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Critiques de F`Murr (111)
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Le Génie des alpages, tome 1

♫Dessine-moi un mouton

Le monde est triste, sans imagination

C'est ça, dessine-moi un mouton

Apprivoiser l'absurdité du monde

Quelle solitude

De se dire que la morsure du temps n'est rien

Le rêve est bulle de vie

Un bien majuscule utile au chagrin♫

-Mylene Farmer- 2000 -

---♪---♫----🐑---🦁---🐑----♫---♪---

Ici Git...Go

Se souvenir du temps qu'on était oiseau

Je vous ai déniché un os au pied du mur

Du Bêllay fait, une bêle jambe de F'Murr

Deux cents moutons à peigner chaque matin

Plus mont petit Liré, que le mont Palatin,

Mais quand reverrai-je mon petit village

Un vent de démence souffle sur les Alpages...

Et plus que l'air malin des moeurs ovines

Philozoophique mais never jamais has-been

To be Shetland or simple toison

Comme cestuy-là qui panse ses moutons



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Le Génie des alpages, tome 1

Attention ! accrochez-vous ! vous êtes dans Le Génie Des Alpages. C'est un OVNI à base d'OVIN. C'est une bande dessinée vraiment difficile à définir car hors norme sur toute la ligne, décalée sur tous les codes. Dites-vous déjà que cette BD ne peux pas être consensuelle car elle est trop typée, trop barrée, trop déjantée pour plaire à un large public.



Vous rencontrerez donc des fans morts de rire et des gens qui détestent en criant au foutage de gueule, rarement entre ces deux extrêmes. C'est donc tout à fait involontairement que, pour ce qui me concerne, je me situe à peu près entre les deux, disons " moyen + ". Je ne peux pas dire que j'adore, en revanche, je ne trouve pas ça nul du tout. C'est juste très spécial.



Imaginez un comique de l'absurde, mais pas juste un peu absurde, de l'absurde total, du non-sens absolu. Mettez-vous dans l'ambiance bouillonnante et délirante des années 1970, période de tous les excès, où l'on osait tout et vous comprendrez comment une telle bande dessinée a pu voir le jour (l'émergence d'une telle curiosité me paraît peu probable dans le climat éditorial actuel, sauf à considérer l'auto-publication).



Ne cherchez pas de scénario ou de thème, car il n'y en a pas. L'album est une suite de situations distinctes jouant sur les registres loufoque et burlesque, se limitant à des doubles pages. Ces situations ne se suivent pas, mais il y a régulièrement des rappels, des gags récurrents ou des personnages secondaires qui poursuivent d'une histoire sur l'autre leurs interrogations complètement déjantées.



Vous avez donc un berger qui ressemble à un retraité anglais confortablement installé dans le jardin de son cottage, un chien de berger qui parle avec son maître et qui mène des réflexions philosophiques avec lui, un troupeau de brebis qui fait sa vie sans les deux précédents ou qui interagit telle une assemblée démocratique face à ses dirigeants.



On retrouve certaines personnalités parmi le troupeau comme Einstein et Rostand, ou encore le bélier Romuald et quelques autres brebis au caractère bien trempé. On y rencontre également des personnages plus surprenants, tel un lion engagé par le chien pour l'aider à garder le troupeau, un sphinx égyptien, pour les mêmes raisons, un Saint-Bernard idiot, un aigle malchanceux et quelques autres personnages, tous aussi délirants et absurdes les uns que les autres.



Le sport local pour le berger et son chien est de faire le décompte des touristes morts en montagne dans les gazettes du pays. L'humour est vraiment très particulier, bourré de calembours, de second degré ou de références à d'autres œuvres, de la littérature, du cinéma, de la BD, etc.



