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EAN : 9782265054707
Fleuve Editions (16/03/1998)
3.94/5   43 notes
Résumé :
Miquette refuse de communiquer avec autrui, mais elle parle dans sa tête, se raconte... Elle reconte pourquoi elle élève des araignées, les nourrit de mouches qu'elle attrape en compagnie de Gogol, son « pote » mongolien, à l'hôpital où elle a fini par échouer... Elle raconte comment, un jour, sa mère a commencé à vieillir à toute allure pendant que sa tante rajeunissait. Elle raconte comment la première se retrouve finalement dans la tombe où devrait reposer la sec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La petite fille aux araignées, toujours de Gudule, et toujours aussi bien écrit.

Cette fois, ce n'est pas de l'horreur horriblement horrible, c'est de l'horreur horriblement triste.
Je l'avoue, j'ai versé quelques larmes.

Miquette, 11 ans, vit avec sa maman et son chien, Titus.
Seule famille qu'elles cotoient régulièrement, la tante de Maud et grand-tante de Miquette : Madeleine (rien à voir avec Proust).

Madeleine, octogénaire, tombe amoureuse de son acupuncteur, trentenaire.
Un féru de science, au passage.

La gamine a été très gâtée par sa maman à Nowel.
Devinez ce qu'elle a trouvé sous le sapin... L'Almanach des sorcières !
Elle l'adore. Figurez-vous qu'il y a plein de recettes dedans.

Alors je me permets de vous donner un conseil, si vous exécutez une recette de sorcière, c'est comme la pâtisserie ; aucune place à l'interprétation.
Et comme le dirait Mercotte : Lisez bien la recette.

Il y a aussi un certain Quiquequoi dans l'histoire, mais vous devrez tout découvrir vous-mêmes.

C'est de l'horreur pas trop horrible, cette fois. J'ai même souvent souri.
Et aussi pleuré, comme dit plus haut.

Une histoire prenante, qu'on dévore très vite, servie par une plume impeccable.
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Il était une fois une petite fille de onze ans qui s'appelait Miquette et qui vivait bien heureusement avec sa très jolie et gentille maman dans une petite maison, un peu à l'écart. Elles...
– ... ?
Non ! Comme ça arrive souvent (surtout dans les histoires de Gudule, alias Anne Duguêl, ou l'inverse)...le papa avait fichu le camps, il y a fort longtemps...
Donc, elles passaient des journées agréables entre filles en compagnie du chien Titus et avec la grand-tante de Miquette qui leur rendait (un peu trop) régulièrement visite. Tante Madeleine était une vieille bique croulante de 80 balais qui croyait encore pouvoir séduire des hommes ayant la moitié de son âge. Elle tombait amoureuse de Tu-Ahn, un acupuncteur vietnamien qui savait accomplir des miracles avec ses aiguillons. Mais à partir du jour où ce piqueur de maux était invité chez Miquette et sa maman...leur vie partait en ridements et lambeaux...

C'est Miquette qui raconte son histoire à la première personne. Miquette, aussi bien emmurée dans son mutisme et son univers intérieur que dans l'institution où elle a atterri après un violent traumatisme.
Le psi Quiquequoi essaie bien de faire revenir Miquette dans le monde des sentiments refoulés exprimés, mais la petite fille ne se confie qu'à son copain Gogol (un garçon trisomique) et à ses araignées qu'elle élève dans le but de pouvoir revenir dans le "Avant...".

Dans un langage et un style délibérément enfantin, on suit, captivé par cette longue nouvelle aux éclats fantastiques et à l'ambiance glauque, Miquette dans la descente de l'enfer du paraître et de la convoitise.
On prend cette gamine, certes un peu naïve pour son âge, en pitié, d'autant qu'on se demande jusqu'à la finale lugubre si le récit que nous narre la fillette reflète bien la réalité ?
Ne dit-on pas qu'on peut aussi les trouver au plafond...les araignées ?
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Première sacrée immersion pour moi dans l'univers de Gudule (Anne Duguël), avec cette nouvelle qui m'a embarquée dès les premières pages et dont je n'ai fait qu'une bouchée !
Impossible de la lacher avant la dernière page tournée...

Avec son regard, ses émotions d'enfant, Miquette nous raconte son histoire.
Celle qui l'a conduite dans une institution.
Enfermée dans un certain mutisme, le psy Quiquequoi veut la faire parler, mais elle ne s'adresse qu'à son ami Gogol et élève des araignées.

Un récit absolument terrible ! Teinté d'un humour très grinçant et de fantastique.
Cet étrange mélange de glauque et de langage enfantin est assez malsain. Il nous fait à la fois sourire et plonger dans un évident malaise...Déconcertant et envoûtant...

