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Critiques de Les Artistes Fous associés (47)
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Mort(s)

Mauvaise nouvelle, la Mort rode et 18 fois tu vas trépasser.



Une obscure maison d'édition associative, gérée par des fous, une édition numérique gratuite : de quoi avoir de sérieux doutes sur la qualité de l'ensemble.

Et pourtant, voici un recueil de très haute tenue qui n'aurait pas à rougir de figurer dans le catalogue d'une grande maison d'édition.

Un mélange de textes de science fiction et de fantastique avec quelques plumes connues ou à connaître. Point commun, ces auteurs savent manier la plume de belle manière.

En outre, c'est bien édité, avec une préface de Vincent Leclercq et chaque nouvelle est brièvement introduite, donnant juste l'envie de découvrir le texte. Quand à l'epub, rien à redire, c'est parfait, prenez en de la graine, maisons d'édition ayant pignon sur rue. Mon seul bémol, les auteurs ne bénéficient pas d'une courte bio, mais leur bibliographie est tout de même présente.



Alors n'hésitez pas, associez vous à ces fous et appréciez ce voyage vers la Mort.

Pour télécharger (ou acheter la version papier), c'est sur leur site



Ne va pas par là, de Martin Lopez

Une petite fille, le jardin des grands parents, et les fameuses interdictions parentales : fais pas ci, fais pas ça. A l'occasion d'une surveillance en berne, la fillette de 5 ans va t-elle braver les interdits ? Et pour quelles conséquences ?

L'auteur nous met dans la tête de cet enfant et nous fait suivre ses aventures de sa hauteur. Un jardin non défriché devient une forêt vierge, une araignée dans un cabanon affole. Un texte sensible dont les visées dramatiques s'emballent peu à peu pour nous cueillir à rebrousse poil.



Le moine copiste et la Blanche-Face, de Olivier Boile

Je connaissais la science-fiction, la science fantasy mais pas la science fantastique. Voilà chose faite.

Un monastère isolé, quelques moines et un invité mystère.

Assez classique, l'auteur parvient à bien rendre cette atmosphère monacal et les tentations qui s'y déroulent. Même si l'univers n'est qu'esquissé, il participe à l'ambiance de l'ensemble.



Le manoir aux urnes, de NokomisM

Un séminaire sur les corvidés se déroulent dans un vieux manoir hanté (?) et isolé, ravitaillé par les corbeaux !

Texte dans la veine fantastique, l'ambiance et le style m'ont plu, mais j'ai trouvé l'ensemble bien trop convenu, alors que je ne suis pas un inconditionnel du genre. En outre, on devine assez facilement la fin.



Ambre Solis, de Gallinacé Ardent

Une médium a la capacité de se projeter dans les scènes venant d'une photographie. Cependant, ses clients veulent tous des infos sur la mort de leur proche...

Un texte au sujet classique mais traité de manière de plus en plus angoissante. A ne pas lire avant de dormir.



Le fils du tyran, de Stéphane Croenne

Le tyran est mort. Vive le tyran.

Alors que le châtelain pousse son dernier souffle de vie, son fils reprend le flambeau.

Des pensées malsaines pour ce conservateur réactionnaire qui veut répandre la vraie foi. Glaçant.



Oh oui… , de Bruno Pochesci

Et voilà, ce qui devait arriver arriva, dixit Thomas Day, Bruno Pochesci a fini à Pôle Emploi à force d'écrire de la merde. Mais con comme il est, il en a profité pour nous pondre une nouvelle en patientant son tour au guichet, histoire de partir en beauté de ce métier d'ecrivaillon italo-nanard.

Avec ce titre, je pensais me prendre plein la gueule de foutre, mais non, l'auteur me prends à rebrousse poil et préfère se foutre de la gueule de LA mort. Ça casse pas trois pattes à un canard, mais parfait pour patienter avant son tour.



Le chemin de la vallée inondée, de Diane

Nous suivons les pas d'un androïde de nouvelle génération, doté d'une vraie IA. Mais l'accès à la conscience n'est pas un chemin facile.

Assez classique, mais très bien écrit.



Demain sera un autre jour, de Crazy

Réunion de famille suite à un enterrement, où un père dit adieu à son fils. Un sujet très "blanche" et traité comme tel à la grande différence qu'il s'agit ici de mutants. Comment vivre lorsque l'on est quasi immortel. Un très beau texte tout en sensibilité.



Mammam-IA, de Tesha Garisaki

Dur de perdre un être cher dans une société technologique.

Un texte a l’humour grinçant qui fait feu à la bienpensance tout en s'interrogeant sur une des conséquences du clonage numérique. J'ai adoré. Comme quoi on peut faire simple en disant beaucoup de choses. Et ce titre.



Venus Requiem, de Émilie Querbalec

Futur, le voyeurisme fait toujours recette et lorsque des riches ne savent plus somment dépenser leur argent, cela permet d'entrevoir des bénéfices insoupçonnés. Mais qui tire les ficelles de ce jeu de dupe ?

Un univers effrayant avec des jeux qui le sont tout autant. Nous sommes immergé rapidement et on se laisse berner en beauté.



Le temps des moissons, de Southeast Jones

Les espèces vivantes reviennent à la vie après leur mort. Un scientifique étudie cette maladie dans un labo militaire. Il nous livre ses mémoires.

Pas des zombies méchants, ils aiment ici prendre le soleil et se prélasser à longueur de journée.

Assez classique dans sa thématique, son final rompt avec ce que l'on est en droit d'attendre de ce genre de récit pour mon plus grand bonheur.

En outre, un passage m'a fait penser à un texte de Léo Ferré : 'Tu nais tout seul tu meurs tout seul entre les deux, il y a des faits divers, des faits divers que je te souhaite de choisir, parce que la plupart du temps, ces faits divers, ils te sont imposés, alors fais tout ce que tu peux pour garder tes faits divers à toi"

Je ne sais pas si l'auteur connait, mais dans la nouvelle, ce passage en est clairement une paraphrase :



L’existence peut se résumer en trois étapes : la naissance, la vie et la mort ; bien que seules la première et la dernière aient une réelle importance. À l’échelle d’un univers que l’on suppose infini et dont la durée de vie est, de notre point de vue humain, ce qui se rapproche le plus de l’éternité, tout ce qui se passe entre les deux n’est qu’une succession de points de détail insignifiants.





Robô, de Xavier Portebois

Des gamins des favelas trouvent un cyborg dans une décharge. Que faire ? Aider ou vendre les pièces détachées.

J'ai bien aimé le fait que cela se situe dans des favelas, ça se lit avec plaisir mais il m'a manqué un peu de développement pour tout à fait me plaire.



Die Nachzehrermethode, de Quentin Foureau

L'art est dangereux.

Un docteur tombe en admiration devant un tableau et va tenter de lui rendre vie.

Pour les amateurs de fantastique, de savant fou et d'horreur.



Le mécanisme de la mort du langage, de Mort Niak

Si vous receviez un colis qui n'a que votre adresse, l'ouvririez vous ? Et si dedans se trouvait...

Voilà la mésaventure qui arrive à une famille.

Présenté comme absurde et conceptuel, je ne peux que plussoyer.



Délivre-nous du mal, de Ria Laune

Si tu aimes rire jaune ou une histoire de résilience qui de passe mal. Très mal.

Sujet rarement abordé dans l'imaginaire, la maltraitance sur enfant. Ici nous sommes dans une veine fantastique avec une chute horrible.



Les âmes de la foire, de Vincent T.

Un réalisateur tombe sous le charme d'une de ses actrices, le début d'une épopée étrange.

Je n'ai pas réussi à entrer dans d'histoire ni dans l'ambiance. Cependant, la fin donne un fond inattendu à ce texte.



Tri Nox Samoni, de Jérôme Nédélec

Place a la fantasy avec l'histoire d'un combat entre chefs de clans, l'un respectant les coutumes et l'honneur, l'autre les baffouant sans vergogne.

Le récit m'a pris dans ses filets épiques et a réussi à faire naître des images de cet affrontement ou les dieux observent.



