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Citations de Issa (169)


Se joignant à la brume printanière
s’envolent
les draps blanchis
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Au-dessus des montagnes
même au voleur de fleurs la lune
accorde sa lumière
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A l'ombre d'un arbre
Un papillon me rejoint
Karma d'une autre âme
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"Après sept jours de fugue,
Mon chaton m'est revenu -
Ronron sur ronron !" (p. 62)

(Carnet de l'ère Kyowa, 1803)
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On dit ceci,cela
mais ça ne dure pas
bonhommes de neige
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nos coupes de saké vide
prenons enfin nos places
pour regarder la lune
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Écoutez bien
cette flûte imitant
la voix du cerf
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dans ma maison isolée
les mouches aussi
vivent en famille
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4. En apparence, ce poème évoque des taillis fleuris, mais remplis d'épines qui gênent la progression des voyageurs sur leur chemin. En fait, sur la route d'un retour à Kashiwabara au début de la quatrième lune de 1791, Issa voit deux femmes parmi les voyageurs du bateau se faire sévèrement repousser par les gardiens de la Barrière de Nakagawa; le batelier lui indique alors, ainsi qu'à deux de ses compagnons de voyage, un sentier dérobé à travers les taillis, et il peut ainsi contourner la barrière sans encombre.
Relatant l'histoire dans son journal de voyage de 1791 (le Kansei Sannen Kikô [K S], il fait semblant d'approuver les consignes du gouvernement qui imposait un strict contrôle des femmes entre Edo et les provinces, mais il note avec ironie:
"(...) vraiment, vraiment, quel magnifique régime nous avons, qui laisse demeurer des zones d'ombres dans les coins, comme lorsqu'on nettoie un récipient carré avec un bâton rond." La littérature de l'époque, et notamment le senryû dont Issa était friand amateur, indique que les citadins d'Edo étaient de longue date passés maîtres en l'art de découvrir les moindres failles dans les innombrables édits du gouvernement.
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31. Précédé de la note: "Les puissants et les gens sérieux traitent de désœuvrés les gens comme moi, mais qu'y puis-je?" Inclassable, comme les autres poètes et artistes dans la rigoureuse hiérarchie sociale qu'imposaient les autorités de son époque, Issa est un parasite improductif méprisé des pouvoirs de tous étages comme de ses voisins. Mais il n'a cure de déplaire, et aborde l'année 1806 avec l'un de ces poèmes où apparaît au mieux sa manière si personnelle du "rire dans les larmes": que l'on se moque ou qu'on le morigène, à quarante-quatre ans, il est déjà allé trop loin dans la solitude et la pauvreté pour s'inquiéter plus de l'opinion publique.
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S’il y avait un visage lui ressemblant



S’il y avait un visage lui ressemblant,
j’entrerais
dans la danse


// Rakugo

/ Traduction Brigitte Allioux
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Pour rafraîchir
mon chapeau de paille
l'ombre d'un arbre
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On dit que les grenouilles ont appris l'art de voler à un ermite chinois et qu'elles ont laissé une réputation guerrière horrible dans la grande bataille de Tennôji. Cependant c'est une histoire du passé et maintenant, s'adaptant à notre époque bien gouvernée où la paix est établie, elles vivent en paix avec les hommes.
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Les fleurs s'éparpillent au vent !
sous l'ombre des arbres
une statue sacrée
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 Issa
“L’enfant essayait
de garder des gouttes de rosée
entre le pouce et l’index”
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 Issa
Foudre et tonnerre
à chaque éclair
le monde guérit

........................................

Puisqu’il le faut
Entraînons-nous à mourir
À l’ombre des fleurs.
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hé, moineau !

hé, moineau !
à l'écart le
cheval arrive
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La lune ce soir

La lune ce soir ... Même ses grognements
me manquent
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fleurit la nuit

fleurit la nuit
et les visages des gens
émus par la musique
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Jadis, dans le pays de Tango, au temple Fukôji, était un moine vertueux qui aspirait ardemment à la Terre Pure. Dans la rumeur qui entourait la célébration de la nouvelle année, ce saint moine se dit : «Je veux moi aussi participer.» Le soir du dernier jour de l'année, il écrivit une lettre, la plia et la remit à un jeune bonze de son service. Il lui fit des recommandations, avec autorité, pour l'aube suivante et l'envoya passer la nuit au sanctuaire principal. le matin du premier jour de l'an, alors que la pénombre était encore dans les recoins, au cri neuf du corbeau, le jeune bonze se leva promptement et, comme on le lui avait enseigné, tambourina à la porte d'entrée. On lui demanda : « D'où venez-vous ?» À peine eut-il répondu : « Je suis le messager de la nouvelle année envoyé par Amida de la Terre Pure », qu'aussitôt le moine bondit pieds nus, ouvrit les deux battants de la porte, invita le jeune bonze à s'asseoir à la place d'honneur, prit la lettre de la veille et, pénétré de respect, la lut : « Ce monde d'ici-bas est rempli d'innombrables souffrances ; je vous invite à venir à ma Terre Céleste aussi vite que possible, la foule des bienheureux vous y attendra et vous y accueillera.»
On raconte qu'à la fin de sa lecture il se mit à pleurer. Ce saint homme affligé par la tristesse qu'il s'était lui-même créée, séchant les manches mouillées de larmes de son bel habit de nouvel an, procéda à une cérémonie tout en regardant ses propres larmes couler. Cela pouvait paraître fou. Mais comme on dit que les moines ont pour tâche de prêcher aux hommes la précarité de la vie, cet exemple ne devrait-il pas être dans le monde bouddhique le comble d'une cérémonie religieuse ?
Moi qui suis un peu différent, enseveli sous la poussière de cette terre et destiné par les circonstances à passer dans ce monde, j'estime vaines les cérémonies ayant pour symbole la grue et la tortue car elles ressemblent aux boniments des chasseurs de malheur. Comme il se doit pour une cabane de chiffonnier telle que la mienne qui s'envolerait au souffle de la bise hivernale, je n'ai pas mis de pin à ma porte, je n'ai pas enlevé la suie et à l'image des sentiers tortueux couverts de neige, je salue ici l'arrivée du printemps en m'en remettant à vous :

Cette félicité aussi
est naturelle
l'année de mon printemps
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