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Critiques de Diglee (682)
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Atteindre l'aube

Chaque lecture de cette autrice est un bonbon aux saveurs si suaves. Ce roman offre un instant de douceur, de poésie et de magie aux lecteurs et lectrices qui s'y aventureront.

Diglee explore sa relation aux hommes à travers les femmes de sa lignée, et notamment sa grand tante Georgie. Elle en esquisse un personnage fantasque et changeant, se réinventant à l'image de son nom Josette devenu Georgie. Elle apparait presque comme un fantasme évanescent pour Diglee qui essaye d'enquêter sur cette femme si mystérieuse à partir de sa généalogie, ses lettres, ses amants... Un fantasme incarné par le simple fait de vouloir faire faire parler et revivre quelqu'un de décédé.

C'est un récit très beau, où l'on sent tout l'amour et la tendresse malgré la douleur que ressent Diglee pour ses aïeux et aïeules qu'elle n'a parfois pas connu. D'ailleurs elle n'hésite pas à nous dévoiler son intimité amoureuse, celle de sa famille, sa relation à son père.. comme si nous pouvions être la-le confident-e. Ainsi le ton est assez intimiste et c'est très touchant. La fin lumineuse permet de conclure en beauté ce roman, que je recommande en plus de son anthologie de poèmes écrit par des poétesses Je serai le feu (une petite pépite).

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Atteindre l'aube

Après l'intime et très beau Ressac qui était le récit de sa retraite (et échappée) bretonne, je poursuis mon exploration de l'œuvre de Diglee. Ici dans Atteindre l'aube, l'autrice continue de creuser sa psyché tout en s'attaquant à la généalogie familiale. Elle y évoque le décès de sa grand tante Georgie, être fantasque et adorée dont le roman s'ouvre sur une déclaration d'amour à cette personnalité si singulière.



Au travers de cette tante, Diglee va faire le récit d'une filiation et remonter le fil de toute une lignée de femmes, dont elle est issue et va alors se découvrir au travers de cette lignée. Le récit est à l'image de cette superbe couverture rose (beau travail d'édition de La ville brûle !) : éloge tendre de la sororité, teinté de poésie dans ses mots, l'essai se fait à la fois introspectif mais aussi hommage familial.
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Atteindre l'aube

Je suis tombée dessus par hasard, dans une librairie où je n’ai pas l’habitude d’aller. Et, comme une romance trop prévisible, nos regards se sont croisés. Il me le fallait.



Introduction quelque peu théâtrale, mais je vous l’assure, ses mots ont sonné comme une évidence.



Plus tard, lorsque j’ai rencontré Diglee, elle m’a demandé ce qui m’avait attiré vers lui. J’ai simplement répondu “sa couverture rose pâle”. Parce que c’était vrai ; on n’en croise pas souvent, des livres colorés à la quatrième de couverture frappante :



« Avec toi, Georgie, est mort mon ancien monde. Celui qui me reliait à mes parents, à mon passé, à mon héritage familial. Celui qui me reliait, aussi, aux hommes. Avec toi, est morte ma croyance, ma foi démesurée en un amour masculin qui viendrait tout sauver. »



Les frissons.



Je l’ai commencé le soir même. C’était lyrique et fluide à la fois ; c’était une poésie de la vraie vie. Puis, je l’ai emporté à la plage et dans mon sac direction l’Italie. Parce que je n’arrivais pas à le lâcher. Vous savez, le genre de livre auquel vous pensez toute la journée. Celui qui redonne goût à la lecture, et peut-être aussi un peu à la vie.



J’ai adoré découvrir Georgie, cette grande tante fantasque qui nous promène le long de sa filiation. Parce qu’il ne s’agit pas que d’elle. Atteindre l’aube raconte toutes les femmes sur lesquelles les hommes ont laissé des traces. Toute une constellation d’histoires qui libère l’autrice dans sa traversée de la vie. Et qui ont touché la mienne au passage.



Depuis, je retourne souvent dans cette petite librairie place du Parlement, au cas où une autre pépite m’y attend.

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Autobiographie d'une fille Gaga

Je trouve que le scénario manque de profondeur et d'originalité. Les personnages sont stéréotypés et manquent de développement, ce qui rend difficile de s'attacher à eux.



