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Citations de Le Monde (188)


L'art du haïku est une façon d'ordonner le chaos né de la multiplicité, de le réduire à une émotion qui fait sens. Il est une manière de contenir la violence à l'oeuvre dans le monde par l'extrême concision et l'infinie délicatesse.

Leili Anvar, "Le haïku, l'art de contempler"
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Il y a des femmes de talent,aucune n'a cette folie dans le talent qu'on appelle le génie.
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Oscar Wilde : Une carte du monde sur laquelle ne figure pas le pays d' Utopie ne mérite pas le moindre coup d'oeil.
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"Je ne sais pas d'où je viens, mais je sais que je suis là, à reverdir dans cette campagne de Toscane." (Et... Basta, 1973)
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L'occident, c'est à la fois une utopie de liberté individuelle et une dynamique d'égoïsme. - Jacques Attali.
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Que se passe-t-il lorsque je me vois nu dans le regard d'un chat ? Telle est la question que posait le philosophe Jacques Derrida (1930-2004). Cette expérience apparemment anodine, il en faisait le point de départ d'une réflexion sur le dépouillement de l'homme, sur sa finitude.
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La politesse passe par les mots. On se salue, on se félicite, on se congratule, on se remercie à grands coups de superlatifs et de diminutifs affectifs. Ces formules ne sont pas des mots creux, elles révèlent une véritable attention à autrui, un souci des autres. On ne s'arrête pas à soi, il faut demander des nouvelles de toute la famille.
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D'un côté, nous trouvons Oscar Wilde, exilé à Paris en 1898 après un séjour en prison à Reading, Angleterre, ruiné et malade, vivant à l'hôtel, 13, rue des Beaux-Arts, dans le 6e arrondissement. C'est là qu'il s'éteint en 1900, prononçant deux phrases désormais cultes : "mon papier peint et moi nous livrons un duel à mort, l'un de nous deux doit disparaître" et surtout le fameux "je meurs au-dessus de mes moyens" à l'annonce des tarifs de son médecin.
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Tout mythe contemporain prend-il appui sur un plus ancien?
Jean-Loic Le Quellec : Tous, je ne sais pas, mais il est certain que beaucoup s'appuient sur des récits anciens. En matière de mythes, la création est continue, puisqu'il s'agit d'une parole, par définition mouvante. En revanche, il n'existe pas de création ex nihilo, dans ce domaine comme dans les autres d'ailleurs. Les personnes qui colportent actuellement des récits complotistes n'ont par exemple pas conscience qu'elles reprennent souvent des thématiques du Moyen Âge. Le discours antivax expliquant que l'on nous empoisonne et que des personnes juives aux connivences tentaculaires avec la finance sont secrètement à la manoeuvre rappelle le récit médiéval du juif empoisonneur, tout en brodant sur le vieux schéma « on nous cache tout, on ne nous dit rien ». Ce type d'histoire plaît à beaucoup parce qu'il leur semble éclairant. Il provoque un effet de sidération en donnant des explications qui associent plusieurs éléments qu'on n'aurait pas pensé mettre en rapport, par exemple le vaccin et la technologie 5G.
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La seule chose que toute l'humanité a en commun en ce domaine, c'est de raconter des histoires différentes en les tenant localement pour vraies. Aussi si je n'entends jamais qu'une de ces histoires, je ne m'aperçois de rien, mais, au contact de plusieurs, le problème commence. Peu de possibilités s'ouvrent à moi : soit une seule d'entre elles est vraie et toutes les autres sont fausses, soit elles sont toutes fausses, mais elles ne peuvent être toutes vraies à la fois. Cette difficulté explique l'état actuel du monde. Des gens se massacrent en pensant qu'une de ces histoires est la seule vraie et que toutes les autres sont fausses. Sur l'ensemble de la terre, des intégristes de tout poil, des suprémacistes blancs, des islamistes, des survivalistes... se racontent une histoire qui justifie le monde et lui donne un sens. Au lieu de la défendre par la parole, avec des discussions et, éventuellement, des engueulades, certains le font de façon offensive, par les armes. Le récit auquel ils croient leur paraît tellement vrai, tellement important qu'il leur semble primordial que les autres y adhèrent, fût-ce sous la contrainte. Il me semblerait important de parler de ce genre de choses sous cette optique à l'école. Car comprendre que ces histoires ne sont vraies que pour ceux qui y croient est essentiel.

