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Critiques de Jung (326)
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Babybox

D'origine coréenne, Claire Kim a tout pour être heureuse. Une famille unie, un petit copain qu'elle adore, un petit frère attachant, un boulot dans le restaurant de son père. Et, comble du bonheur, après sa visite chez son médecin, elle apprend qu'elle n'est pas stérile et peut donc fonder sa propre famille. Pourtant, une certaine tristesse, incompréhensible et insidieuse, l'empêche de profiter pleinement de la vie. Un terrible accident de voiture coûte la vie de sa maman et son papa se retrouve dans le coma. La jeune femme ouvre alors toutes les boîtes à souvenirs de cette dernière, une façon pour elle de rester auprès d'elle. L'une d'elle, différente des autres, contient quelques vieilles photos ainsi qu'un acte de naissance. Claire apprend brutalement qu'elle a été adoptée à l'âge de 11 mois... Une terrible nouvelle qui lui fait soudainement perdre tous ses repères...



Jung revient avec un nouvel album de fiction au thème si cher à son cœur, l'adoption. Claire, suite au décès, apprend qu'elle n'est pas la fille légitime de ses parents mais qu'elle a été adoptée. Aussitôt, elle décide de partir à la recherche des siens, surtout de sa mère, dans son pays natal. Et c'est tout un monde jusque-là inconnu et pourtant si ancré qui s'ouvre à elle. Dans cet album, l'auteur dépeint, tout en justesse et sensibilité, le destin des enfants adoptés, notamment ceux des babybox, une petite boîte dans laquelle les mamans pouvaient déposer anonymement leur nouveau-né. L'on retrouve dans cet album quelques éléments également présents dans la quadrilogie, "Couleur de peau : miel", tels que l'esprit de la maman qui habite le personnage principal, ou encore le fait que Julien, le petit frère de Claire, s'identifie à un personnage de fiction. Graphiquement, le trait délicat et le noir et blanc élégant, tout juste rehaussé ici et là d'une touche de rouge, magnifient cette ambiance poétique. Un album profond et sensible.
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Couleur de peau : miel, tome 1

Un petit garçon erre dans les rues de la capitale coréenne. Un policier le prend sous son aile et l'emmène à l'orphelinat américain de Bertha Holt. Jung-Sik Jun se retrouve alors parmi des tas d'autres comme lui, orphelin et bon pour l'adoption. Gentil, souriant, affectueux, miel de couleur de peau, il est fortement recommandé. Mais, une petite cicatrice et un bleu auront suffi à faire fuir un couple. Qu'importe... Les adoptants ne manquent guère. C'est ainsi qu'à tout juste 5 ans, c'est à dire l'âge où pour lui il a commencé à vivre, il est accueilli par une famille belge qui comprend déjà 4 enfants, une autre petite fille adoptée viendra compléter la fratrie. Une nouvelle vie s'offre à lui, un nouveau pays, de nouveaux compagnons de jeu et une nouvelle place à se faire...



Jung se livre et nous plonge dans sa vie intime. De l'histoire de la Corée à sa vie de pré-adolescent en passant par son enfance, il nous raconte son parcours semé d'embuches, sa place dans sa famille ou parmi ses camarades de classe mais aussi ses sentiments vis à vis de son pays et de sa maman. L'auteur nous livre un témoignage poignant, riche et fort intéressant sur sa condition d'adopté et le regard qu'il porte sur la Corée. Malgré un sujet sensible qui le touche profondément, il parsème ici et là quelques touches d'humour et d'ironie. L'ensemble se veut léger mais néanmoins émouvant. En noir et blanc, le trait tout en rondeur apporte une touche de fraîcheur.



Couleur de peau: miel... fruité et coloré...
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Couleur de peau : miel, tome 4

Installé depuis de nombreuses années à Bordeaux, Jung se rend très rarement dans son pays d'adoption. Cela fait aujourd'hui trois ans qu'il n'a pas revu sa maman, n'échangeant que par textos. Profitant d'un déplacement sur Paris, il monte jusqu'à Bruxelles où, après l'avoir informé de sa visite, il est invité à dîner chez cette dernière. Quel étrange sentiment de revenir sur les lieux de son enfance, de découvrir que certaines choses ont immanquablement changé. La maison, elle, regorge des mêmes odeurs, les meubles sont toujours à la même place. Et pourtant, Jung ne s'y sent plus chez lui. Commence alors l'interview où il est question de son enfance au cœur de la nombreuse fratrie, de sa sœur adoptée, de son départ de la maison, de ses albums ou encore de son rêve, déjà tout gamin, de devenir dessinateur...