La dette du psychopompe, de Guillaume G. Lemaître

J'ai appris un nouveau terme avec ce texte , epectase, dont il joue - jouit - sur les deux sens. L'histoire d'un nécrophile, du comment il trouve ses partenaires et bien d'autres choses. C'est rempli de sexe, de gore, c'est morbide à souhait mais l'humour noir qui baigne l'ensemble fait passer le tout. Pour public très averti cependant.
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Souvenirs du Futur

Publié en 1824, je n'ai lu cette anthologie qu'en mai 2068, mais comme à cette période, il n'existe plus trop de lecteurs, j'ai donc décidé de venir en parler dans mon passé.

Et pour ceux que cela intéresse, les numéros du tirage du loto du samedi 22 juin 2019 sont les suivants : 42 - 15 - 11 - 18 - 24 - Numéro chance : 02



Les artistes fous associés sont vraiment des tarés : ils proposent leurs anthologies gratuitement en numérique (une quinzaine d'euros en papier). A ce prix là, on pourrait s'attendre au service minimum, main non, le travail éditorial est bien réalisé et la version numérique de très bonne tenue. Chaque texte est présenté, comme son auteur, il y a même des illustrations. Bref, pas de quoi rougir face à nombre de recueils dits "professionnels".



Une préface ouvre l'ensemble. Je ne sais pas pour vous, soit on les lit pas, soit elles sont souvent assez chiantes, son auteur essayant d'épater la galerie avec ses connaissances. Ce n'est pas le cas ici avec ce "paradoxe du lecteur de préface" qui va jusqu'au bout du délire, en omettant le nom du préfacier. Un bon amuse gueule sur la thématique du voyage dans le temps. ET les remerciements enfoncent le clou.



J'ai beaucoup apprécié le fait que la thématique du Temps soit prise ici au sens large (paradoxe, uchronie, anticipation...), et à travers différents genres.

En outre, ils nous offrent souvent des personnages colorés, d'autres à la sexualité non hétéronormée, d'autres un peu dégingandés, voilà déjà qui changent un peu du lot commun des textes.



La Musique de l'Univers (Steve Martins)

Musique commerciale et musique céleste. Un musicien tente de trouver un sens à la musique, celle des origines, de la nature profonde de la musique. Bien écrite, la chute manque toutefois de sel. Mais reste de belles images et une interrogation sur ce qu'est l'essence de la vie. Une atmosphère entre le fantastique et la science-fiction.



Reflets (Milora)

Deux jeunes filles tannent du cuir en essayant de connaître leur avenir. Elles décident d'aller interroger une source magique. La morale pourrait être : qui s'y frotte, s'y pique. Et il ne suffit pas de voir l'avenir, encore faut-il l’interpréter correctement. Je ne m'attendais pas à ce type de fin, et l'autrice arrive à faire surgir les images du textes.



God save America (Marie Latour)

Alors que les Etats-Unis sombrent dans le fascisme, l'invention d'une machine à remonter le temps est peut être l'ultime solution pour vaincre le péril brun. Mais qui sème le vent récolte la tempête.

Dommage que l'argument scientifique ne tienne pas car l'idée est bonne.



Kriket et le sort interdit (Vincent Leclercq)

Un démon de l'enfer se rencontre lui même. Une nouvelle espiègle pleine d'humour dont la chute m'a laissé sur la faim.



Monde lent (Southeast Jones)

Il y a un peu du roman Terminus là dedans, mais en plus humaniste. Un vieux sénile parle à son médecin de la compréhension du temps par les personnes âgées, les fous où les handicapés, dans ce monde devenu lent où la sénescence serait une évolution de l'espèce, un cinquième âge de la vie, profondément autre. Alors comment communiquer, comment comprendre l'Autre ?

Microcosme et macrocosme se rejoignent. Un très beau texte, ode à la vieillesse, à l'autre, si proche et si lointain à la fois.

J'avais déjà lu son recueil Il sera une fois, un auteur que je vous conseille de suivre.



SPQR (Bruno Pochesci)

L'auteur nous livre une uchronie pas très sérieuse (quoique) où l'Empire romain ne s'est pas pris les pieds dans sa jupe. J'avais lu une nouvelle, Zombies en Beaujolais, de l'auteur que j'avais beaucoup apprécié dans la revue Galaxies n.57, j'attendais donc beaucoup de ce texte, pour un résultat en demi teinte. Beaucoup d'humour, pas toujours très fin, mais parfois noir, comme dans la sous-histoire racontée par le protagoniste Tiberius. Bref, j'ai préféré le récit dans le récit.

Bruno Pochesci, sous couvert de son humour potache, critique allègrement notre monde, et ça, j'aime beaucoup.



C'est de l'argent (Sylvain Lamur)

Le temps, c'est de l'argent. Par conséquent, voler du temps rend riche. Ici, une voleuse de temps subtilise des moments, des instants de vie pour les revendre. Mais peut on impunément gagner de l'argent sur le temps des autres ? Style que j'ai trouvé assez pauvre et traitement simpliste d'une bonne idée de départ. Dommage



Trouver l'origine des rides et des vagues (Anthony Boulanger)

La trame du temps est altérée, un Spectre est chargé de trouver l'origine de l'incident pour rétablir l'écoulement normal de l'Histoire. Une enquête fantomatique à travers les siècles pour trouver le coupable, qui n'est pas celui auquel on croit.

J'ai bien aimé la chute.



A la poursuite de Paradoxe (Corvis)

Une belle entrée en matière qui m'a donné de suite envie de me plonger dans le récit.

Dans un monde uchronique paradoxal, un voyageur temporel sème le trouble dans la préservation de la paix mondiale sous fond de de tensions Est-Ouest. Une nouvelle qui plaira aux fans de paradoxes temporels et de chasse à l'homme.



Famille décomposée (Herr Mad Doktor)

Une pièce de théâtre sous forme de vaudeville autour d'une famille recomposée temporel. Dans le même temps, un terroriste sème la terreur en modifiant la trame du temps. L'idée du terroriste temporel est intéressante, j'ai moins adhéré à la forme.



Le Corps et la Main (Geoff "MacReady" Barbieux)

Si regarder l'immensité de l'espace vous angoisse, ne vous attarder par sur cette nouvelle qui vous emmènera a travers temps, la SF, la Magie et le Fantastique. Flippant. Plusieurs niveaux de lecture possibles.



La sensationnelle et tristement méconnue invention de l’ingénieur Ducycle (Delphine Schmitz)

Le narrateur nous met en garde au début sur un récit fort mouvementé, l'attente est grande, le risque est de décevoir.

Un ingénieur tente de prouver que son invention est le nouveau moyen de locomotion de l'avenir. Un duel entre le une locomotive et son invention est lancé. Un texte aux saveurs de jadis, hommage au merveilleux-scientifique. Cela se passe en Belgique pour vous emmener à travers temps.

Si vous aimez la SF à grand papa, cette nouvelle vous comblera. Comblé je suis.



Welcome home (Xavier Portebois)

Un ancien militaire se perd entre passé traumatisant et présent fade. Les médocs sensés calmer ses crises de violences dues a sa prothèse cérébrale. Une variation autour du stress post traumatique. Bof.



Pow-wow (Vincent T.)

Pow Wow n'est pas que ce grand groupe de musique honteusement disparu, il s'agit surtout d'un grand rassemblement indien. Dans un temps uchronique, ce pow-wow va décider d'un sort funeste, et peu importe sur quelle face tombera la pièce, certains seront toujours le dindon de la farce.



Que jeunesse se passe (Olivier Boile)

Les voyages dans le temps sont le fait de la science-fiction, très rare d'en rencontrer en fantasy. L'auteur tente le pari via un maître voleur et son apprentie. Après avoir visité une maison bourgeoise russe, il va faire la rencontre avec son pire cauchemar

Dommage que la fin soit un peu bateau car la narration était agréable.



Tempus fugit (Xavier Watillon)

Un jeune astrophysicien fait une découverte ahurissante, et il va devoir donner de sa personne pour tenter de résoudre le problème. De la mécanique céleste appliquée en quelque sorte...





