Un gros chat
taquine avec sa queue
un papillon
Petits moineaux
écartez-vous, écartez-vous,
Sieur Cheval passe
L’un en face de l’autre
une grenouille et moi
sans rire nous nous fixons
Envolée
la première luciole
du vent dans ma main!
Averse de pétales
je voudrais boire
l'eau des brumes lointaines
Premier matin de printemps
même mon ombre
est en bonne santé.
Au nourrisson
Il sert de pare-vent
L’épouvantail.
Solitude hivernale
ce soir écoutant
la pluie dans la montagne
Papillon qui bats des ailes
je suis comme toi-
poussière d'être !
Des érables d'automne
je m'approche-
la solitude me prend
Ce matin, c'est l'automne-
à dire ces mots
je me sens vieillir
Me suis retourné
mais déjà passait la belle
là-bas sous les saules.
Rien qui m'appartienne-
sinon la paix du coeur
et la fraîcheur de l'air
On dit que les grenouilles ont appris l'art de voler à un ermite chinois et qu'elles ont laissé une réputation guerrière horrible dans la grande bataille de Tennôji. Cependant c'est une histoire du passé et maintenant, s'adaptant à notre époque bien gouvernée ou la paix est établie, elles vivent en paix avec les hommes.
Les soirs d'été je déroule ma natte de paille derrière la maison et je les appelle affectueusement. Bientôt du buisson du coin elles s'approchent lentement et, comme les hommes, viennent se rafraîchir. A voir l'expression de leur visage, il semble qu'elles récitent des poèmes. C'est pourquoi elles furent élues juges au concours de poésie Mushi Awase "le concours des petites bêtes" de Chôsôji, ce qui devint la gloire de leur vie.
Une goutte de pluie
la grenouille
s'essuie la tête
Ce monde de rosée
est un monde de rosée
et pourtant pourtant...
Caché sous les feuilles
Endormi contre un melon
Un petit chaton.
Dans chaque perle de rosée
tremble
mon pays natal
Ce monde imparfait
Mais pourtant recouvert de
Cerisiers en fleurs
Ne possédant rien
Comme mon coeur est léger
Comme l'air est frais.