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Citations de Issa (176)


Les fleurs s'éparpillent au vent !
sous l'ombre des arbres
une statue sacrée
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 Issa
“L’enfant essayait
de garder des gouttes de rosée
entre le pouce et l’index”
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 Issa
Foudre et tonnerre
à chaque éclair
le monde guérit

........................................

Puisqu’il le faut
Entraînons-nous à mourir
À l’ombre des fleurs.
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hé, moineau !

hé, moineau !
à l'écart le
cheval arrive
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La lune ce soir

La lune ce soir ... Même ses grognements
me manquent
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fleurit la nuit

fleurit la nuit
et les visages des gens
émus par la musique
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Jadis, dans le pays de Tango, au temple Fukôji, était un moine vertueux qui aspirait ardemment à la Terre Pure. Dans la rumeur qui entourait la célébration de la nouvelle année, ce saint moine se dit : «Je veux moi aussi participer.» Le soir du dernier jour de l'année, il écrivit une lettre, la plia et la remit à un jeune bonze de son service. Il lui fit des recommandations, avec autorité, pour l'aube suivante et l'envoya passer la nuit au sanctuaire principal. le matin du premier jour de l'an, alors que la pénombre était encore dans les recoins, au cri neuf du corbeau, le jeune bonze se leva promptement et, comme on le lui avait enseigné, tambourina à la porte d'entrée. On lui demanda : « D'où venez-vous ?» À peine eut-il répondu : « Je suis le messager de la nouvelle année envoyé par Amida de la Terre Pure », qu'aussitôt le moine bondit pieds nus, ouvrit les deux battants de la porte, invita le jeune bonze à s'asseoir à la place d'honneur, prit la lettre de la veille et, pénétré de respect, la lut : « Ce monde d'ici-bas est rempli d'innombrables souffrances ; je vous invite à venir à ma Terre Céleste aussi vite que possible, la foule des bienheureux vous y attendra et vous y accueillera.»
On raconte qu'à la fin de sa lecture il se mit à pleurer. Ce saint homme affligé par la tristesse qu'il s'était lui-même créée, séchant les manches mouillées de larmes de son bel habit de nouvel an, procéda à une cérémonie tout en regardant ses propres larmes couler. Cela pouvait paraître fou. Mais comme on dit que les moines ont pour tâche de prêcher aux hommes la précarité de la vie, cet exemple ne devrait-il pas être dans le monde bouddhique le comble d'une cérémonie religieuse ?
Moi qui suis un peu différent, enseveli sous la poussière de cette terre et destiné par les circonstances à passer dans ce monde, j'estime vaines les cérémonies ayant pour symbole la grue et la tortue car elles ressemblent aux boniments des chasseurs de malheur. Comme il se doit pour une cabane de chiffonnier telle que la mienne qui s'envolerait au souffle de la bise hivernale, je n'ai pas mis de pin à ma porte, je n'ai pas enlevé la suie et à l'image des sentiers tortueux couverts de neige, je salue ici l'arrivée du printemps en m'en remettant à vous :

Cette félicité aussi
est naturelle
l'année de mon printemps
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 Issa
Couvert de papillons
L'arbre mort
Est en fleurs !
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 Issa
Monde de rosée
C'est un monde de rosée
Et pourtant pourtant
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Petit escargot
grimpe doucement surtout
c'est le mont Fuji !
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Puce turbulente
chassée d'un revers de main
deviens un bouddha !
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Ne possédant rien
comme mon cœur est léger
comme l'air est frais
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Fleurs de cerisier -
au milieu d'elles se traîne
le genre humain !
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A l'ombre des fleurs
même un parfait étranger
ne l'est déjà plus
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Lune de montagne
éclairant également
un voleur de fleurs !
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A l'ombre d'un arbre
un papillon me rejoint
karma d'une autre âme
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Ah ! le papillon
volant comme si le monde
n'avait aucun but
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Hirondelles du soir
et pour moi un lendemain
sans le moindre but
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Lorsque l'on vieillit
même la longueur des jours
est source de larmes
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La pointe de mes châtaigniers était complètement coupée à la racine.
Si cela avait été l'histoire d'un homme, j'aurai vu s'élever vers le ciel la précarité de la vie. Mais des vieilles racines, petit à petit, sortirent quelques feuilles vertes, puis mes arbres grandirent un peu, d'environ un pied, quand de nouveau recouverts par la neige des toits et ainsi cassés chaque année, voilà qu'ils ont vu maintenant de sept hivers les étoiles et la rosée, sans avoir ni la force de fleurir ni de porter des fruits, et qu'ils n'arrivent pas malgré tout à couper leurs liens avec ce monde. Ils n'ont ni séché ni péri. Toute leur vie ils resteront à un pied de hauteur et ne feront que survivre. Quant à moi, de la même manière, bien que je sois né premier enfant comme premier fleurit le prunier dans l'année, je fus enserré par une ronce proche de moi et mutilé par le vent de la montagne d'une sorcière. Je n'avais pas même un instant pour pousser des bourgeons vers le monde ensoleillé. Cette année, j'ai cinquante-sept ans et je trouve étrange que le fil de ma vie - goutte de rosée - n'ait pas encore été coupé jusqu'à présent. Il est malheureux que mon propre malheur entraîne celui des plantes et des arbres innocents.
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