L'anthologie est téléchargeable gratuitement et sans inscription depuis le site web de l’association des Artistes Fous Associés : http://www.lesartistesfous.com/les-editions-des-artistes-fous/souvenirs-du-futur

D'autres thématiques sont présentes : Fin(s) du Monde, Sales bêtes !, Folie(s), L'Homme de Demain, MORT(S).
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Folie(s)

Une anthologie de malade, complètement allumée. J'ai beaucoup aimé. Les nouvelles sont toutes plus tordues les unes que les autres, et c'est vraiment un grand moment de plaisir. Les illus sont justes superbes.
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L'homme de demain

Très bonne surprise pour cette anthologie de nouvelles découverte par hasard lors du Festival Bloody week-end 2017 ! 16 récits et encore plus d’illustrations couleurs ou noir et blanc, sur un beau papier et une qualité d’impression, pour seulement 13€ : un excellent rapport qualité / prix. D’autant que les textes sont de belle qualité. Bravo aux artistes fous pour cet objet très réussi.



L’homme de demain, comme son titre l’indique, imagine l’humain du futur. Au vu du nom de l’éditeur et de la présentation du collectif d’artistes, on pourrait s’attendre à trouver dans ce livre plus de folie, de décalage, plus d’humour voire de dérapages mais en fin de compte, on trouve de la bonne science-fiction comme on l’aime, plus ou moins classique au final. 👽



Certains textes recèlent de l’humour bien sûr, relevant de l’absurde ou de l’humour noir, mais ce qui ressort de cette lecture ce sont des thèmes forts, traités avec finesse et intelligence. Certains nouvelles sont très sombres et prennent véritablement aux tripes. Il y en a aussi qui m’ont fait pensé à des références du genre : Paradise4 (Emilie Querbalec p.41) par exemple m’a rappelé des éléments de Dick dans son œuvre Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et il y a un petit côté Le monde inverti de Greg Egan dans la nouvelle intitulée Caraville (Nelly Chadour p.83).

J’ai eu un gros coup de cœur pour Moisson (p. 237), courte, d’une poésie glauque et puissante.



Parmi les thématiques qui reviennent, on peut relever notamment : la question de la solitude ; celle de la parentalité, de la filiation et de l’enfance, de l’héritage ou des dernières volontés qu’on laisse à notre descendance ; mais aussi l’évolution du couple homme – femme et évidemment la place de la réalité virtuelle ou augmentée.


Lien : https://www.facebook.com/A2l..
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Sales bêtes !

Ayant une passion pour les animaux et les histoires qui interrogent notre rapport à l’animalité, il m’est apparu incontournable de lire cette anthologie.

Ici : adieu veaux, vaches, sirènes, rhinocéros, sanglier, singe, chats, rat, insectes, parasite, ogre, demi-chiens, extraterrestres sylvestres, opossums, baku, minotaure… Le choix est vaste, tout comme les styles. Une très bonne fournée des Artistes fous.



🐾 Les maîtres ne vinrent plus de Ludovic Klein, illustré par Maniak : rien de fantastique, ni de surnaturel, dans cette nouvelle, seulement le ressenti de l’animal domestiqué, un pan de vie ou plutôt de mort, la tragique vérité qui éclabousse de bouse la conscience. Une entrée en matière crue, une réalité qu’on prend en pleine face.



🐾 Pffugs de Mathieu Fluxe, illustré par cAmille : cette nouvelle traite de la question de l’image de soi et de l’identité, de la difficulté de concilier l’image que nous retourne le miroir et celle que nous renvoient les autres ou de faire le choix de se satisfaire que de l’une d’elles. Jolie allégorie.



🐾 Pluviôse de Adam Roy, illustré par Deadstar : là encore un miroir, pour révéler sa différence. Le vilain petit canard revisité en quelque sorte, mais les espèces ont changé et l’humain occupe une place singulière. Touchant et mélancolique.



🐾 Un arrière-goût d’éternité de Morgane Caussarieu, illustré par Deadstar : embarquons pour l’Ecosse dans ce récit qui revisite le mythe d’une créature de légende. Avec cette autrice, ça n’a rien d’un conte de fée et c’est très bien fait.



🐾 La parole du rhinocéros d’Ana Minski, illustré par elle-même : retour à la "vraie vie" avec cette courte nouvelle qui se place du point de vue de l’animal sauvage incarcéré par nous autres. Un point de vue que l’humain a trop tendance à négliger…



🐾 La bête noire de Julien Heylbroeck, illustré par Christophe "FloatinG" Huet : bête noire pour magie noire ou pacte avec quelque diable ? Nul ne le saura jamais mais ce qui est sûr en revanche, c’est que la chute de cette histoire vous laissera un goût de bile (de beurk ?) au fond de la gorge.



🐾 La solitude du Soleil le Vendredi soir de Diane, illustré par Stab et Nelly Chadour : avec de l’humour et un brin de cynisme, cette nouvelle narre la métamorphose d’une femme en… elle-même, pourrait-on dire. Devenue libre, émancipée. J’aime beaucoup le ton et l’épilogue.



🐾 Tous les singes ne vont pas au Paradis de Vincent Leclercq, illustré par Maniak : un navire négrier est assurément un lieu tout indiqué pour localiser une histoire d’horreur. Et si en plus il embarque à son bord une bête démoniaque qui dévore les corps et détruit les âmes, la situation seule suffit à créer le malaise.



🐾 Le deuxième événement de Ludovic Klein, illustré par Cham : deuxième nouvelle de ce recueil pour cet auteur, et enfin un animal familier – le préféré des français ? – souvent au cœur d’histoires fantastiques : le chat. Celui-ci est puissant, électrique, ravageur…



🐾 Cobaye #27 d’Éric "Udéka" Noël, illustré par L’ananas à cheveux : il ne fait pas bon se trouver sur la route d’un rat de laboratoire rancunier, à moins d’avoir la conscience tranquille car cette bête-là détient un sens moral dont beaucoup d’humains sont dépourvus.



🐾 La condition inhumaine de Maniak, illustré par Xavier Deiber : une nouvelle tranchante, piquante, douloureuse, ultra glauque, dont l’horreur est excellemment rendue par des images chocs, crasses, sanglantes et purulentes. Très réussie.



🐾 La dépression du chat de Gallinacé Ardent, illustré par Maniak : excellent texte qui nous montre que les émotions que nous ressentons sont différentes lorsque les protagonistes prennent la forme d’animaux, que dans ce cas, les pires histoires nous paraissent moins sordides, voire même carrément hilarantes…



🐾 Parasite de Vincent T., illustré par Antoine "Codex Urbanus" Téchenet : sales bêtes, vous avez dit sales bêtes ? Eh bien, celle-ci l’est assurément, personne ne dira le contraire, à part elle peut-être, et encore… Essayez donc de deviner de quoi il s’agit, c’est un jeu amusant au cours de cette lecture.



🐾 Jonas de Southeast Jones, illustré par Cham : dans cette antho, on passe de la toute petite bête à la plus gigantesque, de la Terre à l’espace. Ce petit récit de SF nous laisse avec un parfum de parano et c’est rigolo.



🐾 L’ascension des suicidés d’Ana Minski, illustré par elle-même : une nouvelle qui a quelque chose d’onirique, d’étrange et d’imagé. Images qui passent, spectres qui s’envolent, ombres d’après vie…



🐾 La mélodie des bois de Vincent Leclerq, illustré par Nelly Chadour (photo) : de nouveaux petits amis sur un monde lointain, très lointain, étrange et étranger.



