La Revue Dessinée

Il y a encore quelques années, les gens étaient assez incrédules quand on parlait de crise écologique et climatique. Cependant, ces dernières années ont prouvé que cette crise est désormais là sous nos yeux.



Doit-on alors rester totalement impuissant face aux déchaînements de la nature entre les incendies ou les tempêtes catastrophiques qu'entraînent le réchauffement climatique ? Il est temps d'agir pour tenter de conserver une planète vivable car ce n'est pas demain que nous pourrons aller vivre sur une autre planète. Il nous faut absolument préserver celle-ci.



Pour rappel, c'est une hausse constante de la température moyenne au niveau mondial liée à notre pollution qui est la cause de ces maux au niveau planétaire. Des milliards de tonnes de CO2 sont rejetés dans l’atmosphère chaque année en raison de la production de charbon, de pétrole et de gaz justifiant notre consommation.



Evidemment, des températures plus élevées peuvent entraîner une hausse de la mortalité dans la population. Par ailleurs, les températures pourraient bien atteindre 3 degrés Celsius de plus d'ici à 2100 et causer des dommages irréversibles à nos écosystèmes.



Cette BD nous montre à qui peut ressembler le monde d'après ce qui est toujours appréciable de savoir surtout si vous voulez faire des enfants. Oui, il s'agit de voir quel est le monde que nous leur laissons en héritage, outre la maison familiale. Il est toujours bon de s'y préparer.



Le principe de cette BD est de nous montrer dans une revue dessinée le travail des journalistes qui enquêtent depuis 10 ans sur cette crise majeure de notre époque. Evidemment, cela prend des aspects tout à fait différents qu'il est bon de connaître.



On va revenir sur les algues vertes en Bretagne ou sur le chlordécone aux Antilles qui a fait l'objet d'albums déjà publiés à savoir « Algues vertes : l'histoire interdite » d'Inès Léraud et Pierre Van Hove et « Tropiques toxiques » de Jessica Oublié.



Cependant il y aura d'autres titres que je ne connaissais pas et qu'il est intéressant de découvrir sur cette thématique brûlante. Il s'agit surtout de lutter contre le déni propre à certains hommes politiques (tel que Donald Trump par exemple, l'ancien et futur président des Etats-Unis).



Ma nouvelle préférée est sans doute celle où Steve Jobs revient sur terre en 3 réincarnations différentes pour se rendre compte du mal qu'il a fait à la planète sous couvert de progrès technologiques. Je n'ai pas envie pour ma part de retourner à l'âge de pierre. Tout est sans doute dans un dosage acceptable pour le bien de l'humanité.



Oui, tout cela m'a donné un peu le vertige ! C'était sans doute l'objectif de cette BD de nous faire prendre conscience que le futur ne sera pas rose bonbon.

Les rédactions de La revue dessinée et de Mediapart se sont associées pour réaliser ce numéro spécial sur les violences policières niées par le pouvoir. Gilets jaunes mutilés, lycéens agenouillés les mains derrières la tête, soignants trainés au sol, pompiers matraqués, manifestants arrêtés « préventivement », personnes décédées lors d’un contrôle, « dispositifs de guerre » en guise maintien de l’ordre, racisme prégnant, impunité totale,… le tableau est pourtant accablant.

(...)

D’autres entretiens, avec d’autres chercheurs, avec David Dufresne, le journaliste qui recense les violences policières, avec des policiers aussi, viennent compléter ce numéro spécial qui fait un complet tour d’horizon du sujet et ne laissera subsister aucun doute.



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De même que nous recensons tout autant des nouvelles publications que des ouvrages plus anciens, il nous paraît pertinent de rendre compte, à l’occasion, d’anciens numéros de revues qui nous semblent pertinents. Le numéro 4 de La Revue dessinée, que nous venons de découvrir, est justement un des plus intéressants qu’il nous ait été donné à lire, avec au sommaire : un dossier sur le fichage numérique généralisé, l’histoire du fascisme en Grèce et le démantèlement du service public de la poste.



