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Critiques de Kas (44)
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Les sans-visages

Oups, je crois que nous venons de verser dans la quatrième dimension.



C'est ce qu'a dû penser Jacques de Rochehaut, capitaine d'une horde de mercenaires, les Sans-Visages, en passe d'être massacré par un ennemi en surnombre et ne devant son salut qu'à un passage secret débouchant sur un véritable jardin d'Eden.

Imaginez un endroit où tout ne serait que joie, bonheur et félicité. Un choc culturel et visuel pour ces hommes rodés aux pires combats, habitués à tutoyer m'dame la mort.

Les Sans-Visages, c'est le récit d'une cohabitation improbable, mais pas que...



Mix du loup dans la bergerie et des sept mercenaires, ce récit imaginé par Pierre Dubois, scénariste émérite (Sykes, Texas Jack, Le Torte...) et magnifiquement crayonné par Kas (La Fille de Paname, Halloween Blues...) séduit et l'imaginaire et les hublots, doublant ainsi le plaisir d'un lecteur qui n'en attendait pas moins.



Quel bonheur d'assister à la cohabitation de deux mondes que tout oppose, à la naissance d'une idylle, divine l'aurait même murmuré Vanessa, le tout porté par un graphisme (notamment animalier) terriblement vivant et particulièrement immersif.



Grand et bon moment !
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Un grand merci à Babelio et aux Editions Le Lombard...



Mai 1898, au cours d'un bal champêtre, la jeune Amélie, dite Lilie, fait la connaissance de Matelot. Malgré sa maladresse, il l'invite à danser. Mais, bien vite, elle tombe à la renverse et se fait maltraiter par un homme ayant sûrement trop bu. La Belle-Hélène prend sa défense en envoyant paître ce malotru. Entre temps, les esprits se sont échauffés et cela se termine par une bagarre générale, vite interrompue par la poulaille.

Quelques jours plus tard. Lilie et Matelot se sont installés dans un petit appartement parisien. Tandis que ce dernier va au travail, la jeune femme a d'autres rêves comme celui de devenir comédienne ou chanteuse. Mais, lui a bien d'autres projets pour elle puisqu'il lui a trouvé un poste de blanchisseuse. Cela lui rappelle les dures années de labeur de sa mère et elle ne veut pas finir comme elle. Aussi, s'enfuit-elle du domicile, laissant à son jeune Matelot une tendre lettre. C'est ainsi qu'elle croise à nouveau la route de la Belle-Hélène qui l'invite à partager sa couche. Elle lui promet alors un tout autre avenir...



Bienvenue dans le Paris des années 1900... entre le fieu, le miché, le turbin, le ruban, la rousse, dépaysement intemporel garanti! Galandon relate, dans ce premier tome, l'histoire d'Amélie Lilie, alias Casque d'or, jeune fille de joie parisienne qui n'a nullement froid à ses miches et qui adore rouler des escalopes. Prise sous la tutelle de la Belle-Hélène qui l'initiera au plaisir de la chair puis de Bouchon et enfin de Manda, l'on suit son parcours au sein de la pègre et des Apaches. L'on est plongé dans cette ambiance dès les premières pages tant l'encrage, le dessin, le code vestimentaire et le vocabulaire usité concordent parfaitement. Cette jeune fille peu farouche et espiègle est malgré tout attachante et sa véritable histoire intéressante. Aux couleurs directes et au trait réaliste, ce premier tome nous offre une bien jolie balade dans les rues de Paris.



La fille de Paname.... sait vendre ses charmes...
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

♫ Allez, venez, Milord!

Vous asseoir à ma table;

Il fait si froid, dehors,

Ici c'est confortable ♪



Paname, 1897.

Amélie, jeune fille en fleur, aime séduire, la coquinette. De là à s'imaginer en fleur de pavé battant le bitume dans l'attente du client facile, ce serait aller un peu vite en besogne.

Faut dire qu'elle est plutôt bath la môme.

Un joli minois aux yeux du mac avide de lancer sa nouvelle start-up aux œufs d'or, la beauté du diable pour ses clients toujours plus nombreux à vouloir cracher au bassinet.

Elle n'y connaît pourtant pas grand-chose au jeu de l'amour mais c'est qu'elle apprend vite, faut au moins lui reconnaître ça.

Des rencontres, certaines heureuses, d'autres beaucoup moins, et toujours cette inaccessible étoile en point de mire, celle de l'amour absolu pour ce prince charmant idéalisé, feront d'elle La Fille de Paname.



Par-fait.

Peux pas mieux dire en refermant ce premier tome.

L'histoire touchante de cette gamine naïve qui se voyait déjà en haut de l'affiche en zappant tous les paliers de décompression.

Le graphisme, d'une beauté envoûtante, aux couleurs légèrement passées histoire de ne pas jurer avec ce splendide récit d'époque..