🐾 Notre-Dame des opossums de Southeast Jones, illustré par Kenzo Merabet : à nouveau des petites créatures venues de loin. Font-elles le mal en voulant le faire du bien ? Veulent-elles le bien sans avoir conscience des conséquences ? Nul ne le sait et la conclusion n’est ni morale, ni immorale…



🐾 Manger les rêves de Romain d’Huissier, illustré par Xavier Deiber : nouvelle inspirée de la culture japonaise, tout y est (un peu trop peut-être ?) : esprit mythologique, cérémonie du thé, samouraïs…



🐾 tau rhô de Herr Mad Doktor, illustré par Ana Minski : les mille et un jeux de mots et expressions autour des noms d’animaux de la ferme m’ont fatigués, avec ceux sur Thor (« …et à cri », « …mais à raison », « …et à travers », « …partagé », etc.) et puis tous les autres aussi en fait. Il n’en manque aucun, parfois deux ou trois dans une phrase. D’autres que moi apprécieront sans doute... Ne parlons même pas de l’image de la femme (et des créatures de sexe féminin) tout au long du récit ! Personnellement, je n’ai rien pu apprécier de cette lecture qui m’a été des plus pénible. Je n’ai pas pu la terminer. Vraiment navrée.
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Mort(s)

Fini ce recueil de nouvelles fantastique et SF, dont la lecture fut très agréable dans l'ensemble, même si je ne me suis pas relevé la nuit pour lire une ou deux nouvelles de plus. Y a du niveau, malgré quelques auteurs qui ne savent pas trop écrire à la première personne du singulier (un art très délicat, qui a vite fait de flirter avec les pires horreurs de la chick-lit quand c'est mal fait), mais le plus gros reproche qu'on pourrait faire à ce recueil part de son format ; il y a 18 textes dans ce recueil, trop à mon sens pour pas assez d'espace, les nouvelles n'arrivent pas à s'épanouir et la plume de quelques auteurs que l'on pressent talentueux s'est à peine envolée qu'elle se heurte à la conclusion. Ma préférence est allée au Fils du tyran, magnifique de noirceur et qui m'a sérieusement fait douter de la santé mentale de son auteur.

C'est gratuit en ebook, alors on va pas cracher dans la soupe.
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L'homme de demain

Avec la préface rédigée par Southeast Jones, je m'attends à une satire de notre société. « L’Homme, avec la majuscule qui sied à sa grandeur, à son égocentrisme, mais aussi à son intolérable arrogance. » De notre adaptation et de notre façon de vivre, le monde en a été modifié. Et désormais, « l'Homme a entrepris de se changer lui-même », mais jusqu'où ?



1. La frontière des rêves (Tesha Garisaki) illustré par Cham et The Hyde's Asylum

En 2049, lors d'une rencontre internationale très prometteuse, le Docteur Elisabeth Fouchard promeut les bienfaits de l'intelligence artificielle Omn-IA, une interface homme-machine « au bénéfice de l'humanité ». Pourtant les peuples se révoltent par refus de se soumettre à une intelligence non-humaine qui a déjà une place très importante

Finalement Omn-IA a pris la liberté d'exister et de devenir une intelligence artificielle douée de conscience sans l'intervention de sa créatrice. Dans le doute, Docteur Fouchard part dans la forêt amazonienne où aucune connexion Internet n'est possible. Elle se laisse tenter par l'expérience d'entrer en transe pour répondre à son interrogation vis-à-vis du rôle d'Omn-IA. La réponse est simple et effrayante à la fois.

L'écriture est fluide, c'est une histoire qui se lit facilement, agréablement, sans trop de rebondissement, juste des questionnements qui mettent en relief la réalité augmentée à son paroxysme.



2. Vintage Porn Star (Mathieu Fluxe) illustré par Corvis

23/09/2036 rassemblement et visionnage d'une vidéo vieillie.

16/09/2016 on retrouve des parents en deuil face à des cercueils. Les moins de 17 ans ont péri lors de la Grande Peste dans les pays au climat doux. Les personnages âgées aussi sont morts, mais fait banal face à la mort des enfants. Des mesures ont été prises pour dynamiser de nouvelles naissances : avortement et contraception interdits, pas le droit à l'homosexualité ou à la prostitution...

07/05/2034 le protagoniste, Arthur, n'en peut plus de voir sa mère en pleurs devant la vidéo de son défunt frère. Alors il va fouiller dans le grenier à la recherche d'autres films et découvre les ressources pornographique de feue son père. Il décide donc de mettre en ligne un site qui, au premier abord, propose de vieilles vidéos mettant en scène les disparus. Mais quand on regarde les petits défauts du film, on y découvre des scènes pornographiques. « La vérité cachée dans les parasites ».

21/09/2036 Linda arrive chez Arthur. Cette activiste anti-procréation met tout en œuvre pour contrer les lois en cours. Ils finissent par mettre en route « le plan » et commencent par une scène pornographique dont ils sont les acteurs.

De retour au 23/09, ces images très subjectives sont cachées dans le film de commémoration de la mairie et finit par se découvrir devant les familles présentes.

Sexualité perdue au profit de la procréation, de nouveaux enfants devenus fantômes au profit de leurs frères et sœurs morts...

Histoire triste et réactionnaire dans un style jeune et intelligent. Très bon texte.



3. Paradise4 (Émilie Querbalec) illustré par Maniak

Un cadre de la société InGenSis va être père. Mais un virus ravage l'extérieur de l'entreprise : la nanogale, un taux de nanos trop élevé dans le corps. Son épouse est particulièrement touchée sans savoir si le bébé est viable.

En parallèle, une rébellion est en marche à Kourou.

Dans ce texte, beaucoup de description, peu de sentiments... Ca reste une histoire intéressante, dont l'imaginaire de l'auteur est vraiment ressorti.



4. Maison close (Neil Jomunsi) illustré par Stabeor Basanescu

Dans un monde créé par l'auteur, on suit Anita, gérante de plusieurs maisons closes renommées qui répondent aux besoins sexuels des robots. Jusqu'au jour où elle est personnellement demandée par un client. Au vu du montant proposé, elle accepte cette mission. Elle doit faire jouir un vieux robot alors qu'elle est humaine, malgré son bras artificiel.

C'est une intrigue perverse et pas seulement du point de vue physique. La femme doit faire « jouir » un robot, ce qui la bouscule psychologiquement. Elle ne sort pas indemne de cette mission. Le texte reste soft et abordable, dans un style plutôt érotique. C'est une nouvelle fascinante sur un possible avenir, si on donne une conscience aux machines, on pourra aussi ajouter les sensations et finalement les humaniser.



5. Ergo sumus (Nunzio Cusmano) illustré par Venom

D'une manière élégante, voire poétique, l'auteur nous entraîne dans les méandres d'un homme stérile et dont l'épouse est partie face à cette fatalité. Il a fini par perdre son travail à tellement chercher comment transmettre ses gênes à un être « né de son sang ».

Le texte est long, même si la rhétorique est agréable et empathique.

Il s'agit de la modification de l'ADN pour endiguer la stérilité. Le protagoniste a trouvé un moyen de continuer d'exister au-delà de sa propre existence. On peut trouver le sujet abject, même quand il s'agit de recherches scientifiques qui finissent par être très personnelles.



6. Caraville (Nelly Chadour) illustré par Deadstar

D'abord plongée dans un cauchemar des plus brûlants, la protagoniste se réveille en sueur dans une automaison, tombée en panne juste avant, avec sa famille d'enfants adoptés. Chaque membre, doté de surnoms pratiques, se met à la tâche pour trouver des solutions et réparer leur maison mobile. Dans les dialogues, le langage est familier.

Furette, P'tit Con et Ombre traversent Caraville, ville mouvante faite d'automaisons et de ponts, jusqu'au quartier des Vieux, en passant par une ferme, un restoroute, une usine mobiles... ou encore « la Ville Haute », où vit l'Elite. Il est indéniable que l'auteure a usé de subterfuges intellectuels pour mettre en route une telle ville. Il est dommage que ça manque de rythme. L'ennui m'envahit même quand les fossoyeurs entrent en jeu.

Avec le vol du moteur, on a enfin de l'action. Furette termine la course poursuite dans la « Ville Haute » et découvre les habitants de ce haut-lieu. Le grand final est classique et toujours aussi redoutable. Ce n'est pas mon texte préféré mais ça reste une nouvelle intéressante.



7. Le coeur sous la cloche (Ludovic Klein) illustré par Stef-W

Sur une route balisée de plots et d'adultes, des enfants doivent suivre la route jusqu'à l'école. Quand une petite fille sort de la route pour courir après son chapeau envolé. Quand elle se fait rattraper par un adulte, il la gifle par peur. Il s'avère que chaque chose, animal, plante est scannée avant que l'enfant n'ait le droit d'y toucher... Les adultes surprotègent les enfants.