De plus, le style graphique est assez basique et manque de finesse. Les dessins sont parfois maladroits et manquent de détails.



L'humour quant à lui est assez décevant. Les blagues tombent souvent à plat et manquent d'originalité.



En conclusion, peu convaincue, des personnages peu développés, un style graphique basique et un humour décevant.
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Ressac

En février 2020, sur un coup de tête, Diglee, de son vrai nom  Maureen Wingrove, a choisi de s'éloigner de tout, de la vie tumultueuse, d'une situation familiale compliquée, des réseaux sociaux, durant quelques jours, pour se retrouver au cœur de la Bretagne, dans l'abbaye de Rhuys, bercée par les embruns.



J'ai beaucoup aimé cette lecture. L'auteure se livre avec une sincérité et une douceur touchantes. La Bretagne, les embruns, la solitude, les rencontres, le calme de l'abbaye, la puissance de l'océan, tout y est. J'ai plongé dans ses réflexions profondes, inspirées de références littéraires, de poésie et de recueillement. Un voyage introspectif, un silence réconfortant.



ⱤƸⳜⳜ𐤠Ƈ nous rappelle l'importance de faire une pause, de s'éloigner des outils numériques et des réseaux sociaux, de s'ennuyer pour mieux créer. C'est un appel à la retraite, au besoin de se retrouver soi-même. C'est le ressac des émotions refoulées qui revient violemment. Une lecture intime empreinte de pudeur.



Comme une envie de Bretagne, d'océan, de silence, de reconnection à moi-même.



Je suis maintenant très tentée de découvrir "Je serai le feu", son recueil rassemblant des poétesses des 19e, 20e et 21e siècles.
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Libres !

Je ne peux pas dire que j’ai appris beaucoup de choses ni même que j’ai été en accord avec tout (les règles qui ne sont pas un fardeau, qui ne peuvent jamais ternir des vacances… c’est le cas pour certaines mais pas tout le monde !), cet ouvrage fait plutôt office d’introduction, mais il n’en est pas moins intéressant, nuancé et déculpabilisant. Un message principal : chacun fait selon ses désirs et ses possibilités. J’ai apprécié la franchise et l’humour avec lesquels sont abordés bon nombre de sujets et les petites bandes-dessinées de Diglee apportent à chaque chapitre une conclusion humoristique et pertinente.



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Ressac

Je découvre l'oeuvre de Diglee avec ce récit et je vais poursuivre sans aucun doute. Le récit de Diglee m'a littéralement happée. Je l'ai suivie dans sa retraite en Bretagne (mon refuge, au bout de la terre plutôt que dans le Morbihan mais, comme Diglee, un lieu battu par le ressac, les vents et les tempêtes), et j'ai été emportée par son écriture juste et poétique et touchée par les thèmes qu'elle aborde dans le journal qu'elle tient lors de sa retraite dans cette abbaye : filiation, transmission, féminisme, les "lieux aimés dont on se défait de surprenante manière", et la littérature... "J'entre et le contact des livres immédiatement me guérit. Je déchiffre leurs titres, croise des membres de ma famille choisie (...) et en quelques secondes, je me sens à ma place".

Les membres de sa famille choisie sont Annie Ernaux, Virginia Woolf, Christian Bobin, Patrick Modiano, Chloé Delaume, Elsa Triolet, Anaïs Nin ou Patti Smith avec qui elle partage "cette lubie de saluer ses idoles dans les cimetières". Une autre lubie est celle d'enregistrer les voix des êtres aimés pour ne pas les perdre complètement le jour où ils s'en iront... pour ne pas les oublier. Cette retraite fera remonter émotions et souvenirs et sera aussi le lieu de rencontres "magiques". Le jour viendra de quitter sa chambre "Ma petite chambre... c'est comme quitter une chrysalide. Une peau. Une écorce. Je laisse derrière moi des brisures de coquillages et des douleurs guéries".

Une belle rencontre sur le sentier des douaniers avec Diglee qui fait désormais partie de ma famille choisie.
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Atteindre l'aube

Lorsque Diglee se présente avec un tout nouveau roman entièrement dédié à sa Grand-tante Georgie, une femme fantasque, profondément libre, inspirante et à laquelle notre autrice s'identifiait telle une icône à qui on voue un culte, eh bien, je n'hésite pas une seule seconde.