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Revue sur la bd dense, trop, pas tout lu. Reportages intéressants. Sur Trump, fait froid dans le dos. Sur Simone Veil, plaisir de la retrouver. Sur les Black blocs, instructif. Sur les trains TER de la région grenobloise, politique de la SNCF désespérante. Sur les frontaliers qui travaillent en Suisse, intéressant. Et d’autres encore.

Drôle d’idée de vouloir lancer un «Mook» (mélange de magazine et de book) entièrement réalisé en bande dessinée. Un pari osé mais qui, à la lecture de ce premier numéro, est relevé haut la main. Un sommaire riche et varié, des articles au long cours, des rubriques courtes, des enquêtes en plusieurs parties, chacun devrait pouvoir y trouver son compte in fine.



Alors que retenir de ce premier numéro ? D’abord que les deux articles les plus conséquents sont ceux que j’ai le plus appréciés. Le récit de Christian Cailleaux dans les eaux de l’hémisphère sud à bord de la frégate Floréal s’attache à dresser les portraits des différents membres de l’équipage. Sa démarche n’est donc pas identique à celle d’Emmanuel Lepage dans Voyage aux îles de la désolation puisque dans cet album on s’attardait davantage sur les communautés scientifiques peuplant ces îles éloignées de toute région habitable. L’autre grand article, une enquête consacrée aux pionniers américains du gaz de schiste, révèle les péripéties ayant amené les grandes entreprises du secteur énergétique à se lancer dans l’exploitation de nouvelles ressources naturelles grâce à la dévastatrice technique de la fracturation hydraulique. Édifiant. A noter également la première partie du reportage que Marion Montaigne consacre à la ménagerie du jardin des plantes et le récit documentaire où Olivier Bras et Jorge Gonzalez relatent le dernier jour du président chilien Salvador Allende, le 11 septembre 1973.



J’avoue avoir été moins convaincu par les petites chroniques disséminées entre les grands articles. En dehors la pastille musicale où j’ai eu le plaisir de retrouver Nicolas Moog (June), les autres m’ont laissé sur ma faim, notamment les rubriques informatiques, économiques et sportives.



Graphiquement, c’est le lot d’une publication aussi diverse, il y a à boire et à manger. Mention spéciale à l’argentin Jorge Gonzalez dont le trait charbonneux et proche du crayonné m’a emballé.



Une première réussie donc. Instructif, pas prise de tête, n’hésitant pas à aborder des sujets totalement différents les uns des autres, cette revue dessinée a tout pour plaire. En plus on nous annonce dans le second numéro de décembre « Les plaies de Fukushima » par Emmanuel Lepage. Autant vous dire que je serai au rendez-vous.
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Une excellente synthèse des problèmes de violences policières, qui ont augmenté de manière significative avec le mouvement des Gilets Jaunes. Ce numéro spécial alterne des reportages dessinés et des interviews.



Dans les reportages dessinés, on trouve entre autres une enquête sur une jeune passante violentée lors d’une manifestation à Marseille. Où on apprend que le commissaire qui supervisait la manifestation avait recruté des équipes éparses, non formées au maintien de l’ordre, chauffées à blanc et qui ont littéralement agressé certains manifestants ou d’infortunés passants présents au mauvais endroit et au mauvais moment. Où on apprend aussi que l’enquête de l’IGPN n’aboutira jamais comme la plupart du temps dans des cas similaires et les fautifs sont toujours en poste sans être nullement inquiétés.

Un autre reportage dessinée particulièrement glaçant concerne un salon des nouvelles technologies pour la police (oui cela existe !) et un autre où on apprend que la formation sur le maniement des LBD est souvent trop sommaire en raison du coût des balles.