(Jean-Loic Le Quellec)
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Le XVIIIe siècle est pris de "théâtromanie" pour reprendre l'expression de l'époque. Partout, on fait du théâtre. Les salles publiques se multiplient, les salles à usage privé fleurissent. Les moins lotis bricolent une estrade dans leur salon, les plus riches construisent leur théâtre dans leur résidence, leur hôtel particulier ou leur château. La vogue est telle que l'on peut louer des scènes démontables à installer dans les appartements. Et l'on s'adonne à ce que l'on appelle le "théâtre de société " : des amis se réunissent et jouent. Ils sont indifféremment acteurs ou spectateurs, et ils se font plaisir, avec des pièces du répertoire, ou des tableaux vivants, des pantomimes, des proverbes et des charades.
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A son jardinier Michel, Alexandre Dumas déclare : " Je donnerai à chaque allée le nom d'un de mes ouvrages ". Michel, déconcerté, rétorque : " Je comprends... Mais cela ne procurera pas beaucoup d'ombre aux promeneurs". Dumas, impayable : " Que voulez-vous ! La gloire d'abord, l'ombre plus tard ".

DOMAINE DE MONTE-CHRISTO - LE PORT-MARLY (78)
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Les colonisateurs ont vu l'Afrique comme vide d'espaces organisés. Ils ont donc dessiné des pays sans tenir compte des constructions politiques locales. Un découpage qui alimente les conflits depuis les indépendances.
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 Le Monde
Comme la peste ou la grippe espagnole,
le Covid19
a envahi le monde en épousant
les déplacements des hommes. S’il l’a fait,
cette fois, très rapidement, c’est parce
que la planète est devenue une nébuleuse
urbaine hyperconnectée

le monde 23/05/2020
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 Le Monde
« On nous a dit qu’il
n’y avait plus de
frontières en Europe,
on nous a trompés »

le monde 23/05/2020
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 Le Monde
Agatha Christie, plagiaire ?
Agatha Christie aurait-elle emprunté à un autre auteur l’idée
géniale sur laquelle repose son roman Le Meurtre de Roger
Ackroyd (1926) – il s’agit de l’identité du meurtrier, que l’on ne
divulguera pas ici ? Une traductrice britannique installée en
Norvège, Lucy Moffatt, vient d’établir que l’hypothèse était
envisageable : occupée à traduire l’auteur Stein Riverton
(1884-1934), considéré comme l’un des pères nordiques du
polar, elle a découvert que son roman Jernvognen (« Le
chariot de fer », non traduit), écrit en 1909, désignant le
même type d’assassin, avait été publié, en 1924, par le journal
britannique Tip Top Stories of Adventure and Mystery.
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 Le Monde
28 %
C’est la proportion moyenne
des conducteurs qui s’arrêtent
pour laisser passer
les piétons sur les passages
qui leur sont réservés, selon
une étude publiée dans
le Journal of Transport
& Health du mois de mars,
qui montre par ailleurs que
plus une voiture est chère,
moins son chauffeur est
respectueux des bipèdes.
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Hommage de Simone de Beauvoir à Boris Vian

Jusqu'à l'aube nous avons parlé

Il ne faut pas croire que les relations vont de soi dans le monde en vue et se font et se défont au gré des circonstances, non des clans et des susceptibilités se forment et là plus qu'ailleurs. Ici, c'est par Queneau que je fis la connaissance de Boris Vian : ingénieur de formation. Il écrivait et il jouait de la trompette .. Il donna en mars une "partie"; quand j'arrivai, tout le monde avait déjà beaucoup bu .. Je bus vaillamment moi aussi tout en écoutant des disques venus d'Amérique. Vers deux heures (du matin), Boris me proposa une tasse de café ; nous nous sommes assis dans la cuisine et jusqu'à l'aube nous avons parlé : de son roman, du jazz, de la littérature, de son métier d'ingénieur. Je ne découvrais plus rien d'affecté dans ce long visage lisse et blanc mais une extrême gentillesse et une espèce de candeur têtue ; Vian mettait autant de feu à détester "les affreux" qu'à aimer ce qu'il aimait : il jouait de la trompette bien que son cœur le lui interdisait. ("Si vous continuez, vous serez mort dans dix ans", lui avait dit le médecin.) Nous parlions et l'aube arriva trop vite : j'accordais le plus haut prix , quand il m'était donné de les cueillir, à ces moments fugaces d'amitié éternelle (...)

