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Critiques de Bourbon Kid (1362)
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Le Cimetière du diable

Au vu des avis concernant ce troisième opus du Bourbon Kid, j'avoue que j'appréhendais un peu cette lecture.

Essoufflement, déception et autres qualificatifs peu motivants m'ont demandé un sérieux effort d'objectivité pour ne pas me laisser influencer, ce n'est donc pas dans les meilleures conditions que j'ai tourné la première page.

Pour commencer on peut dire que notre anonyme est un peu perturbant puisqu'il nous ramène chronologiquement avant les événements du premier tome, ce qui va lui permettre de réemployer certains personnages qui avaient disparu lors du premier opus.

Pour ma part ça ne m'a pas gêné car il s'agit de personnages plutôt charismatiques (du moins au moins l'un d'entre eux).

Pour ce qui est de l'histoire, incontestablement il y a quelque chose de changé, je n'ai pas retrouvé le souffle épique des deux premiers volumes, le contexte reste le même certes, mais...

Ce n'est plus tout à fait ça, j'ai trouvé l'histoire plus "classique", moins déjantée, je n'ai même pas retrouvé les barres de rires qui m'avaient tant plus, bref les mêmes ingrédients encore mais là le cuistot a oublié les épices et du coup ben... C'est moins fun.

Et pourtant le scénario tient la route, les méchants assurent bien, enfin je veux dire les gros méchants vu que parler de gentils ici c'est comme dire un gros mot, donc une histoire sympa que j'ai lue sans ennui mais sans retrouver ce que j'espérais.

Du coup je lirai sûrement le tome quatre, mais je ne peux pas dire que je suis impatient ;)
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Le Livre sans nom

Tibère avait horreur que des inconnus entrent dans sa librairie. En fait, il détestait également les habitués. Les habitués qui fréquentaient la librairie Tibère étaient toujours à l’affût de la moindre occasion d’y prouver ce qu’ils valaient, capables de s’envoyer dans la foulée « La Recherche du temps perdu » et les trois dernières thèses publiées à son sujet en moins de temps qu’il n’en fallait à la mère d’un gnard pour lui relire sa collection complète de Martine.

Tibère était une librairie qui avait vraiment du caractère. Ses murs étaient jaunes, mais personne ne le savait car ils étaient cachés par des rayonnages recouverts de livres en rangs serrés. Rien d’étonnant à cela : l’une des nombreuses règles tacites du lieu était l’obligation, pour l’ensemble de la clientèle, d’aimer les livres. Brochés, poche, neufs, occasion, beaux-livres, in folio, tout était autorisé, excepté les mangas, les magazines, la chick-litt, et Harry Potter. Ne pas lire de livre était tout à fait inacceptable. Le fait de réclamer un livre audio était aussi considéré comme un péché, mais le plus grand des péchés, c’était d’être un inconnu dans ces lieux. Ici, personne n’aimait les inconnus. On ne pouvait pas se fier à eux. Ils étaient capables de demander des cartes postales, le dernier Goncourt ou des journaux turfistes.

Aussi, lorsqu’un homme, des écouteurs aux oreilles, s’approcha du guichet d’information, les trois professeurs d’université qui se disputaient et le dernier Merleau-Ponty et la chaire de sémiologie se turent et un ricanement doublé d’un rictus étira leurs traits, au risque de déséquilibrer leurs lunettes posées qui sur le front, qui au bout du nez (il s’avéra que celui qui emporta finalement la chaire avait opté pour des verres de contact).

- Salut. Z’avez le dernier Bourbon Kid?

Tibere se pencha sans quitter des yeux l’inconnu casqué. Il gardait à portée de main une monographie sans saveur sur Louis XVII, l’enfant du Temple.

- Ça fera 22€, dit-il en lui tendant l’exemplaire défraîchi qui n’avait échappé au pilon que par le hasard d’une grève des ouvriers du livre.

- C’est pas donné, dites donc.

- Ce serait contraire aux règles les plus élémentaires de mon métier, répondit Tibère sans un sourire.

L’inconnu parcourut les 50 premières pages d’un œil interrogatif.

- C’est pas bandant votre truc. (D’un geste négligent, il sortit d’un sac informe porté en bandoulière une dizaine de volumes qu’il posa sur le comptoir. ). Les précédents étaient meilleurs.

Il sortit dans un regard. A peine eut-il refermé la porte derrière lui qu’un spécialiste de Proust se ruait sur le premier tome, tandis qu’une journaliste du Monde des livres le lui arrachait des mains. Un producteur de France Culture leur piétina la tronche pour s’emparer du tome 2. Une agrégée de lettres détourna l’attention du thésard en littérature comparée en soulevant sa jupe et profita de la demi-seconde de lubricité que son geste suscita pour lui chourer le tome 3. Ensuite, ce fut la cohue généralisée. Le rayon sciences humaines fut le premier à valser, les littératures du haut et bas moyen-age s’effondrèrent à la suite, entraînant dans leur chute un pan entier de philosophie épistémologique.

La librairie Tibère ne devait jamais s’en remettre. Des sorbonnards désargentés et dès lors sans scrupule ramassèrent les quelques ouvrages sauvés du désastre. L’immeuble fut rasé. Depuis, une célèbre enseigne de hambourgeois y prospère. Et parfois des intellos grisonnants en pantalon de velours côtelé jettent des regards pleins d’espoir sur des anonymes qui portent besace, dont pourrait sortir la collection complète des Bourbon kid…
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Que le diable l'emporte

La sauce s'étire.

Passer d'une béchamel à un bouillon de poule.



