparition des Pharaons, […] elle fut une illustre reine des Éthiopiens et des Égyptiens ainsi que, selon certains, des Arabes, et qu’à Meroë, une immense île sur le Nil, elle posséda un palais, et que son immense richesse dépassa, croit-on, celle de presque tous les autres mortels.
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Nicaula, autant qu’on puisse en juger, est ce que la barbarie éthiopienne produisit de plus ancien : femme d’autant plus digne de passer à la
postérité que née dans un peuple bien peu civilisé, elle brilla d’une particulière splendeur morale.
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Mes nobles amies, les étoiles, par temps clair, sont la parure du ciel ; les fleurs, au printemps, sont la verte prairie ; de même les traits d'esprit sont la parure des réunions enjouées et des plaisants entretiens.

(p. 63)
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Pour en guérir, il n’y avait conseil de médecin, ni vertu de médecine qui parut valoir, ou qui portât profit. […]

Naquirent diverses peurs et imaginations parmi ceux qui survivaient, et presque tous en arrivaient à ce degré de cruauté d’abandonner et de fuir les malades et
tout ce qui leur avait appartenu ; et, ce faisant, chacun croyait garantir son propre salut.

D’aucuns pensaient que vivre avec modération et se garder de tout excès, était la meilleure manière de résister à un tel fléau. […] Beaucoup d’hommes et de femmes abandonnèrent la cité, leurs maisons, leurs demeures, leurs parents et leurs biens, et cherchèrent un refuge dans leurs maisons de campagnes, ou dans celles de leurs voisins […]. »
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Maintes fois, très chères dames, il est advenu que celui qui s'est ingénié à railler autrui et surtout les choses qu'il faut révérer, s'est retrouvé seul avec ses railleries et parfois non sans dommage.

Deuxième journée. Première nouvelle
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Toute belle de son corps, charmante de visage, et couronnée de sa guirlande de laurier, elle attendit un instant en promenant ses regards sur les unes et les autres, puis commanda à Neiphile de préluder aux aux futures nouvelles par le récit de la sienne. Et Neiphile, sans aucunement se dérober, prit de bonne grâce la parole.

Deuxième journée. Introduction
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Partout déjà le soleil par sa lumière apporté le jour nouveau, et les oiseaux chanteurs, épars sur les vertes ramures, en rendaient, par leurs accents aimables, témoignage aux oreilles, quand toutes les dames et les trois jeunes gens, après s'être levés pareillement, entrèrent dans les jardins; et lentement foulant les herbes mouillées de rosée, çà et là et longtemps, tout en tressant de jolies guirlandes, ils s'en allèrent musardant.

Deuxième journée. Introduction
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Quand elle se fut levée, on se rendit à pas lents vers un ruisseau à l'eau très claire qui descendait d'une montagnette dans un val ombragé par des arbres nombreux, parmi les pierres vives et l'herbe tendre et verte. Là, déchaussées et les bras nus, elles marchèrent dans l'eau et se mirent entre elles à prendre des ébats diverses.

Première journée. Conclusion
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Jeunes dames valeureuses, de même que par les nuits sereines les étoiles sont l'ornement du ciel et qu'au printemps les fleurs sont celui des verts près, ainsi la joliesse des bons mots est-elle la parure des louables manières et des conversations plaisantes.

Première journée. Dixième nouvelle
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(...) : en effet, vu que les bonnes paroles sont toujours une chance d'être utiles, c'est avec attention qu'il faut les recueillir, quel qu'en soit le diseur.

Première journée. Neuvième nouvelle
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PREMIÈRE JOURNÉE - QUATRIÈME NOUVELLE