Les interviews sont passionnantes aussi : paroles de flics qui confirme les dérives au sein de la « maison police », de journalistes etc. On y retrouve entre autres David Dufresne dont le documentaire Un pays qui se tient sage est le parfait complément à ce numéro spécial de la Revue Dessinée et de Médiapart.



Si vous voulez vous informer sur le sujet, c’est le livre à lire en ce moment.

Une revue dessinée, peut-être pour ceux que les livres rebutent; un bon moyen de faire adhérer plus de personnes à la lecture par les images plutôt que par des textes; une continuité des BD de notre enfance.

Revue assez connotée puisque du groupe Médiapart, l'histoire parfois approximative voire réécrite selon les codes du 21ème siècle.

inconnue jusqu'à ce soir je suis satisfaite de l'avoir consulté.

Cet album rassemble plusieurs articles parus dans “La Revue Dessinée”, des articles de presse sous forme de bandes dessinée, des articles militants sur des thématiques autour de l’écologie :

- Et pourtant Total savait de Valentin de Lussy et Cécile Cazenave sur les choix économique de notre société, et le choix du tout pétrole.

- Suivez le guide de Cécile Guillard et Eliane Patriarca sur la disparition des glaciers,

- Un dégel glaçant de Jérémy Capanna et Cécile Cazenave, sur le changement climatique au Pôle Nord et les conséquences pour les peuples du cercle arctique, et aussi pour le reste de la planète,

- Alerte aux algues vertes de Pierre Van Hove et Inès Léraud, sur le problème de l’agro-industrie,

- Le poison des Antilles de Jérémy Capanna et Éliane Patriarca sur le scandale du chlordécone, pesticides dangereux utilisé pour la culture de la banane,

- Le choix du koala de Chico et Anne-Sophie Simpère sur le problème de la sauvegarde des espèces,

- Nature à tout prix de Benjamin Adam et Catherine Le Gall sur l’hypocrisie de la compensation écologique et le greenwashing,

- Les crimes du mobile de Loïc Sécheresse et Vincent Courboulay sur l’impact écologique du tout numérique,

- Hors limite de Alex Puvilland et Cécile Cazenave sur la surexploitation de la planète,

- La fin d’un monde de Fabrice Erre et Angela Bolis sur le survivalisme.



La mise des articles sous forme de bande dessinée les rend faciles à lire, les arguments sont bien présentés, les sujets évoqués sont tous majeurs. Lire ces articles à la suite rend la problématique écologique encore plus nécessaire, ce qui est évoqué est totalement révoltant, cette lecture me laisse une boule au fond de la gorge, le titre Vertige représente bien l’ensemble, c’est bien le sentiment que tout cela évoque, entre la colère et le malaise.

10 articles clairs et concis, 10 articles nécessaires et 10 raisons de pleurer, 10 raisons de colère !

Algue tueuse, application « esclavagiste », justice aléatoire et Patrick Balkany sont au menu de ce nouveau numéro de La Revue dessinée.

(...)

Qu’est-ce qu’Uber exactement ?

Le « miracle » économique s’est rapidement révéler n’être qu’un mirage pour beaucoup, sauf pour les actionnaires de la plateforme.

(...)

Le hasard semble bien être le principal facteur à jouer dans les décisions prises par la Cour Nationale du Droit d’Asile... après un entretien d’une demi-heure.

(...)

Patrick Balkany, étroitement conseillé par son épouse, arrive à la mairie de Levallois-Perret.



Compte-rendu complet en suivant le lien.
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Une très bonne revue mêlant informations diverses et bande-dessinée. Pour ce numéro, les thèmes abordés vont du sport et son business, à la vocation des prêtres, en passant par le dopage cycliste, et les Afrikaners...

Ce collectif saisonnier emmené par Franck Bourgeron nous délivre l'information par un biais nouveau, et ça fonctionne plutôt bien : des dossiers, des thèmes, sont abordés, sous forme d'articles, de témoignages, d'interviews, et sous forme de courtes bd, illustrées par différents dessinateurs. C'est intéressant, assez pointu parfois, drôle, réaliste, ça se lit sans problème, et on apprend même des choses ! Plein en fait....