Une trilogie qui se prolonge... Initialement prévue en trois tomes, Jung revient encore une fois sur les traces de son passé. Sa rencontre avec sa maman adoptive qu'il ne voit qu'occasionnellement est l'occasion pour lui de se livrer à nouveau. Oscillant entre passé et présent, Jung donne des éclairages sur certains moments de son enfance, notamment la mort de sa sœur adoptive, Valérie. L'adulte qu'il est devenu aujourd'hui est plus présent, côtoyant parfois le petit garçon qu'il était. Il mesure l'impact de ses albums autobiographiques et du film d'animation qui en a été adapté. Notamment dans son pays d'origine où il retournera pour la quatrième fois. Un pays qu'il apprivoise progressivement au fil de ses voyages. Jung nous offre un album sensible et touchant, ponctué ici et là de pointes d'humour. Un témoignage fort d'un enfant adopté qui, peu à peu, trouve enfin sa place. Graphiquement, le trait est délicat, et le noir et blanc élégant.
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Couleur de peau : miel, tome 3

Valise bouclée, passeport et billets d'avion en poche, Jung s'apprête à mettre enfin ses pieds sur son pays natal. Celui qu'il a quitté il y a presque 40 ans et qui, malgré ses quelques voyages en Asie, n'aura pas refoulé. Ce voyage n'est pas sans lui rappeler celui effectué à Barcelone. Dans l'avion qui le conduit vers la Corée du Sud, il ne peut s'empêcher de penser à sa mère biologique... Mais de nombreuses questions l'assaillent aussi. Reconnaîtra-t-il son pays ? Se sentira-t-il à sa place ? Y aurait-il des chances qu'il retrouve le policier qui l'avait recueilli dans la rue et amené à l'orphelinat ? Ce voyage l'aidera-t-il dans sa quête d'identité ?



Dans ce troisième volet, Jung revient sur les traces de son passé, accompagné d'une équipe de tournage qui veut adapter ses albums pour le cinéma. La peur au ventre, ce voyage initiatique sera surtout pour lui l'occasion de retrouver le petit garçon de 5 ans qu'il était et à qui il avait promis ce retour. Outre ce retour aux sources émouvant, Jung relate quelques souvenirs comme ce voyage en Espagne, son goût immodéré pour le piment ou encore son amitié avec Mohamed. Toujours, en arrière-plan, le fantôme de sa maman. Une autobiographie touchante, sincère et d'une profonde humanité. L'auteur se livre avec émotions mais évoque aussi la difficulté d'être adopté et de se sentir quelque part chez soi. D'une délicatesse et d'une sensibilité incroyables, Jung nous offre un album remarquable et bouleversant magnifié par un noir et blanc profond et un trait délicat.
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Couleur de peau : miel, tome 1

"Il rêve, couché sur un parquet

Dans les bras de sa mère

Dessinée à la craie

Tous les soirs en secret

Ce dessin, il le fait

Trait pour trait".

Le portrait, Calogero





L'auteur raconte son enfance et son adoption à 5 ans, par une famille belge. Dans son miroir, l'enfant voit un petit Coréen. Il l'écrira dans le tome 2:

- C'est mignon, un petit asiatique, avec les yeux bridés, toujours sage.



Sauf, quand il ment ou quand il falsifie ses notes en classe, ( on l'a tous fait, non?). Mais, Jung ne ment plus à 36 ans, quand il fait des recherches sur l'histoire de l'adoption en Corée...





Des milliers d'enfants sont d'orphelins ou ont été séparés de leur famille, à cause d'un dictateur, Kim Il Sung, et de la guerre de Corée( 1950-1953)

Beaucoup d'enfants adoptés étaient d'origine illégitime ( union de Coréennes avec des soldats américains ou européens...)



La Corée du Sud était une société machiste.( Ça n'a pas vraiment changé!) En 1960, la loi familiale sud coréenne annihila les droits démocratiques de la femme, pour instaurer les pleins pouvoirs de l'homme !