Ce n'est pas toujours à hurler de rire mais il y a de bons gags et des trucs totalement débiles qui finissent par être drôles au millième degré quand on rentre dans le jeu. C'est donc une expérience de BD assez spéciale, pas désagréable pour moi, mais, je le répète, certainement pas grand public donc, c'est à chacun de se positionner par rapport à l'humour et l'univers de F'murr. Mais ceci n'est bien évidemment que mon avis ovin, une brebis égarée, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Le Génie des alpages, tome 2 : Comme des bêtes

Comme Des Bêtes est le second tome de la BD humoristique Le Génie Des Alpages. Au même titre qu'à l'album précédent, l'auteur utilise un humour assez particulier, qui ne peut pas convenir à tout le monde. C'est totalement déjanté, décalé (mais avec un gros décalage !) et basé sur de l'absurde au sens fort du terme.



Qu'est-ce que j'appelle décalé et basé sur l'absurde ? Je vous donne un exemple : le berger s'en va conter fleurette à une belle touriste de passage et laisse la responsabilité du troupeau à son chien. Celui-ci enfile les vêtements du berger et fume sa pipe lorsqu'un aviateur vient demander si l'on n'a pas vu dans le coin son vieux copain St-Ex. En voyant le chien il se dit à lui-même : Drôle de berger... méfions-nous ! L'une des brebis qui se prend pour un chien commence à s'attaquer aux bottines de l'aviateur à coups de dents. Puis, au terme d'une petite altercation, l'aviateur repart et rencontre quatre brebis montées sur le dos d'un aigle avec une grande lance à la Don Quichotte qui essaient de dégommer son aéroplane. Voilà, un exemple parmi tant d'autres.



Comme dans l'album précédent, le berger est un vieil homme un peu ronchon mais très cultivé, aux allures de Georges Clémenceau avec une once de touche anglaise, qui parle philosophie avec son chien de berger pendant que se dernier met au point des petits robots mécaniques. Et les deux, bien évidemment, se fichent comme d'un guigne de la vie véritable du troupeau.



Le troupeau, parlons-en. C'est un ramassis de moutons barjots, certains se prenant pour des chiens, d'autres pour des scientifiques ou encore des aviateurs. Le tout fonctionne en auto-gestion sous la houlette notable (mais nullement indiscutable) du bélier noir nommé Romuald.



Personnellement, en plus de toutes les limitations que j'avais formulées pour le premier tome, j'ai pris moins de plaisir à la lecture de celui-ci. Il me faut cependant signaler une nouvelle fois la très grande originalité, liberté de ton et utilisation intelligente des cases du format bande dessinée que s'autorise F'murr.



Les doubles pages sont assez indépendantes les unes des autres bien que certains gags récurrents courent sur plusieurs pages. On peut parfaitement commencer par la fin ou le milieu sans en être aucunement dérangé puisqu'il n'y a rien à comprendre. De même, on n'est pas obligé d'avoir lu le premier tome pour s'attaquer au second.



En conclusion, un auteur et une série toujours aussi originale et décalée, parfois un peu difficile à suivre et un album qui m'a moins séduit que le premier. Ceci dit, cela n'est que mon piètre et misérable avis ovin, c'est-à-dire, bien peu de chose sur les versants de l'adret et presque rien sur l'ubac.
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Le Génie des alpages, tome 4 : Un Grand Silen..

Avec ce quatrième tome du Génie Des Alpages, vous pénétrez dans une nouvelle ère de la série. Le style et le contenu ne sont pas fondamentalement différents de ce qu'ils étaient aux trois premiers tomes : c'est toujours aussi déjanté, toujours aussi décalé, toujours aussi spécial au niveau de l'humour (quoique un peu moins dans l'absurde que dans le tome précédent).



Ce qui change notablement, c'est que désormais le berger principal, à partir de cet album et par la suite, sera le taciturne Athanase (son nom de famille est Percevalve nous a-t-on appris à la toute fin du tome 3), à la fois rêveur et dubitatif, peut-être même mélancolique. Exit l'ancien berger qui ne fera plus que des apparitions sporadiques dans les albums suivants.