Cet ouvrage regroupe des enquêtes issues de « la revue dessinée », trimestrielle d’informations en bande-dessinée.

Ce recueil d’enquêtes est consacré à la crise écologique que vie l’humanité aujourd’hui : réchauffement climatique, disparition du vivant, pollution des sols, capitalisme exacerbé… le livre se termine même sur une enquête sur les collapsolgues qui se préparent à l’effondrement général de la société.

Chaque petite bande dessinée se termine par un article développant le sujet traité. C’est la force de la Revue Dessinée, une approche par la BD qui permet d’aborder plus simplement un sujet parfois complexe (pas forcément compliqué mais souvent dense) et d’y apporter des informations claires et complètes.

Le style est un peu différent à chaque sujet, ce qui peut être déstabilisant ; aussi certaines BD sont un peu surchargés en textes, mais dans l’ensemble les sujets abordés sont très bien présentés et développés pour comprendre tous les enjeux de la crise environnementale en cours (celui de la réincarnation de Steve Jobs est mon préféré ; avec l’ancien patron d’Apple, on découvre l’exploitation humaine en Afrique et en Asie, la raréfaction des terres rares, l’obsolescence programmée et la consommation énergétique des GAFA - mais aussi leur prise de conscience (réelle ?) et leurs actions pour être un peu plus vertueuse.

Le dernier sujet peut être un peu anxiogène - surtout après toutes les mauvaises nouvelles qui émaillent cet ouvrage - mais on est clairement au carrefour de la destinée de l’humanité. Les voyants de la catastrophe climatique sont tous au rouge et on espère qu’il y aura un sursaut de la société. Ce livre fait en tout cas un résumé de la situation et pose les conditions pour un sursaut climatique de l’humanité.

Un très bon opus que ce numéro 6 de La Revue Dessinée de l'hiver 2014-15.

Des sujets variés, de Sarkozy et ses "petites affaires" à la précarité du travail intérim, en passant par 48 heures à "la crim'" et un long travail d'enquête pour "une esquisse d'un meurtrier", Francis Heaulmes, on a un panel très éclectique de ce à quoi peut s'intéresser l'équipe de la Revue Dessinée.

Un dossier également très bien fait sur la "Bande à Pilote" en 1968, et toujours les rubriques habituelles : la revue des cinés, la sémantique c'est élastique, passion byte, face B....

Toujours un plaisir de lire cet intelligent moog illustré.

La revue dessinée n°04, été 2014.

On retrouve ce concept intelligent qui mêle bande-dessinée et information. Les principaux thèmes abordés sont :

- La Grèce : percée du parti d'extrême droite "Aube dorée",

- La Poste : une mutation choc,

- Religion : Dieu soit loué, le business des évangélistes,

- Big Brother : Souriez, vous êtes fichés !

La couverture est du dessinateur Stanislas, il illustre aussi quelques reportages.

D'autres sujets font l'objet d'une petite bd ou d'un article : Les Inuits d'Aupaluk, 200 âmes - Le docteur des ados : la crise suicidaire - La saga de l'informatique : période 1975-81 - Captain Beefheart.

Un très bon opus, très varié et intéressant de cette Revue dessinée proposée par l'équipe de Franck Bourgeron.