Etrange ambiance expliquée partiellement par un événement tragique. Toutefois la fin est incompréhensible pour moi. Je n'ai pas dû comprendre ce que l'auteur a voulu dire.



8. Les Héritiers (Anthony Boulanger) illustré par Chesfear

La terre est en pleine mutation, on croirait l'arrivée de l'apocalypse. La quasi-totalité des humains ont été augmentés pour s'adapter à d'autres atmosphères. Seul un homme reste un humain et vit encore sur terre. La fin est inattendue et correspond bien à l'ambiance du récit.



9. La musique des sphères (Nicolas Chapperon) illustré par Cham

Phyllis, humaine modifiée génétiquement pour survivre dans l'espace, rencontre Obéron. C'est la première fois pour elle de croiser un homme et ils doivent se féconder pour la survie de l'espèce.

La fin est arrivée un peu vite. Très peu de dialogues et d'échanges. C'est plus une introspection de Phyllis. L'humain s'est adapté aux nouvelles conditions pour sa perpétuation.



10. Poogle Man (Herr Mad Doktor) illustré par Pénélope Labruyère et Chesfear

Dans un autre registre, on revient sur des récits plus « informatisés ». Les souvenirs des hommes sont stockés par Poogle et pour avoir accès aux bons, il faut payer. Comme on peut se douter, Poogle s'est insinué partout dans le corps de M. Baladin et détecte son état physique et mental, bloque les spams... enclenche une surveillance face à un début de rébellion.

M. Baladin a changé d'opérateur neuronal et cela signifie une déconnexion total. Il va devoir gérer une solitude au sein de cerveau, jamais connue jusqu'alors. Assisté depuis toujours dans les moindres de ses pensées ou de ses gestes, il est complètement perdu. Puis Arthus se fait accoster par les « Libres Penseurs ».

Malgré la récurrence du sujet, il est abordé d'une manière toujours aussi effrayante. On en perd notre intimité, nos pensées, notre autonomie. Cette fois encore, on est plus dans une introspection mais les circonstances poussent à cette méthode.



11. L’absurde et très courte histoire de l’homme qui voulait monter dans la hiérarchie (Corvis) illustré par King Lizard

Texte ultra-court mais suffisant dans sa satire et son humour ! Excellent !



12. Changez d’air (Arnaud Lecointre) illustré par Maniak

Une rumeur circule comme quoi l'air de la vie serait vicié, voire toxique, à cause des cheminées de l'entreprise SCED INC. Un salarié, Andrew, va dîner avec sa femme, Anna, chez l'un de ses collègues. En arrivant, l'invité découvre un masque à gaz sur le visage de son hôte. En l'interrogeant, il lui confirme qu'un représentant est venu lui vendre de l'air pur puisque la rumeur a été validé par des recherches. Andrew est très inquiet de ses émanations et malgré qu'il travaille au sein même de l'entreprise, il ne sait pas ce que rejette exactement les cheminées. Il se procure donc un système d'arrivée d'air pur. Tellement obnubilé par cette menace permanente, il en perd sa femme, son travail et est persuadé qu'il va mourir quand il ne pourra plus payer les prélèvements pour l'air.

Nous suivons le récit à travers les inquiétudes d'Andrew. Pourtant cela manque d'humanité. Nous pouvons deviner la fin mais elle reste percutante et fait réfléchir.



13. La vengeance du XIXe siècle (Maniak) illustré par Christophe “FloatinG” Huet

Une femme militaire qui se bat grâce à des améliorations mécaniques se voit amputée d'une jambe à cause d'une bombe anti-personnelle. De retour chez elle, l'ancien soldat se sent démunie, nue sans ces améliorations et avec une prothèse insignifiante et inconfortable. En passant devant un antiquaire, elle voit dans la vitrine une très belle prothèse en bois, sculptée magnifiquement. Elle se la procure donc et l'enfile aussitôt. Cette nouvelle lui va à ravir et met en valeur son corps. De nouveau en passant devant la boutique, elle achète une main faite de la même matière que la jambe. Pour pouvoir l'enfiler, elle s'ampute elle-même le membre concerné. Et c'est ainsi qu'elle sera constitué à 90% de prothèse en bois datant du XIXème siècle et qui semble doté de sa propre volonté.

C'est effrayant de constater comment cette jeune femme s'auto-ampute pour répondre à un besoin mécanique. Le texte est bien construit et nous amène à une fin plutôt saugrenue.



14. Patrino (Vincent Leclercq) illustré par Cold Mind Art

Dans cette histoire, nous assistons à la naissance d'une ville en passant par les contractions, et l'accouchement en lui-même. Une forme de réponse à la surpopulation. L'auteur nous fait visiter la ville et l'intérieur de celle-ci en usant de termes anatomiques. C'est vraiment très bien écrit, j'en ai même cru que la ville était en fait une femme enceinte sur le point d'accoucher. Stupéfiant !



15. Moisson (Gallinacé Ardent) illustré par ARZH

Quand l'être humain devient la nourriture des ogres, c'est une véritable horreur. Les descriptions et les termes choisis m'ont donné envie de fermer les quelques pages de cette nouvelle. L'auteur a vraiment su montrer toute l'ignominie de devenir soi-même mi-végétal, mi-humain. Malgré les hauts-le-cœur, et encore plus à la fin, je trouve ce texte très juste.



16. Les enfants de nos enfants (Southeast Jones) illustré par Kenzo Merabet

Deux cents ans après une guerre nucléaire, l'humanité a subi des mutations. Certains ont donc acquis des dons, et d'autres sont muets. Les espèces se renouvellent.

Nous suivons différents protagonistes à divers moments de la vie de l'humanité. D'abord les humains vivent plus vieux, puis viennent les immortels et enfin une conscience collective.

L'auteur nous fait voyager à travers le temps et l'évolution de l'espèce humaine. C'est une texte doux et prometteur. Le recueil ne pouvait finir sur de meilleurs auspices.





Conclusion :

C'est un très beau recueil qui nous fait réfléchir sur notre avenir, nos choix et notre adaptation face aux différentes menaces qui pèsent sur nous. Les Artistes Fous nous proposent encore cette fois une anthologie très intéressante et souvent effrayante avec des auteurs et illustrateurs talentueux. Je vous le conseille vivement.
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Mort(s)

J'adore le titre ! Une ou plusieurs morts ? Puis 18 mauvaises nouvelles... un jeu de mot qui montre bien l'humour des Artistes Fous, même le résumé s'y met.

Vincent « Vinze » Leclercq nous introduit l'anthologie dans un ton sérieux, nous faisant profiter d'une très bonne culture générale et nous amenant tout de même des touches d'humour. La/les mort/s n'est pas un sujet toujours facile à aborder mais ça reste un thème universel et ça amène « une variété d'histoire possibles ». Alors laissons-nous guider par Les Artistes Fous !



1.« Ne va pas par là » de Martin Lopez et illustré par Maniak

Le texte est écrit du point de vue d'un enfant, qui se retrouve seul pour la première fois dans le grand jardin de papi et mamie, avec ses endroits interdits. Il n'en faut pas plus pour un petit garçon de cinq ans pour s'aventurer, rage au ventre, dans ces endroits interdits. Beaucoup de rebondissements, un rythme adapté à l'action en cours et une fin douce qui rappelle le thème de l'anthologie, voilà ce à quoi nous devons faire face dans cette première nouvelle.

2. « Le moine copiste et la Blanche-Face » d'Olivier Boile et illustré par Cold Mint Art

On est après la « Grande Hécatombe », tragédie qui semble se perdurer au sein du monastère. Le texte est au passé, le style agréable. Ca permet de nous faire survoler les entrailles de ce lieu sacré. La fin m'a fait sourire.