Moins de saveur, même en y mêlant énormément d'ingrédients, mais surtout du sang.



Donc, lors d'une prochaine parution, qu'il est clairement envisageable, je crois que mon empressement sera modéré.



Qui sait, je deviens peut-être végan ?
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Le Livre sans nom

Et un comics sous forme de roman, un !



Pour peu qu'on ne soit ni bégueule, ni grenouille de bénitier, ni snob, ni ..., bon vous avez compris, c'est du pur pied !



Ce bouquin m'a fait irrésistiblement penser à l'excellentissime comics "Preacher", même s'il souffre un peu de la comparaison, tant le comics en question est outrancier jusqu'au bout du bout ! (C'est difficile de faire mieux dans le domaine, lol). Couplé à du pur Tarantino (Je suppose que ça n'étonnerait personne que ce soit lui qui l'ait écrit, lol).

Cela suffit à décrire la chose, mdr ! (Pour qui connait les deux, évidemment. Pour les autres, bah tout ça c'est à découvrir...)



C'est délicieusement choquant, si j'ose dire. Plutôt bien écrit (plein de gros mots (évidemment ça se répète un peu de ce côté-là, mais peu importe !), de massacres divers et variés (et pas qu'à coup d'armes à feu), d'humour noir), bourré de références (cinéma, essentiellement, quiconque a vu "Une nuit en enfer" avec Clooney et tiens, Tarantino, justement, ne peut que faire le rapprochement !), c'est totalement délirant et très addictif.



Bref, on passe un super moment de détente, et c'est à prendre comme ça.



Edit d'Octobre : mon homme l'a lu après moi et s'est également régalé !
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Psycho Killer

… »Psycho Killer, qu’est ce que c’est ? » Se demandait David Byrne une fois dans sa vie…



Ok David, tu peux cesser de te tourmenter convulsivement, j’ai la réponse !



Psycho Killer est donc le dernier délire grand guignol d’Anonyme…tu sais, celui qu’on ne connaît pas mais qui est bien connu, un peu comme Daft Punk quoi.



Et de quoi ça parle Psycho Killer…de… ??...tueur… ??...psychopathe… ??



Pas faux mais incomplet.



Donc, oui, nous avons un as de la découpe échappé de Master Chef qui tranche à tour de bras avec une dextérité inégalable et un goût certain pour le look qui en jette (un peu de Ghostrider avec à la place de la chevelure flambante, une petite crête rouge du plus bel effet assortie au blouson de cuir rouge lui aussi…peut-être piqué à Michael période Thriller), quand je vous dis qu’il fait attention à l’harmonie vestimentaire…Psy mais classe !



Puisque nous nageons en pleine classe, je vais aussi vous parler du Big Mac local bien gras…désolé, il ne s’agit pas d’un hamburger bio mais bien de Silvio Mellencamp, gros proxénète adipeux à la sexualité insatiable et friand de gâteries , propriétaire du bordel local joliment nommé le« Minou Joyeux » ( sympa comme nom…ça sonne mieux que « La Gaie Rondelle » non ?) et comme tout bon mafieux, in extenso, propriétaire de la petite bourgade B Movie Hell !si si puisque je vous le dis



Qui dit Lupanar, dit filles de joie : Jasmine, Clarisse, Linda…et Bébé…ah Bébé, pute malgré elle, n’attendant que son prince-Patrick Swaize-charmant ne la sorte de ce brol en regardant pour la énième fois Dirty Dancing et en s’imaginant virevolter sur l’air de « Time of my Life » (Et oui, elle c’est « Dirty Dancing », moi c’est « StarWars »…ah Chewbacca…Soupir)



Bien sûr, pléthore de flics plus ou moins véreux, de ploucs plus ou moins bien intentionnés, de faux agents du FBI dont un tentant de chasser ses démons passés par un autre démon contemporain plus fermenté en provenance de Cuba…ben mon cochon !!!…ce qui lui jouera un tour un peu plus tard dans l’aventure, une charmante fausse agent du FBI avec un certain répondant et une imagination débordante pour ce qui est du détournement de l’usage premier d’un objet…je vois depuis d’un œil tout à fait différent, mi amusé mi s(c)eptique mon roll on de déo en envisageant de passer au spray sans CFC…

Bon, j’ai certainement oublié l’une ou l’autre chose mais ce n’est pas bien grave en soi.



Au final, ça ne fait pas dans la dentelle et les ficelles sont quand même moins fines que les strings des petite madames qui fument mais, même si c’est un quart de poil de quette de mouche moins bien que « Le Livre sans nom », j’ai passé un agréable moment de lecture et ma foi, ne regrette pas cette lecture sans prise de tête,très visuelle, un peu barrée, un peu goguenarde, un peu rock’n’roll.



Et puis cette couverture énigmatique…ça va chauffer chez les tatoueurs !



Allez, bonne lecture



Bien à vous



Fred-Fichetoux-Beg mode Que Marianne était jolie activé

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Que le diable l'emporte

J'ai enfin lu le dernier volet des aventures du Bourbon Kid et de la bande des Dead Hunters qui traîne dans ma bibliothèque depuis un petit moment.

C'est toujours aussi déjanté, irrespectueux (la bagarre générale devant les wc au concert se situe tout en haut du podium), rock'n roll.

Ç'est le retour de plein de méchants avec à leur tête le diable, quelques anges aussi, le comte Dracula sorti tout droit des enfers, quelques nonnes inquiétantes et encore beaucoup d'autres.