Enquête Disclose. Nous sommes au 3e rang mondial des vendeurs d'armes sur la scène internationale. Comment dissocier cette économie de marché et les choix politiques qui l'autorise. Comment ne pas se soucier du devenir réel de ces armes, de leur destination, de leur engagements, que se soit lors de conflits armés ou auprès des dictatures qui prospèrent sur toute la planète? Comment de déclarer irresponsables après le contrat signé? Comment s'en laver les mains? comment ne jamais soumettre à nos représentants parlementaires le vote de ces vents d'armes? Comment se secteur peut il être hors champ de notre démocratie? Ce livre, cette enquête honore le journalisme et ses révélations nous font frémir. Face aux chiffres que l'on doit traduire en unités létales, comment ne pas réaliser, comment ne pas s'indigner ? Je vous renvoie à la lecture des enquêtes Disclose : https://disclose.ngo/fr/investigations/vente-darmes-letat-francais-traque-nos-sources



Astrid Shriqui Garain

La Revue Dessinée est une revue trimestrielle d’actualité en bande dessinée, qui présente des reportages et enquêtes sur différents sujets de société, et des rubriques régulières telles que l’analyse d’un film, d’un album, et d’une photo cultes, l’explication d’un terme de langage, la présentation d’un sport, d’une loi. Plus d’une vingtaine d’auteurs et dessinateurs participent à chaque numéro, avec autant de styles différents. 41 numéros sont parus depuis son lancement en 2013.

Pour ses dix ans, La Revue Dessinée a sélectionné et compilé dans un album spécial dix de ses enquêtes emblématiques sur la thématique climatique et environnementale. Notamment celle sur les algues vertes, qui a fait l’objet d’un hors-série et récemment d’un film. Parmi les thèmes abordés : le cynisme des industries pollueuses, qui connaissent la dangerosité de leurs activités depuis un demi-siècle, et font un lobby acharné pour poursuivre leurs activités ; le scandale sanitaire d’empoisonnement au chlordécone (pesticide) aux Antilles ; l’impact du réchauffement climatique en montagne et aux pôles, car il y est visible de façon plus rapide qu’ailleurs ; les juteux marchés de la compensation carbone à l’efficacité pour le moins discutable et paradoxale. Certains prennent un abord original, tel qu’imaginer la réincarnation de Steve Jobs en ouvrier extracteur de métaux rares au Congo, ou assembleur d’iPhone à la chaine en Chine, ou même en iPhone adoré puis jeté, pour lui ouvrir les yeux les revers de sa façon de « rendre les gens heureux ». L’un de celui qui m’a le plus impressionnée, intitulé « Hors limites », montre que depuis les années 70, des chercheurs du prestigieux MIT ont fait des simulations sur « Les limites de la croissance (dans un monde fini) » qui indiquent que à partir des années 2020, les courbes de croissances économiques et démographique atteignent leur apogée puis chutent toutes de façon relativement vertigineuse. Nous avons déjà dépassé les seuils critiques pour 6 des 9 processus inter imbriqués permettant la stabilité du « système Terre ». Imaginez : nous sommes sur le plus haut sommet du grand manège, la montagne russe, juste avant la grande descente qui décoiffe et qui fait peur. Les théories collapsologistes (effondrement de la civilisation industrielle), longtemps jugées farfelues, ont de plus en plus d’arguments et d’adeptes.

220 pages d’informations très documentées qui donnent le vertige.

Ce hors-série est intriguant, avec sa forme en bande dessinée et la présentation ludique de ces résultats d'enquête. Et puis on dit tant de choses sur ce géant de la vente en ligne qu'il est intéressant de vérifier. Même s'il est bien précisé qu'il n'est pas le seul, ce recordman du lobbying, à être dangereux, on est servi en confirmation de ce que beaucoup veulent taire et que trop peu veulent faire. Déception sur l'aspect ludique et déception sur la trop grande véracité des enquêtes de plusieurs rédacteurs, qui assure mais ne rassure pas. Ceci dit il semble bien que l'ennemi principal ne soit pas ce grand milliardaire mais bien tous les consommateurs qui le chérissent en le nourrissant, à leur détriment.