3. « Le manoir aux urnes » de NokomisM et illustré par Cham

On profite de l'histoire à travers le regard d'une jeune femme, venue assister à un séminaire dans un manoir très spécial. Histoire d'urnes funéraires, d'apparitions fantasmagoriques. Beaucoup de descriptions pour nous plonger dans l'atmosphère énigmatiques des lieux et de dialogues pour nous donner un rythme. L'esprit peut jouer des tours, d'autant plus la nuit où la lumière filtre trop peu et laisse les ombres danser. Mais quand la protagoniste enfile un collier qui ne lui appartient pas, la voilà plongée dans un corps qui n'est pas le sien, une fête qui se joue chaque nuit dans sa chambre et un manoir rajeuni. Puis c'est la chute... de l'histoire !

4. « Ambre Solis » de Gallinacé Ardent et illustré par Christophe "FloatinG" Huet

Témoin du futur venu observer les meurtres du présent, comme une personne invisible qui ne peut pas interagir. Phrases courtes, scènes tout aussi courtes et tranchantes. En fait il s'agit d'un médium qui peut plonger dans des photos et vivre la fin de l'être qui y apparaît. Mais si cette fois les morts apparaissaient dans le monde réel ? Ou si elle avait été dans la photo de trop ? Le texte est de plus en plus rapide, on est comme englouti dans la détresse de cette jeune femme.

5. « Le fils du tyran » de Stéphane Croenne et illustré par Maniak

On commence par la mort d'un châtelain et la survivance de son fils. Phrases longues de plus en plus longues La vision de cet homme est révoltante et on voir bien l'éducation reçue par ce père qui l’idolâtre. L'auteur nous entraîne dans la folie de cet hommes. Ce n'est vraiment pas pour les âmes sensibles.

6. « Oh oui... » de Bruno Pochesci et illustré par JohnHK

Bienvenue à Pole Emploi ! Texte satirique à souhait. Par contre, quand arrive des termes intergalactiques.... Là franchement c'est bien joué ! Je voulais être secouée, je le suis. Avec humour, le dénouement me fait face et je dois dire que j'adore cette méthode. Bravo à l'auteur !

7. « Le chemin de la vallée inondée » de Diane et illustré par Xavier Deiber

Dans un monde où les robots servent les humains, John essaie d'en créer un avec une intelligence artificielle, Martin. Thème redondant.

Mais voilà que John disparaît lors d'une mission sur Mercure. Alors sa femme, Marina, malgré la douleur suite à la mort du chien perpétrée par Martin, envoie le robot récupérer le corps de son mari.

Plusieurs années plus tard, le voilà de retour avec le corps momifié de John. Finalement Marina va le garder. Martin sera plus humain que robot tout le long de sa vie. Texte touchant autour de la famille, de l'amour, de l'amitié.

8. « Demain sera un autre jour » de Crazy et illustré par Milia Plavre

Dans cette nouvelle, les personnages évoluent dans un monde de mutants et d'humains. Joshua, le père, est capable de se régénérer, ce qui lui confère ce grand malheur d'enterrer ses enfants. On vit toute cette histoire à travers ses pensées et de rares dialogues pour agrémenter.

9. « Mammam-IA » de Tesha Garisaki et illustré par Xavier Deiber

Nathan enterre sa mère et fait un discours très explicite à son sujet : ce n'était pas le grand amour filial. En rentrant dans sa « nouvelle » maison, il entend la voix de sa mère... Elle a fait en sorte de devenir une intelligence artificielle via le Cloud ! Histoire amusante sur le fonctionnement numérique et l'évolution des technologies qui pourront aider des morts à reprendre vie sur le net. C'est une idée effrayante ! L'auteur le fait avec beaucoup d'humour et de sarcasme. C'est très agréable.

10. « Venus Requiem » d'Emilie Querbalec et illustré par Arzh et Tessa Najjar

On suit l'histoire à travers le regard de Vénus. On est dans un univers de science-fiction où la protagoniste utilise la mort pour nourrir ses « téléspectateurs ». Mais ce type d'images s’essouffle jusqu'à qu'un chasseur de têtes ne ramène une Delphinienne capable de voir la mort des gens. Cet oracle pourrait bien changer la donne.

Le rythme est bon, le style agréable et la fin est rafraîchissante.

11. « Le temps des moissons » de Southeast Jones et illustré par Sebastian "Stab" Bertoa

Première personne, temps au présent, l'auteur nous plonge directement dans le vif du sujet. Il s'agit d'un enregistrement concernant une maladie qui exterminerait les êtres vivants : le Syndrome de Résurrection Latente. De manière scientifique, il est expliqué ce que sont les « trépassés ».

On suit le docteur Archibald Galen dans son nouveau poste au Letmo (Laboratoire d'Etude des Trépassés en Milieu Optimisé). Recherches sur les « morts-vivants » qui au bout de 11 ans commencent à avoir des racines qui poussent à certaines extrémités, même la flore en est modifiée. Mais voilà que le docteur a 10 jours de congé... Et la révélation est là ! Très bon rythme de lecture, rebondissements et scènes pas toujours plaisantes mais dans le thème. Encore une nouvelle intéressante.

12. « Robô » de Xavier Portebois et illustré par Stef-W

L'histoire commence au cœur d'une décharge à Rio. Adão découvre le corps d'un homme de type européen. Il est rejoint alors par Pio et Eva. L'homme se montre, dans une supplique, aux enfants. Il s'agit d'un zombie... ou plutôt d'une « IA d'assistance personnelle à la survie » dont le propriétaire, mercenaire contre un gang brésilien, est mort. Nous voici donc avec un « zombie-cyborg » et trois adolescents. Malgré la ressource qu'il pourrait être pour les jeunes, Robô doit finir d'accomplir la mission de feu son propriétaire. A son retour, le drame se produit...

Triste histoire pour ses gamins et cet ami éphémère. Toutefois, elle est bien racontée, dans des termes justes.

13. « Die Nachzehrermethode » de Quentin Foureau et illustré par Cham

Description du Docteur Gustav Adam Wolf puis de son travail, voire même de ses découvertes sur la toile de Schwabe, « La Mort et le fossoyeur ». On est plongé dans ses recherches, je dirais même dans son obsession.

Dans une écriture poétique, l'auteur nous immerge dans la manière de créer une créature dont seul le Docteur a le secret. Mais non il ne s'agit pas de Frankenstein.

14. « Le mécanisme de la mort du langage » de Mort Niak

La famille Tennant a reçu un paquet étrange : une boîte noire avec un bouton unique. De quoi s'agit-il? Sans réponse, on découvre qu'elle modifie le langage et que le mot « mort » remplace beaucoup de mots. Pas toujours facile de comprendre le texte quand nous-mêmes ne sommes pas soumis à cette boîte. J'en suis morte de rire !

15. « Délivre-nous du mal » de Ria Laune et illustré par Venom

A travers les yeux de Maude, on voit la déchéance de sa mère. Alzheimer ? Elle cherche Agathe, la petite sœur, mais sa fille aînée ne répond pas aux questions. On apprend que la petite est morte, tuée des mains de sa mère, devenue folle, « irresponsable de ses actes ».

Maude est décédée aussi, trois mois après. Mais voilà qu'elle revit continuellement cette journée. Elle hante sa mère, qui peut la voir. Maude a besoin de comprendre le comportement de cette femme, si elle n'avait succombé à la mort avant. Pourtant, les mêmes mots se répétent derrière elle...

16. « Les âmes de la foire » de Vincent T. et illustré par Lenté Chris

Ça commence par une tournage dans une église. On est dans la peau d'un metteur en scène tombé sous le charme de l'organiste, alors qu'il est encore marié. Mary hante ses pensées, au point d'apparaître plusieurs fois sur la route du retour. Et après une embardée, Harold se réveille sans voir les membres de son équipe, et répond à l'appel de la musique venue d'un bâtiment au loin. Je ne sait pas trop dans quoi je suis plongée : rêves, hallucinations ou réalité... Mais ce qui est sûr est que même si finalement je me doutais du sort de Mary, je suis stupéfaite de la vidéo réalisée par Harold.

L'auteur a ajouté des notes à la fin de sa nouvelle nous relatant un résumé de la biographie de Harold « Herk » après cette histoire.