Ce Paris, fin XIXe, qui vous donne envie d'aller bringuer, sur un p'tit air d'accordéon, à en avoir le tournis.

Ce milieu de coupe-gorge qui évolue dans l'ombre et toujours partant lorsqu'il s'agit de détrousser le quidam qui violemment qui par le biais de ses travailleuses à 35h/ jour. Dites rien à Aubry, hein.

Une BD qui se dévore d'un seul jet, qui vous en met plein la figure sans avoir l'air d'y toucher et qui sait se faire désirer sitôt la dernière planche avalée.

Petit plus qui mange pas de pain, ces sublimes unes de journaux d'époque retraçant le parcours tumultueux de cette adorable michetonneuse au grand coeur en quête de son petit coin de ciel bleu.

Par-fait

Peux pas dire mieux en refer...



Merci à Babelio et aux éditions Le Lombard Collection Signé pour ce magistral cours de séduction accélérée...
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Elle a des lèvres qu’on a envie de baiser. Elle a des yeux qu’on a envie de voir se poser sur soi. Elle a un corps qu’on a envie de voir onduler. Elle a des hanches qu’on a envie de caresser. Elle a des cuisses qu’on a envie d’écarter. Elle a la cuisse légère. Elle raffole des plaisirs de la chair. Elle fait l'amour avec des hommes. Elle fait l'amour avec une femme. Elle fait commerce de ses charmes. Elle a la naïveté des filles toutes simples. Elle qui rêve pourtant du grand amour. Elle a une fâcheuse tendance à être attiré par les mauvais garçons. Elle va d’ailleurs en payer le prix fort.



Elle, c’est La Fille de Paname !



Librement inspirée de l’histoire d’Amélie Elie, magistralement interprétée par Simone Signoret au cinéma dans le film de Jacques Becker Casque d’or, cette bande dessinée retrace le destin de cette voluptueuse fille de joie que les drames ne vont pas épargner.



Les auteurs, Kas et Galandon, nous offrent une savoureuse plongée dans le Paris de la Belle Époque avec ses rivalités entre bandes de voyous, les apaches, comme on les appelle alors. On ne s’ennuie pas une seconde, on découvre toute une époque, tout un univers peuplé de voyous, de prostituées, de paumés ; une certaine forme misère sociale et affective tout en ne sombrant jamais dans le pathos.



Amélie nous trouble, Amélie nous émeut mais surtout Amélie nous séduit…



La Fille de Paname, un émouvant destin de femme !







Un grand merci à Babelio et aux Éditions Le Lombard pour cette découverte reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.

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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Reçu dans le cadre des vingt ans d'existence de la collection "Signé", je tiens tout d'abord à remercier les éditions Le Lombard ainsi que Babelio de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.



Ici, le lecteur se retrouve en plein coeur de Paris de 1898 à 1901 où il suit les aventures d'une belle jeune femme, Amélie Elie. J'ai su dès la première page de cet ouvrage que ce dernier aller me toucher lorsque j'ai lu que ce dernier l'inscription que je me permets de retranscrire ici : "Cette histoire est librement inspirée de la vie d'Amélie Elie, dite Casque d'Or" et suite à ma lecture de ce premier tome, le premier réflexe que j'ai eu a été d'aller un peu me renseigner sur Internet sur la vie qu'a exactement eu cette dernière.

Mais bon, revenons-en à celle que l'on découvre ici car c'est principalement cela qui vous intéresse, amis lecteurs. Amélie apparaît dès la première page de cet ouvrage où elle fait la connaissance d'un jeune et beau jeune homme, appelé Matelot et qui sera son premier et peut-être son seul et véritable amour. En effet, bien qu'elle en rencontre d'autres dans ce premier volet de l'histoire, elle ne se rend pas compte que Matelot fut le seul qui l'aimât pour ce qu'elle était et d'un amour pur et non pas pour sa belle paire de miches ou pour son beau petit cul. Excusez-moi de parler de la sorte mais il faut bien que je vous fasse rentrer dans l'ambiance. Eh oui, Amélie avait besoin de liberté et, s'étant promis de ne jamais être blanchisseuse comme sa mère car elle estimait depuis toute petite que c'était un travail trop pénible, elle préféra se prostituer et elle y prit même goût puisque les autres hommes qu'elle rencontra plus tard profitèrent bien de la situation.



Bon, je vais m'arrêter là en ce qui concerne l'histoire car je sens que sinon, je ne vais plus pouvoir m'arrêter et cela serait dommage pour vous car cela ne vous inciterait pas à aller découvrir cet ouvrage par vous-mêmes, ce que je vous recommande de faire !

