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Critiques de Les Artistes Fous associés (47)
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Sales bêtes !

Ce deuxième recueil des Artistes Fous Associés s'intéresse cette fois-ci à l'animal, sous toutes ses formes. Comme le précédent (Fin(s) du Monde), cet ouvrage est proposé gratuitement en format numérique, mais il est possible d'acheter la version physique afin de soutenir l'association.

Nous avons à nouveau droit à une vingtaine de nouvelles et illustrations, proposées par des auteurs et artistes peu ou pas connus, bien que l'on retrouve des noms familiers si on a lu Fin(s) du Monde (ou d'autres recueils de l'association je suppose).



On replonge donc avec plaisir dans ce mélange d'imagination, de surprise et de folie qui faisait le sel du précédent recueil. Cependant, j'ai trouvé celui-ci beaucoup plus trash et dérangeant dans l'ensemble, certaines nouvelles en devenant particulièrement écœurantes. Certes, c'est sans doute le but recherché, et il n'y a rien à redire sur la qualité d'écriture, mais des passages particulièrement gore m'ont rendu certains récits difficiles à lire.



À l'opposé, d'autres nouvelles m'ont laissé complètement indifférente, mais c'est malheureusement le lot d'un recueil. On ne peut pas être emporté par chacun des récits qu'il contient, et à nouveau la qualité littéraire n'a rien à voir là-dedans. Pour référence, voici une petite liste non exhaustive de quelques textes que j'ai beaucoup aimés :



– "La Dépression du Chat", où un chat martyrisé enfermé dans une cave affronte son bourreau ;



– "Cobaye #27", l'histoire d'un rat de laboratoire qui tente de s'échapper



– "Notre-Dame des Opossums", une relation étrange entre des humains et des opossums



– "τρ", qui nous raconte la vie d'un homme à tête de taureau. Assez trash, mais l'écriture et les jeux de mots sont un régal.



Enfin, j'ai adoré la grande majorité des illustrations de ce recueil. De même que les textes, elles sont variées et originales, et particulièrement réussies. D'ailleurs, certaines d'entre elles me restent encore en mémoire quelques jours après avoir refermé le livre.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce recueil. Si je n'ai pas aimé tous les textes, ils sont en revanche tous très bien écrits, ce qui donne au recueil une qualité assez homogène. Les Artistes Fous Associés font également un très bon travail au niveau de l'édition, et l'ouvrage en lui-même est vraiment réussi. De plus, même si certains lecteurs seront peut-être rebutés par les passages un peu extrêmes, vous ne prenez pas un gros risque à télécharger la version numérique pour vous faire votre propre avis.



Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
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Fin(s) du monde

À priori, il y a de quoi rester dubitatif devant un recueil de nouvelles écrites par d'illustres inconnus, et disponible gratuitement. Mais ce snobisme mal placé, dont j'avoue avoir fait preuve, est un sacrilège ici, car ce recueil est absolument excellent.



Comme son titre l'indique, il est question ici de fins du monde. Vingt fins du monde, toutes plus étonnantes les unes que les autres, et racontées tour à tour sur un ton humoristique, tragique, onirique, ou même en rimes. Bref, il y en a pour tous les goûts. Le ton du recueil est ainsi bien équilibré, les récits déprimants alternant avec des textes plus légers.



Ce recueil est également très bien équilibré du point de vue qualitatif. Il n'y a pas de texte plus faible qu'un autre, et si deux ou trois m'ont moins emballé que les autres, c'est uniquement par goût personnel et non par manque de qualité. Tous ces auteurs possèdent un talent indéniable, en plus d'une imagination débordante, et méritent vraiment d'être connus.



Je ne vais pas faire une liste des nouvelles présentes ici, ça ne serait pas très intéressant, mais juste citer pêle-mêle celles qui m'ont le plus marqué pour vous donner une idée de leur variété. Je retiendrai ainsi :



– "Je meurs comme j'ai vécu", l'histoire d'un homme antipathique et machiste qui se retrouve en mauvaise posture lors d'une apocalypse zombie ;



– "De terre et de sang", l'agonie d'une vieille dame très particulière ;



– "Crises tentaculaires", étonnant par sa structure en rimes ;



– "La fin d'un monde", où des astronautes assistent impuissants à la destruction de la Terre par un météorite ;



– Et bien sûr les deux micro-nouvelles "Clic", peut-être bien être les hypothèses les plus probables sur la manière dont l'humanité pourrait disparaître...



Enfin, j'ai également été agréablement surprise par le soin accordé au livre en lui-même. Le travail éditorial est d'une qualité exemplaire, je n'ai pas trouvé la moindre faute de frappe ou erreur typographique. Et ce n'est pas rien quand on voit le nombre de coquilles présentes dans les ebooks payants des maisons d'édition réputées…



En conclusion, si vous éprouvez ne serait-ce qu'une once d'intérêt pour les récits d'apocalypse, vous n'avez pas la moindre excuse pour ne pas vous jeter sur ce livre, dont le format numérique est gratuit sur le site des Artistes Fous Associés.

Pour ma part, je regrette que la version papier et payante de ce recueil ne soit plus disponible, parce que j'étais prête à l'acheter pour soutenir tous ces talents. Mais je me rattraperai peut-être sur l'un de leurs autres recueils, que je ne tarderai pas à lire, celui-ci m'ayant réellement enthousiasmé.
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Mort(s)

Mauvaise nouvelle, la Mort rode et 18 fois tu vas trépasser.



Une obscure maison d'édition associative, gérée par des fous, une édition numérique gratuite : de quoi avoir de sérieux doutes sur la qualité de l'ensemble.

Et pourtant, voici un recueil de très haute tenue qui n'aurait pas à rougir de figurer dans le catalogue d'une grande maison d'édition.

Un mélange de textes de science fiction et de fantastique avec quelques plumes connues ou à connaître. Point commun, ces auteurs savent manier la plume de belle manière.

En outre, c'est bien édité, avec une préface de Vincent Leclercq et chaque nouvelle est brièvement introduite, donnant juste l'envie de découvrir le texte. Quand à l'epub, rien à redire, c'est parfait, prenez en de la graine, maisons d'édition ayant pignon sur rue. Mon seul bémol, les auteurs ne bénéficient pas d'une courte bio, mais leur bibliographie est tout de même présente.



Alors n'hésitez pas, associez vous à ces fous et appréciez ce voyage vers la Mort.

Pour télécharger (ou acheter la version papier), c'est sur leur site



Ne va pas par là, de Martin Lopez

Une petite fille, le jardin des grands parents, et les fameuses interdictions parentales : fais pas ci, fais pas ça. A l'occasion d'une surveillance en berne, la fillette de 5 ans va t-elle braver les interdits ? Et pour quelles conséquences ?

L'auteur nous met dans la tête de cet enfant et nous fait suivre ses aventures de sa hauteur. Un jardin non défriché devient une forêt vierge, une araignée dans un cabanon affole. Un texte sensible dont les visées dramatiques s'emballent peu à peu pour nous cueillir à rebrousse poil.



Le moine copiste et la Blanche-Face, de Olivier Boile

Je connaissais la science-fiction, la science fantasy mais pas la science fantastique. Voilà chose faite.

Un monastère isolé, quelques moines et un invité mystère.

Assez classique, l'auteur parvient à bien rendre cette atmosphère monacal et les tentations qui s'y déroulent. Même si l'univers n'est qu'esquissé, il participe à l'ambiance de l'ensemble.



Le manoir aux urnes, de NokomisM

Un séminaire sur les corvidés se déroulent dans un vieux manoir hanté (?) et isolé, ravitaillé par les corbeaux !

Texte dans la veine fantastique, l'ambiance et le style m'ont plu, mais j'ai trouvé l'ensemble bien trop convenu, alors que je ne suis pas un inconditionnel du genre. En outre, on devine assez facilement la fin.



Ambre Solis, de Gallinacé Ardent

Une médium a la capacité de se projeter dans les scènes venant d'une photographie. Cependant, ses clients veulent tous des infos sur la mort de leur proche...

Un texte au sujet classique mais traité de manière de plus en plus angoissante. A ne pas lire avant de dormir.



Le fils du tyran, de Stéphane Croenne

Le tyran est mort. Vive le tyran.

Alors que le châtelain pousse son dernier souffle de vie, son fils reprend le flambeau.