Une femme qui divorçait, n'avait plus aucun droit sur son enfant... Une maternité hors mariage, était une honte! Sans argent et mise au ban de la société, la femme n'avait qu'une solution :

abandonner son "bébé" !





Abandon pour des questions raciales , sociales et de grande pauvreté. L'adoption internationale Coréenne est un phénomène unique dans l'histoire humaine!

La mère de Jung était-elle une mère célibataire, elle l'a abandonné ou est-elle décédée ?

Mais parfois, Jung peut apercevoir sa maman, ou seulement une silhouette, en costume traditionnel Coréen, dans un grand champ de blé...





"On ne choisit pas ses parents,

on ne choisit pas sa famille

Être né quelque part

C'est toujours un hasard

Je suis né quelque part

Laissez moi ce repère

Ou je perds la mémoire"

Maxime Le Forestier
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Couleur de peau : miel, tome 2

Jung est devenu adolescent, il aime les arbres et la solitude...

Avez vous jamais été seul?





Dans une mauvaise terre, un arbre n'est enraciné que superficiellement, une petite tempête suffit à le faire vaciller. L'enfant se vante de résister au mauvais vent et à la hache du bucheron, mais il gît, hors du pot, comme une jeune pousse...

Il est déraciné, ce n'est qu'un Coréen adopté, (quand il était gamin, à 5 ans!...)





Il nous raconte ses problèmes: les insultes (chinetoque, chinetoque!), son béguin pour Françoise, et sa relation avec Valérie, une petite Coréenne adoptée aussi, dans "sa" famille.

Et surtout son manque d'affection, avec sa mère adoptive...



Jung n'était pas heureux, sans savoir pourquoi...

Pour certaines familles, le chic est d'avoir une belle voiture et ...un petit Coréen !

C'est si mignon, un petit aux yeux bridés, si sage!





C'est quand on grandit que ça se gâte! On se pose des questions:

-Pourquoi vous m'avez adopté ? Pourquoi j'ai été abandonné ?

Comment les adultes peuvent répondre à ce genre de questions, quand ils essaient de faire au mieux?

Ils sont malhabiles et n'ont pas les bonnes réactions...

Parfois, il suffit de serrer l'enfant sur son coeur...





Dans la BD, Jung se souvient de sa vraie maman, tout au long des pages...

C'est triste et tendre, à la fois...

" Je serai Européen mais aussi asiatique."

Je viens d'une contrée, où on cultive du miel au goût sucré, mais aussi au goût salé !
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Babybox

Cette bande dessinée traite d’un sujet qui touche beaucoup l’auteur, l’adoption.

Ici, une jeune femme va découvrir totalement par hasard qu’elle n’est pas l’enfant de ses parents, elle a en effet été déposée dans une babybox en Corée du Sud, une boite destinée à recueillir des bébés que les parents souhaitent confier à l’adoption.

L’emploi des couleurs est subtil, tout en noir et blanc avec des touches de rouge, car la couleur rouge compte beaucoup pour Claire, l’héroïne de cette quête d’identité.

J’ai trouvé cette histoire extrêmement poignante, tout en finesse, et j’ai été touchée par cette jeune femme qui recherche ses racines tout en ayant peur de ce qu’elle pourrait découvrir, car on peut avoir été très aimée mais quand même chercher à connaître ses origines.

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Couleur de peau : miel, tome 2

Arrivent les années 80. Jung, d'origine coréenne et adopté par une famille belge alors qu'il n'avait que 5 ans, a 14 ans. Une période quelque peu difficile pour lui qui peine de plus en plus à trouver ses repères dans son pays et sa famille d'adoption. Il s'isole de plus en plus, ne participe plus aux conversations à table, évite autant que possible les Coréens comme lui qui ont été adoptés. Il s'interroge plus que jamais sur sa place dans sa famille, prend conscience de son déracinement, de son abandon et de sa différence. Mais il commence aussi à s'intéresser aux filles, surtout les pulpeuses. Au cours de danse auquel sa mère l'a inscrit, il ne peut s'empêcher de les regarder dans les vestiaires qu'il partage avec elle (l'avantage d'être le seul garçon!). Il change peu à peu mais son mal-être perdure...