Un scénario qui n'est pas des plus joyeux, il est vrai, mais bon, c'est la vie et il ne faut pas se voiler la face, avec des dessins très bien travaillés et très colorés (c'est d'ailleurs ce qui fait la particularité de cette collection et autant vous dire que j'adore !). Un petit plus, à chaque début de chapitre, une page du "Petit Journal" travaillé en fonction de ce qui va suivre, avec des teintes pastel cette fois, exactement comme un vieux journal de l'époque que l'on retrouverait aujourd'hui...j'adore !
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Putain ! Encore une histoire de femme ! Enfin de petite femme. De nana, quoi ! Mais pas de Nana à la Zola. Dans le genre feuilleton, c'est plutôt les mystères de Paris avec des misters qui sont loin d'être des mylords et une Boule de Suif qui aurait fait de l’anorexie : on compte facilement ses cotes et, elle, ses abatis plusieurs fois dans l'histoire. C'est qu'elle taquine l'apache, la coquine. Et l'apache, lui, il [s'] arsouille sur la piste des tapineuses fin de siècle. Même pas de la demi mondaine. De la fille de joie façon ruisseau. Poussée à même le pavé. Directement dans la rigole mais qui rigole pas trop parce que la seule porte ouverte qui lui reste à la promotion sociale est celle d'une maison close. Et oui : une lanterne rouge éclaire les nuits de cette cendrillon sans prince charmant qui se marchande elle-même et si quelqu'un en pince pour elle c'est surtout pour la faire marcher et arpenter le ruban, comme elle dit, pour rapporter l'argent piqué au miché. Faute de potiron, pour se payer un carrosse, elle se rabat sur la bonne poire : le client de passage auquel elle cède un droit sur sa viande quelques minutes, des fois moins, le temps d'un pseudo coït. Michetonneuse donc. Et l'atmosphère, qui ne sent pas la rose, a une drôle de gueule, celle de l'esclavage sexuel volontaire. La miss ayant quitté son brave et gentil Matelot pour des amiraux du milieux qui ne sont pas si amicaux ni si admirables. Ce sont de pures canailles. Des malfaisants. En un mot du gibier de potence mais promis à la guillotine. Des velus en casquettes et rouflaquettes dont le seul avenir est d'être rasé de vraiment très près par une grande bise de métal froid au petit jour.



En attendant que le couperet tombe sur son bonhomme, la petite, elle, tombe la veste avec enthousiasme. Et tout le reste aussi. Assez facilement, pas besoin de se faire prier. Elle se prête avec complaisance au bon vouloir du scénariste qui lui fait tenir des discours plus que douteux. Marthe Richard doit se retourner dans sa tombe (enfin... juste un peu, la Marthe ayant elle aussi lourdement donné coté prostitution dans la maison close d'abattage avant de se ranger des charrettes avec une bonne syphilis pour se marier à un mylord anglais).



Ce serait son choix et son plaisir - par ici la ligne blanche, à cette époque la cocaïne est en libre service, c'est pas dans l'histoire mais j'évoque, j'illustre, j'enlumine un peu pour dresser un portrait du tournant du siècle. Et ce choix serait justifié par l'obsession de ne pas devenir un autre type d'esclave, condamné celui-là à une peine à vie par la grande machine capitaliste. Condamné à être sacrifié au Moloch qui dévore homme, femme et enfants (les deux derniers à demi tarif). La bête immonde qui a déjà tué sa mère et qui assassine son père. Ce pauvre vieux dans le fil de l'histoire essaye de la tirer de cette vie de misère morale. Y s'y prend mal, le gonze. Sa seule récompense sera de se faire lourdement tabasser par le marle - le maquereau - du moment de sa fille.



Mais, honnêtement, cette argumentation - échapper à un esclavage, celui des damnés de la terre, pour aller vers cet autre des forçats du sexe - c'est tomber de la cocotte minute (si j'ose dire, la plupart des clients en viennent à tirer leur coup en moins de soixante secondes pour rentabiliser les nuits de ce drôle de titi parisien) dans la poêle à frire. Ce qui ne veut sans doute pas dire grand chose et doit être sans grandes conséquences parce que finalement elle a le feu au cul cette gamine. Et le vice dans le sang. Déjà enfant, elle acceptait d'échanger ses baisers contre des cerises. Volées, les cerises. Mais les baisers, eux, étaient tarifés : un baiser, une cerise. Mangées goulument. Un signe fait à cette Amélie élie (y'a de l'écho ?) que sa vie ne peut être qu'un drôle de mélo emmêlé pêle-mêle avec les embrouilles des petits malfrats parisiens...