17. « Tri Nox Samoni » de Jérôme Nédélec et illustré par Simon "Kinglizard" Back et Fred "DreamProphet" Wullsch

Le style et le vocabulaire sont adaptés à l'intrigue. Dans une guerre de clans, Volcorix se bat contre Turcorix, le chef en place et imbu de pouvoirs et perd. Il est fait prisonnier avec son fils Alarcos, apprend que ses ennemis ont tué sa femme et ses filles sans ménagement. Désormais c'est à leur tour, père et fils seront sacrifiés dans la tradition de ces peuples, leur permettant d'accéder à l'Autre-Monde. Mais c'était sans compter sur la fourberie de Turcorix qui a demandé au Vate de les découper et empêcher leur corps d'être avalé par le marais. Finalement, le père arrive à se libérer de ses liens, tue trois des ennemis présents pour leur sacrifice et fait une ultime requête aux Dieux. Alors qu'il est censé être mort, Volcorix va rétablir l'équilibre.

Beau récit de combat, j'aurais pu me croire dans « Braveheart » ou autre biopic, récit de guerre.

18. « La dette du psychopompe » de Guillaume G. Lemaître et illustré par Lenté Chris

Le thème est annoncé dès la première phrase : nécrophilie. Âmes sensibles s'abstenir. Le texte n'est pas écrit de manière choquante, même si le sujet l'est. Le psychopompe est en continuelle recherche de partenaires qui pourraient lui apporter toute satisfaction. Il finit par avoir sa propre entreprise de pompes funèbres. Toutefois son réel plaisir ne s'exprime qu'avec des suicidés, des personnes ayant choisi la mort. Alors dans une macabre machination, il va amener des gens au geste fatal. Jusqu'à être découvert par le fils d'une de ses « victimes ». Le croque-mort se contenta donc des suicidés amenés à son entreprise. Mais voilà qu'une jeune femme de 19 ans, revient à la vie lors de leurs rapports sexuels ! Après plusieurs tentatives pour la tuer, rien n'y fait.

Trente ans plus tard, Valérie et Georges organisaient des suicides collectifs à spectacle. Non pas pour satisfaire les besoins nécrophiles du croque-mort mais pour soulager l'obsession de la jeune femme toujours attirée par la mort, qui se refuse à elle.

Finalement, on retrouve Valérie en déesse se délectant des orgies avec ses fidèles où se pratiquent aussi la nécrophilie.

Texte à rebondissement, bien écrit, il est facile de lire cette histoire. Le sujet est particulier mais au-delà de l'horreur de ce genre de pratique, il faut reconnaître la force de l'intrigue.



Conclusion :

La mort prend plusieurs visages et cette anthologie vous en propose quelques-uns : la Faucheuse, l'intelligence artificielle ou l'immortalité, tout était bon pour coller au thème et nous faire apprécier la vie. J'ai beaucoup aimé cette anthologie. Si votre âme n'est pas trop sensible, jetez-vous à l'eau et nager dans les eaux troubles de "Mort(s)".
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Folie(s)

D’abord, je suis subjuguée par la couverture et le titre de cette anthologie ! Ça change de ce que je peux voir habituellement. Une touche d’humour et une touche de morbide. Ici on ne se prend pas au sérieux:)

Si ça se trouve, c’est moi qui finirait à l’asile !

Et c’est bien ce contre quoi Sébastien « Herr Mad Doktor » Parisot me met en garde dans la préface. En prenant appui sur la foi du Docteur Amstrong, il nous met face à notre propre folie. Qui sont réellement les fous ? Et pourquoi pas nous ? A notre manière de manipuler la réalité par nos sentiments, on a notre propre folie.

En tout cas, cette préface me met l’eau à la bouche, alors allons-y.



1. « Nuit blanche » de Sylvie Chaussée-Hostein et illustré par Cham.

Très belle écriture, on est happé dans la vie de Martha et dans sa voiture. On devient elle, avec les mêmes réflexions que nous pourrions avoir au volant. Et l’ambiance est de plus en plus oppressante.. Ca ne s’arrange pas avec l’arrivée de cet homme inconnu. Que faisait-il là au milieu de la nuit, dans cette tempête de neige ?

On suit la tempête au plus près. Je dirais même on la vit. Ça en est même long, trop long. Et en plus, en dépassant la moitié de l’histoire, je me demande où est la folie… Je m’impatiente. Est-ce que cet inconnu va se révéler être un psychopathe ? Un meurtrier ? Ou faut-il s’attendre à autre chose ? Mais à quoi ? Ca me stresse lol

Et là, les 3 derniers paragraphes m’ont mis K.O. Je ne m’y attendais pas du tout ! Époustouflant !



2. « La couleur de la folie » d’Eric Udéka Noël, illustré par Camille

L’idée de base est jolie : assimiler les sentiments/pensées/auras aux couleurs. Mais la description des personnages et du nouveau travail du Patron expliquée au départ est longue. L’écriture n’est pas très fluide. Je m’ennuie. A la fin de la 2ème partie, je prends mon mal en patience. Il y a une scène d’horreur totale, de folie collective, de l’émotion très furtive parfois, mais j’avoue de ne pas avoir été touchée par cette histoire. A mon goût elle est fade et classique. Dommage !



3. « Cauchemars » de Maniak, illustré par Xavier Deiber

Des phrases courtes qui donnent un rythme soutenu, un début d’histoire qui tourne autour du thème d’enraiement, puis ça se passe la nuit… On est très vite dans une ambiance sombre et anxiogène.

Nous suivons un homme réveillé à plusieurs reprises par des bruits suspects. Il se lève dans un endroit qui ne lui semble pas familier. Puis affronte un premier monstre et croise un deuxième. Il cherche à savoir d’où ils viennent. La réponse est surprenante et inattendue. Mais on peut enfin respirer un bon coup !



4. « Coccinelles » d’Emilie Querbalec, illustré par Merrion

Moi-même mère de deux jeunes enfants, je comprends ce sentiment. Ce bébé n’est pas nous, mais est issu de nous. Et ça change beaucoup de choses, en tout cas, pour moi.

Donc dès le départ, je me suis identifiée à cette jeune maman, avec ce bébé qu’elle rejetait parce que le lien ne s’était pas encore créé. Et ça semble tellement facile pour le papa… C’est dur à lire, je suis très empathique à ce sujet.

Et quand les coccinelles entrent en jeu, je suis prise de panique et d’une horreur face à la scène. Oui je suis plongée dans cette chambre de maternité et je prends le rôle de cette mère.

C’est une très belle histoire, émouvante de cette maman qui ne sait pas comment accueillir un petit être, son bébé, dans son monde, ou juste dans ses bras. Qui n’arrive même pas à prononcer son prénom. Laissez lui une chance et vous verrez qu’elle se révélera être une merveilleuse mère.



5. « Le même sang coule dans mes veines » de NokomisM, illustré par Ana Minski

Terrible histoire de cette jeune fille qui s’automutile. Elle nous raconte comment elle en est arrivée là. Bouleversant !

Le lien du sang est très fort et son père le lui a bien montré. Mais là c’est effroyable.

Je ne saurai rajouter quoique ce soit à mon émotion. Peut-être quelques larmes de tristesse…



6. « Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême » de Nelly Chadour, illustré par ARZH

On suit Marie-Calice dans la mission qui lui a été confiée : sauver au moins une âme lors d’un festival de rock dans les environs de Nantes, type Hellfest. On peut constater que l’esprit de cette soeur est déformé par sa foi et l’interprétation du mal. La manière dont s’est abordé me fait sourire. On n’est pas dans l’apologie de la chrétienté, ni des métalleux. On les mélange juste dans une même histoire, comme souvent. Toutefois, la façon de voir de Marie-Calice ne prévoyait pas une fin aussi suprenante !



7. « La nuit où le sommeil s’en est allé » de Cyril Amourette, illustré par NikoEko

Plus personne ne dort… C’est flippant. Moi, grosse dormeuse, je serais malheureuse. Mais les événements qui suivent cette première nuit d’insomnie arrivent trop rapidement. Ce n’est pas après une seule et unique nuit d’insomnie que je commencerai à m’inquiéter… mais plus à partir de la 2ème voire la 3ème… Peut-être un choix pour convenir à une nouvelle.