Un autre changement notable de cet album par rapport aux autres est le fait qu'on passe provisoirement du format d'une saynète par double page au format de plusieurs histoires courtes sur six ou sept pages. Dans les albums suivants, cette tendance s'évanouira à nouveau pour retrouver le plus souvent la forme standard d'une saynète par double page.



Avec la venue d'Athanase et sa personnalité d'ermite mélancolico-poétique, je trouve que le propos se teinte d'une tendance écologiste plus marquée (n'oublions pas que l'album est sorti en 1978).



Alors bien sûr, tous les éléments constitutifs de l'identité de la série sont là : un troupeau de brebis aux personnalités et aux préoccupations les plus atypiques, voire, totalement débiles ; un chien de berger toujours aussi philosophe et hors de la réalité ; des personnages secondaires toujours aussi improbables et incongrus ; des jeux de mots, des références multiples, des clins d'œil... bref, le Génie Des Alpages, quoi !



Un côté de ma personnalité me dit que j'aime bien, un autre que c'est un gros délire de l'auteur qui ne mène pas bien loin. J'ai toujours un peu de mal à me positionner, je ne suis certes pas emballée mais je continue à lire, c'est donc que cela ne doit pas être si mal que ça. D'ailleurs, ceci n'est que mon avis, et ça ne vaut pas beaucoup plus qu'un grand silence, frisé ou pas frisé, ça c'est à vous de voir...
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Le Génie des alpages, tome 5 : Les intondables

Les Intondables, cinquième tome de la série Le Génie Des Alpages, en est un représentant caractéristique. En effet, après des débuts en fanfare, des dérives parfois un peu trop poussées du côté obscur, F'murr trouve véritablement sa vitesse de croisière ici.



Contrairement au troisième album, par exemple, nous sommes beaucoup plus dans le comique de l'absurde que du non-sens. Les deux notions pourraient paraître synonymes, à mes yeux toutefois, elles ne le sont pas.



Dans l'absurde, le trait est poussé jusqu'à l'outrance, les décalages sont phénoménaux, mais l'on perçoit encore le point vis-à-vis duquel on effectue le décalage, source vive du comique. Dans le non-sens, on perd ce point de repère, on ne peut plus alors parler de décalage, car il n'y a aucun calage. C'est ce que vulgairement on désigne sous l'expression : " ni queue ni tête ". Et le comique, dans ce cas-là, en prend un sérieux coup ; des mines dubitatives, des interrogations, mais de comique, point.



Je vous rassure, on renoue dans Les Intondables avec plus de comique (de mon point de vue). Ce n'est pas franchement hilarant, mais c'est un bon niveau moyen, pas transcendant non plus.



L'impression de lecture, par rapport à ce que F'murr a pu produire auparavant, est donc moins de pétages de boulons et de délires en tous genres et en toutes directions — pas toujours accessibles voire pas souvent — mais beaucoup plus de clins d'œil parodiques, notamment au monde de la BD (Le Surfeur d'Argent, Tintin, Mickey et quelques autres) mais pas uniquement.



On lit aussi un propos, légèrement, progressivement mais sûrement, à chaque album plus politique ; sur l'environnement et l'aménagement du territoire, sur la condition de vie et d'expression du citoyen et même un clin d'œil caustique à la toute récente (pour l'époque de parution) révolution iranienne.



En somme, un agréable moment (sans extase particulière non plus) en compagnie d'Athanase Percevalve, le berger, de son chien sans nom et de la myriade de brebis, de bélier et même de bouc totalement frappadingues. Comme dans le tome 4, on alterne avec des histoires courtes et des saynètes sur double-pages.



Bien évidemment, ceci n'est que mon avis, probablement plus insondable qu'intondable, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Le Génie des alpages, tome 1

A l'heure où la nuit tombait, où l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse, où le printemps embaumait moins que votre jeunesse et où les astres rayonnaient moins que votre regard, hier soir, donc, je me pris à compter les moutons afin de m'endormir.