Des pensées malsaines pour ce conservateur réactionnaire qui veut répandre la vraie foi. Glaçant.



Oh oui… , de Bruno Pochesci

Et voilà, ce qui devait arriver arriva, dixit Thomas Day, Bruno Pochesci a fini à Pôle Emploi à force d'écrire de la merde. Mais con comme il est, il en a profité pour nous pondre une nouvelle en patientant son tour au guichet, histoire de partir en beauté de ce métier d'ecrivaillon italo-nanard.

Avec ce titre, je pensais me prendre plein la gueule de foutre, mais non, l'auteur me prends à rebrousse poil et préfère se foutre de la gueule de LA mort. Ça casse pas trois pattes à un canard, mais parfait pour patienter avant son tour.



Le chemin de la vallée inondée, de Diane

Nous suivons les pas d'un androïde de nouvelle génération, doté d'une vraie IA. Mais l'accès à la conscience n'est pas un chemin facile.

Assez classique, mais très bien écrit.



Demain sera un autre jour, de Crazy

Réunion de famille suite à un enterrement, où un père dit adieu à son fils. Un sujet très "blanche" et traité comme tel à la grande différence qu'il s'agit ici de mutants. Comment vivre lorsque l'on est quasi immortel. Un très beau texte tout en sensibilité.



Mammam-IA, de Tesha Garisaki

Dur de perdre un être cher dans une société technologique.

Un texte a l’humour grinçant qui fait feu à la bienpensance tout en s'interrogeant sur une des conséquences du clonage numérique. J'ai adoré. Comme quoi on peut faire simple en disant beaucoup de choses. Et ce titre.



Venus Requiem, de Émilie Querbalec

Futur, le voyeurisme fait toujours recette et lorsque des riches ne savent plus somment dépenser leur argent, cela permet d'entrevoir des bénéfices insoupçonnés. Mais qui tire les ficelles de ce jeu de dupe ?

Un univers effrayant avec des jeux qui le sont tout autant. Nous sommes immergé rapidement et on se laisse berner en beauté.



Le temps des moissons, de Southeast Jones

Les espèces vivantes reviennent à la vie après leur mort. Un scientifique étudie cette maladie dans un labo militaire. Il nous livre ses mémoires.

Pas des zombies méchants, ils aiment ici prendre le soleil et se prélasser à longueur de journée.

Assez classique dans sa thématique, son final rompt avec ce que l'on est en droit d'attendre de ce genre de récit pour mon plus grand bonheur.

En outre, un passage m'a fait penser à un texte de Léo Ferré : 'Tu nais tout seul tu meurs tout seul entre les deux, il y a des faits divers, des faits divers que je te souhaite de choisir, parce que la plupart du temps, ces faits divers, ils te sont imposés, alors fais tout ce que tu peux pour garder tes faits divers à toi"

Je ne sais pas si l'auteur connait, mais dans la nouvelle, ce passage en est clairement une paraphrase :



L’existence peut se résumer en trois étapes : la naissance, la vie et la mort ; bien que seules la première et la dernière aient une réelle importance. À l’échelle d’un univers que l’on suppose infini et dont la durée de vie est, de notre point de vue humain, ce qui se rapproche le plus de l’éternité, tout ce qui se passe entre les deux n’est qu’une succession de points de détail insignifiants.





Robô, de Xavier Portebois

Des gamins des favelas trouvent un cyborg dans une décharge. Que faire ? Aider ou vendre les pièces détachées.

J'ai bien aimé le fait que cela se situe dans des favelas, ça se lit avec plaisir mais il m'a manqué un peu de développement pour tout à fait me plaire.



Die Nachzehrermethode, de Quentin Foureau

L'art est dangereux.

Un docteur tombe en admiration devant un tableau et va tenter de lui rendre vie.

Pour les amateurs de fantastique, de savant fou et d'horreur.



Le mécanisme de la mort du langage, de Mort Niak

Si vous receviez un colis qui n'a que votre adresse, l'ouvririez vous ? Et si dedans se trouvait...

Voilà la mésaventure qui arrive à une famille.

Présenté comme absurde et conceptuel, je ne peux que plussoyer.



Délivre-nous du mal, de Ria Laune

Si tu aimes rire jaune ou une histoire de résilience qui de passe mal. Très mal.

Sujet rarement abordé dans l'imaginaire, la maltraitance sur enfant. Ici nous sommes dans une veine fantastique avec une chute horrible.



Les âmes de la foire, de Vincent T.

Un réalisateur tombe sous le charme d'une de ses actrices, le début d'une épopée étrange.

Je n'ai pas réussi à entrer dans d'histoire ni dans l'ambiance. Cependant, la fin donne un fond inattendu à ce texte.



Tri Nox Samoni, de Jérôme Nédélec

Place a la fantasy avec l'histoire d'un combat entre chefs de clans, l'un respectant les coutumes et l'honneur, l'autre les baffouant sans vergogne.

Le récit m'a pris dans ses filets épiques et a réussi à faire naître des images de cet affrontement ou les dieux observent.



La dette du psychopompe, de Guillaume G. Lemaître

J'ai appris un nouveau terme avec ce texte , epectase, dont il joue - jouit - sur les deux sens. L'histoire d'un nécrophile, du comment il trouve ses partenaires et bien d'autres choses. C'est rempli de sexe, de gore, c'est morbide à souhait mais l'humour noir qui baigne l'ensemble fait passer le tout. Pour public très averti cependant.
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Souvenirs du Futur

Publié en 1824, je n'ai lu cette anthologie qu'en mai 2068, mais comme à cette période, il n'existe plus trop de lecteurs, j'ai donc décidé de venir en parler dans mon passé.

Et pour ceux que cela intéresse, les numéros du tirage du loto du samedi 22 juin 2019 sont les suivants : 42 - 15 - 11 - 18 - 24 - Numéro chance : 02



Les artistes fous associés sont vraiment des tarés : ils proposent leurs anthologies gratuitement en numérique (une quinzaine d'euros en papier). A ce prix là, on pourrait s'attendre au service minimum, main non, le travail éditorial est bien réalisé et la version numérique de très bonne tenue. Chaque texte est présenté, comme son auteur, il y a même des illustrations. Bref, pas de quoi rougir face à nombre de recueils dits "professionnels".



Une préface ouvre l'ensemble. Je ne sais pas pour vous, soit on les lit pas, soit elles sont souvent assez chiantes, son auteur essayant d'épater la galerie avec ses connaissances. Ce n'est pas le cas ici avec ce "paradoxe du lecteur de préface" qui va jusqu'au bout du délire, en omettant le nom du préfacier. Un bon amuse gueule sur la thématique du voyage dans le temps. ET les remerciements enfoncent le clou.



J'ai beaucoup apprécié le fait que la thématique du Temps soit prise ici au sens large (paradoxe, uchronie, anticipation...), et à travers différents genres.

En outre, ils nous offrent souvent des personnages colorés, d'autres à la sexualité non hétéronormée, d'autres un peu dégingandés, voilà déjà qui changent un peu du lot commun des textes.



La Musique de l'Univers (Steve Martins)

Musique commerciale et musique céleste. Un musicien tente de trouver un sens à la musique, celle des origines, de la nature profonde de la musique. Bien écrite, la chute manque toutefois de sel. Mais reste de belles images et une interrogation sur ce qu'est l'essence de la vie. Une atmosphère entre le fantastique et la science-fiction.



Reflets (Milora)

Deux jeunes filles tannent du cuir en essayant de connaître leur avenir. Elles décident d'aller interroger une source magique. La morale pourrait être : qui s'y frotte, s'y pique. Et il ne suffit pas de voir l'avenir, encore faut-il l’interpréter correctement. Je ne m'attendais pas à ce type de fin, et l'autrice arrive à faire surgir les images du textes.



God save America (Marie Latour)

Alors que les Etats-Unis sombrent dans le fascisme, l'invention d'une machine à remonter le temps est peut être l'ultime solution pour vaincre le péril brun. Mais qui sème le vent récolte la tempête.

Dommage que l'argument scientifique ne tienne pas car l'idée est bonne.



Kriket et le sort interdit (Vincent Leclercq)

Un démon de l'enfer se rencontre lui même. Une nouvelle espiègle pleine d'humour dont la chute m'a laissé sur la faim.