Je redescends au Pont-Royal, voir Vian qui m'a apporté son roman et un livre américain sur le jazz, on en traduira un morceau. Il parle du jazz avec passion. Il me dit qu'il existe en Amérique de très bonnes pièces radiophoniques, un peu naïves, mais charmantes, comme celle de la petite chenille qui danse au son de Yes, sir, t'is my baby, ou du petit garçon qui cherche dans les astres son chien écrasé par un autobus et dont on s'aperçoit à la dernière minute qu'il a été écrasé lui aussi. Il fera un article là-dessus. Son roman est extrêmement amusant, surtout la conférence de Jean-Paul Sartre, et le meurtre avec l'arrache-cœur. J'aime aussi la recette de Gouffé : " Prenez un andouillon ; écorchez-le malgré ses cris." (.....)

Deux heures d'attente à la légation suisse. Mais elles passent vite parce que je lis l'Ecume des jours de Vian, que j'aime beaucoup, surtout la triste histoire de Chloé qui meurt avec un nénuphar dans le poumon ; il a créé un monde à lui ; c'est rare, et ça m'émeut toujours. Les deux dernières pages sont saisissantes ; le dialogue avec le crucifix, c'est l'équivalent du "Non", dans le Malentendu de Camus, mais c'est plus discret et plus convaincant. Ce qui me frappe, c'est la vérité de ce roman et aussi sa grande tendresse.
La force des choses, Gallimard, 1963
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Quand Philippe Boggio dit dans son avant-propos " Boris Vian perdure car il est le romancier des adolescents, ses oeuvres étant inscrites au programme des classes de français. Façon de le minimiser encore, de prétendre sa lecture obligatoire, comme une potion qu'il faut bien avaler, sous la surveillance des profs."

C'est un paradoxe, si les académies le mentionnent dans leurs programmes, il viendrait à l'idée de qui qu'il faille y voir une intention malsaine ou maligne. Et comme si les profs de français ne seraient pas avant tout des amoureux des belles lettres qu'ils aiment à faire partager à leurs élèves et même au delà.
Ce n'est pas parce que nous avons tous des mauvais souvenirs à des degrés divers de l'apprentissage de certains textes de Racine à Montaigne.., - et encore je suis subjectif en les citant - .. que pour autant il faille jeter le bébé avec l'eau du bain. Si ces grands auteurs classiques ont été indigestes pour certains, d'autres ne le furent pas comme, ben il suffit de se plonger dans Lagarde et Michard pour déjà savoir que chacun y a recours régulièrement bien des années après pour redécouvrir les auteurs "imposés" dans les classes. Même si nos choix d'adultes se sont faits plus librement, on ne peut pas conclure sur une confusion entre donner le goût de la lecture et nous forcer à lire des textes qui nous barbent à priori. Je pars même du principe qu'un bon prof de français sait nous amener là où il faut.
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Première étape de la laïcisation, la Révolution française : celle-ci coupe le cordon amical qui relie la monarchie de droit divin à la religion d'Etat Catholique. La Déclaration des droits de l'homme du 26 août 1789 établit que la religion est affaire de conscience : "Nul homme ne doit être inquiété pour ses opinions religieuses." Le citoyen a le droit de croire ou de ne pas croire et d'exercer le culte de son choix : les droits civils des protestants sont reconnus ; (...). La laïcisation s'étend au calendrier, à l'enseignement de la morale, au mariage. Le divorce est institué.

Introduction
L'école, un enjeu essentiel
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