Le truc est infaillible, enfin ... d'habitude.

Mais j'ai eu beau les compter, et les recompter.

C'est inquiétant. le sommeil n'est pas venu.

Aussi, un peu au hasard de mes yeux hagards, ai-je saisi un vieil album cartonné.

Peut-être aurai-je dû lire un conte de fées, les antimémoires du berger ou me frotter à quelque litote ?

Ah ! Crétin des Alpes que je suis, j'avais saisi par les cornes le génie des alpages !

Ce qui, vous en conviendrez, est une erreur lorsque les oiseaux commencent à regagner le sud.

A propos, savez-vous ce qu'est un oiseau migrateur ?

Un oiseau migrateur est un oiseau dont les pattes trop courtes ne lui permettent de se gratter que la moitié du dos.

Vous la connaissiez ?

Oui. Je suis déçu.

Mais cette ânerie vieillotte, pourtant, arrive à point car depuis quelques temps un ennui féroce dégoulinait sur les alpages.

Il était temps de réagir ...

En janvier 1973, des brebis se sont mises à se battre ... à deux contre une, de surcroît !

La mauvaise influence de Mr F'murr sur la race ovine venait de se faire sentir pour la première fois.

Et, c'était dans "Pilote", le journal qui s'est longtemps amusé à réfléchir, que les faits ont été relatés.

Tonnerre et mille sabots, un grand silence frisé venait d'être déchiré.

Tout est vanité !

Le berger et son chien, Romuald le bélier noir, le lion errant, Bertrand le grand saint-bernard du voisin, Kattarsis le cousin d'Afrique qui voulait apprendre à faire le chien de berger, et puis le troupeau ...

... Einstein, Clopinette, Trottinette, Rostand, Gigolette, Claquette, George Sand, Pompette, Minoudrouette et quelques autres, sans oublier bien sûr Goscinaelle, Bobinette et Chevillette ...

Tout est vanité !

Ils sont tous entrés dans la légende.

Mais deux questions me viennent :

Comment vouliez-vous, Mr F'murr, que le troupeau vous respecte si vous faisiez tout le temps le guignol ?

Et, comment voulez-vous que j'arrive à dormir après ça ? ...



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Le Génie des alpages, tome 2 : Comme des bêtes

Oui, ben, voilà !

Quand on n'est pas fichu de faire une BD, on laisse ça aux professionnels !

Moi, quand je lis des trucs pareils, ça me fiche mal au turban ...

Car, enfin, même si en ouvrant cet album, on y entend la mer et le cri des oursins sur Ys la belle engloutie, peut-on raisonnablement envisager d'en sortir aussi sain d'esprit qu'avant d'y entrer ?

Car, enfin, tout de même, c'est un beau bordel !

Cependant je n'aurai pas dû mettre de mâche dans ma pipe !

J'ai eu comme des hallucinations.

J'ai vu des brebis galeuses, un mouton noir, un chien de berger qui se prend pour Dieu et veut surpasser Frankenstein, un aviateur barbu à la recherche de Saintex, le père Balard qui vient acheter les derniers nés du troupeau, Naphtalène et Marconi, une 'spèce de phoque décadent ...

Cet album est le deuxième de la série "Le génie des alpages".

Paru en 1976, il reprend des planches parues dans le journal "Pilote", qui alors s'amusait à être devenu mensuel.

L'on pourrait dire du genre de l'exercice auquel s'y livre F'Murr que, sortant d'un cerveau apparemment malade, il se rattache finalement au fameux humour absurde bousculé.

Prends ça, rascal* !

Moi, j'ai eu des ancêtres qui peignaient des miniatures et tissaient de magnifiques tapis.

Et ce n'est pas un petit album de rien du tout, même si on s'y est marré "Comme des bêtes" qui peut m'impressionner !