Monde lent (Southeast Jones)

Il y a un peu du roman Terminus là dedans, mais en plus humaniste. Un vieux sénile parle à son médecin de la compréhension du temps par les personnes âgées, les fous où les handicapés, dans ce monde devenu lent où la sénescence serait une évolution de l'espèce, un cinquième âge de la vie, profondément autre. Alors comment communiquer, comment comprendre l'Autre ?

Microcosme et macrocosme se rejoignent. Un très beau texte, ode à la vieillesse, à l'autre, si proche et si lointain à la fois.

J'avais déjà lu son recueil Il sera une fois, un auteur que je vous conseille de suivre.



SPQR (Bruno Pochesci)

L'auteur nous livre une uchronie pas très sérieuse (quoique) où l'Empire romain ne s'est pas pris les pieds dans sa jupe. J'avais lu une nouvelle, Zombies en Beaujolais, de l'auteur que j'avais beaucoup apprécié dans la revue Galaxies n.57, j'attendais donc beaucoup de ce texte, pour un résultat en demi teinte. Beaucoup d'humour, pas toujours très fin, mais parfois noir, comme dans la sous-histoire racontée par le protagoniste Tiberius. Bref, j'ai préféré le récit dans le récit.

Bruno Pochesci, sous couvert de son humour potache, critique allègrement notre monde, et ça, j'aime beaucoup.



C'est de l'argent (Sylvain Lamur)

Le temps, c'est de l'argent. Par conséquent, voler du temps rend riche. Ici, une voleuse de temps subtilise des moments, des instants de vie pour les revendre. Mais peut on impunément gagner de l'argent sur le temps des autres ? Style que j'ai trouvé assez pauvre et traitement simpliste d'une bonne idée de départ. Dommage



Trouver l'origine des rides et des vagues (Anthony Boulanger)

La trame du temps est altérée, un Spectre est chargé de trouver l'origine de l'incident pour rétablir l'écoulement normal de l'Histoire. Une enquête fantomatique à travers les siècles pour trouver le coupable, qui n'est pas celui auquel on croit.

J'ai bien aimé la chute.



A la poursuite de Paradoxe (Corvis)

Une belle entrée en matière qui m'a donné de suite envie de me plonger dans le récit.

Dans un monde uchronique paradoxal, un voyageur temporel sème le trouble dans la préservation de la paix mondiale sous fond de de tensions Est-Ouest. Une nouvelle qui plaira aux fans de paradoxes temporels et de chasse à l'homme.



Famille décomposée (Herr Mad Doktor)

Une pièce de théâtre sous forme de vaudeville autour d'une famille recomposée temporel. Dans le même temps, un terroriste sème la terreur en modifiant la trame du temps. L'idée du terroriste temporel est intéressante, j'ai moins adhéré à la forme.



Le Corps et la Main (Geoff "MacReady" Barbieux)

Si regarder l'immensité de l'espace vous angoisse, ne vous attarder par sur cette nouvelle qui vous emmènera a travers temps, la SF, la Magie et le Fantastique. Flippant. Plusieurs niveaux de lecture possibles.



La sensationnelle et tristement méconnue invention de l’ingénieur Ducycle (Delphine Schmitz)

Le narrateur nous met en garde au début sur un récit fort mouvementé, l'attente est grande, le risque est de décevoir.

Un ingénieur tente de prouver que son invention est le nouveau moyen de locomotion de l'avenir. Un duel entre le une locomotive et son invention est lancé. Un texte aux saveurs de jadis, hommage au merveilleux-scientifique. Cela se passe en Belgique pour vous emmener à travers temps.

Si vous aimez la SF à grand papa, cette nouvelle vous comblera. Comblé je suis.



Welcome home (Xavier Portebois)

Un ancien militaire se perd entre passé traumatisant et présent fade. Les médocs sensés calmer ses crises de violences dues a sa prothèse cérébrale. Une variation autour du stress post traumatique. Bof.



Pow-wow (Vincent T.)

Pow Wow n'est pas que ce grand groupe de musique honteusement disparu, il s'agit surtout d'un grand rassemblement indien. Dans un temps uchronique, ce pow-wow va décider d'un sort funeste, et peu importe sur quelle face tombera la pièce, certains seront toujours le dindon de la farce.



Que jeunesse se passe (Olivier Boile)

Les voyages dans le temps sont le fait de la science-fiction, très rare d'en rencontrer en fantasy. L'auteur tente le pari via un maître voleur et son apprentie. Après avoir visité une maison bourgeoise russe, il va faire la rencontre avec son pire cauchemar

Dommage que la fin soit un peu bateau car la narration était agréable.



Tempus fugit (Xavier Watillon)

Un jeune astrophysicien fait une découverte ahurissante, et il va devoir donner de sa personne pour tenter de résoudre le problème. De la mécanique céleste appliquée en quelque sorte...





L'anthologie est téléchargeable gratuitement et sans inscription depuis le site web de l’association des Artistes Fous Associés : http://www.lesartistesfous.com/les-editions-des-artistes-fous/souvenirs-du-futur

D'autres thématiques sont présentes : Fin(s) du Monde, Sales bêtes !, Folie(s), L'Homme de Demain, MORT(S).
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Folie(s)

Quand on fait connaissance avec les Artistes Fous et qu’on aime les projets éditoriaux indépendants qui n’ont pas peur de revendiquer une image délurée, à faire fuir les « gens bien » tout en disant des choses intelligentes (desfois), l’adhésion est rapide. Pour leur dernière anthologie, c’est assez naturellement que le collectif a essayé de rassembler des textes marqués par la douce vésanie. Les 18 histoires proposées vont-elles nous faire renoncer aux trois-quarts de nos neurones ? Non, car la sélection n’est finalement pas si hystérique que la tête hallucinée en couverture nous le laisse croire. Chaque auteur s’est approprié le mot « folie ». Nous n’échappons pas aux récits attendus de schizophrénie, bien sûr, mais elle peut aussi être plus implicite, s’exprimer par un renversement des valeurs, une société où tout va de travers ou une nouvelle assez délirante pour nous faire perdre nos repères. Du thriller psychologique, à la SF ou au fantastique, le lecteur part à la rencontre de personnages qui ont quelques problèmes avec le réel, leur identité, ou une quelconque créature venue du fond de l’espace. Les auteurs y ont mis tant d’imagination qu’on pourra peut-être regretter l’absence de « folies » plus cliniques, de portraits psychologiques détaillés, capables de voir au-delà du simple dédoublement de personnalité. Ce n’est cependant qu’un petit bémol, très vite oublié, puisque le contenu reste d’une grande qualité.



La variété des styles, des univers est appréciable. Le sujet laissait un espace assez libre pour la sensibilité de chaque auteur et force est de constater que tous ne voient pas la folie de la même manière. Un texte angoissant, terrifiant, peut ainsi laisser place à une poésie teintée de mélancolie. Je n’ai pas le souvenir d’avoir trouvé une nouvelle plus pénible à lire qu’une autre malgré les différences de formats (certaines histoires font quatre pages, d’autres ont plutôt la taille d’une novella). Les textes sont maîtrisés, et les structures aussi la plupart du temps.



Pour la suite de cette chronique, j’ai néanmoins dû faire une sélection honnête pour vous parler des 9 textes (la moitié donc) qui ont le plus retenu mon attention. Je ne ferai pas de classement même s’il y a de réels coups de cœur. A vous de les deviner. Je précise bien sûr qu’il y a une large part de subjectivité dans ce choix, la diversité d’auteurs faisant que certaines références toucherons plus que d’autre. Au moins, il y a de quoi satisfaire un large spectre de goûts !



Nuit Blanche, Sylvie Chaussée-Hostein

Il était très bien pensé d’ouvrir le recueil avec cette nouvelle. Même après la lecture des 17 autres textes, elle reste la plus marquante. Les ressors scénaristiques sont suffisamment bien gérés pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin, donner de fausses pistes, faire trembler à la fois à cause d’une tension grandissante et du décor glacial d’une tempête de neige qui va piéger les personnages sur le col d’une montagne. La fin a su me surprendre et, même si nous manquons peut-être d’éléments pour l’accepter tout à fait, la licence de la folie, le prétexte de la tempête, rendent tout assez vraisemblable.