Mais j'étais bien loin de m'imaginer tout ce que ce roman allait soulever.



Georgie est décédée et avec elle le masque qu'elle s'est évertuée à porter s’est fissuré, son antre est maintenant disponible à toutes celles et ceux qui souhaitent s'y aventurer. Quelques-uns de ses secrets y sont accessibles, mais seulement si l'on ose fouiller ses boites pleines de lettre de ses amant.es et si l'on ne recule pas devant la possibilité d'écorcher l'image iconique de cette grande dame.



C'est avec beaucoup de courage que Diglee s'aventure dans cette enquête qui semble abyssale et qui l’amène sur le chemin de ses aïeules. Qui sont-elles ? Quels rapports ont-elles entretenus avec les hommes ? Quelles visions ont-elles de l'amour ? Sans oublier les tabous qui en découlent et ce qu'elles lèguent bien malgré elles.



En cherchant à percer la véritable identité de Georgie, l'autrice, non seulement la redécouvre et lui rend femmage, mais également se retrouve pleinement et se libère d'une vision de l'amour passionnelle et destructrice.



C'est avec beaucoup de générosité et un lyrisme qui lui est propre qu'elle nous offre un fragment de son intimité. Et même si elle nous partage un vécu très personnel, je pense qu’il ne manquera pas de faire écho tant les sujets qui y sont abordés touchent par son universalité.



Une lecture intense qui apporte une réflexion sur : les hommes qui nous entourent, notre rapport au couple, l'image que l'on se fait de l'amour, mais également sur nos aïeux et ce qu'ils laissent derrière eux.
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Je serai le feu

J’avais beaucoup entendu parler de ce recueil et j’ai longuement hésité avant de me l’acheter puisque la poésie c’est tout oui ou tout non avec moi. Mais finalement, un recueil de poétesses fait par Diglee, je trouvais ça dommage de passer à côté.



Je ne vais pas vous mentir, j’ai été assez hermétique à une grande partie des plumes présentées et je n’ai pas été “transcendée”. Je ne dis pas que c’est mal écrit, loin de là, mais je n’ai pas réussi à intégrer l’univers de ces personnes.

Mais, quand même, j’ai découvert (et redécouvert) quelques plumes absolument incroyables pour lesquelles j’ai très envie d’en lire plus : Emily Dickinson, Maya Angelou, Audre Lorde, Andrée Chedid, Sylvia Plath.





Mais ce livre à quand même été un énorme coup de cœur parce que le choix des femmes présenté est incroyable. Et les poèmes également puisqu’on a des formes courtes, d’autres longues, du vers et de la prose… La richesse des biographies écrites par Diglee est prenante et l’on se laisse complètement emporter par les vies de la grande majorité des femmes. Souvent féministes, ayant œuvré pour le droit des femmes/des noirs/ des lesbiennes etc., les autrices présentées nous prouvent que ces combats qu’on dit très “de notre époque” sont en fait des sujets qui n’ont cessé de revenir au fil des siècles à plus ou moins grande échelle.

Les illustrations qui accompagnent les biographies sont aussi sublimes et je trouve qu’ils captent l’essence de ces femmes et leurs traits les plus importants. Son trait de crayon est vraiment magique.



J’ai deux petits reproches à adresser à ce recueil : parfois, j’aurais aimé avoir plus de textes pour certaines autrices et, la présence plus de femmes racisées aurait été un plus (même si je comprends pour ce point la difficulté de trouver des infos sachant que certaines autrices de l’Hexagone étaient déjà difficile à dénicher).



Même si je ne vais pas poursuivre la découverte d’une partie des poétesses, j’ai adoré découvrir ce recueil et le travail de Diglee est remarquable !


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Ressac

Une lecture apaisante et poétique, avec une touche de développement personnel.



L'autrice se livre sur les raisons qui l'ont poussée à effectuer une retraite dans une abbaye en bord de mer.

On la voit avancer timidement sur le chemin qui la mènera jusqu'à sa réparation interne.

C'est son propre cheminement, ses propres pensées, son intimité qu'elle nous partage et desquels on peut quelquefois se sentir distant.

Son esprit semble parfois s'embrouiller à travers ses mots, puis, face à la mer, tout s'apaise, et nous avec...