Pourtant ...



* mille pardons, Mr F'murr
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Le Génie des alpages, tome 3 : Barre-toi de m..

J'ai un fils qui, à l'occasion de Noël, réussit à trouver immanquablement l'idée qui sait faire plaisir. J'ose juste espérer que, cette année, il n'ait pas voulu y ajouter un message.

Il s'en suivrait un grand silence frisé !

Qui sommes-nous ? D'où-venons nous ? Où allons-nous ?

La recherche doit être globale.

C'est à dire qu'on doit d'abord évaluer chaque question dans ces trois dimensions-là.

Quand le berger n'est pas là, les brebis rigolent et ... F'murr en profite pour s'en donner à coeur joie !

Mais attention, l'album est d'une haute tenue intellectuelle.

Et il y a des pays ousque l'on oblige les z'intellectuels à travailler ...

Alors, le berger sentant que la situation se détériore, décide de prendre des vacances.

"Adieu sales bestioles, un autre vous supportera !"

Et cet autre, c'est le petit Athanase Percevalve qui fait son entrée ...

Aïe !

Il est gentil seulement il crie très fort !

Ce troisième album est un régal.

Pourtant ce titre !!! Pffff !!! Quelle vulgarité ! ...

Paru en 1977, ce facétieux délire tout droit venu des alpages a, en 1978, remporté le prix de la meilleure oeuvre comique française au festival de la BD d'Angoulême.

Ça paraît être un minimum !

Mais attention il ne faudrait pas que cela fasse passer sur le troupeau une vachement grande vague de mégalomanie ...







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Au loup !

Au risque de se fâcher définitivement avec Charles Perrault ou de décevoir mère-grand, Il faut ici rétablir la vérité.

Pourtant l'on sait comme la vérité peut être parfois cruelle et décevante.

Mais l'on se doit à la vérité !

Le chaperon rouge serait une sale petite rapporteuse et le loup un ignoble simulateur !

Dès 1971, et non pas en 1973 comme il m'a semblé le lire quelque part, F'murr, dans ses "contes à rebours", a tenté courageusement de rétablir la vérité.

La vérité a éclaté dans le 595ème numéro de "Pilote" !

Le loup était un pauvre hère à qui l'alcool ne réussissait guère !

Le petit chaperon n'était qu'une mytho qui se prenait pour Jeanne d'Arc !

Il fallait l'imaginer, le dire et le dessiner ...

La légende dit que pas un instant, F'murr n'a hésité !

Ici, l'extravagance la plus rigoureuse est de mise.

Mâtin, c'est du vrai n'importe quoi !

Mais du n'importe quoi surprenant, drôle et imaginatif.

F'murr est un auteur courageux, une plume audacieuse, un de ces lanceurs d'alerte dont notre siècle s'honore.

F'murr s'insurge, F'murr dénonce.

Hélas, trois fois hélas, Giscard mit le loup sur la paille.

Il errait, affamé par l'impôt criminel !

Il me semble avoir lu quelque part - oui, le même quelque part - que cet album, tout de noir et blanc vêtu, était fait de planches non retenues.

J'ai donc ressorti ma vieille collection de "Pilote".

Et lorsque j'en suis sorti, plusieurs semaines plus tard, je n'y avais retrouvé que les 4ème, 5ème et 27ème planches de l'album dans les numéros 605, 600 et 673 du journal d'Astérix et Obélix.

Quoi qu'il en soit, si le temps tourne au beau, je ne saurai trop vous conseiller de partir en forêt et de vous y cacher derrière un tas de détritus ...

Le bruit d'une poursuite effréné vous y annoncera peut-être quelque drame champêtre !

Mais ne craignez pas trop le loup car le mauvais drôle est en prison.

Il volait les manuscrits de Mr Charles pour en réécrire la fin ...

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Tartine de clous

Pour le goûter, vous prendrez bien une tartine de clous ?