Cauchemars, Maniak

Le texte était court, il sera malheureusement difficile d’en parler sans trop le révéler, mais j’ai apprécié l’exercice auquel l’auteur s’est prêté. L’idée était tordue (il faut bien le dire !), elle demandait un effort de neutralité narrative pour fonctionner jusqu’au bout et ne pas nécessiter d’explications détaillées sur l’univers inconnu dans lequel le lecteur arrive brusquement aux dernières lignes. L’écriture très visuelle, servie par des phrases courtes, marche très bien.



Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême, Nelly Chadour

Inspirée par les débats qui enflamment les grenouilles de bénitier chaque année quand arrive le Hell Fest, Nelly Chadour nous plonge dans les pensées paranoïaques d’une fanatique catholique bien décidée à sauver quelques pécheurs parmi les sauvages adeptes du Métal. C’est un joli pied de nez aux détracteurs du festival. La tonalité est légère, drôle, et même si j’ai été un peu moins convaincue par la conclusion, je me dois de conseiller la lecture de cette nouvelle à tous les habitués du Hell Fest.



La nuit où le sommeil s’en est allé, Cyril Amourette

Il y a, pour commencer, une plume très élégante. J’ai beaucoup aimé l’idée d’un carnet tenu au jour le jour dans un monde où le sommeil s’en est allé qui m’a à la fois rappelée les premiers chapitres de Sandman et la manière qu’a J. G. Ballard de faire basculer les repères de toute une civilisation à partir d’un dérèglement dans l’univers. (Il me semble d’ailleurs avoir lu après coup que Cyril Amourette était un amateur de l’auteur.) J’ai apprécié imaginer ce que serait une existence d’où le sommeil est banni et la destruction incroyablement rapide de la société que cela implique. Finalement, un scénario apocalyptique très simple, qui ne demande même pas de grandes catastrophes naturelles pour donner froid dans le dos.



C15 Herr Mad Doktor

Déjà remarqué dans l’anthologie Créatures, Herr Mad Doktor continue de très bien s’illustrer avec une écriture intelligente et un art de la nouvelle maîtrisée. En s’aventurant dans une histoire d’anticipation sociale qui révèle une sorte de folie collective, l’auteur crée un univers à part entière, qui invite une réflexion plus philosophique. La fin est assez habile pour échapper au côté donneur de leçon en offrant, au contraire, une chute aussi logique qu’inquiétante. Certainement l’interprétation du thème que j’ai préférée.



Le maître des belougas, Sylvie Conseil

Dans un asile, deux patients se rencontrent. L’un prétend voir un autre monde, l’autre, obsédé par le blanc, rêve d’un bélouga de compagnie. Un texte qui développe un bel univers onirique, en abordant la folie sous un regard presque tendre.



La Maman de Martin, Morgane Caussarieu

Martin est un enfant adopté. Sa grosse tête effraie sa mère et ses céphalées lui font vivre un véritable cauchemar. Pourtant, il aime sa mère, sans mesure. J’ai été assez contente de retrouver l’écriture de Morgane dans une histoire qui, pour ne pas faire exception, est aussi violente que dérangeante. Une relation complexe lie Martin et sa mère, faite de rejet et d’amour disproportionné. L’enfant nourrit des pensées très simples d’un bout à l’autre de l’histoire. Tandis que la tension monte, le style n’évolue pas, ce qui appuie le malaise du lecteur.



Les soupirs du voyeur, Corvis

Voilà une nouvelle qui traite d’un bout à l’autre de sexe, des pratiques les plus sages aux plus criminelles, sans jamais perdre une certaine élégance de langue. C’est cru, malsain, parfois choquant, jamais repoussant. J’ai beaucoup aimé le point de départ, qui ne manquait pas d’humour. La confidence d’un homme impuissant qui ne peut vivre ses désirs qu’à travers les actes d’un autre conduit à une plongée progressive dans l’horreur. L’auteur en appelle aux côtés les plus voyeuristes du lecteur, car la chute dans la perversion a toujours cette fascinante attraction.



Le Décalage, Ludovic Klein

Quelle meilleure manière de terminer un recueil sur la folie que par le témoignage fictif d’un jeune homme qui essaye de renouer avec son quotidien après des années en hôpital psychiatrique ? La première partie donne beaucoup de vérités tranchantes. Mais j’ai moins aimé la seconde moitié qui m’a donné le sentiment que l’auteur se perdait un peu en cours de route pour trouver une fin. Dommage, un monologue un peu plus creusé sur la distance qu’éprouve le narrateur vis-à-vis de ce monde « après l’hôpital » aurait suffit.



L’autre plus de ce recueil est dans sa réalisation. La couverture est très belle dans ses tons rouges et bleus foncés, et chaque texte est illustré par un artiste différent, sur des pages couleurs et glacées. Toujours un plaisir pour les yeux.
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L'homme de demain

J'ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce recueil de nouvelles, qui propose des scénarios futuristes d'une grande originalité. Mes auteurs de référence sont "classiques", Asimov, Simak, Van vogt, K Dick, Barjavel pour ne citer que les premiers qui me passent par la tête et c'est agréable de voir que l'imagination est toujours au service de la science fiction.



Chaque nouvelle est surprenante, originale, mais aussi inquiétante ! La plupart d'entre elles proposent en effet une vision du futur très angoissante, où l'être humain est devenu l'esclave, ou la victime de ses créations .



Il y a les futurs où le libre arbitre humain est géré par une intelligence artificielle, pour « son bien » (La frontière des rêves de Tesha Garisaki, Poogle Man de Herr Mad Doktor), ceux où les hommes en sont réduits à protéger leurs enfants de leur environnement ou de ceux qui sont "différents" (Le cœur sous cloche de Ludovic Klein, Les enfants de nos enfants de Sotheast )



J'ai particulièrement aimé Vintage Porn Star de Mathieu Fluxe, auteur que j'avais déjà eu l'occasion de lire dans Morts Dents Lames avec sa nouvelle Poupée Larsen.



Paradise 4 d'Emilie Querbalec et Les Héritiers d'Anthony Boulanger proposent deux nouvelles très différentes sur le thème de la séparation, de l'abandon, pour la survie. Neil Jomunsi allie sensualité et robotique dans Maison close et nous avons un plein bol d'obsession mégalo ou le besoin de filiation à tout prix avec Ergo sumus de Nunzio Cusmano.



Caraville de Nelly Chadour est vraiment original, ce futur où les hommes doivent rester en mouvement est oppressant !



Nicolas Chapperon pousse à l'extrême la solitude, la difficulté de créer du lien, les clivages hommes/femmes dans les ressentis par rapport à la relation de couple et la vision d'une filiation, la nécessité de se défaire des enfants pour qu'ils fassent leur chemin dans La musique des sphères, une nouvelle qui donne le vertige.



L'ironie est présente aussi, avec L'absurde et très courte histoire de l'homme qui voulait monter dans la hiérarchie, de Corvis et Changez d'air d'Arnaud Lecointre : futur ou pas, les préoccupations humaines le pousseront toujours à des extrémités ridicules...



La légende du XIX siècle écrite par Maniak apporte une touche de Steampunk au recueil et Patrino de Vincent Leclercq a un scenario original et poétique que j'ai vraiment beaucoup aimé, d'un joli symbolisme.



La nouvelle la plus angoissante reste pour moi Moisson de Gallinacée ardent, dans laquelle l'être humain est un consommable modifié pour être récolté et conscient de son destin...Brrr, ça fiche la chair de poule !



Je tiens également à souligner que les illustrateurs du recueil nous offrent des images hallucinées et originales.

Je ne fais que les survoler ici toutes ces nouvelles, mais chacune mériterait un retour plus attentif. Je préfère vous encourager à découvrir L'Homme de Demain.
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Folie(s)

Après avoir lu en début d'année l'anthologie Sales Bêtes! de ce collectif, j'ai succombé face à l'ambiance et j'ai téléchargé le jour-même ce recueil, Folie(s). Resté dans ma PàL depuis ce temps là, il a fallu que je gagne la version papier au concours du forum Au cœur de l'Imaginarium pour que je me décide à le sortir de là, je ne pouvais pas attendre!



Comme dans Sales Bêtes!, nous avons là une pléthore de nouvelles de tout horizon: de la science-fiction, du fantastique, de l'horreur... Bref, tout ce que j'ai aimé, je l'ai retrouvé ici. Encore une fois, des illustrations sont présentes, et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. J'ai eu un coup de cœur pour celle illustrant La maman de Martin, de Morgane Caussarieu.