Sa maman, sa grande-tante Madeleine, son chien Titus, et l'arrivée de ce curieux acupuncteur asiatique Tu-Ahn.
Son élevage d'araignées aussi !
Miquette nous dit tout ! Petite fille, si attachante et mystérieuse à la fois...

Je me suis sentie spectatrice, à la place de Miquette, en fait, tellement la narration est imagée.
Véritablement subjuguée !

Une plume que j'ai vraiment apprécié, donc.
Bien évidemment je ne vais pas m'arrêter là et je lirai les autres nouvelles du recueil Le club des petites filles mortes, dans un futur très très proche.

Bisous à la personne qui me l'a recommandé ;-)

Je vous le conseille à mon tour !
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《Miquette fixe sa montre. La trotteuse tourne clopin-clopant. Le compte à rebours est commencé. Encore dix secondes, (...), cinq, quatre, trois, deux, une... Top !"
"C'est comme s'il y avait un écran dans ma tête, avec un film projeté dessus.
L'héroïne est très jeune. C'est une petite fille appelée Miquette, avec des boucles brunes comme sa mère (mais plus courtes), plutôt petite pour ses onze ans, maigrichonne et muette. Mais attention, cette Miquette-là, ce n'est pas moi. Moi, je suis juste la spectatrice, assise sur son fauteuil dans la grande salle obscure. Et je ne quitte pas l'écran des yeux.》


Mon résumé :

Miquette est effectivement une fillette de onze ans, "devenue" mutique suite à de terribles événements. Elle vit à présent dans une institution et ne communique plus qu'avec Gogol, un enfant trisomique; son seul ami.
Malheureusement, c'est une bien triste histoire qui lui est arrivée...
Triste, mais surtout, que personne ne voudra jamais croire...

"Ici, ils prétendent que je suis "aphasique", ça veut dire "muette" en langage de docteurs.
Quels idiots ! J'ai jamais été muette, moi ! (...) Même qu'à l'école, la maîtresse me trouvait trop bavarde. Et je chantais aussi.
C'est seulement après que j'ai décidé de me taire.
Après."

Car avant tout ça, Miquette était simplement une petite fille joyeuse et pleine de vie à l'instar des enfants de son âge, et qui adorait par-dessus tout sa maman. Elles vivaient ensemble avec Titus, le chien de la famille.
Son papa lui, était un "irresponsable" d'après ce que disait sa mère, et c'est pour cela que ses parents étaient séparés.

Dans la vie de Miquette et Maud, sa maman, il y a tante Madeleine (en réalité la grand'tante). Une dame d'un certain âge dirons-nous, et que la petite fille n'aime pas beaucoup (celle-ci étant beaucoup trop présente dans leur vie à son goût), et qu'elle finira par détester totalement, autant qu'une fillette peut détester un adulte...

"L'âge de tante Madeleine, c'était son sujet de conversation préféré. Elle adorait se plaindre."



Et dans la vie de Madeleine, il y a Tu-Ahn. Un jeune acupuncteur d'origine asiatique et qui prétend faire des miracles avec ses aiguilles. Madeleine en tombera folle amoureuse, malgré l'énorme différence d'âge entre eux. ...Mais cela devrait pouvoir s'arranger.

"Les miracles, ça arrive."



En bref :

"Je me suis sauvée sur la pointe des pieds. j'avais le coeur lourd, mais lourd !
Une enclume."

Nous sommes bien ici dans un roman de Gudule (alias Anne Duguël, et de son vrai nom Anne Liger-Belair), et comme elle se plaît à le dire elle-même : "C'est de ma propre enfance dont je me débarrasse". L'auteure a publié nombre de romans où elle en tue des gens ! Des vilains pas beaux, des pères Noël, et bien sûr, beaucoup de petite filles !
- Je recommande d'ailleurs "Le Club des petites filles mortes" ; premier volume de l'intégrale de ses romans fantastiques, dans lequel j'avais pour la première fois découvert l'histoire de Miquette, il y a déjà fort longtemps déjà. J'ai pris énormément de plaisir à la relire récemment alors que je l'avais presque oublié. -
Et donc, on peut se douter que l'histoire de cette fillette aux araignées ne s'arrête pas à mon humble résumé. Ceux qui connaissent Gudule savent, ou se doutent, que la vie de Miquette va rapidement tourner au cauchemar.
C'est un terrible drame, une tragédie, qui va prendre à l'enfant ce qu'elle a de plus cher au monde.


