Citations de Gudule (576)
- Ce qu'il y a de bien avec les histoires, c'est qu'on peut toujours revenir en arrière.
- Que veux-tu dire ?
- C'est l'avantage qu'ont les livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit : "Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant !" La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime chaque fois qu'on le désire."
Guillaume n'avait jamais envisagé les choses sous cet angle.
Combien y a-t-il de livres, ici ? Dix mille, cent mille, un million ? Une odeur de vieux papier, à la fois âcre et doucereuse, émane du fantastique amas d’ouvrages, dont certains ont plus d’un siècle. Couvertures de cuir, de tissu, de carton, aux tranches dorées ; parchemins roulés ; éditions rares et volumes populaires pleins de naïves illustrations ; tout le savoir du monde semble rassemblé ici. (p. 22, Chapitre 2).
- Tu me rappelles l'histoire de la tour de Nesle, me reprocha-t-elle un jour, comme je bazardais une chemise hors d'usage.
- ... ?
- C'était au XIVe siècle. Marguerite de Bourgogne y avait installé son lupanar personnel et, du haut du donjon, balançait ses amants à la Seine dès qu'ils ne la satisfaisaient plus. Quelle imbécile ! Elle les aurait remis dans le circuit, ils n'auraient pas été perdus pour tout le monde : la récup', c'est pas fait pour les chiens.
- Drôle de comparaison !
- Bah, entre un vêtement et un homme. Il n'y a guère de différence. Tous deux te caressent, s'imprègnent de tes odeurs, épousent les replis les plus intimes de ta chair. Ça crée des liens indissolubles.
(Dans : Mémoires d'une aveugle)
Les fantasmes ne meurent pas, quoiqu'il ait pu en penser tout à l'heure! Ils survivent là où les a fixés l'écriture, éternellement! Gavroche et Cosette ont-ils disparu avec Victor Hugo? Les trois mousquetaires ont-ils suivi Dumas dans la tombe? Et Madame Bovary, dont Gustave Flaubert disait "c'est moi", n'a-t-elle pas survécu à son auteur? C'est dans l'imagination de milliers de lecteurs qu'ils mènent aujourd'hui leur existence propre.
Nous marchions droit devant nous, sans savoir où nous allions. Peu importait, d'ailleurs, puisque nous étions ensemble. Quand on s'aime, on est bien n'importe où !
On ne jette pas un rêve, même brisé !
"Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant !" La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime à chaque fois qu'on le désire.
"Je vais vous décrire Ida, car elle était très belle. Elle avait de longs cheveux bruns qui tombaient sur ses épaules, et un joli visage. Sous sa cape noire, elle portait un jupon qu'elle avait échangé contre Alice au Pays des Merveilles, et des petits souliers qui faisaient chanter le pavé."
Les yeux de Titus [le chien], on dirait de grosses billes noires. D'habitude, ces billes-là sont pleines d'amour. Tellement, tellement que, quand on les regarde, ça vous fait chaud partout. Mais là, elles débordaient de peur. Une peur affreuse. Ses yeux criaient : « Au secours ».
Je n'ai jamais vu des yeux hurler aussi fort.
- Je déteste les livres où les gens meurent.
- C'est parce que tu ne les ouvres pas à la bonne page, dit le petit prince.
- Comment ça ?
- Ce qu'il y a de bien avec les histoires, c'est qu'on peut toujours revenir en arrière.
- Que veux-tu dire ?
- C'est l'avantage qu'ont les livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit : "Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant !" La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime chaque fois qu'on le désire."
Guillaume n'avait jamais envisagé les choses sous cet angle.
« Le temps est moins cruel qu’on ne le pense. Derrière ses stigmates, les êtres ne changent pas. De beaux meubles, même sous plusieurs couches de peinture, conservent leur grâce. Il suffit de les gratter pour les retrouver intacts. Les gens, c’est pareil…
- Je suis bien content, dit Guillaume.
- Pourquoi es-tu content ?
- Je suis content que tu sois encore vivant. Je ne veux plus voir mourir personne. Gavroche était mon ami, il chantait, il mangeait du chewing-gum, et maintenant il est couché par terre, au milieu du carnage, et il baigne dans son sang. Je déteste les livres où les gens meurent.
- C’est parce que tu ne les ouvres pas à la bonne page, dit le Petit Prince.
- Comment ça ?
- Ce qu’il y a de bien dans les histoires, c’est qu’on peut toujours revenir en arrière.
- Que veux-tu dire ?
- C’est l’avantage des livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit »Comme j’aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d’avant ! ». La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l’on aime chaque fois qu’on le désire ».
Guillaume n’avait jamais envisagé les choses sous cet angle.
« Gavroche est toujours vivant, dans Les Misérables, réalise-t-il. Je pourrai l’y retrouver chaque fois que je le désirerai ».
Et il se sent le cœur léger, tout à coup.
Quand on a sa main dans celle d'un ami, les pires moments deviennent une fête.
Ton souffle se balade sur moi. Je le reconnaîtrais entre mille, il m'électrise la peau. Le duvet de mes bras, de mon ventre, se hérisse. Des frissons me parcourent partout, ça me fond entre les cuisses. J'ai envie d'ouvrir les jambes. Tu m'as toujours fait cet effet-là, même quand j'étais môme.
"J'ai l'impression que les livres ont des passages secrets qui les relient les uns aux autres."
Je ferme les yeux. Je pense au tunnel. A papy qui rôde. Se cogne aux murs comme une mouche prisonnière dans un verre. A papy qui appelle, qui panique, qui supplie. De toutes mes forces, j'y pense.
Je me recouche. L'obstination est ma seule arme. Sous les coups, les insultes, le chien s'allonge aux pieds de son maître. Il lèche les chaussures qui le molestent. Nulle brimade n'entame sa confiance. Il se laisserait massacrer sur place – et en redemanderait ! – pour peu que son maître l'ait décidé.
Le chien est un con. Je suis un chien.
- Je déteste les livres où les gens meurent.
- C'est parce que tu ne les ouvres pas à la bonne page, dit le petit prince.
- Comment ça ?
- Ce qu'il y a de bien avec les histoires, c'est qu'on peut toujours revenir en arrière.
- Que veux-tu dire ?
- C'est l'avantage qu'ont les livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit : "Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant !" La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime chaque fois qu'on le désire."
Je ne sais pas si tous les extra-terrestres sont des cancres, mais Floppy Flop, en tout cas, est un cancre extra-terrestre.
J'ai respiré ses cheveux. Ils sentaient la vanille, la cannelle, la violette. Ce parfum-là, c'était le parfum du bonheur.