C'est avec un plaisir non dissimulé que je me suis plongée dans cette lecture que j'ai bien aimé. Je n'ai pas été déçue par l'histoire bien au contraire, je ne m'attendais pas à autant de révélations et pas des moindres. Des révélations tellement inattendues que j'ai repris quelques passages pour bien faire un point. Mes personnages restent fidèle à eux mêmes dans leurs travers, dans leurs amours et dans leur loyauté.

Pour les fans de cette saga, ne boudez pas votre plaisir et jetez vous à corps perdu dans la lecture de ce roman.
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Le Livre sans nom

De la petite littérature à trois sous, digne d'un "Martine à la ferme". L'histoire est faible et l'auteur "inconnu" a eu la bonne intuition de rester dans l'anonymat tant son roman est nul-à-chier-des-briques-carrées ! Ce n'est pas en tombant dans le sensationnalisme de scènes torridement sanglantes que l'on peut sauver un récit, personne n'est dupe. Cette nullité littéraire va rejoindre la caravane d'ouvrages qui se brinquebale inexorablement vers le fond abyssal de ma poubelle.

Oui, je sais que ces remarques ne plairont pas à certains et certaines qui auront aimé le Bourbon Kid, il en faut pour tous les goûts et je le respecte. D'un autre côté pourquoi devrait-je me priver du plaisir de dire ce que je pense vraiment ?

Je mets deux étoiles pour le papier et l'encre...
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Le Cimetière du diable

J’étais accoudé à ce bar, d’une couleur dégueulasse, l’odeur reflétait l’ambiance miteuse qui se dégageait de tous les ambitieux de comptoir, les pochtrons comme qui disait mon père, ce « sein » homme, au bavardage alcoolisé qui dans ses moments de profonde lucidité dormait d’un ronflement lourd de solitude… maman était partie depuis un long moment, papa avait sombré depuis ce long moment… Il était 19 heures, j’étais en avance, du coup j’ai choisi l’endroit le plus bandant de de médiocrité, à la devanture qui donnait déjà envie d’être bourré avant même d’être rentré, même la porte tenait à peine debout, elle grinçait de colère témoin malgré elle de la déchéance grammée à l’alcool à volonté, elle s’ouvrait et se refermait poussant un son aiguë et bien casse couille pour l’homme sobre que j’étais… J’ai jeté un coup œil rapide pour me faire une idée de l’atmosphère aux effluves salines qui déjà te glissaient un gramme dans chaque poche, j’avais bien choisi le lieu pour pisser un coup et boire mon ennui en attendant l’heure de mon putain de rendez-vous qui n’en finissait pas de se faire attendre.



Je me suis approché du bar, j’ai posé un coude sur le laiton graisseux et collant, mais pas deux, je voulais en garder un de propre au cas où, le mec derrière le comptoir respirait la joie de mourir, on sentait dans son aspect une chouette envie de rien, dans ses yeux se noyait le néant, il n’avait pas l’air d’avoir apprécié sa journée, ni sa semaine, ni sa vie d’ailleurs, bref le mec s’approche raclant des pieds avec une motivation proche du quantique….



- Je vous sers quoi à vous ?

- Bonjour monsieur, je vais prendre un Indien



Un silence s’est abattu, avant même que je n’ouvre la bouche, ça discutait fort intellectuellement sur un peu près tout ce qui leur échappait, convaincu et certainement convaincant pour l’assemblée titubante que ce théâtre de la soif rinçait d’un langage fleuri aux accents de beuverie, l’œil vitreux, « Enculé » semblait être le plus grand philosophe de tous les temps… Mon indien attirait la curiosité, j’étais devenu le héros de cette pièce pittoresque ou se dessinait dans ma tête de con mes souvenirs d’enfance à l’aura paternelle qui rampant sur le parquet m’annonçant avec perte et crachats :



« Je suis fait comme un rat mon fils... »



- C’est quoi que tu dis là mon gars, un indien, c’est quoi ce truc ?

- Hum de l’Orangina avec de la grenadine…



Du coup le Barman est parti me préparer mon originalité, et chacun a repris le cours de son existence profonde au son des glaçons…



- C’est 2,50 € mon gars



J’ai sorti mon portefeuille de ma poche, et lorsque je l’ai ouvert une photo a glissé, un mec proche de moi, affalé au comptoir depuis un peu près toute la journée, se mit dans l’idée de se baisser pour la ramasser, tant bien que mal, il réussit à récupérer la photo, et comme de bien entendu, il se fit l’originalité lié à sa condition actuelle d’y jeter un œil averti, le sifflement qu’il émis en disait long, la main qu’il déposa sur son entre jambes en disait encore un peu plus, bien sur il en alla de son petit commentaire à la bienséance éduquée depuis certainement de très longues années aux liquides animées d’une ambition certaine de te rendre très con :



« Putain d’enculé, elle est bonne cette petite pute »



Ma condition à moi me permettait certainement un dialogue plein de sens et de poésie, histoire de faire honneur à certaine de mes convictions, comme la non violence sur plus grand, plus gros et plus bourré que moi, mais la petite pute en question était ma fille….



A plus les copains…(c’est pas une histoire qui m’est arrivée hein)



PS : Donne ça à lire à ton curé et tu vas bouffer de l'hostie empoisonnée je te le dis…



« Le cimetière du Diable » : ça se passe avant «le livre sans nom« , une histoire indépendante qui peut avoir de l'importance si tu continues dans cette débauche de grand n‘importe quoi…



Bon moi, je suis un « putain » de fan de l'auteur, un vrai coup cœur, je sais pas qui c'est et je m'en cogne.