Alors que nous avions quitté le jeune Jung à l'aube de l'adolescence, on le retrouve dans ce 2ième tome en plein questionnement. Fini l'insouciance, place aux questionnements existentiels. Il prend conscience de l'être qu'il est et qu'il a du mal à accepter, de sa place au sein de sa famille, des copains d'école mais surtout des copines, de son corps qui change... Il s'isole beaucoup et refuse tout contact avec des adoptés comme lui. Ce volet, beaucoup plus tragique et émouvant par moment que le premier, laisse planer un sentiment de mal-être et un certain malaise. Malgré les quelques anecdotes loufoques et drôles, l'auteur s'est attardé sur les sentiments profonds et sincères qui l'ont animé à cette période charnière qu'est l'adolescence. Le dessin au lavis garde toute sa légèreté malgré le mal-être ambiant et sa quête d'identité. A la fin de l'album, Jung exprime sa volonté qui ne l'a guère quitté d'aller, un jour, sur ses terres natales.



Couleur de peau: miel... sucré et fleuri...
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Couleur de peau : miel, tome 1

Devant assister à la projection du film "Couleur de peau : miel", titre éponyme de la série de l'auteur Yung et étant arrivé sur le lieu de mon reportage avec une heure d'avance, je me suis laissée tenter par une très agréable proposition : me plonger dans la lecture de ce premier tome et au bout de trois quart-heure, l'auteur avait eu le temps d'arriver et moi, d'achever dans ma lecture-découverte.



Notre auteur protagoniste n'est qu'un petit garçon, errant seul dans Séoul là où commence notre histoire. Recueilli par un policier puis placé pour un temps dans un orphelinat, il ne faudra pas longtemps pour qu'il soit adopté par une famille vivant en Belgique. S'adaptant très vite et très bien dans cette famille qui compte déjà quatre autres enfants, notre jeune héros ne peut cependant s'empêcher de devenir un peu infernal sur les bords, été pris une première fis la main dans le sac après avoir commis un vol de tickets-repas mais surtout en falsifiant ses bulletins scolaires et en mentant régulièrement. Est-ce un défi envers sa famille d'adoption bien qu'il sache qu'il sera sévèrement puni après chacun de ses mensonges ou simplement une recherche identitaire...



Un premier opus très fort qui cadre bien le décor, met les personnages en place et donne d'horribles données statistiques sur les enfants coréens abandonnés, de nombreuses années après la guerre de Corée. Manque d'argent, droit des femmes non reconnu...bref, un premier tome pas très réjouissant mais avec néanmoins une bonne dose d'humour par moments et je rajouterais même, heureusement, la pilule est moins dure à avaler !
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Babybox

Claire Kim pensait avoir une vie somme toute normale mais ça, c'était avant le drame.

Un terrible accident familial et c'est tout un pan de sa vie à jeter aux oubliettes.

Puis vient le temps délicat de la comprenette puis celui, peut-être encore plus complexe, de la reconstruction.



Jung écrit sur ce qu'il connaît, l'adoption.

Traitant ici d'un récit fictif, il n'en reste pas moins touchant de pudeur, de poésie et de délicatesse fort justement retranscrite.



De splendides aplats en noir et blancs parsemés d'une foultitude de détails rougeoyants, véritables hommages d'une gamine pour sa mère en souvenir d'un moment d'enfance partagé tendrement, le récit touche au cœur tout en éduquant sur certaines pratiques coréennes bien étranges mais éperdument vitales.



Superbe parenthèse affective...
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Couleur de peau : miel, tome 2

Ayant eu la chance de rencontrer Jung l'an passé dans une salle de cinéma où son adaptation cinématographique de ses ouvrages "Couleur de peau : miel" était projetée et ayant lu son premier ouvrage juste avant (que la directrice du cinéma m'avait gentiment prêtée), je désespérais de pouvoir lire la suite à nouveau. Mais, il faut croire que le destin avait décidé de le replacer sur ma route.



C'est étrange car même si j'avais lu le premier tome l'an passé, je n'ai pas eu le besoin de le relire pour me remettre dans l'ambiance car j'avais gardé un très bon souvenir de cette rencontre et me rappelais de son histoire (moi qui ai également eu la chance de discuter avec lui par la suite pour un article que j'ai rédigé pour un journal local).