Ou une tranche de rigolade ? Ou les deux ?

Seulement il ne faut pas chercher à tout comprendre, tout maîtriser.

Sinon il se pourrait que votre cartésianisme foncier en prenne un coup !

Naphtalène est une jeune fille qui fume des barreaux de chaise.

Elle ne possède qu'un pull-over.

Elle habite une baleine dans une sorte de muséum national d'histoire naturelle dont un esprit malade aurait revu toute la conception.

F'murr peut-être ?

F'murr, sûrement !

Un renard, quelque peu teuton,

se fabriquait, un jour, une maison

Qui fut prise pour un igloo par un musicien

idiot, barbu et quelque peu autrichien ...

L'album, paru, en 1981, dans la "collection Pilote", est fait de 44 planches dont la plupart ont été extraites du journal qui s'amuse à réfléchir :

"Brahms", "Naphtalène et l'enclumier", "la guerre du feuheuhh", "inversion des facteurs", "la 47ème vue du mont Fuji", "mort ou vivant c'est la même chose", "Brahms" et "Lili Few-Few".

Pour qui aime le style tendrement déjanté de F'murr, l'album est une pure bouffée d'air frais venue des hauteurs du Fuji Yama.

C'est un instant agréablement dénué de sens dans un monde tendu comme un vieux pull-over qui sèche.

C'est un album, un peu oublié, que l'on redécouvre avec un peu d'étonnement et beaucoup de plaisir ...

Au fait, aimez-vous Brahms ?
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Le Génie des alpages, tome 1

Quelle ambiance dans cet alpage ! Tout respire l'humour des années 70. On y suit le berger, son chien et ses moutons,. Je me souviens tout particulièrement de Romuald la forte tête de la bande.

Tout est déjanté. Les intrigues sont basées sur l'immersion du quotidien de la ville dans le milieu pastoral. Décalage assuré. Bien sûr on peut en avoir une lecture politique. La critique de la modernité, et la prévalence de la vie tranquille dans l'alpage. Tout un monde issu de mai 68. C'est en tout en cas mon interprétation.
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Le Génie des alpages, tome 4 : Un Grand Silen..

C'est le troisième "génie des alpages" que je lis, alors je commence à avoir l'habitude. Je lis une première fois, je laisse reposer quelques heures et je fais une relecture. La première pour s'imprégner, la seconde pour pénétrer toute la créativité de cette bande dessinée complètement déjantée..

Oui, c'est le tome quatre et mon troisième. Pas trouvé l'opus numéro trois, alors j'ai lu la critique de Gill, histoire d'en découvrir les subtilités et connaître l'évolution des personnages. Excellente critique au passage ... comme toujours.

Un nouveau berger, Athanase a fait son apparition, bien qu'ici l'ancien fasse quelques ré-apparitions. Cela ne change rien quant à l'univers bien barré de cette bande dessinée.

Le chien s'est frisé le poil façon mouton.

Des coucous sortent des montagnes.

La nature ne veut pas de remonte-pentes.

Le nouveau berger à des chandaux (pluriel de chandail) de toutes beautés et hyper réalistes. Trop ?

Il se peut qu'à la suite de propos malheureux, le berger, le chien et le troupeau se retrouvent seuls sur une case.

A réserver à un public d'avertis, cette bande dessinée peut vous vriller le neurone. le mien est déjà tout ratatiné, tout desséché depuis longtemps. Alors je crains plus rien.

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Contes à rebours

Ah la la la 'acré vingt dieux d'bonsouère, c'est y point qu'vous z'iriez vous promener dans el'boué m'sieur Perrault ?

Tout juste mon ami, j'y vais de ce pas ! J'ai besoin d'idées pour un conte ...

C'est le premier avril 1971 que les les lecteurs du journal "Pilote" ont vu apparaître, pour la première fois, dans les pages de leur journal favori, ces "contes à rebours" si bien illustrés par la plume de F'murr.