Humour très second degré, poésie délurée, verve d'enculé… bref ce gars ferait bander n'importe qui, enfin n'importe qui, n'exagérons rien, au moins les décomplexés du cul, les décontractés du cal bute…C'est sur : on aime ou on n'aime pas, l'utilité il n'y en a pas, c'est juste pour se marrer, un trip d'enfer pour adultes consentants…une vraie satire carrément rock...



Au nom du père du fils et du saint esprit…Même si c'est pas très « sein » tout ça…(jeu de mot)



Fin (peut-être…)

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Le Livre sans nom

Que dire de ce livre sinon que je ne partage pas l'enthousiasme général? Attiré par le mélange des genres et le côté foutraque du roman, je m'attendais à passer un moment « jubilatoire » comme le dit si bien la quatrième de couverture. Autant dire que je suis tombé de haut. Je n'ai pourtant rien contre les thrillers, ni le fantastique et plusieurs de mes livres de chevet pointent à la Série Noire.

Malgré tout, (cela n'engage que moi) la mayonnaise n'a pas pris.

On m'avait vendu un ovni littéraire sous amphètes: malheureusement, je n'y ai vu qu'une sorte de gloubi-boulga indigeste au style plat, répétitif et souvent maladroit.

Il y a trop de « trop » dans ce roman. Trop de clichés d'abord. Les méchants ont tous la voix rocailleuse, tous un physique de déménageur et tous un langage de charretier. D'ailleurs, parlons-en du langage. Je n'ai pourtant pas le sentiment d'être un enfant de choeur, je ne mets pas un euro dans la tirelire à chaque mot de travers, et à titre d'exemple, Bukowski ne me rebute pas...

Bien sûr, on comprend aisément que l'auteur cherche à reproduire au mieux le langage des truands, à accentuer encore la noirceur d'âme des protagonistes. Mais à la longue, les putain-bordel-de- merde- enculé -je-vais-te-buter finissent par devenir un tantinet lassant, voire carrément lourdingue.

Trop de situations vues et revues. Trop de violence gratuite (même si c'est l'effet recherché).

Le problème c'est qu'à vouloir jouer à fond la carte de la surenchère, l'auteur finit par écoeurer le lecteur, alors même que l'idée initiale était prometteuse. L'intrigue en elle-même reste d'ailleurs tout à fait correcte.

Alors oui, il y a aussi pléthore de références et d'oeillades appuyées au cinéma et à la culture de masse. Oui, il faut prendre ce roman comme un divertissement et le lire au vingt-cinquième degré.

Mais le second degré ne doit pas excuser la médiocrité. Il y existe aussi du divertissement bien écrit.

On compare souvent ce roman aux films de Tarantino ou Rodriguez. Mais la force des deux réalisateurs, c'est de jouer avec les codes de la série Z, les détourner, sans jamais se vautrer dans la facilité.

Encore une fois, ce billet n'engage que moi, mais si vous voulez du bon second degré et de la violence gratuite revoyez plutôt « C'est arrivé près de chez vous ».
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Kill The Rich !



- J'aimerais me confesser mon père, parce que j'ai péché.

- Je vous écoute mon enfant. Parlez moi de cette culpabilité qui vous dévore.

- Eh bien je viens de terminer Kill the rich !, le dernier roman d'Anonyme, et comme à chaque fois j'ai adoré.

- Vous n'avez pas à vous en vouloir, bien au contraire. Lire est important pour se documenter, se forger des opinions, se cultiver.

- le problème c'est qu'il n'y a rien de tout ça dans les aventures du Bourbon Kid et de ses compagnons Dead Hunters. C'est un défilé de grand n'importe quoi. Et tous les deux ans j'y retourne quand même, je ne parviens pas à me désintoxiquer.

- Vous devez vous pardonner mon fils, et vous autoriser à vous divertir de temps en temps. La lecture ludique après une dure journée de labeur peut avoir des vertus thérapeutiques. Moi-même je remplace parfois ma Bible sacrée par un petit Diderot ou un Montesquieu de derrière les fagots.

- Je crois que vous n'avez pas bien réalisé. Quand je vous dis que c'est barré c'est bien pire que tout ce que vous pourriez imaginer.

"La rumeur disait que le Bourbon Kid et ses potes avaient tué le diable, Méduse, Frankenstein, le pape, les acteurs de la Planète des singes et d'innombrables autres entités surnaturelles."

- Ca a l'air un peu tordu votre truc là quand même, non ? Et ça ne m'a pas l'air politiquement très correct, commence à me rabrouer l'homme d'église, davantage sur la réserve.

- C'est pire que ça. Et en parlant de politique, dans ce tome une moitié des chefs d'Etat du globe se fait assassiner à quelques heures d'intervalle.

"Trente-six personnalités de premier ordre étaient mortes en une matinée."

- Effectivement...

- On va retrouver cette fois une cape d'invisibilité sacrée, un cirque tenu par des vampires, un gang de motards, un hypnotiseur de tueurs à gage et des hommes poissons. le plus grand complot du monde moderne nous sera révélé.

- Je commence à comprendre pourquoi vous êtes venu me voir. Je crois qu'un exorcisme s'impose.

- Jasmine continue de se promener tout le temps toute nue.

- Comme Eve.

- Et elle fait une gâterie à Dieu pour le remercier de l'avoir invitée à un match de basket.

- Blasphémateur ! Odieux lecteur ! Va vite laver ta vilaine bouche avec du savon !

Il était en train de devenir tout rouge et de s'étrangler d'indignation.

- Euh, mais c'est pas moi, c'est lui, murmurai-je.

- Qui ça lui ?!

- Ben l'auteur, Anonyme.

- Quelque chose à ajouter à votre liste bien trop longue de péchés ?

- J'adore le personnage de J.D.