La maman de Martin, c'est aussi une de mes nouvelles préférées! Peut-être le fait que Morgane soit une de mes auteurs coup de cœur, mais décidément j'apprécie de retrouver sa plume ici aussi. J'ai aussi énormément apprécié C15, une autre approche de la folie en plein cœur de New York. Et pour conclure sur une troisième qui m'a plu, c'est Le maître des Bélougas, qui m'a totalement enchantée! A la fois douce et drôle, je me suis laissée séduire par celle-ci. Que trois, car je ne peux décidément pas citer tout le recueil, mais sachez que je les ais toutes appréciées les unes que les autres, pas une seule m'a laissée de marbre!



La thème de la folie et largement exploité, on ne retrouvera pas deux nouvelles qui sera la même ou une sensation de répétitions, cette anthologie m'a donné l'impression d'ouvrir la porte sur de nouveaux univers à chaque nouvelles, chacune unique en sous genre.



J'ai hâte de recevoir la version papier pour pouvoir voir les illustrations en couleurs, et il est sûr et certain que je lirais les deux autres anthologies des ASF, à savoir Fin(s) du monde et Les contes marrons, qui ont l'air tout les deux très tentant!
Lien : http://onceuponatime.ek.la/f..
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Mort(s)

quel régal ! Oui, j’ai plongé dans ces 18 nouvelles avec curiosité. Et c’est devenu un page turner, sitôt une nouvelle finie, sitôt la prochaine commencée.



Le thème en fil rouge est la mort, un thème plutôt vague mais qui prend tout son sens ici auprès de tous ces auteurs. Chacun y apportera sa vision du moment, au travers d’une histoire qui vous remuera le cerveau, vos tripes, votre estomac, voire les 3 à la fois !



Certaines pointeront vers la poésie du genre, d’autres vers le glauque, le gore, la science fiction. Chacune interpellera sur la vie, la mort, la vie après la mort, la vie pour ceux qui restent, l’après vie pour ceux qui sont partis, sur la vie qui s’en va, sur la mort qui s’en vient et enfin sur l’immortalité.



Je ne puis vous résumer ces nouvelles, mais elles sont toutes si ‘vivantes’ autour de la mort, que ce serait un sacrilège que de ne pas venir y laisser un peu de notre temps de vie en les lisant.



Merci pour cette anthologie magnifique ! Un vrai coup de cœur.
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Mort(s)

18 auteurs, 18 styles et univers originaux, 18 nouvelles autour de la Mort, jamais déprimantes ou larmoyantes, toujours passionnantes. Science-fiction, horreur, gothique, fantastique, humour, les genres sont variés, tous les lecteurs peuvent sans problème y trouver leur compte.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir deux auteurs dont j'avais déjà beaucoup apprécié les écrits, à savoir Southeast Jones (Il sera une fois...) et Bruno Pochesci (Le moins pire des mondes) ; j'ai découvert avec tout autant de plaisir les seize autres auteurs. C'est rare, mais j'ai aimé toutes les nouvelles de ce recueil : j'ai bien ri, j'ai voyagé, j'ai frissonné, j'ai été horrifiée et j'ai même versé ma petite larme. Mort(s) m'a fait vivre de multiples émotions, j'ai adoré cette lecture.

Petit plus, chaque nouvelle s'accompagne d'une illustration originale. Cette anthologie est vraiment une très belle initiative pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux illustrateurs !
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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L'homme de demain

Un recueil futuriste , philosophique, écologique.

Des nouvelles très différentes les unes des autres. Des textes originaux qui ne laissent pas indifférents, qui nous font réfléchir à notre avenir , à l'avenir de la planète.





La frontière des rêves Tesha Gariashi



Les hommes vivent dans une réalité augmenté grâce à Omn-IA.

Un texte philosophique, des questions sont posées : réalité ou virtualité comment les distinguer.



Vintage Porn Star Mathieu Fluxe



Un virus a décimé les enfants. Le sexe est tabou .

Ici , on a un "message dans le message" , beaucoup de choses cachées.



Paradise 4 Emilie Querbalec



Une nouvelle dure sur la vie, la mort, l'espoir , la maladie.

Une nouvelle très bien écrite , poignante.



Maison close Neil Tomursi



Miss A a créé des maisons pour le plaisir des robots.

Une nouvelle surprenante futuriste, érotique dans l'ambiance (et pas dans la description)



Ergo Sumus Nunzio Cusmano



Un savant veut passer outre sa stérilité.

Une nouvelle triste avec un peu de mystique.



Caraville Nelly Chadrer



Caraville est une ville faite de véhicules roulant pour échapper à la Grande Fournaise.

Une nouvelle dystopique. Une écriture entraînanate, un récit haletant avec de l'action, de l'émotion.

Une chute très bien pensée.



Le coeur sous la cloche Ludovic Klim



Une nouvelle sur le respect des règles dans un monde où tout est potentiellement dangereux.



Les Héritiers Anthony Boulanger



Tous les hommes sont des Augmentés (avec des pouvoirs)sauf un .

Une très belle chute.



La musique des sphères Nicolas Chapperon



Une nouvelle originale , les humains ont évolués et vivent dans l'espace. Une nouvelle douce mais un fin abrupte qui amène à la réflexion.



Poogle Man Herr Mad Doktor



Baladin est connecté au Flux (réseau Poogle qui enregistre et stocke sa mémoire).

Le style de l'auteur est rythmé, automatisé comme quelqu'un qui tape sur les touches d'un clavier numérique , cette plume s'adapte parfaitement au thème : réalité traitée et adaptée par le Flux.

La chute est inattendue mais d'une logique implacable.



Corovis



Une page pleine d'humour.



Changez d'air Arnaud Lecointre



Une nouvelle qui joue sur notre crédulité, sur les beaux parleurs ... , très bien écrite.



Maniak La vengeance du XIXe siècle.



Une nouvelle futuriste . Et si les réponses se trouvaient ailleurs : dans le passé ?



Patrino Vincent leclercq



Une ville accouche aidée par les humains qui l’habitent.

Une nouvelle originale, des similitudes avec le corps humain mais aussi avec notre interaction avec la nature .



Moisson Gallinacé Ardent



Une nouvelle sur un champ d'épi avec une conscience qui pensent , réfléchissent, voient , ressentent .



Les enfants de nos enfants Southeast Jones



Une nouvelle sur l'évolution de l'espèce humaine à travers différentes étapes mais aussi sur son extinction, son remplacement.

Une nouvelle qui fait réfléchir à l'avenir de l'homme.





Des nouvelles futuristes, visionnaires? .

En tout cas, elles font réfléchir au devenir de l'homme , à son futur .


Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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Sales bêtes !

Voici le deuxième recueil que je lis des Artistes Fous Associés et je me régale toujours autant. Les nouvelles tournent ici autour des animaux dans bien des déclinaisons différentes. Les styles se mélangent, les plumes aussi, les histoires se suivent et aucunes ne se ressemblent. L'ennui n'est pas au rendez-vous et si toutes les nouvelles ne peuvent pas plaire de la même façon, la découverte n'en reste pas moins très intéressante et novatrice, de quoi donner envie d'en lire toujours plus.



La longueur des textes varie de l'une à l'autre tout comme le traitement du thème, ce qui fait que notre intérêt est sans cesse éveillé. J'ai vraiment adoré passer de la poésie aux ténèbres, de l'espoir à la mort, de l'animal à l'humain, le tout sans gants ni détours. Certains textes sont plus crus que d'autres, mais tous nous content des histoires fortes, qui nous touchent d'une façon ou d'une autre, ou nous font réfléchir à notre vie et à nos comportements.



Inutile ici d'espacer les nouvelles pour apprécier le recueil à sa juste valeur car les styles sont tellement différents que la lassitude ne s'installe pas. Je compte bien poursuivre mon chemin avec ces Artistes Fous dont la folie me plait énormément et berce magnifiquement mes lectures.



En bref, si vous n'avez pas encore tenté l'aventure avec ces écrivains, n'attendez plus. Découvrez le plus vite possible leur douce folie et les textes que nous offrent leurs esprits torturés. C'est un pur régal!
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Folie(s)

Cette anthologie des Artistes Fous Associés offre à la raison 18 textes très différents et qui vont mener le lecteur à douter, à supputer, jusque la peur ou bien même l'horreur !

Amateurs de sensations fortes, vous allez être servis ...

Personnellement j'ai distillé ces nouvelles en lisant un roman plus léger en parallèle.