Je ne peux me résoudre, ce malgré une réelle envie, à vous en dire d'avantage. Parce que c'est l'histoire de Miquette après tout, et que c'est tellement mieux quand c'est elle qui raconte. Avec ses mots à elle, sa logique de gamine de onze ans, et un franc-parler détonnant, qui fait pourtant sourire, en dépit de l'horreur qu'elle décrit à travers ses rêves, mais surtout ses cauchemars...

"La perspective de se réveiller permet de supporter les pires cauchemars.
Or, là, j'avais une certitude horrible : le cauchemar, c'était devenu ma vie."


Ma note : 5/5, obligé !

J'ai adoré cette nouvelle qui se lit agréablement, tissée de mots et de rêves d'enfants, mais néanmoins terribles, et qui font mouche.
Ceci dit, si je devais me prononcer pour un coup de coeur, ce serait alors les yeux fermés pour le recueil "Le Club des petites filles mortes" dans son entièreté, dont je parle plus haut.



Je préconise donc cette lecture à tous, excepté peut-être à ceux ou celles qui auraient la déprime facile. C'est bel et bien un triste conte que Gudule nous livre ici sous les traits de "La fille aux araignées".
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Monsieur Quiquequoi un vrai fouille-merde !
Toujours à poser des questions, il m'embête à la fin !

Ainsi parle Miquette, 10 ans, après avoir atterri dans "une institution" où elle ne s'est fait qu'un ami qu'elle appelle gentiment "Gogol" , lui qui a un chromosome en plus.

Elle a d'autres amies, ses araignées - Berthe, Pattes Velues et Marilyn qu'elle cajole et nourrit.
"Est-ce que ça bat fort, un petit coeur d'araignée qu'on caresse ?".

Miquette est très malheureuse sa maman est morte, son chien Titus est mort et elle a subit d'autres traumatismes, alors elle se réfugie dans le silence.
"Catatonie" ils appellent ça. Comme si c'était une maladie; Alors que c'est juste une fuite".

"Moi, je ferme la porte de mon cerveau à clé.
Et cette porte là personne ne peut l'enfoncer ...".

Fabulation d'une petite fille, oui mais pas que ...
Petite fille traumatisée qui trouve refuge auprès de ses araignées et dans son Almanach des Sorcières où tout plein d'astuces y sont, et ce n'est pas des Carabistouilles.

La réalité se mêle au fantastique , assez noir dans l'ensemble surtout les 50 dernières pages.

"Faudrait pas se réveiller quand on fait de beaux rêves.
Faudrait mourir sans s' en apercevoir..."
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les yeux de Titus [le chien], on dirait de grosses billes noires. D'habitude, ces billes-là sont pleines d'amour. Tellement, tellement que, quand on les regarde, ça vous fait chaud partout. Mais là, elles débordaient de peur. Une peur affreuse. Ses yeux criaient : « Au secours ».
Je n'ai jamais vu des yeux hurler aussi fort.
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La terre, si on y réfléchit, ce n'est composé que de cadavres. Des milliards de millions de corps agglomérés. Une grosse boule de morts qui tourne dans l'univers. Ça, la maîtresse s'est bien gardée de nous le dire, au cours de géographie ! Ce qu'on apprend à l'école, finalement, ce n'est rien que des mensonges.
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Quand on a sa main dans celle d'un ami, les pires moments deviennent une fête.
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Recette pour rajeunir les grand-mères

Prenez trois belles araignées, engraissez-les pendant six mois avec des mouches bleues assaisonnées au gingembre (le gingembre est facultatif mais elles en raffolent)
Une fois les arachnides parvenues à maturation, percez-les avec une aiguille en or, une nuit de pleine lune, en récitant cette formule magique :
"Tigneligneligne foutchéou sétchouen patchouli hankéou pinguiépong winguéwong hahangho outchéoutsintsao
toutchéoutrintsao tsing paotsing foutchéou péifou et toc, un point c'est tout."
Ensuite, écrasez soigneusement les araignées dans un bol, ajoutez de l'huile d'olive, de l'ail et de la ciboulette, et faites-en une pâte compacte dont vous tartinerez le visage de votre grand-mère, pendant son sommeil.
Au réveil, vous aurez la surprise de la trouver rajeunie de vingt ans.
ATTENTION
Si vous désirez qu'elle redevienne petite fille, remplacez l'ail et la ciboulette par des chamallows et du sucre en poudre.
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Titus, mon chien d'avant, faisait la même tête quand il apercevait le facteur, et un jour il lui a bouffé le fond de son pantalon. Cette fois-là, maman l'a enfermé dans la cave (Titus, pas le facteur) et je suis allée dormir avec lui sur le tas de charbon, pour le consoler. Je vous dit pas l'état de mon pyjama, après !
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