- Ca je ne vais quand même pas vous le reprocher. C'est que vous êtes capable d'empathie. Il y a encore un minuscule espoir de vous sauver.

- Sûr et certain ? C'est quand même le plus grand tueur de masse, son sens tactique de l'affrontement consiste souvent en la formule :

"On n'a pas le choix, on va devoir y aller et buter tout le monde."



Dès lors, pour monsieur le curé, la seule absolution possible pour moi était d'aller conjurer le mal à la racine, de décapiter la tête pensante de la secte des lecteurs amusés du Bourbon Kid, de faire preuve de patriotisme et d'abattre l'auteur qui sévit depuis 2006 et le Livre sans nom. Cependant, je ne le ferai pas pour trois bonnes raisons :

- Je ne sais pas qui c'est.

- Je n'ai pas envie d'aller en prison.

- Plus que jamais j'ai compris que je les adorais tous ces héros un peu cartoonesques et stéréotypés, et que j'allais vite avoir envie de les retrouver. Et puis j'ai pris conscience également que derrière la légèreté des mises en scènes et le rocambolesque toujours en partie renouvelé, le travail de construction était gigantesque et a permis un suspense comme j'en avais rarement lu, ajoutant ainsi un chapitre supplémentaire à la légende déjà bien fournie du Bourbon Kid.



A lire et à boire sans modération.

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L'Oeil de la lune

Je viens de terminer le tome 2 de la série "Le Bourbon Kid". Je le repose encore tout essoufflé et sous le choc. Ça va à 100 à l'heure du début à la fin.

Comme vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce tome 2 qui est de la même veine que le 1er : "Le livre sans nom".

L'auteur a su créer un univers complètement déjanté et loufoque. C'est dans un esprit léger et tourné vers le second degré qu'il faut aborder ce roman.

Il y a énormément de personnage, tous aussi infréquentables les uns que les autres, mais on ne s'y perd pas car le roman est très bien structuré avec des chapitres clairs, courts et qui s'enchaînent à un rythme d'enfer. Et en enfer, on y est en plein dedans. les meurtres les plus violents et les tueries les plus sanglantes s'enchaînent à un rythme très élevé.

L'auteur nous distille, un savant dosage de fantastique, glauque et surtout beaucoup d'humour. Et croyez moi il en faut pour pas que ce roman nous amène dans des profondeurs abyssales. Les personnages sont tous aussi loufoques les uns que les autres. Il sont caricaturaux au possible, tellement grossiers et prétentieux qu'ils en deviennent attachants.

Rassurez vous, cette lecture est particulièrement agréable une fois que l'on a bien perçu et que l'on a bien compris l'état d'esprit avec lequel il faut l'aborder : que du second degré.

La plume de l'auteur est très agréable, les dialogues sont truculents, les personnages le sont tout autant. Et, au final, j'ai passé de très bon moments où j'ai ri à gorge déployée, y compris quand l'on est confronté à des morts hyper violentes. C'est excellent, quel kiff !!!

Quand vous avez un coup de blues, n'hésitez pas à ouvrir ce livre vous devriez retrouver le sourire rapidement.
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Le Pape, le Kid et l'Iroquois

Le Pape, le Kid, l'Iroquois et le lecteur médusé.



Hey, m'sieur Anonyme, quid de votre propension à faire dans le léger jouissif ?

Hein, dis ?

Non pas que je sois devenu soudainement exigeant mais lorsque je me tourne vers quelque chose que je sais pertinement être superficiel, je m'attends à un minimum d'épaisseur stylistique.

Comme un persistant doute quant à l'auteur de ce petit bijou de contrefaçon à la plume aussi pauvre que l'oralité défaillante proposée par la batterie d'élevage de télé-réalistes officiant sur NRJ12, j'en passe et des moins bons, pour peu que ce soit humainement possible.



Le style est inexistant, l'histoire totalement incohérente.

Prenez un puzzle 6 pièces, je sais, j'ai de l'audace à revendre, prises séparément, chacune présentera un intérêt certain. Tentez de les assembler pour en tirer quelque chose de finalement abouti et c'est le cassage de crâne assuré.

Les deux premiers opus de la franchise m'avaient procuré un bien fou, les deux suivants commençaient déjà à s'essoufler.

Celui-là me laisse sans voix. Abandon libérateur aux alentours des 200 premiers feuillets ingurgités sans qu'aucun petit sourire ne soit venu titiller mon cortex habituellement bon public.

Impossible d'y trouver la moindre excuse, plaisir zéro, curseur agacement poussé à son max.



Foultitude de personnages aux pseudos improbables, bordel subtilement baptisé "Au minou joyeux", vacuité abyssale des dialogues, récit labyrinthique que même Icare s'y serait paumé, ma patience est à bout, je lâche l'affaire en souhaitant ardemment que Psycho Killer tienne bien plus du pastiche que du grotesque.
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Bourbon Kid

« – Barman ! Un bourbon ! Celui sur votre étagère, là, derrière.

– Z’êtes nouveau vous, non ? Je vous ai jamais vu par ici, hein ? Et encore moins à boire ce bourbon, là. Z’êtes sûr de ce que vous faites ?

– Posez pas trop de questions, barman. On m’en a beaucoup parlé de ce whisky là !

– C’est toi l’client, mon pote, tu dois savoir ce que tu fais…»



Je plonge mes lèvres dans le breuvage, curieux de goûter ce nectar, ou ce tord boyaux, on va vite savoir.