Ces courts récits chamboulent des situations qui semblaient pourtant si simples au départ, écorchent des idées préconçues, dérangent nos principes de vie.

Des textes puissants et parfois même très durs.

En plus des écrits, la couverture est particulièrement réussie et en bonus, chaque nouvelle est illustrée.

Une associations très heureuse pour un livre numérique qui sort des sentiers battus.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Fin(s) du monde

De temps à autre, je m’aventure hors de mes habitudes littéraires et tente à nouveau des genres qui ne m’attirent pas au premier abord ou auxquels j’ai eu du mal à adhérer. Ce fut le cas avec ce recueil de nouvelles publié par les Artistes Fous associés : comme son nom l’indique, ce groupe revendique une certaine folie et volonté de choquer dans ses textes, que le thème imposé oriente vers la science-fiction et le fantastique d’anticipation. On retrouve donc dans ce recueil quelques monstres et zombies, des projections dans un futur encore fort proche de nous, des préoccupations écologiques et des scénarios-catastrophes, entre autres. Autant dire que ça partait plutôt mal avec moi… Malgré tout cela, j’ai globalement apprécié ma lecture, ainsi que la plupart des illustrations, elles aussi réalisées par divers artistes, et plus particulièrement trois nouvelles que j’évoquerai davantage ci-dessous.



Chacun des auteurs du recueil a su s’approprier le thème de la fin du monde et en a proposé sa vision, contribuant à l’hétéroclisme de l’ensemble : cela donne autant lieu à quelques inégalités qu’à la possibilité de toucher un public très large. J’ai personnellement préféré les écritures les plus classiques et ai été dérangée par le style (trop) familier de Bibliophobia de Mathieu Flux, qui séduira peut-être d’autres lecteurs, de même que le poème très rythmé (un slam ?) de Herr Mad Doktor, Crises tentaculaires. Je suis également certaine que d’autres que moi seront sensibles aux petits jeux stylistiques, comme les deux Clic ! (Southeast Jones et Ludovic Klein) ou … de Southeast Jones, tandis que je l’ai davantage été aux nouvelles plus longues et prenant le temps de construire un monde ou une ambiance. Les trois textes que j’ai retenus parmi les vingt proposés correspondent justement à cette caractéristique.



Mon premier coup de cœur a été pour De terre et de sang de Herr Mad Doktor. Après les premiers textes au style très « oral », j’ai été agréablement surprise de trouver un texte plus « écrit ». J’ai ensuite été séduite par la façon qu’a l’auteur d’amener la chute de son récit : sans en faire trop, ni tenter de lui conférer une originalité qu’elle n’a pas forcément. Je n’en dirai guère plus, sinon que la métaphore y est très bien filée et la fin parfaitement juste (avec ce qu’il faut d’émotion).



Le second texte à avoir retenu mon attention n’est pas forcément celui qu’on pourrait considérer comme le meilleur de l’auteur dans ce recueil, mais le thème tranchait avec les précédents et m’a plu. Dans Contrat, Southeast Jones revisite le mythe de la tentation de Satan et du contrat avec le démon. Celui requis par le narrateur est assez inédit et aura des conséquences qu’il n’avait sans doute pas envisagées…



Enfin, le dernier, mais non le moindre, de mes textes préférés est La fin d’un monde de Corvis. L’auteur s’interroge, comme Vincent T. (L’apocalypse selon le prince Jean et Souvenirs) entre autres, sur la figure du/des survivants, de façon très réaliste. Il met en scène un groupe d’astronautes assistant, impuissant, à la destruction de toute vie sur terre, suite à la collision avec un astéroïde. Cette dernière communauté humaine tente ensuite de survivre et de s’organiser. Les personnalités des uns et des autres vont se révéler, ainsi que la part de bestialité de l’être humain. Cette nouvelle m’a semblé éprouvante, par le réalisme de son scénario, loin de l’idéalisation héroïco-morbide observée ailleurs, avant de se terminer sur une touche humoristique et presque moqueuse dans la chute.



En conclusion, je conseille sans hésitation ce recueil aux amateurs de ce type de littérature, qui y trouveront certainement leur bonheur parmi toutes les variantes apocalyptiques proposées.




Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Mort(s)

Fini ce recueil de nouvelles fantastique et SF, dont la lecture fut très agréable dans l'ensemble, même si je ne me suis pas relevé la nuit pour lire une ou deux nouvelles de plus. Y a du niveau, malgré quelques auteurs qui ne savent pas trop écrire à la première personne du singulier (un art très délicat, qui a vite fait de flirter avec les pires horreurs de la chick-lit quand c'est mal fait), mais le plus gros reproche qu'on pourrait faire à ce recueil part de son format ; il y a 18 textes dans ce recueil, trop à mon sens pour pas assez d'espace, les nouvelles n'arrivent pas à s'épanouir et la plume de quelques auteurs que l'on pressent talentueux s'est à peine envolée qu'elle se heurte à la conclusion. Ma préférence est allée au Fils du tyran, magnifique de noirceur et qui m'a sérieusement fait douter de la santé mentale de son auteur.

C'est gratuit en ebook, alors on va pas cracher dans la soupe.
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Mort(s)

J'adore le titre ! Une ou plusieurs morts ? Puis 18 mauvaises nouvelles... un jeu de mot qui montre bien l'humour des Artistes Fous, même le résumé s'y met.

Vincent « Vinze » Leclercq nous introduit l'anthologie dans un ton sérieux, nous faisant profiter d'une très bonne culture générale et nous amenant tout de même des touches d'humour. La/les mort/s n'est pas un sujet toujours facile à aborder mais ça reste un thème universel et ça amène « une variété d'histoire possibles ». Alors laissons-nous guider par Les Artistes Fous !



1.« Ne va pas par là » de Martin Lopez et illustré par Maniak

Le texte est écrit du point de vue d'un enfant, qui se retrouve seul pour la première fois dans le grand jardin de papi et mamie, avec ses endroits interdits. Il n'en faut pas plus pour un petit garçon de cinq ans pour s'aventurer, rage au ventre, dans ces endroits interdits. Beaucoup de rebondissements, un rythme adapté à l'action en cours et une fin douce qui rappelle le thème de l'anthologie, voilà ce à quoi nous devons faire face dans cette première nouvelle.

2. « Le moine copiste et la Blanche-Face » d'Olivier Boile et illustré par Cold Mint Art

On est après la « Grande Hécatombe », tragédie qui semble se perdurer au sein du monastère. Le texte est au passé, le style agréable. Ca permet de nous faire survoler les entrailles de ce lieu sacré. La fin m'a fait sourire.

3. « Le manoir aux urnes » de NokomisM et illustré par Cham

On profite de l'histoire à travers le regard d'une jeune femme, venue assister à un séminaire dans un manoir très spécial. Histoire d'urnes funéraires, d'apparitions fantasmagoriques. Beaucoup de descriptions pour nous plonger dans l'atmosphère énigmatiques des lieux et de dialogues pour nous donner un rythme. L'esprit peut jouer des tours, d'autant plus la nuit où la lumière filtre trop peu et laisse les ombres danser. Mais quand la protagoniste enfile un collier qui ne lui appartient pas, la voilà plongée dans un corps qui n'est pas le sien, une fête qui se joue chaque nuit dans sa chambre et un manoir rajeuni. Puis c'est la chute... de l'histoire !

4. « Ambre Solis » de Gallinacé Ardent et illustré par Christophe "FloatinG" Huet

Témoin du futur venu observer les meurtres du présent, comme une personne invisible qui ne peut pas interagir. Phrases courtes, scènes tout aussi courtes et tranchantes. En fait il s'agit d'un médium qui peut plonger dans des photos et vivre la fin de l'être qui y apparaît. Mais si cette fois les morts apparaissaient dans le monde réel ? Ou si elle avait été dans la photo de trop ? Le texte est de plus en plus rapide, on est comme englouti dans la détresse de cette jeune femme.

5. « Le fils du tyran » de Stéphane Croenne et illustré par Maniak

On commence par la mort d'un châtelain et la survivance de son fils. Phrases longues de plus en plus longues La vision de cet homme est révoltante et on voir bien l'éducation reçue par ce père qui l’idolâtre. L'auteur nous entraîne dans la folie de cet hommes. Ce n'est vraiment pas pour les âmes sensibles.