J'ai vécu cette retraite en pleine immersion avec elle et c'est totalement détendue que j'ai refermé ce livre.
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Ressac

Qu'il est agréable de découvrir Diglee dans un autre registre que ses premières BD un peu trop ado girly.

On la retrouve dans un écrit court mais très intense. On entre dans l'intimité de ses pensées, de sa petite chambre de monastère lors de sa retraite en Bretagne.

Se retirer pour se retrouver, redécouvrir qui l'on est, ce l'on a envie d'être et de devenir. Les interrogations d'une femme dans un monde qui va parfois trop vite, trop loin pour nous.



Un petit recit court, qui se lit, se relit, autant de fois qu'il le faut pour comprendre qu'il est nécessaire de s'écouter, de se comprendre soi-même, mais aussi d'apprécier l'échange avec autrui, avec l'inconnu.



Diglee qui est une autrice qui a beaucoup évolué, tant dans ces travaux graphiques que dans sa personnalité. Jeunne fille girl aimant les talons et les paillettes, elle devient une jeune femme sensible, féministe, passionée de poésie. Très présente sur les réseaux sociaux il y a quelques années, elle s'est retiré petit à petit pour ne laisser transparaitre que l'essentiel pour elle. C'est une autrice insipirante dont le travail est d'une qualité incroyable.



A lire et à relire, sans modération ! ♥
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Ressac

Un livre acheté au hasard d'une librairie de gare, car j'avais terminé mon livre avant d'arriver à destination. Je suivais le travail de Diglee à l'époque des blogs dessinés, j'ai suivi son évolution sur les réseaux et j'avais envie d'en savoir un peu plus sur la personne qu'elle est devenue. J'ai apprécié ce court récit intimiste sous la forme d'un carnet de bord où elle nous livre sa première expérience d'une retraite spirituelle. Je suis assez curieuse de ce concept de retraites et des personnes qui les pratiquent. le texte est facile à lire et certains passages sont particulièrement poétiques ou inspirants. Cependant, je n'ai pas vraiment été transportée par ce livre, qui a pourtant eu des critiques exceptionnelles, il ne m'a pas spécialement touchée mais il était tout de même intéressant et agréable à lire.

Un petit livre qui ne plaira pas à tout le monde, malgré de bons éléments et qui gardera une part de mystère
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Ressac

"Il fait froid dehors, et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L'envie d'une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle à la boisson chaude".

L'écriture de Diglee est aussi douce que du coton. Chacune de ses pensées me semble être un fragment de poème.

Dans ce petit journal où l'autrice nous partage intimement cet exil auprès d'elle-même ainsi que ce besoin de ressourcement, chaque mot, chaque détail m'interpelle. Chacune de ses paroles me touche au plus profond de moi.

C'est un récit débordant d'humanité et de douceur et Diglee nous plonge dans cette atmosphère simple afin que nous puissions fuir avec elle, avoir également cet instant d'évasion.
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Je serai le feu

Mathilde :

Magnifique livre-objet, cette anthologie subjective est constituée de 50 portraits de poétesses malheureusement oubliées ou trop peu connues. Pour chacune d'elles, Diglee réalise un portrait à l'encre, une biographie très personnelle semée d’anecdotes et ajoute quelques poèmes.



Composée avec cœur et passion, l'illustratrice offre un remarquable travail de mémoire. L'ensemble est vraiment édifiant, original et permet de mettre en lumière des femmes talentueuses, passionnées, engagées et inspirantes, telles que Simonne Michel Azais, Lucie Delarue-Mardrus, Valentine Penrose...Souvent avant-gardistes, parfois considérées comme scandaleuses, ces poétesses fréquentaient l'élite littéraire, intellectuelle et artistique de leur époque. Ne les oublions pas ! Beaucoup de recueils sont malheureusement introuvables par faute de réédition, on espère que cela donnera envie à des éditeurs d'y remédier.

A lire, à relire et à offrir !
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Je serai le feu

Ce recueil de poèmes est un très bel objet, fruit d’un gros travail réalisé par Diglee pour redécouvrir et faire connaître 50 poétesses, la plupart d’entre elles oubliées par l’histoire.



Les poèmes de chaque autrice sont précédés d’une une notice biographique plus ou moins longue (parfois trop à mon goût) et d’un portrait.  C’est un recueil qui se lit au long court en picorant quelques pages à chaque fois.