Dans ce deuxième tome, nous retrouvons notre jeune héros, adopté par une famille belge à l'âge de cinq ans, adolescent, l'âge où on remet en quelque sorte toute sa vie en question et où l'on s'en pose encore plus. Se sentant toujours à l'écart, différent et ne trouvant sa place nulle part, notre protagoniste s'isole de plus en plus en se réfugiant dans son univers bien à lui : celui de la bande-dessinée. Étrangement, au fil des rencontres, il se rend compte que ses dessins ne sont pas anodins et font partie intégrante de sa vie passée, de ce qu'une partie de lui est mais qu'il ne connaît pas ou très peu. Qui est-il réellement ? Certes, sa couleur de peau ne peu pas le trahir mais est-il coréen donc asiatique ou belge donc européen ? Et pourquoi ne pourrait-il pas être les deux à la fois ?



Des questions réponses sur ce que tous les enfants adoptés se posent probablement un jour ! Qui est sa véritable mère ? Celle qui 'a mise au monde ou celle sui l'a élevé, nourri...et aimé ?



Une histoire très émouvante avec des dessins tout en noir et blanc extrêmement bien travaillés et maintenant que j'ai également mis la main sur le troisième tome, je n'ai qu'une hâte : me plonger dans cette nouvelle lecture ! En attendant, je ne peux que vous encourager à faire de même !
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Le voyage de Phoenix

Jennifer a travaillé à l'orphelinat américain de Séoul, en Corée du Sud, pendant 25 ans. Alors qu'elle était âgée d'une vingtaine d'années, elle a rencontré Helen et Aron, un couple d'américains qui cherchaient à adopter un enfant. Kim était de ceux-là. La jeune femme était particulièrement attachée à lui. Ainsi, une fois Kim parti dans sa nouvelle famille, elle recevait régulièrement de ses nouvelles. D'une certaine façon, elle était très liée à tous ces enfants, elle qui n'avait jamais connu son père. Sa mère lui racontait alors que ce dernier, Jim, était mort pendant la guerre de Corée et qu'elle, alors enceinte, était rentrée aux États-Unis...



Dans cet album bouleversant et poignant, Jung évoque différents thèmes à savoir l'adoption, la rédemption, le pardon, la mort, les liens familiaux, les origines, l'histoire de la Corée... L'on suit le destin de Jennifer, cette Américaine restée longtemps en Corée à s'occuper des orphelins, Kim dans sa nouvelle famille, Aron et Helen, le couple d'adoptants ainsi que Doug, le frère d'Helen. Mêlant habilement passé et présent, les histoires des uns et des autres, l'auteur tisse gentiment les liens entre eux, le tout dans une parfaite harmonie et apportant un certain rythme. L'auteur nous offre un album d'une grande sensibilité. Son trait, épuré et d'une infinie tendresse, souligné par un noir et blanc poétique, est magnifique. À l'instar de la première de couverture, il se dégage beaucoup d'amour et de vie dans cet album.
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Nos adoptions, tome 1 : Nous t'avons adopté

Club N°55 : BD non sélectionnée

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Très bel album aux illustrations émouvantes mais quel est "le but" de l'ouvrage ?



Autant " Couleur de peau : miel " a été un vrai coup de poing pour faire comprendre l'immense complexité de l'adoption, autant ici je reste plus détachée...



Gwen

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1er ouvrage d'un triptyque qui met en lumière 3 histoires d'adoptés et surtout la vision dans cet ouvrage des adoptants.



Le parcours des parents adoptifs est intéressant et riche dans le cheminement de l'attente d'un enfant, l'arrivée, l'accompagnement et l'acceptation de voir son enfant souhaiter partir à la recherche de ses origines.



Les 2 auteurs font partager ce que ressentent les parents adoptifs devant le désir de savoir d'où l'on vient.



Très beau dessin, qualité des illustrations, harmonie des couleurs avec le marron et le bleu.



J'ai beaucoup aimé !



Sophie

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Histoire intéressante et poignante sur les adoptants français, de par les témoignages réels mais aussi sur leurs ressentis.



Néanmoins on ne sait pas trop sur quoi va nous amener le ou les prochains tomes donc je n'ai pas bien compris le but de la BD.



Si ce n'est exprimer un certain complexe, somme toute légitime sur les adoptants et leur peur que les adoptés recherchent un jour ou l'autre à retrouver, si ce n'est renouer un possible lien avec leurs parents biologiques...