C'est plutôt bien amené. On lit l'ensemble d'une traite si j'ose dire - encore une fois - le regard fixe à hauteur des mamelles de l'héroïne, plutôt avantageuses et pas trop mal dessinées, ceci dit. Les cadrages font surtout dans le mélange des corps, c'est de bonne guerre. Ce n'est pas une enquête sur l'évolution de l'urbanisme en 1900 non plus. Alors faut pas chercher des décors somptueux, c'est pas le sujet. Après, on pourra toujours discuter de l'intérêt d'une histoire comme celle-là quand la loi Française condamne depuis le début de l'année 2014, les clients actuels des prostitués à la somme folle de mille cinq cents euros. Mais, franchement, c'est rien à coté de ce qu'une honnête épouse peut piquer à son laborieux mari en un seul et unique divorce pour le plus grand bien et la plus grande joie de tous les rapaces et autres charognards qui profitent des cadavres de tous les mariages ratés.
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Entre 1898 et 1901, on suit les pas de la belle Amélie Elie. La belle blonde rêve d’une autre vie que celle, laborieuse et monotone, de ses parents. « L’amour, c’est beau, c’est splendide, mais si l’habitude s’en mêle, ça devient une petite image à deux sous qu’on connaît par cœur. L’amour qui n’est pas fouetté ne sert à rien. » (p. 19) Elle quitte son fiancé, le gentil Matelot et elle rejoint le trottoir, attirée par les froufrous des filles de joie. Parmi les poules et les Apaches, elle apprend vite à se méfier de la police. « Tous unis contre la poulaille !! » (p. 11)

Elle passe des bras de La Belle-Hélène à ceux de Bouchon pour finir dans ceux de Manda des Orteaux. Pour la protéger des difficultés du trottoir, il lui trouve une place dans une maison close. Pendant un temps, Amélie croit toucher au bonheur et chante les louanges du métier de fille publique. « Mon métier me plaît ! Je n’ai pas envie d’avoir les mains calleuses d’une blanchisseuse, moi ! Et puis, je prends service à la société, tu sais ! Je fournis du rêve aux hommes qui en ont un urgent besoin ! Je soulage bien des épouses et sauve ainsi des couples mariés de la banqueroute ! J’évite à de belles concierges de se faire culbuter dans les escaliers ! Je console le veuf de son veuvage ! » (p. 55) Mais la belle poule va déchanter : son homme n’est pas un saint et les amants jaloux ne manquent pas.

Alors qu’Aristide Bruant tient le haut de l’affiche au Chat-Noir, Le Petit Journal affiche à la une les méfaits des Apaches qui font la loi la nuit et au-delà des fortifications. Leur argot sonne haut et clair dans les rues et les tripots. La Belle-Époque et ses belles tenues n’est jamais si belle que quand elle se frotte à la racaille des boulevards !

Le personnage d’Amélie est inspiré de la célèbre Casque d’Or et le dessin rend hommage à la beauté solaire de cette fille de ruisseau. L’image est ciselée, les corps des filles sont insolents et superbes. Les couleurs vibrent et une tâche de jus de cerise au coin d’une lèvre gourmande donne envie de sucer et de mordre. Pas de mollesse ou d’indolence dans ces pages : à Paname, on vit, on tue et on rit avec éclat.

J’attends avec impatience le deuxième tome de ce très beau roman graphique pour retrouver le charmeur et coquin Manda et revoir l’éclatante splendeur d’Amélie.







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La fille de Paname, tome 2 : l'homme aux ta..

Le commissaire Deslandes enquête sur le cambriolage meurtrier qui a fait 2 victimes. Il soupçonne Manda, chef du groupe des Orveaux, d'être impliqué dans l'affaire. Pendant ce temps, Amélie, seule depuis que Manda est partie avec une autre femme, rencontre un jeune homme passionné de chant, Leca. C'est le chef de la bande des Popincs, ennemis des Orveaux. Les 2 jeunes gens s'éprennent l'un de l'autre. Des affrontements terribles ont lieu entre les 2 bandes ; Leca est mortellement blessé par Manda, jaloux de ses amours, et ses hommes. Rétabli, Leca organise un nouveau cambriolage mais dénoncés, ils sont arrêtés par Deslandes. Amélie va être très surprise quand elle va apprendre qui a livré son homme à la police. Leca, de même que Manda, sont exilés très loin de France.



J'ai lu dans la foulée ce tome 2 de La fille de Paname qui s'intéresse à l'histoire de Casque d'Or. Bien qu'ayant été un peu déçue par la part qu'occupait un réalisme un peu trop voyeur dans le tome 1, j'avais envie de savoir ce qu'il advenait de notre jeune héroïne. On découvre comment Casque d'Or commence à acquérir une notoriété à la Belle Epoque. J'ai beaucoup aimé cet aspect historique pittoresque, si dépaysant par rapport à notre période.

Ici, il y a moins de scènes de nudité ou de sexualité trop crues, la BD fait plus de place aux conflits entre les 2 bandes ennemies et au petit ou grand banditisme en général.

Dans ce volume, nous assistons aussi à une belle histoire d'amour touchante entre 2 jeunes gens issus de mondes différents qui n'étaient pas censés se rencontrer. Cela apporte une touche de poésie à la BD et en quelque sorte de romantisme.

Je regrette que cette BD en 2 volumes se termine ici, j'aurais bien apprécié une suite, surtout que ce tome 2 m'a plus séduite. Cela m'a donné envie de faire quelques recherches personnelles sur Casque d'Or et de lire d'autres BD de Galandon.
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Les sans-visages

Un roman graphique qui tient en 99 pages et que ce soit les dessins ou les dialogues, c’est dense , touffu et parfois à la limite du confus.