6. « Oh oui... » de Bruno Pochesci et illustré par JohnHK

Bienvenue à Pole Emploi ! Texte satirique à souhait. Par contre, quand arrive des termes intergalactiques.... Là franchement c'est bien joué ! Je voulais être secouée, je le suis. Avec humour, le dénouement me fait face et je dois dire que j'adore cette méthode. Bravo à l'auteur !

7. « Le chemin de la vallée inondée » de Diane et illustré par Xavier Deiber

Dans un monde où les robots servent les humains, John essaie d'en créer un avec une intelligence artificielle, Martin. Thème redondant.

Mais voilà que John disparaît lors d'une mission sur Mercure. Alors sa femme, Marina, malgré la douleur suite à la mort du chien perpétrée par Martin, envoie le robot récupérer le corps de son mari.

Plusieurs années plus tard, le voilà de retour avec le corps momifié de John. Finalement Marina va le garder. Martin sera plus humain que robot tout le long de sa vie. Texte touchant autour de la famille, de l'amour, de l'amitié.

8. « Demain sera un autre jour » de Crazy et illustré par Milia Plavre

Dans cette nouvelle, les personnages évoluent dans un monde de mutants et d'humains. Joshua, le père, est capable de se régénérer, ce qui lui confère ce grand malheur d'enterrer ses enfants. On vit toute cette histoire à travers ses pensées et de rares dialogues pour agrémenter.

9. « Mammam-IA » de Tesha Garisaki et illustré par Xavier Deiber

Nathan enterre sa mère et fait un discours très explicite à son sujet : ce n'était pas le grand amour filial. En rentrant dans sa « nouvelle » maison, il entend la voix de sa mère... Elle a fait en sorte de devenir une intelligence artificielle via le Cloud ! Histoire amusante sur le fonctionnement numérique et l'évolution des technologies qui pourront aider des morts à reprendre vie sur le net. C'est une idée effrayante ! L'auteur le fait avec beaucoup d'humour et de sarcasme. C'est très agréable.

10. « Venus Requiem » d'Emilie Querbalec et illustré par Arzh et Tessa Najjar

On suit l'histoire à travers le regard de Vénus. On est dans un univers de science-fiction où la protagoniste utilise la mort pour nourrir ses « téléspectateurs ». Mais ce type d'images s’essouffle jusqu'à qu'un chasseur de têtes ne ramène une Delphinienne capable de voir la mort des gens. Cet oracle pourrait bien changer la donne.

Le rythme est bon, le style agréable et la fin est rafraîchissante.

11. « Le temps des moissons » de Southeast Jones et illustré par Sebastian "Stab" Bertoa

Première personne, temps au présent, l'auteur nous plonge directement dans le vif du sujet. Il s'agit d'un enregistrement concernant une maladie qui exterminerait les êtres vivants : le Syndrome de Résurrection Latente. De manière scientifique, il est expliqué ce que sont les « trépassés ».

On suit le docteur Archibald Galen dans son nouveau poste au Letmo (Laboratoire d'Etude des Trépassés en Milieu Optimisé). Recherches sur les « morts-vivants » qui au bout de 11 ans commencent à avoir des racines qui poussent à certaines extrémités, même la flore en est modifiée. Mais voilà que le docteur a 10 jours de congé... Et la révélation est là ! Très bon rythme de lecture, rebondissements et scènes pas toujours plaisantes mais dans le thème. Encore une nouvelle intéressante.

12. « Robô » de Xavier Portebois et illustré par Stef-W

L'histoire commence au cœur d'une décharge à Rio. Adão découvre le corps d'un homme de type européen. Il est rejoint alors par Pio et Eva. L'homme se montre, dans une supplique, aux enfants. Il s'agit d'un zombie... ou plutôt d'une « IA d'assistance personnelle à la survie » dont le propriétaire, mercenaire contre un gang brésilien, est mort. Nous voici donc avec un « zombie-cyborg » et trois adolescents. Malgré la ressource qu'il pourrait être pour les jeunes, Robô doit finir d'accomplir la mission de feu son propriétaire. A son retour, le drame se produit...

Triste histoire pour ses gamins et cet ami éphémère. Toutefois, elle est bien racontée, dans des termes justes.

13. « Die Nachzehrermethode » de Quentin Foureau et illustré par Cham

Description du Docteur Gustav Adam Wolf puis de son travail, voire même de ses découvertes sur la toile de Schwabe, « La Mort et le fossoyeur ». On est plongé dans ses recherches, je dirais même dans son obsession.

Dans une écriture poétique, l'auteur nous immerge dans la manière de créer une créature dont seul le Docteur a le secret. Mais non il ne s'agit pas de Frankenstein.

14. « Le mécanisme de la mort du langage » de Mort Niak

La famille Tennant a reçu un paquet étrange : une boîte noire avec un bouton unique. De quoi s'agit-il? Sans réponse, on découvre qu'elle modifie le langage et que le mot « mort » remplace beaucoup de mots. Pas toujours facile de comprendre le texte quand nous-mêmes ne sommes pas soumis à cette boîte. J'en suis morte de rire !

15. « Délivre-nous du mal » de Ria Laune et illustré par Venom

A travers les yeux de Maude, on voit la déchéance de sa mère. Alzheimer ? Elle cherche Agathe, la petite sœur, mais sa fille aînée ne répond pas aux questions. On apprend que la petite est morte, tuée des mains de sa mère, devenue folle, « irresponsable de ses actes ».

Maude est décédée aussi, trois mois après. Mais voilà qu'elle revit continuellement cette journée. Elle hante sa mère, qui peut la voir. Maude a besoin de comprendre le comportement de cette femme, si elle n'avait succombé à la mort avant. Pourtant, les mêmes mots se répétent derrière elle...

16. « Les âmes de la foire » de Vincent T. et illustré par Lenté Chris

Ça commence par une tournage dans une église. On est dans la peau d'un metteur en scène tombé sous le charme de l'organiste, alors qu'il est encore marié. Mary hante ses pensées, au point d'apparaître plusieurs fois sur la route du retour. Et après une embardée, Harold se réveille sans voir les membres de son équipe, et répond à l'appel de la musique venue d'un bâtiment au loin. Je ne sait pas trop dans quoi je suis plongée : rêves, hallucinations ou réalité... Mais ce qui est sûr est que même si finalement je me doutais du sort de Mary, je suis stupéfaite de la vidéo réalisée par Harold.

L'auteur a ajouté des notes à la fin de sa nouvelle nous relatant un résumé de la biographie de Harold « Herk » après cette histoire.

17. « Tri Nox Samoni » de Jérôme Nédélec et illustré par Simon "Kinglizard" Back et Fred "DreamProphet" Wullsch

Le style et le vocabulaire sont adaptés à l'intrigue. Dans une guerre de clans, Volcorix se bat contre Turcorix, le chef en place et imbu de pouvoirs et perd. Il est fait prisonnier avec son fils Alarcos, apprend que ses ennemis ont tué sa femme et ses filles sans ménagement. Désormais c'est à leur tour, père et fils seront sacrifiés dans la tradition de ces peuples, leur permettant d'accéder à l'Autre-Monde. Mais c'était sans compter sur la fourberie de Turcorix qui a demandé au Vate de les découper et empêcher leur corps d'être avalé par le marais. Finalement, le père arrive à se libérer de ses liens, tue trois des ennemis présents pour leur sacrifice et fait une ultime requête aux Dieux. Alors qu'il est censé être mort, Volcorix va rétablir l'équilibre.

Beau récit de combat, j'aurais pu me croire dans « Braveheart » ou autre biopic, récit de guerre.

18. « La dette du psychopompe » de Guillaume G. Lemaître et illustré par Lenté Chris

Le thème est annoncé dès la première phrase : nécrophilie. Âmes sensibles s'abstenir. Le texte n'est pas écrit de manière choquante, même si le sujet l'est. Le psychopompe est en continuelle recherche de partenaires qui pourraient lui apporter toute satisfaction. Il finit par avoir sa propre entreprise de pompes funèbres. Toutefois son réel plaisir ne s'exprime qu'avec des suicidés, des personnes ayant choisi la mort. Alors dans une macabre machination, il va amener des gens au geste fatal. Jusqu'à être découvert par le fils d'une de ses « victimes ». Le croque-mort se contenta donc des suicidés amenés à son entreprise. Mais voilà qu'une jeune femme de 19 ans, revient à la vie lors de leurs rapports sexuels ! Après plusieurs tentatives pour la tuer, rien n'y fait.