J'y ai malgré tout versé ma larme émotive...



JH

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Des partages de vies et d'expériences autour de l'adoption.



Dessin et couleurs sont sobres pour rester dans le sujet.



Brigitte

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Couleur de peau : miel, tome 3

Je suis bien contente d'avoir pu boucler la boucle en découvrant ce troisième tome, que j'avais en grande partie découvert dans l'émouvant film que Jung a effectué. C'est près de quarante ans après son départ, alors qu'il est âgé de 44 ans que Jung décide de retourner sur la terre qui l'a vue naître, en Corée du Sud. Même si il s'était promis de faire ce voyage en famille (promesse faite à lui-même lorsqu'il n'était qu'un petit garçon de 5 ans nouvellement arrivé e Belgique dans ce qui sera désormais sa famille, - famille d'adoption mais famille tout de même), c'est pour les raisons de son film que Jung prend la direction de la Corée du Sud et de Séoul pour commencer son périple. Ce qu'il espère y découvrir : son précieux dossier d'adoption qui attend d'être ouvert depuis près de quarante ans, ce que fera notre auteur devant les caméras ! Ce qu'il découvrira ? Pas grand-chose à vrai dire !

Aura-t-il eu les réponses qu'il espérait trouver en se rendant enfin dans son pays ? Mais d'ailleurs, ce dernier l'est-il réellement ? Retrouvera-t-il sa mère biologique et d'ailleurs le souhaite-il réellement ? Autant de questions et notamment sur celle de 'identité que vous découvrirez en vous plongeant dans ce troisième et dernier tome !



Un ouvrage très émouvant, toujours aussi bien travaillé sur le plan graphique et que je ne peux que vous inciter à découvrir ! Une seule critique suite à la lecture des trois tomes : parfois un peu trop de redites mais bon, étant donné que ce n'est pas dans le même ouvrage à chaque foi, l'on peut se dire que cela laisse une porte ouverte pour les lecteurs qui n'auraient pas la chance de lire les 3 !
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Babybox

Babybox raconte l'histoire d'une adoption et de la quête d'identité d'une jeune femme, Claire née en Corée et vivant en France avec ses parents d'adoption et son petit frère Julien.



C'est à la mort de sa mère lors d'un tragique accident de la route que Claire va découvrir qu'elle a été adoptée. Son père est dans le coma. Elle partira alors avec son petit frère en Corée pour en savoir plus sur ses origines.

On découvre une pratique particulière existante en Corée, celle des Babybox permettant aux parents d'abandonner leur bébé dans des boîtes prévues à cet effet et préservant ainsi l'anonymat. Un système est prévu pour alerter de la présence d'un bébé.



Le graphisme est magnifique . Chaque planche est un tableau à lui seul.

Tout est noir et blanc avec quelques touches de rouge faisant référence à un moment privilégié que Claire a partagé avec sa mère dans un champ de coquelicots. C'est le moment aussi où cette dernière lui a annoncé qu'elle lui dévoilerait quelque chose d'important quand elle serait plus grande..



Les thèmes de l'adoption et de la multiculturalité sont traités avec sensibilité et douceur. Les émotions sont très bien rendues.

C'est un album d'une grande beauté.

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Babybox

Très belle bande dessinée en noir et blanc et rouge. Cela parle de famille, de filiation.

Les dessins sont simplement sublimes, Jung nous propose des traits très soignés, une mise en page somptueuse, et des gros plans de visages, de regards, très expressifs.

Une fois l'histoire commencée, l'émotion nous happe, ce qui n'est pas si fréquent dans les bandes dessinées et je parierais bien sur la possibilité de celle-ci d'arracher une larme aux plus sensibles d'entre nous.
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Couleur de peau : miel, tome 1

N’ayant aucune culture dans le domaine « BD », je choisi au hasard, par un coup de cœur pour la couverture, le plus souvent.

Bien m’en a pris cette fois-ci. Après avoir succombé au charme de ce bambin brandissant fièrement sa pancarte avec son nom et sa date de naissance, j’ai découvert un texte plein de tendresse.

A travers sa propre histoire, Jung aborde le sort de centaines de milliers d’enfants coréens adoptés à l’étranger à la fin de la guerre qui a laissé son pays exsangue et rempli d’orphelins.