Certains traits de personnages sont assez caricaturaux .

En fin d’album, le dossier graphique nous permet de retrouveret reconnaître certains des protagonistes de l’histoire.
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Les sans-visages

Ce volume me faisait de l'oeil depuis longtemps. D'abord, pour sa couverture superbe et intrigante. Ensuite, parce que c'était un one shot dans un genre qui n'en produit pas tant que cela. Enfin, parce que l'époque des guerres de religion m'intéresse beaucoup et que j'ai lu il y a un peu un autre one shot excellent sur cette même période : Le maître d'armes de Xavier Dorison et Joël Parnotte.

Cette sorte de remake des 7 samouraïs (et un peu des 12 salopards) met en scène une bande de mercenaires huguenots quasiment sans foi ni loi (ils auraient été catholiques que ç'aurait été pareil, c'est l'époque qui veut ça) tombant par hasard dans une sorte de paradis perdu improbable ayant échappé aux "misères de la guerre" telles que montrées par les célèbres eaux fortes de Jacques Callot, contemporain de cette guerre de trente ans qui fut une véritable horreur (on parle de 4 à 7 millions de morts quand même).

L'introduction est très bien pensée avec ces scènes bucoliques et danses macabres en pleine page dessinées un peu dans le style de l'époque. Les différents personnages de la bande de mercenaires, s'ils sont très reconnaissables tant qu'ils portent leurs masques, ne vont en fait pas les porter longtemps, et dès lors qu'ils vivent à visage découvert, on a malheureusement tendance à les confondre, ce qui nuit à la fluidité narrative.

Si le scénario n'est pas d'une originalité à toute épreuve, le dessin fait le job et réussit à mettre un peu de poésie autour de ce fameux cycle des saisons, si important dans cette communauté coupée du monde qui vit un peu à la manière des anciens païens et des druides, tout en devenant sombre et sans concessions dans les scènes d'affrontement qui sont plutôt bien troussées, sauf à la fin qui est, malheureusement, passablement bordélique, et trop vite expédiée.

En somme, une très bonne idée qui n'a peut-être pas été exploitée à fond, la faute peut-être aussi à un trop grand nombre de personnages à exploiter pour "seulement" 90 pages, au détriment de leur profondeur. Il faut reconnaître que c'était tentant de mettre en scène tous ces "masques."
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

En 1898, à Paris, il n'est pas facile de gagner sa vie quand on est une fille du peuple. Quand Amélie rencontre Matelot, un ouvrier serrurier, celui-ci lui offre une existence confortable mais routinière dont elle ne se satisfait pas. Elle le quitte alors et devient fille de joie guidée par "la Belle Hélène" puis sous la protection de Bouchon. Hélas, celui-ci la bat à chaque fois qu'il n'est pas satisfait de ce qu'elle rapporte financièrement. Elle échappe à son amant grâce à Manda des Orteaux qui vit de petits ou grands larcins. Il la fait entrer chez Madame Alice, tenancière d'une maison close. Amélie a l'air tout à fait satisfaite de son travail de prostituée. Quand Matelot la retrouve, elle refuse de le suivre et de quitter l'existence qu'elle mène. Manda, qui avait été arrêté, sort de prison grâce à un client d'Amélie qui le fait libérer. Amélie apprend alors que celui qu'elle aime passionnément a une maîtresse, c'est une énorme déception pour elle.



J'aime beaucoup le travail de Laurent Galandon que j'ai connu grâce à L'envolée sauvage ou L'enfant maudit. Aussi, j'étais curieuse de découvrir cette BD découverte sur les rayonnages de la médiathèque de ma commune. Cette BD met en scène un Paris à La Belle Epoque que j'aurais aimé connaître. J'aime beaucoup cette période de fin XIXème siècle/début XXème siècle que je trouve très pittoresque et intéressante surtout dans une belle ville comme Paris, en revanche j'ai moins aimé le réalisme un peu trop abrupt de cette BD où la sexualité occupe une place prépondérante. Les scènes où on voit Amélie ou ses amies prostituées nues sont abondantes et vraiment crues. Pour moi, c'est un peu trop.

Quant au graphisme, il est aussi très réaliste, appuyé, les couleurs sont franches, on n'est pas dans la suggestion ici mais dans l'affirmation, les corps sont montrés, la violence aussi, il n'y a pas de retenue.

Néanmoins, j'ai apprécié cette BD et je me suis empressée de me fournir le tome 2 pour connaître la suite des aventures de Casque d'Or qui a réellement existé.
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La fille de Paname, tome 2 : l'homme aux ta..