Extrait 1
… / …

  Il était une fois en Lunigiana, région assez proche d'ici, un monastère plus riche en sainteté et plus fourni en moines qu'il ne l'est aujourd'hui, au nombre desquels se trouvait un jeune homme dont rien ne pouvait macérer la vigueur, ni le froid, ni les jeûnes, ni les veilles. Un jour, vers midi, alors que tous les autres moines dormaient, celui-ci allait se promenant dans les alentours de l'église située dans un lieu bien solitaire, quand il aperçut une toute jeune fille très belle (peut-être la fille de quelque paysan de l'endroit), qui parcourait les champs à la recherche de certaines espèces d'herbes , il ne l'eut pas plus tôt vue qu'il fut dévoré par le désir. Ainsi s'approcha-t-il d'elle et entama-t-il la conversation et les choses allèrent si bon train qu'il se mit d'accord avec elle et l'emmena dans sa cellule pour que personne ne s'en aperçoive.
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Presque tous les esprits tendaient à une même et fort cruelle fin, qui était d’éviter et de fuir les malades et leurs affaires ; et ce faisant, chacun croyait pourvoir à son propre salut. D’aucuns étaient d’avis que vivre sobrement et se garder de tout excès permettait de bien résister à ce genre d’adversité ; après avoir formé leur groupe, ils vivaient séparés des autres, se rassemblant et se retranchant dans des maisons où il n’y eut point de malades et où l’on pût vivre le mieux ; là, usant avec une extrême tempérance des viandes les plus délicates et de vins excellents, fuyant toute débauche, s’interdisant de parler entre eux de mort ou de malades, se refusant même à écouter aucune nouvelle du dehors à ce propos, ils passaient le temps en musique et dans les plaisirs qu’ils pouvaient s’accorder. D’autres, suivant une opinion contraire, professaient que bien boire, s’éjouir, aller chantant et s’égayant à l’entour, sacrifier à son appétit autant qu’il était possible, se rire et se moquer de ce qui advenait, était en l’occurrence le remède infaillible.
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Tandis que le mari s'en allait ainsi vers la ville, l'enfroqué pensa que l'heure était venue de tenter sa chance auprès de la femme.
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... Un très riche marchand florentin, Arriguccio Berlinghieri, eut la sotte idée d'acquérir par mariage la noblesse qu'il n'avait pas. Ainsi font de nos jours la plupart de ses confrères. Il épousa une jeune fille de grande famille, nommée Sismonda, qui lui allait aussi bien qu'un chapeau à une vache.
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... A Paris, un gentilhomme florentin, tombé en pauvreté, gagnait son pain dans le commerce, grâce auquel il avait acquis une très belle fortune. Son fils unique, appelé Ludovic, n'ayant aucun penchant pour le négoce, avait été placé au service du roi de France, afin d'apprendre les belles manières qui conviennent à un jeune noble. Un jour, il se trouvait dans un groupe de cavaliers revenus depuis peu du Saint Sépulcre. Ils parlaient des belles femmes qui existent en France, en Angleterre et en d'autres parties du monde. Et l'un affirmait qu'aucune ne pouvait égaler en beauté l'épouse d'Egano Galluzzi, nommée Béatrice, demeurant à Bologne; tous les autres, qui l'avaient vue, en tombèrent d'accord. Aussitôt, Ludovic, qui n'avait encore jamais rencontré aucune femme en mesure de lui faire battre le coeur, décida de faire le voyage de Bologne et d'y demeurer pour toujours si elle lui plaisait.
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Entendant cette confession et voyant les larmes de la servante, le médecin fit taire son dépit et répondit en se moquant :
" Tu t'es donnée la pénitence toi-même. Car, croyant recevoir cette nuit quelqu'un disposé à te secouer le manchon comme il fait, tu n'as eu qu'un endormi. Va donc au secours de ton amant, et désormais abstiens-toi de l'introduire en cette maison, sinon je te ferai payer la première fois et la seconde."
Après ce premier succès, elle court à la prison, où elle caresse si bien le geôlier qu'il lui permet de s'entretenir avec le jeune homme. Elle fourre dans la tête de Roger la leçon qu'il doit réciter, s'il veut sauver son cou. Puis elle réussit à se faire recevoir par le juge. Avant de l'entendre, l'ayant trouvée à son goût, celui-ci lui met où il faut une main qu'elle ne repousse point. Une fois terminée la mouture, elle dit :
"Messire, vous retenez en cellule Roger d'Agerola arrêté pour vol, ce qui est contraire à la vérité."
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... Dans une certaine abbaye de Toscane, l'abbé était en toutes choses un saint homme, excepté dans ses rapports avec les femmes. Mais il se comportait si adroitement en ce domaine que personne n'avait le moindre soupçon sur sa conduite.
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