Ce jour-là, l'illustre Charles, après s'être sustenté légèrement afin d'activer ses cellules grises, avait décidé d'observer la nature ... et en a conclu bien vite qu'il allait falloir broder un peu !

Quelques semaines plus tard, le loup, qui avait juré, mais cela n'a rien à voir, que l'on ne l'y reprendrait plus, apercevant maître Corbeau sur un arbre perché lui tint à peu près ce langage :

-"de votre perchoir, j'aimerais simplement que vous me disiez quand arrivera le petit chaperon rouge" ...

La fantaisie débridée de F'murr va donner à ces premières planches un ton inimitable.

Et croyez-moi, lorsque vous aurez, pour la troisième fois, aperçu le loup, cela promet d'être un beau bordel !

Car il n'y a pas de limites à l'audace et à l'insolence de ce F'murr !

Ce n'est pas parce que l'on a énormément de talent, une imagination féconde et un bon coup de crayon que l'on peut se permettre de brocarder ainsi un monument de la littérature !

Et puis, n'est-ce pas un peu dur de priver le loup de galette et de pot de beurre ?

Monsieur F'murr ne seriez-vous pas, en plus d'être drôle, un peu cruel ?

Cette petite trentaine de planches est parue, en 1971 et 1972, dans "Pilote".

L'ensemble n'a pas pris une ride et se redécouvre, aujourd'hui, toujours avec autant de plaisir ... Mais surtout, en faisant attention au loup ...







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Le Génie des alpages, tome 5 : Les intondables

Une péniche qui passe dans le ciel, quoi de plus naturel ?

Une bande dessinées grave déjantée, toutefois ce tome cinq l'est un peu moins que les précédents. Quoique.

Nous y trouvons une brebis revenant du Tibet en pleine lévitation. Ou un bouc que rien n'arrête pas même les montagnes qu'il pousse dans les précipices. Nous y croisons sur plusieurs planches, la mort qui rode sous les traits d'une charmante jeune femme, chapeau sur la tête et tee-shirt tête de mort.

Des références à d'autres bandes dessinées s'y trouvent, j'y ai relevé le journal de Mickey et l'étoile mystérieuse d'Hergé. Peut-être y en a-t-il d'autres, ma culture BD n'étant pas très développée.

Un univers hors du commun, hors du temps ou les animaux parlent plus que les humains. Une BD pas forcément accessible à tous et à toutes. Celle-ci l'est peut-être plus que les précédentes mais c'est tout de même bien barré.

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Le Génie des alpages, tome 1

Trouvé chez ma belle-soeur. Mon chéri m'a prévenu : c'est assez spécial comme humour. On aime ou on n'aime pas. En général, on aime un peu le même genre d'humour, lui et moi. J'ai vaguement souri par moments mais j'ai eu l'impression de rester en dehors de tout ça. Peut-être me manque-t-il des references ? Pourtant, un chien de berger, des moutons et quelques autres animaux de passage, je partais avec un bon a priori. Bon, tout n'est pas à jeter, certains gags m'ont plu, la multitude de moutons et leurs noms, quelques apparitions... Mais je reste sceptique.

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Le Génie des alpages, tome 1

La vie d'un berger rêveur au sommet des montagnes.

Il est accompagné de son chien, grand érudit, qui connait la théorie de la relativité. Celui-ci se tient sur deux pattes. Quant aux brebis, elles jouent aux échecs ou suivent les cours de la bourse. Elles aiment bien en découdre avec les étrangers de tous poils. Elles aussi se tiennent la plupart du temps sur deux pattes.

C'est complètement loufoque et décalé. Les dessins ne sont pas topissimes mais chaque double pages évoque une courte histoire bien barrée. L'est possible de passer à côté à la première lecture, ça a été mon cas. Tentez-en une seconde.

C'est sûr faut se mettre dans le trip.