Fin du 19 ème siècle, Amélie est la plus belle prostituée de Paris que les chefs de bande se jalousent. Après que Manda, de la bande des Orteaux, l'est trompée pour une autre voilà que notre jolie boucle d'or tombe amoureuse de Leca, de la bande des Popincs. La rivalité entre les bandes ne va faire que croitre tout comme la réputation de celle que la presse surnomme "Casque d'or". La police va venir mettre son grain de sel pour calmer ses apaches et faire revenir le calme à Paname.



Une bande dessinée inspirée d'une histoire vraie d'Amélie Elie, dite Casque d'or, est un magnifique tableau de la faune de Paris en cette fin du 19 ème siècle. Des bandes de voyous qui se battent entre eux, aux prostituées et à leur maquereaux, jusqu'à la police impuissante et à la justice corrompue en passant par la loi du silence.

Le jargon, les vêtements, l'ambiance... Tout y est.

Le tout est très bien dessiné avec une jolie mise en couleur.

A découvrir!
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

L'homme aux couteaux est une bande dessinnée saisissante de réalisme qui nous plonge dans le Paris de la Belle Epoque. Elle nous raconte l'histoire tirée d'un fait divers qui fut relaté par les journaux de l'époque au tout début du 20ème siècle. Dans le premier tome, La fille de Paname, nous découvrons le parcours d'Amélie Élie, une tapineuse qui a été au coeur de cette affaire tumultueuse. La jolie blonde possède un caractère bien trempé, elle ne rêve pas de trimer à l'usine toute sa vie pour remplir sa gamelle ni d'élever des marmots. Son rêve c'est de devenir actrice et de tourner le dos à une vie qui la condamne déjà pour le restant de ses jours. Malheureusement, ses rêves s'évanouissent en illusions lorsqu'elle est confrontée à la dureté de la vie en ce temps, et la belle capitale n'a qu'un bout de trottoir à lui offrir pour vendre ses charmes auprès des clients. Sa vie déchante, Paris l'a détruite en faisant d'elle une jeune proie naïve jusqu'au jour où elle fait la rencontre d'un maquereau qui viendra tout bouleverser.



Je dois dire pour ma part que l'ambiance de la Belle Epoque est restituée à merveille, c'est très fidèle à l'image des faubourgs parisiens avec ces petits bals populaires, ces voyous aux longs couteaux, ces filles de joie aux formes généreuses et ces balades sur les quais de Seine. Laurent Galandon nous offre un récit fort bien documenté qui nous enrichit et ne cesse pas de nous étonner au fur et à mesure de la lecture. Le point d'orgue est atteint grâce à ce langage argotique très imagé et fleuri qui a gravé à jamais l'identité des Parisiens dans l'imaginaire collectif. Ce phrasé sans nulle autre pareil, ce Paname d'autrefois. L'excellente idée du dessinateur est d'avoir usé d'un système de chapitrage sous forme de titre de presse, avec ces Unes de l'époque qui confèrent à l'œuvre un cachet de la plus pure authenticité.



L'intrigue est bien menée, je ne suis pas un admirateur du style policier en général mais je me suis laissé prendre par celle ci. le dessin de Kas sublime le tout, c'est son trait qui donne toutes les couleurs à cette fresque historique et nous fait revivre pour quelques instants les prémices du 20ème siècle. On ne pouvait s'attendre à mieux de la part des éditions Signé, qui nous comme à son habitude l'eau à la bouche avec un album qui allie savamment l'histoire à l'esthétisme.
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Je remercie Le Lombard pour m'avoir fait relire cette BD que j'avais découverte il y a 2 ou 3 ans. J'espère que c'est le signe que le tome 2 s'apprête à paraitre !!



C'est un très bel ouvrage de la collection Signé. Il nous plonge dans ce Paris de la fin du XIX eme siècle qui possède un charme terrible. Amélie aussi en a un, de charme terrible. Ca lui vaut beaucoup de regard de la gente masculine, et pas que... Et tous ses regard ne sont pas amicale. La jeune fille naïve qui rêve d'une autre vie que celle tranquille et ennuyeuse que menait ses parents. Le destin la pousse sur les trotoirs de Paris, à vendre ses charmes et ses boucles blondes.



Un récit très rythmé dans lequel on ne s'ennuie jamais. L'ambiance y est retranscrite avec beaucoup de talent. On pourrait presque se croire à ses bals populaires, on pourrait presque entendre les le chant des arcodéons, on pourrait presque se sentir bousculer par tous ses gens de la belle époque, bien habillé, avec leurs lourdes histoires : prostitution, bande de voleurs, amours et désillusion...



Les dessins sont sublimes avec ses teintes aquarelles! J'aime beaucoup les pages façon "illustration du Petit Journal".