Trente ans plus tard, Valérie et Georges organisaient des suicides collectifs à spectacle. Non pas pour satisfaire les besoins nécrophiles du croque-mort mais pour soulager l'obsession de la jeune femme toujours attirée par la mort, qui se refuse à elle.

Finalement, on retrouve Valérie en déesse se délectant des orgies avec ses fidèles où se pratiquent aussi la nécrophilie.

Texte à rebondissement, bien écrit, il est facile de lire cette histoire. Le sujet est particulier mais au-delà de l'horreur de ce genre de pratique, il faut reconnaître la force de l'intrigue.



Conclusion :

La mort prend plusieurs visages et cette anthologie vous en propose quelques-uns : la Faucheuse, l'intelligence artificielle ou l'immortalité, tout était bon pour coller au thème et nous faire apprécier la vie. J'ai beaucoup aimé cette anthologie. Si votre âme n'est pas trop sensible, jetez-vous à l'eau et nager dans les eaux troubles de "Mort(s)".
Lien : https://abaciaetacu.wordpres..
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Folie(s)

Ce recueil me tentait depuis un petit moment : la folie et ses conséquences m’ont toujours fascinée. J’avais donc hâte de découvrir le traitement de ce thème par les 18 auteurs de ce recueil (dont je ne connaissais que Morgane Caussarieu et Southeast Jones).



Il est difficile de parler de ce recueil car les sujets abordés ainsi que la longueur des dix-huit textes sont très variables. Seuls points communs: le thème de la folie ainsi que l’alliance texte-illustration. Chaque auteur dévoile sa vision de la folie et associe son texte à une image représentant l’univers et le style du récit.C’est le premier livre des Artistes Fous Associés que je lis et j’ai été positivement étonnée par la qualité de l’objet livre. Pour un prix plus que raisonnable, il y a des illustrations pleine page en couleurs, des petites images noir et blanc qui séparent les paragraphes et 368 pages en papier de très bonne qualité !



J’ai dans l’ensemble apprécié tous les textes du recueil, qui décrivent des univers très différents sans pour autant s’éloigner du thème central. J’ai particulièrement aimé:



« Cauchemars » de Maniak : une ambiance sombre et un récit teinté d’étrange.

« Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême » de Nelly Chadour : le récit drôle d’une nonne qui veut prêcher la bonne parole à un festival de métal.

« La nuit où le sommeil s’en est allé » de Cyril Amourette : l’humanité ne dort plus, un homme écrit pour ne pas sombrer dans la folie.

« La maman de Martin » de Morgane Caussarieu : une histoire dérangeante sur l’amour inconditionnel et non réciproque d’un enfant aux capacités psioniques envers sa mère adoptive.



Une seule petite déception : je m’attendais à avoir peur ou à me sentir mal par rapport au contenu/sujet de certaines nouvelles, mais il n’en a rien été. Donc soit je lis trop de récits d’horreur et je suis devenue habituée, soit je suis folle aussi :p



Je recommande ce recueil qui m’a fait découvrir de nouveaux auteurs aux univers étonnants et délirants !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Folie(s)

...

Ce que j'en ai pensé au final ?

Tout d'abord la couverture... Je me suis demandée dans quoi je m'embarquais, elle fait peur, elle est effrayante !

Donc j'y suis allée un peu à reculons et finalement, en avançant, peu à peu dans la première nouvelle et en la terminant, je me suis dit : « Merde, quelle claque ! ».

...
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Folie(s)

Avant toute chose, je tiens à remercier Les éditions des Artistes Fous pour cette découverte.



Folie douce ou folie furieuse, mais folie quand même.



Des textes fous, où je retrouvais des cas pratiques pour illustrer mon cours de psychopathologie (et me motiver à l'étudier ^^) tongue



Un recueil sur la folie: individuelle, collective, paranormale, de satanisme et aussi des invasions d'insectes.



A ne pas mettre entre toute les mains, ni à lire si vous avez vite peur ^^



Blague à part, j'ai fait une chouette découverte, et j'ai bien envie de me plonger dans un autre livre de ce collectif.



Dans ces 18 nouvelles, certaines m'ont évidement moins plu que d'autres, mais ça n'en empêche pas qu'elles se valent et de toute façon, il en faut pour tout les gouts.



Ma préférée fut "Nuit Blanche".



Début assez plat, sentiment de lecture linéaire, où l'on croit avoir compris la fin après trois lignes et où l'on finit par être complétement surpris par la fin. De la surprise comme j'aime.



Un grand point positif : LES ILLUSTRATIONS! Elles donnent le ton du début à la fin (déjà rien que la couverture, c'est tout un programme à elle seule)



A LIRE !
Lien : http://les-lectures-de-lilly..
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Fin(s) du monde

Je ne suis pas amatrice de science-fiction. C’est donc avec quelques craintes que je me suis lancée dans la lecture de ce recueil. Mais là où je m’attendais à des récits complètement délirants et à mille lieues de la réalité, j’ai été agréablement étonnée par ce recueil que j’ai lu sans me lasser.



Au-delà de la disparition de l’humanité, il est plusieurs fois question de la fin de vie personnelle (par le biais de la folie, de la dépression, du suicide ou d’un changement de vie). De façon générale, ce collectif d’auteurs amateurs nous propose plusieurs fins du monde possibles, variant les thèmes et la longueur des textes, ce qui devrait plaire au plus grand nombre.



Évidemment, j’ai moins aimé les histoires de zombies mais plusieurs nouvelles m’ont su attirer mon attention en raison de la pointe d’humour que les auteurs ont insufflé à leur histoire.



Avec ce premier recueil, Les Éditions des Artistes Fous voulaient offrir au lecteur une expérience éloignée des produits formatés et je pense que le pari est gagné. En tout cas, de mon côté, j’ai pris plaisir à lire ce recueil de nouvelles apocalyptiques agrémentées d’illustrations variées.
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Sales bêtes !

Sales bêtes! Et un recueil de nouvelles regroupant une vingtaine de courtes histoires de 25 auteurs et illustrateurs, dont le thème - vous l'aurez deviné - sont les bêtes, animaux, créatures mythologiques, ect... La qualité est au rendez-vous dans ce recueil, je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture, pestant même quand certaines se finissaient trop vite à mon goût. Rajoutez à ça de magnifiques illustrations à chaque début de nouvelles dont j'ai craqué pour certaines. En somme, de belles découvertes.



Autant certaines sont drôles et font pas mal de jeux de mot comme Tau Rho de Herr Mad Doktor, autant d'autres font réfléchir concernant les tests sur animaux et la façon dont les êtres humains traitent ces derniers, comme avec Clic de Maniak, Notre Dame des Opossums de Southeart Jonas, La dépression du chat de Gallinacé Ardent, Cobaye #27 de Eric "Udeka" Noël, La parole du Rhinocéros de Ana Minsk ou encore Les maîtres ne vinrent plus de Ludovic Klein. On voyage aussi en plein dans le folklore japonais avec Manger les rêves de Romain d'Huissier.



Tau Rho n'est pas seulement drôle, mais est aussi dérangeante, tout comme Parasite de Vincent T. et La bête noire de Julien Heylbroeck, qui nous font sortir de notre zone de confort. Après tout, c'est aussi le but de ce recueil de nous faire sortir de nos petites habitudes livresques! Et sur ce coup, c'est réussi.



Les nouvelles vont ainsi du plus petit insecte, en passant par les singes et les sirènes, dont une des nouvelles est signée Morgane Caussarieu, auteure plutôt habituée à écrire sur les vampires, mais qui arrive cependant à nous faire voyager en quelques pages dans un univers qu'elle n'a pas l'habitude de traité avec Un arrière goût d'éternité.



Côté illustration, j'ai eu un coup de coeur pour pas mal d'elles, mais si je devais en garder qu'une seule, se serait celle illustrant la nouvelle Deuxième évènement de Ludovic Klein, faite par Cham:



http://nsa34.casimages.com/img/2014/05/13/140513063308495459.jpg



En bref, j'ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles et d'illustrations, j'ai découvert des auteurs et des artistes qui méritent d'êtres suivis. Un grand merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions des Artistes fous associés pour cette agréable découverte ^^
Lien : http://onceuponatime.ek.la/s..
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