Wow, ça arrache d’entrée ce truc, pire que le feu de l’Enfer ! Le Bourbon Kid, c’est pas une boisson pour les enfants de cœur ça, ni pour les gonzesses, diraient certains. Ou plutôt si, pour les nanas bien dans leurs cuirs, du genre à te coller sur le comptoir du bar, les fesses à l’air, si tu viens les emmerder de trop près.



Il est étonnant quand même ce breuvage, le premier effet est assez déstabilisant quand on n’y a jamais goûté. On m’a dit que les habitués, qui ont connu le premier millésime sorti en 2010, en sont totalement accro, pire qu’une drogue dure. Faut que je me méfie alors, va savoir si ce n’est pas le genre à te monter au cerveau ou à te transformer en je ne sais quel monstre.



Deuxième gorgée (et troisième dans la foulée, soyons fou)… J’ai le cœur qui palpite et le sang qui bouillonne, clairement je suis en train de me métamorphoser et d’y prendre goût. On est loin d’un grand cru classé, c’est plutôt un alcool puissant et sans fioriture. Mais, dès cette deuxième gorgée, j’ai le sourire aux lèvres, c’est pas souvent qu’un remontant me met, aussi vite, dans un état enjoué. Explosif, ce cocktail ! Hop, cul sec, le verre.



« – Barman ! Un autre !

– Oh là, z’êtes certain de vous, l’ami ? Parce que je vous préviens, après plusieurs doses du Bourbon Kid, on se met très vite à halluciner, y en a qui en vu de drôles de choses avec la cuvée 2017, genre des goules verdâtres, les cavaliers de l’apocalypse et même le Diable ! Faites-zy bien gaffe quand même, hein !

– Vous êtes là pour faire la morale ou pour servir des verres ? J’en veux encore, je sais ce que je fais.

– En même temps, j’vous comprends, hein, z’êtes pas le premier à ne pas vous arrêter au premier godet ! »



Deuxième verre… Je ne sais pas qui fabrique ce bazar (la bouteille est Anonyme), mais il doit mettre des ingrédients pas très catholiques là-dedans ! Je sais pas, j’ai une subite envie de retourner les croix et de cracher sur les tombes (même si je commence à avoir peur qu’une monstruosité en sorte).



Je me mets à regarder partout autour de moi. Je suis du genre assez cartésien, mais ça ne m’étonnerait qu’à moitié de découvrir un vampire pendu dans un coin du plafond…



Tiens, le barman ne s’emmerde pas, il m’a laissé la bouteille à disposition. Pas très raisonnable tout ça, mais bon Dieu c’est bon par où ça passe (mais ça passe par où, au juste ?).



Mes alcooliques… euh acolytes m’avaient pourtant prévenus. « Si t’en bois plus qu’une lampée, tu vas te mettre à déclamer des propos iconoclastes et scatologiques ! ». Je leur ai répondu que c’était n’importe quoi, que je ne suis pas du genre à dire ce genre de conneries. C’est vrai, non ? bordel de d… ! (oups…).



Troisième verre, je pète le feu ! Bon, le barman me semble de plus en plus louche, j’ai comme une envie de mettre ses tripes à l’air et de le pendre avec, genre serial killer (allez savoir pourquoi, il m’a rien fait. Enfin, pour le moment…). C’est paradoxal, en même temps, voilà que je trouve tout le monde sexy dans ce bar (sauf le barman).



On m’avait pourtant mis en garde contre ce Bourbon Kid, et ses nombreux et étranges composants. C’est du genre épicé (et la note du bar va être salée). Les effets sont assez incontrôlables, de quoi perdre la maîtrise de ses organes (les zygomatiques, mais aussi le reste). Je vais vite devenir croyant en la recette du producteur Anonyme, moi, même si je me vois pas ingurgiter ça tous les jours.



Allez, un dernier verre (avant le prochain ?). Vous m’accompagnez ?
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Le Livre sans nom

Santa Mondega n'est décidément pas une ville comme les autres : seule au monde à accueillir une éclipse de soleil tous les cinq ans, elle semble attirer tout ce qu'il y a de moins recommandable dans les environs. Malgré la rude concurrence, quelques malfrats parviennent à se faire un nom, comme le Bourbon Kid, bien connu pour éradiquer la population d'un bar chaque fois qu'il vide un bourbon.



Et ce fameux Bourbon Kid semble bien remontrer le bout de son nez, peu de temps avant la prochaine éclipse. Il n'est d'ailleurs pas le seul : deux moines envoyés en mission, une jeune fille qui s'éveille après cinq années de coma, des tueurs à gages, ou encore un inspecteur spécialisé dans les affaires surnaturelles. Ces fortes personnalités s'entrechoquent en faisant des étincelles, ce qui n'est jamais bon dans une ville qui vit par la poudre et les balles...



Ce thriller part dans tous les sens et ne fait pas dans la dentelle : les protagonistes sont des gros durs qui roulent des mécaniques et qui ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins. Deux regrets cependant : l'aspect fantastique n'était à mon sens pas nécessaire, les personnages sont suffisamment déjantés pour s'en passer. Il n'est d'ailleurs pas vraiment exploité et donne un côté « too much » qui pourra rebuter certains. Et ensuite, le manque de personnages féminins dans l'histoire : une Bonnie Parker ou une Calamity James aurait été du plus bel effet.
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Le Livre sans nom

L'auteur de ce livre (anonyme soit disant passant) est un fou. Mais un fou génial. Je n'avais encore jamais lu une oeuvre pareil. C'est complètement barré et assumé. l'auteur ne cache pas ses inspirations aux films de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino (pour n'en citer que les plus influents). D'ailleurs peut-on vraiment parler d'inspiration à ce niveau là? J'ai vu une bonne partie de la filmographie des ces deux réalisateurs, et je peux vous assurer que certains passages du livre sont des copier/coller de quelques scènes cultes de leurs nombreux films. Rien que la scène d'ouverture, on est en plein Desperado de Robert Rodriguez. Hommage? Facilité?