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Halloween Blues, Tome 7 : Remake

Dans mon monde de bisounours, j'aurai espéré un happy ending pour Forester et Dana. Le 'sait-on jamais' m'est assez familier mais là, alors que 99% de la BD tenait la route et que le cycle se terminait avec la vérité sur le meurtre de Dana, j'ai crié la même onomatopée que Forester en avant-dernière bulle. Oh non ! Ça m'a cassé le moral en un seul instant. Déception, te voilà !
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

Amélie Elie, dite "Casque d'Or", est une prostituée française du Paris de la Belle-Epoque ayant donné lieu à un film de Jacques Becker et aujourd'hui à une adaptation en bande dessinée.

Au bal, la jeune Amélie rêve d'amour et d'aventure, et tandis qu'elle virevolte dans les bras de Matelot, elle succombe à ses belles paroles et se met en ménage avec lui après lui avoir offert sa virginité.

Mais alors que Matelot ne songe qu'à leur construire un avenir sécurisé et qu'il lui a trouvé un travail comme blanchisseuse, Amélie prend la fuite, refusant de tomber dans la routine d'une vie plate et morne : "L'amour, c'est beau, c'est splendide, mais si l'habitude s'en mêle, ça devient une petite image à deux sous qu'on connaît par cœur. L'amour qui n'est pas fouetté ne sert à rien.".

Elle trouve refuge avec la Belle-Hélène qui lui apprend les rudiments de la prostitution et Amélie se met ainsi à gagner sa vie sur le trottoir.

Mais faisant fi des recommandations de sa mentor : "Les hommes honnêtes ne pensent qu'à t'engrosser et les autres à te faire marner pour remplir leur bourse !", Amélie s'acoquine avec Bouchon, son premier mac, avant de le quitter pour Manda.

Amélie aurait sans doute mieux fait de l'écouter, car Bouchon comme Manda vont l'utiliser uniquement pour s'enrichir et leur bon plaisir, n'hésitant pas à la lâcher lorsqu'elle devient un poids plus qu'un amusement.

Il reste le fidèle Matelot qui se désespère d'amour pour elle mais n'est pas payer en retour, Amélie le repoussant obstinément et défendant son Manda contre vents et marées.

Amélie ne trouve absolument pas son métier dégradant, elle lui trouve même au contraire des vertus qu'elle n'hésite pas à proclamer haut et fort : "Mon métier me plaît ! Je n'ai pas envie d'avoir les mains calleuses d'une blanchisseuse, moi ! Et puis, je rends service à la société, tu sais ! Je fournis du rêve aux hommes qui en ont un urgent besoin! Je soulage bien des épouses et sauve ainsi des couples mariés de la banqueroute ! J'évite à de belles concierges de se faire culbuter dans les escaliers ! Je console le veuf de son veuvage !".

Si Amélie peut apparaître sur certains aspects comme quelque peu naïve, elle est heureuse dans la vie qu'elle mène et y trouve son bonheur, c'est en tout cas ce qu'il ressort de cette histoire dont le scénario est de Laurent Galendon.

Ce dernier s'est documenté et le passage sous forme de bande dessinée de la vie de cette femme reste fidèle à la vérité.

Il se dégage également de cette bande dessinée une véritable ambiance : celle du Paris de la Belle-Epoque, très bien retranscrite dans les dessins et la mise en couleurs.

De plus, la trame narrative est ponctuée de la une du "Petit journal" relatant des faits de l'époque, particulièrement les règlements de comptes entre les Apaches, ces jeunes gens qui hantaient les rues de Paris et faisaient peur aux honnêtes gens et qu'Amélie s'est mise à fréquenter.

Les dessins sont signés de Kas qui a travaillé avec sa femme Graza pour la mise en couleurs.

J'ai énormément apprécié le graphisme, les femmes sont à la fois belles et insolentes, les hommes dangereux, il y a du mouvement et de la vie dans les dessins et les formes, une certaine volupté entoure également le personnage d'Amélie et la rend envoûtante aux yeux du lecteur.

Quant à la mise en couleurs, elle est particulièrement réussie et contribue à la qualité de cette bande dessinée : du rouge, du bleu, du vert, de l'orange, c'est vivant mais jamais criard et toujours utilisé adéquat, rendant cette bande dessinée particulièrement réussie d'un point de vue esthétique.



"La fille de Paname" est une bande dessinée flamboyante que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir, il me tarde désormais de lire le second volume de la vie de l'impétueuse Amélie Elie dans le Paris de la Belle-Epoque.
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Halloween Blues, Tome 5 : Lettres perdues

Histoire somme toute vraiment classique, les méchants sont même facilement démasqués par les lecteurs. Le cheminement est un peu long pour Forester que l'on voit évoluer un peu plus proche de son équipe dans ce tome. J'aurai trouvé ce tome long pour pas grand chose avec ce kidnapping trop prévisible.
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La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux co..

J'ai adoré cette évocation de la vie romanesque d'Amélie Elie qui a été une des plus célèbres prostituées dans le milieu des malfrats de Paris au temps de la Belle Epoque et de sa légèreté. Elle va devenir la célèbre casque d'or : un trophée que souhaitent acquérir deux chefs de bandes mafieuses des quartiers malfamés de Paris. Elle était belle, libre et authentique ce qui rend d'emblée le personnage assez attachant.