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Le Génie des alpages, tome 2 : Comme des bêtes

L'album commence par une planche dont les cases se sont écroulées: nos bêtes sont sens dessus-dessous dans une mise en abyme très amusante. Ca commence bien! La suite de ce deuxième tome est -comme toujours - tout aussi déjanté, il ne manque qu'Athanase, qui n'est pas encore le berger du troupeau. Un de mes personnages préférés est le petit renard idiot qui prend les brebis pour des poules - et se fait rembarrer vite fait- et j'apprécie toujours autant ce joyeux bordel qui rend parfois les histoires, et les blagues, incompréhensibles...

Un bon cru.
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Le Génie des alpages, tome 3 : Barre-toi de m..

J’avais besoin de rire après m’être énervée avec une méga boulette en couture et besoin d’une BD pour deux challenges. Le Génie des alpages est toujours là pour me faire rire même si parfois certains gags m’amusent moins mais ce n’est pas le cas dans ce volume !



Le berger pête les plombs et part en vacances après une énième histoire avec ses brebis, étranges, très étranges, son bouc qui s’y croit, son chien, plus intelligent que lui, les aigles qui se défient au vol de brebis, etc, etc !



Athanase Percevalve le remplace et là, le calme, celui de la terreur, revient sur les alpages, même le serpent tremble et se carapate ! Il faut dire que le cri d’Athanase est plus puissant que le son du Cor des Alpes avec la tête dedans !!



Le moindre détail, même infime participe à l’humour et je ne m’en lasse pas ! Pas mal de rires plus tard, je suis prête à me remettre aux boulettes !!



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Le Génie des alpages, tome 6 : Hi-yo, c'est l..

Cruel débat dans ce numéro, les avis sont partagés sur la théorie de l'univers : le chien soutient que c'est l'œuvre du Grand Bélier Primordial, alors que les brebis pensent que c'est la Grande Baleine cosmique, Romuald, le mouton noir, a une autre théorie celle du Grand Parapluie Cosmique. Un indice nous ait donné page 35 puisqu'on y voit des baleines frétillées allégrement dans le ciel nocturne. D'ailleurs ne voit-on pas la nuit, par temps clair, son œil nous espionner, parfois il est grand ouvert, à d'autres moments à demi fermé ou complètement lorsqu'elle dort.

Il ya aussi les brebis qui se réunissent en secret, dans une grotte pour élire ... l'élue. Pas simple car se présentent : Elue, Elie, Hélà et Hélène.

Bref pas besoin de vous faire un dessin (vaut mieux pas d'ailleurs, je dessine comme un pied), il s'agit d'un album complètement déjanté. C'est le cinquième que je lis et j'y prends de plus en plus de plaisir. A réserver à un public d'avertis : l'humour y étant quelque peu … décalé. Pour l'instant c'est de loin le meilleur que j'ai lu. Cool il m'en reste plein à lire.

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Le Génie des alpages, tome 2 : Comme des bêtes

Au sommet des montagnes un berger, son chien et un troupeau de moutons … et quelques figurants (renards, lions, touristes etc.). J'sais pas ce qu'il fumait à l'époque mais ça devait être puissant. La lecture de cette bande dessinée peut être agréable, dérangeante ou affligeante, c'est selon. Le berger ne garde rien. Le chien guère plus et se prend parfois pour le berger, ou alors fabrique des automates, quant aux moutons ... nous sommes dans le plus grand des délires.

La première double pages :

Les cases s'effondrent les unes sur les autres et le dessinateur nous livre les réflexions du berger, du chien et du troupeau à ce sujet. Ah oui tout le monde parle ... c'est peut-être le moins surprenant.

Dans une autres des planches vous avez un morse qui vient demander du lait de brebis pour soigner sa moustache.

Voilà le reste est à l'avenant, complètement vrillé et déjanté.

J'aime les trucs comme ça, remarquez … j'ai p'tét le cerveau en adéquation … sûrement même.

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