Aucun des deux! C'est tout simplement un immense délire. En effet, qui n'a pas rêver un jour d'écrire sa propre histoire avec le (ou les) héros (de cinéma, de littérature ou de BD) qui nous ont tant marqué?! Et bien c'est justement ce qu'a fait l'auteur (anonyme...je vous l'ai déjà dit?), car ce livre est en fait un petit plaisir personnel. D'ailleurs il faut savoir qu'à l'origine, ce livre était diffusé sur Internet. Ce n'est que plus tard qu'il est devenu "culte" et qu'il a été publié. L'auteur n'avais donc aucune contrainte et s'est amusé (comme un gamin) à façonner cet univers rempli de références et de clichés.

A partir de là, deux choix s'offre à vous;

- Soit vous prenez ce livre au premier degré et passerez surement à côté, restant bloqué sur le "plagiat" du livre et son manque de sérieux;

- Soit vous le prenez (au deuxième voire au troisième degré) pour ce qu'il est et acceptez les délires de l'auteur, et dans ce cas...accrochez vos ceintures parce que vous venez de prendre un ticket pour la planète du kiff (inoubliable pour moi).

Le seul point noir selon moi (s'il faut en trouver un) se trouve dans le style de l'auteur. C'est simple (pas simpliste). Aussi, ne vous attendez pas à de la grande littérature parce que vous risqueriez d'être déçu. De plus, si vous n'aimez pas les grossièretés, passez votre chemin!

De tout façon, on ne lit pas Le livre sans nom pour s'attarder sur la noblesse de son écriture (inexistante), mais pour passer un bon moment, pour en prendre plein la tronche. Lire ce livre, c'est comme regarder un film. Ça va vite. Tellement vite qu'on a l'impression d'avoir passé 1h30 devant sa télévision plutôt que le nez plongé d'un un bouquin;

- le rythme est soutenu;

- les scènes d'action sont intenses, bien décrites et très imagées (on a parfois l'impression d'avoir un storyboard sous les yeux);

- et certains dialogues sont dignes d'un Tarantino.

Les personnages ne sont pas en reste. Aucun n'est mis à l’écart et bénéficient tous d'une histoire et d'une raison de se trouver dans ce trou pommé qu'est Santa Mondega, la ville la plus dangereuse du monde. Tous intéressants et attachants voire même pour certains, charismatiques, tel le Bourbon Kid. A condition encore une fois d'accepter l'univers de l'auteur, sinon les personnages vous paraîtront d'une banalité déconcertante et affreusement cliché.

L'histoire en elle même n'a rien d'extraordinaire, c'est du déjà lu et vu. Mais on peut reconnaître un certain talent à l'auteur pour avoir su donner une cohérence à cet immense foutoir.

J'ai passé un très bon moment avec ce livre, et j'ai vraiment hâte de lire la suite en espérant qu'elle soit aussi bonne que ce premier tome des aventures du Burbon Kid. Un livre inclassable que je recommande à tout les fans de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, ainsi qu'aux amateurs de livres cinématographiques à l'univers violent et barré.
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Le Livre sans nom

Un univers completement déjanté , un plaisir maximum !



Si ce bouquin devait etre porté à l'écran ( ce qu'il sera assurément un jour ! ) , plusieurs prétendants à la réalisation . Les freres Cohen , Tarantino ou bien encore son compere Rodriguez s'y sentiraient tres à l'aise ! Rodriguez , d'ailleurs , à qui l'on a ( honteusement ) pompé l'une des scenes du grandissime El Mariachi (celle de l'etranger solitaire et taciturne faisant le vide autour de lui , dans un bar , à coups de sulfateuse ) , pas bieeeen...



Situation géographique : Santa Mondega , petite ville d'Amerique du Sud à l'espérance de vie tres réduite .

Objet : retrouver l'Oeil de la Lune , pierre ayant la faculté de conferer à son possesseur le pouvoir de bannir à jamais la lumiere du jour . Mais qui cela peut-il bien interesser ? Allez , au hasard , un vampire peut-etre...

Pour trouver ce joyau , suivre les indices semés ici et là dans un livre sans nom et sans auteur . Petit détail qui peut avoir son importance , chaque lecteur ou détenteur de ladite pierre se voit immanquablement assassiné , dépécé , énucléé , décapité..De quoi calmer le plus avide des rats de bibliotheque !



La chasse au trésor est lancée ! La pierre passe de mains en mains , balisant ainsi son parcours d'un monceau de cadavres ! Les morts en sursis sont tous plus hétéroclites et barrés les uns que les autres . Leur point commun : je tire d'abord , je discute ensuite..Ça défouraille à tout va ! Et c'est jouissif !

Ce bouquin , c'est un peu les bonbons que je dégustais ( dont je me gavais serait plus exact ! ) étant gamin et qui , une fois en bouche , vous explosaient les papilles ! Ici , ce sont les corps qu'on explose et ils sont nombreux , les hectolitres de sang qu'on répand sur les murs et les plafonds pour donner une idée de la poésie de ce récit ; les merde , putain , enculé sont légion ; les univers qui se croisent et se percutent sont aussi nombreux qu'improbables : kung-fu , vampire , western , thriller...c'est un joyeux bordel au pouvoir étonnamment euphorisant sur le lecteur ! L'humour noir y est omniprésent ! Les références cinématographiques et musicales pullulent . L'histoire rebondit de chapitres en chapitres , les dialogues sont d'une éfficacité redoutable ! Ça n'est certes pas de la grande litterature mais qu'est ce que ça fait du bien ! L'auteur s'est fait plaisir en m'en procurant énormément , que demander de plus ?