Le coup de crayon sous l'angle réaliste est tout simplement magnifique. Les femmes sont belles et notamment notre héroïne avec sa chevelure dorée qui va faire des ravages. Il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître. On est très vitre plongé dans le milieu de cette belle époque avec un déjeuner sur herbe ou encore les bals populaires au bord de Seine.



A noter que Simone Signoret a joué le rôle de casque d'or en 1951 dans un film de Jacques Becker ce qui l'a rendue célèbre par la suite. Bref, cette histoire après avoir séduit le cinéma est reprise dans la bande dessinée pour notre plus grand plaisir. Il s'agit d'une rivalité entre gangs où les caïds et proxénètes s’entretuaient pour une fille ou un bout de trottoir. Bref, le romantisme n'est pas loin à travers un destin hors du commun qu'on suivra avec le plus grand plaisir. La fille de Paname, c'est l'amour et la passion incarnées.
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Les sans-visages

L’album étant lu en numérique je ne parlerais pas de l’édition. Je préciserais seulement deux choses: d’une part si certains albums se lisent très bien en numérique, du fait des dessins très fouillés, colorés je pense que celui-ci gagne particulièrement à être lu en album papier. Par ailleurs, je le précise presque à chacune de mes lectures Signé, je déplore vraiment que cette collection prestigieuse destinée à l’origine à publier des One-Shot exceptionnels comme le Western de Rosinski-Van Hamme, soit devenue une simple collection où des auteurs ont leurs habitudes, tels le très bon Pierre Dubois, mais également des Hermann ou Warnauts et Raives. Cela ne veut pas dire que tous ces albums sont mauvais, mais que le prestige initial de la collection fausse un peu l’a-priori du lecteur en diluant l’aspect exceptionnel.



La guerre de trente-ans fut l’une des plus sanglantes de l’histoire moderne. Sur des terres germaniques ravagées par cette guerre entre catholiques et protestants, une horde de mercenaires va se retrouver piégée dans une vallée qui ressemble à un paradis hors du temps. Là ils se retrouveront confrontés à des choix entre l’accès à l’humanité ou le maintien des pulsions sauvages qui les ont menées pendant des années…



Je découvre avec cet album un auteur, Kas, dont le style me rappelle rapidement un certain Rosinski. Ce n’est pas un hasard puisque, polonais comme le maître, il a pris sa suite sur la série Hans. L’on sent bien la filiation mais surtout une esthétique faite de grande maîtrise visuelle qui s’échappe de l’académisme du dessin de BD avec un rendu crayonné qui crée une ambiance dynamique et vivante. On pourra juger le traitement des filles un peu manichéen avec ces amazones aux lèvres sur-pulpeuses et aux yeux proches du manga, mais le tout à une grande élégance, notamment dans une mise en couleur très détaillée. Je ne suis d’ailleurs pas du tout certain que les planches aient la même force en noir et blanc du fait d’un encrage très léger et le rôle de la couleur d’habiller une multitudes de traits qui donnent une texture aux formes. Le dessinateur nous propose ainsi un vrai régale pour les yeux tout au long de ces quatre-vingt pages très bien tenues.



Après une introduction puissante reprenant l’iconographie de la peinture du Moyen-Age avec ces scènes de vie rurale foisonnante ainsi que ces danses macabres qu’utilise avec tant de talent un Olivier Ledroit, j’ai été surpris de tomber dans une sorte de BD glorifiant un paganisme gaulois avec ses paysans joyeux dont la vie est rythmée par les saisons. C’est un peu kitsch, probablement assumé pour créer le décalage avec la brutalité sombre des Sans-visages. Ce ne sont pas les meilleurs passages de l’album mais l’on comprend le sens du message et vers où l’on va. Ainsi l’ambiance Horde sauvage avec cette bande de Ronins européens ne dure guère, ce qui peut troubler au regarde, notamment de la très belle couverture qui s’incarne dans les premières pages rageuses. Personnellement je m’attendais plus à une ambiance sombre à la Après l’enfer. Le travail de design vraiment réussi sur les personnages de la troupe (on en voit les recherches détaillées dans le cahier graphique final) est finalement très peu utilisé puisque dès le premier quart de l’album on se retrouve avec des guerriers à la moustache mousquetaire et à l’habit huguenot, assez classiques dans la BD d’époque, mais surtout les masques si marquants sur les premières ages disparaissent.[...]



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Halloween Blues, tome 3 : Souvenirs d'une a..

Les dessins de Kas, bien qu'assez classiques, sont fantastiques de réalisme. L'histoire est originale même si le personnage de Dana n'apporte pas grand chose, me semble-t-il. Les rebondissements et le suspense sont bien entretenus et la complexité de l'intrigue maintient le lecteur en haleine. Une belle réussite pour des albums équilibrés.
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