C'est exactement la sensation: un vertige accompagné de peur, de colère et de dégoût. On regarde partout autour et on ne voit que les effets terribles de l'arrogance et de la prétention de l'espèce humaine, qui mène à la destruction de la nature. Haut les cœurs, lectrices et lecteurs, ouvrez ce livre et ne vous laissez pas envahir par le désespoir (pas facile facile...)! C'est un livre de résistance, de combat et d'engagement, à utiliser au quotidien pour déconstruire les discours, pour contrer les arguments fallacieux, pour soutenir celles et ceux qui tentent de bousculer la société et faire réfléchir.

Chacun·e appréciera selon ses goûts les styles de ces dossiers BD (parfois il y a un récit, au minimum une trame, beaucoup d'informations, des données scientifiques, des chiffres, des témoignages...). Dans tous les cas, ce sont des enquêtes dessinées qui n'ont rien à envier aux autres formats: prenez juste l'histoire du chlordécone et vous allez sans aucun doute apprendre beaucoup de choses sur les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire scandaleuse.

Sans dévoiler mon âge, je dirais que je m'intéresse à l'écologie depuis que je suis en âge de regarder Barbapapa (je vous ai déjà parlé de cette famille incroyable qui parlait déjà de notre incapacité à protéger la nature en 1974 et de tous les sujets angoissants liés à cela, effets désastreux qu'on se coltine 50 ans plus tard... grrrrr). Et bien malgré mon intérêt et tout ce que je sais déjà, j'ai appris plein de choses grâce à Vertige: pourquoi le système de compensation est un trompe-l'oeil (vous vous souvenez l'autoroute A69? oui on dégrade l'environnement, on abat des arbres, on bétonne MAIS on en replantera ailleurs! pffff), qui décide de sauver telle ou telle espèce végétale ou animale (de l'intérêt d'être "mignon" pour être sauvé, hein les koalas et les pandas!...)...

Un livre d'utilité publique à mon avis: celles et ceux qui s'inquiètent et s'interrogent auront des réponses à leurs questions et pourront se rassurer en voyant que la lutte (parfois) aboutit, celles et ceux qui sont sceptiques pourront préparer leurs arguments en potassant les différents dossiers. Mais à la fin, je vous divulgâche le truc désolée, le système que l'homme a installé lui reviendra en pleine face façon boomerang et comme dirait Mickey 3D "y'aura plus personne pour te laver les mains" ("Respire", chanson de 2002!...)

Merci à Babelio et La Revue Dessinée pour cet envoi (et bravo pour cette couverture entre Okhéania et Sempé!).

Merci à Masse Critique et à Mediapart pour l'envoi de ce livre.

Tout le monde connaît Amazon, a déjà acheté au moins une fois un objet chez eux, reconnaît son logo, a repéré dans une grande surface ou une station service les casiers jaunes de livraison mais combien de personnes connaît réellement ce qui se cache derrière, les conditions de travail, les ambitions de Jeff Bezos, les implications économiques et environnementales d'une implantation dans une ville.

Cette revue dessinée met en évidence par des journalistes d'investigation ces problématiques divisés en chapitres : économie, santé, culture, social, contestation et plusieurs dessinateurs ont mis leurs traits de crayon pour aider de façon ludique à la compréhension.

Lecture salutaire

Un numéro de la revue dessinée intéressant à plus d'un titre. Tout d'abord une 1ere de couverture réalisée par Lorenzo Mattoti et un article sur son parcours et ses prises de position.

Ensuite des articles hétéroclites. l'un sur les mouches tueuses et les expériences de laboratoires aux usa pour les éradiquer, l'autre sur l'histoire de la peine de mort et enfin un dernier article retraçant l'histoire idéologique du fn, aujourd'hui déguisé en rn, sur lequel il ne faudrait pas se méprendre.



Un numéro intéressant par les thématiques abordées et des documents de qualité.

Nous avons retenu de ce nouveau numéro, une infiltration dans un abattoir, une présentation rétrospective du parcours de l’actuel dirigeant turc, l’étude d’un désert médical parmi d’autres et une visite de Beyrouth.



Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
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