Je suis convaincue de l’utilité de ce genre d’objet et de travail mettant au jour des pans entiers de l’histoire littéraire, malheureusement je n’ai pas été touchée par la plupart des poèmes présentés (essentiellement des XIX et XXeme siècle). Peut-être aussi est-ce dû au classement choisi par l’autrice ?  
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Je serai le feu

Vous connaissez certainement Diglee, autrice et illustratrice, pour avoir déjà croisé son talent puisqu’elle gribouille depuis longtemps ! Elle illustre des ouvrages écrits par d’autres : la géniale série jeunesse des Quatre sœurs, les excellentissimes ouvrages d’Ovidie et bien d’autres mais elle signe également ses propres publications comme la géniale trilogie de Cléopâtre Wellington, le somptueux Ressac et, fraîchement débarqué en librairie, son nouveau Je serai le feu aux merveilleuses Éditions La Ville Brûle.





Je serai le feu est une anthologie de la poésie féminine qui n’est pas une anthologie.



Diglee baigne dans les poèmes depuis son enfance, les rimes et les métaphores l’ont toujours accompagnée mais elle réalise, il y a quelques années, qu’elle ne connait pas de poétesses. Terrible, effrayant, incroyable pour cette féministe engagée, curieuse et passionnée. Alors elle prend comme prétexte l’Inktober, défi artistique en vogue sur les réseaux sociaux. L’Inktober consiste à publier un dessin par jour pendant le mois d’octobre, alors Diglee s’emploie à découvrir, lire et illustrer un poème d’une femme. C’est un monde merveilleux qui s’ouvre à elle, tant et si bien qu’elle renouvelle le challenge plusieurs années de suite. Je serai le feu est une compilation de ses découvertes et de ses illustrations, un voyage fabuleux dans un univers foisonnant, sublime et émouvant.



Dans son ouvrage, Diglee a sélectionné des poèmes, beaucoup méconnus, certains traduits ici pour la première fois, de cinquante autrices toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Peut-être vous rappelez-vous mon challenge littéraires des Sorcières. J’ai découvert tellement d’autrices incroyables par cet exercice que je comprends parfaitement les sentiments de Diglee dans sa quête poétique. En plus de nous offrir des textes précieux, l’autrice nous présente toutes ces femmes de Lettre. Elle ne se prétend pas historienne et ce sont des portraits personnels et émotionnels qui vous sont proposés et vous charmeront sans aucun doute.



J’étais heureuse de retrouver l’incontournable Emily Dickinson, la bouleversante Anna Akhmatova, mon éternelle Anaïs Nin, la déchirante Sylvia Plath, la magistrale Andrée Chedid, les puissantes Maya Angelou et Audre Lorde et l’inégalable Patti Smith. Tant d’autrices chéries, admirées qui accompagnent ma vie, picorant leurs mots dès que mon âme s’assombrit. Ce sont des amies fidèles, rassurantes et inspirantes qui viennent d’être rejointes par tant d’autres grâce à Je serai le feu.



J’ai aujourd’hui, auprès de moi de nouvelles confidentes et ne remercierai jamais assez Diglee de m’avoir fait connaitre l’improbable Claude Cahun, la tragique Catherine Pozzi, la délectable Joyce Mansour, l’émancipée Marie Krysinska ou encore Claude de Burine, incroyable, fantastique, merveilleuse Claude de Burine…

Je serai le feu est un ouvrage magistral, une pépite, un recueil précieux qu’il faut avoir dans sa bibliothèque et même, sur sa table de chevet. Il vous faut lire Je serai le feu, à haute voix, à la lueur d’une bougie dans le silence de la nuit et vous laisser envahir par la beauté des mots et la puissance de leurs autrices !
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Ressac

Récit d'une retraite en Bretagne, dans une abbaye silencieuse perchée à flanc de falaise, Ressac touche au cœur, à l'intime et aux émotions enfouies. Coïncidences subtiles, lecture, peinture et profonde introspection vont rythmer ce séjour retranscrit sur des cahiers d'écolier, dans l'odeur des embruns et du mimosa. La vulnérabilité, la sensibilité de Diglee face à la maladie de son père de cœur affleurent dans son écriture. C'est plein de délicatesse, de sincérité et d'amour. Presque un poème...