Si vous cherchez un bouquin rock'n roll , tordant , completement barge et qui ne se prend pas au serieux , lisez le Livre sans Nom ou craignez la vengeance du Bourbon Kid !!
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Psycho Killer

Ce roman est simplement conçu, on ne se perd pas dans une foultitude d'histoires qui se croiseraient. La couverture du livre de poche présente le masque du psycho killer et pas de surprise, ça dézingue à tout va. Le sérial enchaîne les crimes en nombre et sans réalisme à coup de couperet ou de mitraillette Uzi. Avec le titre et la couverture, vous avez une partie de l’histoire.

Reste pourquoi cette fille du Minou Joyeux est au cœur de cette histoire?…il faudra lire un peu.
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Le Livre sans nom

Tout d’abord des remerciements s’imposent. Un très grand MERCI à toi, Pareyla pour ta magnifique critique du second tome. Tu as permis de me rappeler que j’avais attendu bien trop longtemps pour commencer l’aventure en compagnie du bourbon Kid, comme tu l’as si bien dit, j’ai atterri chez les fous. Santa Mondega c’est la ville où tous les pires individus que vous pouvez imaginer sont réunis.



Wopunaise, mais quel pied, c’est devenu en quelques pages un coup de cœur. J’avais besoin de ça, une lecture exutoire pour me vider la tête. Anonyme m’a foutu une sacrée baigne comme je les aimes, c’est un livre complétement déjanté. C’est une lecture ou vous pouvez mettre votre cerveau complètement au repos. Je vous déconseille de réfléchir à des hypothèses car absolument aucun indice ne peut vous faire deviner l’issue de ce premier volume. J’ai qu’une hâte, poursuivre rapidement l’aventure car Anonyme nous laisse en plant (la crapule ^_^)



J'ai énormément ri, les dialogues sont d’un langage bien fleuri qui ne plaira pas à tout le monde. Les situations, les personnages tout est dingue. L’histoire part dans tous les sens, limite sans aucune logique et pourtant une fois arrivé aux cent dernières pages, tout converge. D’ailleurs je vous conseille vivement de les lire d’une seule traite.



La légende dit que Anonyme serait Quentin Tarantino, je la crois. J’irai même jusqu’à dire que le livre serait issu du travail de quatre mains, les siennes mais également celle de son compère, le réalisateur Robert Rodriguez. Le livre à de bien nombreuses similitudes avec leur univers cinématographique.



Allez, pour finir je vous propose un petit jeu, pour vous montrer ce que j’ai vécu. Je vais vous décrire quelques-uns des personnages principaux en essayant d’imiter au mieux le style de langage utilisé. Par respect pour les plus jeunes ou les allergiques aux grossièretés je préfère masquer cette partie. Je tiens à préciser qu'aucun spoil n’est fait de ma part. C’est juste de la bienveillance, rien d’autre.







Je vais en rester là, mais sachez une chose, vous ne ressortirez pas indemne de cette lecture.





My my my i wi woo!

M m m my Sharona...

(C’est pour toi Colette ;-))))





ADIOS BANDIDOS
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Le Livre sans nom

Bienvenue à Santa Mondega, petite ville des Etats Unis, à la frontière mexicaine. Si vous y êtes arrivés, vous êtes très malins, car ce trou perdu ne figure sur aucune carte.

Poussez la porte de l’unique bar qui a pour nom « Tapioca ». Ne vous attendez pas à un accueil chaleureux. Personne ne vous dira bonjour. Sanchez, le taulier vous servira un verre d’urine en guise de bienvenue et il vous le facturera 3 dollars.

Si vous la ramenez, gare à vous !

Quelques piliers de bar viendront sûrement vous chercher des noises. Vous aurez alors deux possibilités : la fermer ou tirer dans le tas.

La plupart tire dans le tas, ajoutant de l’hémoglobine et de la cervelle sur les murs déjà bien crasseux. Vous enjamberez les cadavres avant de repartir tranquillement… ou presque.



C’est bête, c’est méchant et cruel mais qu’est-ce que j’ai ri !



De l’horreur et de la violence, il y en a à toutes les pages dans ce roman complètement barré que j’ai découvert grâce aux nombreuses critiques de « Babeliotes » probablement aussi barjots que moi.



Ce livre est un concentré de tout ce que je déteste et pourtant … J’ai adoré !



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Le Livre sans nom

Pour entrer dans l'univers atypique du Livre sans nom, il suffit de pousser les portes du fameux Tapioca Bar, lieu de beuverie et repère des malfrats les plus en vue de la petite ville oubliée de Santa Mondega..



Dès les premières pages, on a l'impression d'être dans une parodie de western avec des personnages pour le moins classique comme le chasseur de prime ou le pistoleros étranger qu'il ne faut pas chercher car il s'avère le plus souvent être un flingueur chevronné et sanguinaire. A coté, nous avons d'autres personnages pour le moins étonnant qui débarquent dans ce bar mais ne collent pas avec le décor. On a d'abord deux moines en provenance d'une île perdue en tenue de moines shaolin ou encore un tueur à gage sosie du king Elvis.



Si a cela on ajoute la quête d'une pierre à la valeur inestimable et aux pouvoirs surnaturels, on obtient un cocktail qui se boit beaucoup plus facilement qu'un verre de bourbon...



Alors barman j'en redemande!

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