Jung a grandi à Séoul, trouvant sa nourriture dans les poubelles, errant dans les rues. Mais cette vie-là ne l’intéresse plus, sa vie est depuis 36 ans en Belgique, dans la famille Hénin. Une famille où il y a déjà 4 enfants biologiques, et où une petite sœur de Corée le rejoindra plus tard. Une famille où les parents ne sont pas parfaits, mais où il n’a manqué de rien. Une famille, tout simplement. Un entourage qui manque à des milliers d’enfants de par le monde, des enfants qui attendent des parents, des parents qui n’arrivent jamais pour certains. Jung a eu de la chance.

Cet ouvrage traite avec beaucoup de délicatesse de problèmes graves.

L’émotion est palpable, mais on ne tombe jamais dans le pathos.

Ce fut un coup de cœur inattendu.







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Couleur de peau : miel, tome 4

Jung a pris goût à écrire sur son sentiment d'étrangeté inhérent à son adoption. Il ne comptait, au départ, faire qu'un seul album autobiographique, et voici déjà le quatrième, sachant que le cinquième est en préparation.

Dans cet album un peu différent des trois premiers, Jung revient à Bruxelles pour faire une interview de sa mère. Trente ans ont passé depuis son départ de la maison familiale et les tensions se sont apaisées. Mère et fils sont heureux de se revoir, malgré une certaine timidité. Elle parle à coeur ouvert, et lui, de son côté, ose les questions.

Grâce à ce procédé, nous lecteurs revenons sur un passé déjà lu auparavant mais perçu avec plus d'indulgence aujourd'hui.

En parallèle, nous suivons Jung pour son quatrième voyage en Corée du Sud, cette fois-ci pour quarante jours d'écriture. Toujours la même appréhension de retrouver ce pays où il a vécu les cinq premières années de sa vie mais dont il ne garde que le souvenir d'un copain plus grand que lui avec qui il aimait jouer. Va-t-il, peut-être, croiser sa mère parmi ces vieilles femmes? Ou son père? Va-t-il découvrir quelque chose de nouveau sur son histoire?

C'est un retour constant sur le passé et le présent que son histoire l'oblige à faire, essayant de comprendre, d'accepter ce qu'il est et ce qu'il représente aux yeux des autres (un étranger en Europe, un étranger en Corée).

Malgré une vie tourmentée, à la recherche de ses racines - après avoir si longtemps voulu les effacer - Jung garde toujours autant d'humour dans sa manière de penser, d'écrire, de dessiner, dans une grande sincérité. C'est sans aucun doute cette sincérité justement qui a attiré tant de lecteurs et changé le cours de la vie de certains.

Ce quatrième tome se termine sur un événement important, dont on ne pourra connaître l'issue qu'au cinquième. Vivement qu'il sorte!

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Couleur de peau : miel, tome 1

Dans ce très beau premier tome, Jung, l'auteur revient sur ses souvenirs d'enfance, les souvenirs d'un petit coréen adopté à l'âge de cinq ans par une famille belge. Il évoque sa complicité avec ses frères et sœurs et leurs bêtises, ses parents parfois sévères mais qui lui ont offert une belle enfance, ses difficultés à oublier sa différence même s'il n'est pas le seul adopté du village...



Outre les souvenirs d'enfance, il y a aussi un aspect presque scientifique dans ce récit. Jung rappelle le contexte historique et social en Corée, les chiffres de l'adoption avec ces milliers d'enfants, etc.



Tout au long du manga, on ressent une certaine amertume qui nous laisse deviner les difficultés qu'il y a à être un enfant adopté qui ne connaît rien de son histoire, de la manière dont il s'est retrouvé seul dans Séoul, ni de sa vraie mère.



L'histoire de Jung est très touchante et j'ai hâte de découvrir la suite de son témoignage dans le prochain tome.

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Babybox

Que d’émotions dans cette bd ! À fleur de peau comme le coquelicot et sa couleur rouge que l’on retrouve dans les dessins en noir et blanc. L’adoption d’une coréenne, sujet propre à l’auteur qui m’avait déjà bien emballée dans ´Couleur de peau : miel’. La description de la Babybox à la page 87 fait monter les larmes aux yeux. Une belle réussite tout en sensibilité.
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