Les réflexions sur l'héritage familial et la nostalgie qui transparaît teintent aussi le récit d'une certaine tristesse, et avec l'épilogue nous surprend l'envie de continuer la lecture du journal de cette reconstruction, vers plus de lumière. J'aurais aimé rester encore un peu dans cet univers douillet, féminin et presque magique, à l'image de Diglee qui aurait aimé rester un peu plus longtemps à l'abbaye de Rhuys.



Merci à Babelio et aux éditions Points pour cette si jolie découverte, qui invite à laisser une place au silence et à l'immobilité : respiration nécessaire, d'où va renaître le mouvement... donc la créativité. Comme un cycle, une vague qui, après s'en être retournée à la mer, peut à nouveau s'élancer vers le monde.
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Je serai le feu

"Si l'on parle de moi,

Je me cacherai sous les violettes

Et deviendrai

Le scarabée d'or.



Si l'on me touche

Je serai la musique qui tourne

Au-dessus de vos saisons de Mai.



Si l'on m'aborde,

Je serai le feu"



Claude de Burine



Ce recueil est un bijou, tant par les poèmes qu'il contient que par les biographies subjectives écrites par Diglee sur la vie des poétesses. En lisant les lignes sur Sylvia Plath, moi-aussi j'ai eu peur de me perdre dans l'autre, de m'abandonner pour lui et de n'être, finalement, plus qu'accessoire. Moi aussi, j'ai eu envie de m'exclamer, comme Andrée Chedid "Je crie des mots pour exister !". J'ai brûlé sous les vies enflammées d'Audre Lorde ou de Marie Nizet et les textes exaltants de Maya Angelou "Toujours je me soulèverai" ou de Joumana Haddad.



Ce recueil est aussi un palais de découvertes et d'appels vers l'ailleurs. À présent, les envies fusent : effectuer des recherches sur le célèbre Chat Noir, lire la Cloche de détresse (roman autobiographique de Sylvia Plath), m'abreuver d'autant plus des poèmes de Marina Tsevetaeva ou de Catherine Voyer-Léger, lire les ouvrages traitant d'Anaïs Nin et recréer les salons de l'époque où les artistes et intellectuels pouvaient se côtoyer et échanger.



Et lorsque mon heure viendra, j'aimerais, enfin, pouvoir écrire que "je peux mourir : j'ai dit tout ce que j'avais à dire", de la même façon que Marie-Jeanne Durry.



Oui, c'est un bijou, tant par sa richesse que pour les dessins de Diglee qui l'illustrent. Et puis, il y a le mystère du poème "Le trou" d'Irine ;)



"Je ne crains pas Satan

Car Satan rêve de moi"

Joumana Haddad

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Je serai le feu

Je ne peux que me joindre à tout ce qui a été déjà écrit sur ce livre album de grande qualité à la fois littéraire, d'illustrations, de recherches et de partage. J'imagine tout le travail qu'il y a derrière cet objet livre et j'en reste admirative. Vraiment.

C'est une véritable plongée au coeur des femmes, en poésies, en mise en lumière d'inconnues ou peu connues quand elles ne sont pas juste oubliées.

Cet album littéraire se déguste, se savoure comme une douceur. Derrière les morceaux choisis, il y a toute l'affection que l'auteure porte à ces illustres méconnues. Ses illustrations en sont le parfait témoignage.
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Ressac

Le ressac du monde.



Récit intime.

Diglee, écrasée par le monstre qui dévore son beau père, fuit. Elle prend la route pour effectuer une retraite sur la côte bretonne.

L’abbaye qui l’accueille devient au fil des jours une tanière rassurante , et le ressac qui fait tonner l’océan ravive ses souvenirs.



Et voilà qu’au coeur du bruit des vagues, le sel des embruns cautérise les blessures.



Roman cicatrice.

Un reconstruction belle et fébrile, contemplative et sincère.



Roman refuge, recueil au sens large du terme.

J’ai marché avec précaution dans les pas de cette femme blessée et il m’a semblé qu’à travers ses mots je me reconnectais à mon essentiel.



Ce texte est une retraite émotionnelle, clos d’un mur de poésie et de littérature, magnifié par les vagues qui frappent et lèchent le silence des corps , loin du ressac du monde.
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