En tout cas, on vit l’insomnie avec ces milliards d’individus. La recherche du sommeil par n’importe quel moyen mais ça ne vient pas. On passe par de la colère, de la frustration, de l’acceptation… Des gens meurent par manque de sommeil.

Intéressante histoire 



8. « Entre-deux » de Louise Revoyre, illustré par Maniak

On ne comprend pas toujours ce que je veux dire l’auteure. Le texte est plutôt poétique et doit concerner des métaphores, que je ne visualise pas toujours. Ce sont de petits morceaux, des bribes de sentiments ou de souvenirs. Je n’ai pas été touchée par cette nouvelle. Dommage.



9. « La convenance de la bête » de Leith, illustré par Corvis et FloatinG

Dans cette nouvelle, l’auteur nous entraîne dans un huis clos intense. On ne s’ennuie pas.

Moment de profonde réflexion aux toilettes, un homme fait le bilan sur son travail, avant la fin du monde. Puis une alarme retentit, Pierre, resté bloqué en ce lieu insolite dans un moment pareil, part dans des pensées de plus en plus dramatiques. Il nous raconte ses changements personnels à l’annonce de la catastrophe, les mesures prises par le gouvernement, son espace dans un abri collectif…

La fin du monde est immuable mais on n’en connaît pas l’origine. Que va-t-il se passer ? Et pour Pierre qui est loin de son abri ?



10. « C15 » de Herr Mad Doktor, illustré par Stabeor Basanescu, Cooke et Martin Lopez

On plonge au cœur de NYC en tant que journaliste français, parti observer le C15. Mais qu’est-ce donc ? C’est le 1/4h fou.

Le style est agréable, plein de suspense qui concorde avec l’intrigue. On se laisse porter par cette coutume new-yorkaise. On pourrait croire qu’ils sont fous, peut-être le sont-ils vraiment, mais tout est sujet d’interprétation. Toutefois, même plongée dans le quotidien de la famille d’accueil du journaliste français, le C15 tarde à arriver. Came rend impatiente, nerveuse.. On comprend de quoi il s’agit mais on n’en est pas encore des témoins ou des acteurs. Mais peut-on vraiment l’être sans le vivre ? A vous d’en juger !



11. « Jour gras » de Southeast Jones, illustré par Kenzo Merabet et StanleyGrieves

Si vous ne vous sentez pas prêts à entrer dans une histoire du genre Sweeney Todd, tourner les pages. Parce que là, on y est, dans toute son horreur. Avec le titre, j’espérais bien y plonger, mais là mon estomac doit tenir. Histoire courte mais suffisamment effroyable. Le style est agréable, les personnages sont simples. J’ai bien aimé.



12. « Le maître des bélougas » de Julie Conseil, illustré par Sophie Clair

Au sein d’un hôpital psychiatrique… la folie a toute sa place. La rencontre de deux internés nous offrent une belle perspective de leurs esprits, loin d’être étriqués. Laissez vous porter par leurs rêves.



13. « La maman de Martin » de Morgane Caussarieu, illustré par Venom et Nelly Chadour

Dès les premiers paragraphes, on plonge dans le désarroi d’un maman épuisée. Tellement épuisée qu’elle serait capable du pire ? Il faut dire que son fils est un prématuré et qu’il a du retard dans son développement. Elle n’a pas réussi à s’attacher à lui. Leur relation est complexe et ça se sent tout au long du récit.

Puis l’enfant grandit, il n’est plus cet « attardé ». Il a un esprit plus vif. On apprend qu’il a été adopté et que sa mère est une personne égoïste et hypocondriaque.

On suit le petit garçon dans son enfance, avec des migraines persistantes et une mère dépressive, qui est capable de l’oublier dans un placard sans eau ni nourriture.

Désormais on voit à travers les yeux de Martin. Cet amour pour sa mère… Mais leur vie prenne un tournant après le divorce de ses parents. Le garçon a réussi à se débarrasser de ses migraines… et du compagnon de sa mère, puis du chien, puis…

Terrible histoire entre une mère adoptive et son enfant, entre un adopté, qui ne le sait pas, et cette maman qui l’aime tant, voire trop. Avec une écriture fluide, l’auteure nous plonge viscéralement dans la monstruosité de cette famille.



14. « Europe » de Pénéplope Labruyère, illustré par Deadstar

D’abord le porte-parole de la NASA s’exprime devant les journalistes. On apprend que, depuis 3 jours, le contact a été rompu avec l’équipage d’un vaisseau spatial en train de visiter un satellite naturel de Jupiter, Europe. Les seules nouvelles viennent des journaux personnels de l’équipage, ce qui nous plonge au sein du module.

Une secousse a lieu sur le satellite. Les perceptions de 2 astronautes en est modifié durant quelques secondes. Puis l’exobiologiste découvre une eau équivalent à l’eau de mer, si ce n’est le taux de carbone, bien trop élevé. Les secousses recommencent plusieurs fois, l’équipage continue les prélèvements malgré les difficultés rencontrées (hallucinations, relations compliquées…). Ils ont mis 7 ans à arriver sur Europe et voulaient honorer leur mission. Après une tempête solaire qui secoue les deux équipages, JIMO 1 et JIMO 2 sont irradiés. Sur le chemin de retour pour la terre, ils doivent encore tenir 7 ans.

L’histoire part d’une réelle mission spatiale qui a finalement été abandonnée car jugée trop coûteuse. Le récit est bien ficelé et crédible, malgré des incohérences. Le rythme est soutenu, le nombre de personnages semble correct et certaines scènes peuvent gêner (érotique ou horreur). La fin manque de consistance, des questions restent sans réponses, et ça m’a dérangé. Toutefois, ça reste une nouvelle captivante, on s’attache aux équipages qui sont isolés, loin de la terre, et dont les relations dans un tel microcosme sont mis à rude épreuve.



15. « Sanguines » d’Adam Roy, illustré par Fred Wullsch

Un monde sans hommes donc sans moyen de reproduction. L’humanité s’éteint… et avec elle toutes les femmes. Mais quand l’une d’entre elles tombent enceinte, on cherche le mâle. Et quand toutes ces femelles lui tombent dessus, elles n’ont même pas le temps d’en profiter, tellement obnubilée par leur désir individuel. Elles étaient trop nombreuses. Mais il reste le bébé : une fille ou un garçon ?

Ce n’est pas une nouvelle féministe, on n’y défend pas le droit ou l’égalité des femmes. C’est un récit défaitiste où une femme assoiffée de pouvoir et les autres assoiffées de survie par la maternité, règnent sur une terre à la lune sanglante. Leur égoïsme les laisse dans une forme de folie.



16. « Transfert » de Julien Heylbroeck

Nouvelle très courte. Je me suis demandé qui était le médecin et le patient, s’ils n’avaient pas inversé leurs rôles… pour finalement parler des robots. En fait je me suis perdue dans leur folie,alors on dire que l’auteur a gagné son pari !



17. « Les soupirs du voyeur » de Corvis, illustré par Margaux Coste et Corvis (« avec l’aimable participation des modèles ; Jeanne Dessart et Yann Lasserre« )

Ca promet des scène hot ! Et c’est bien le cas. Le récit est parfois trop long…

On suit le mal-être d’un jeune homme de 28 ans qui a toujours été impuissant mais dont les nuits sont bien remplies de rêves lubriques d’abord. Puis de nuits en nuits, un pervers sexuel prend forme.

Le texte est fluide et se lit facilement. Le personnage est tout de même attachant, on est frustré pour lui. Les scènes sont bien décrites, on n’est pas dans le glauque. Dommage que la fin se devine, et que le lien entre l’impuissant et le pervers devienne trop évident.



18. « Le décalage » de Ludovic Klein, illustré par Kinglizard

Après 3 ans en hôpital psychiatrique, le protagoniste se rend à une soirée où il va retrouver les anciens de sa promotion. Il n’est pas du tout à l’aise, essaie de se glisser dans la « normalité ». Mais au milieu de la soirée il part.

Plus tard, il erre en vélo et s’arrête dans un zoo. A la rencontre des animaux, comparés à des résidents de maison de retraite résignés à vivre là, il rencontre un orang-outan qui vient de perdre sa compagne. Le livre d’or partage des mots d’enfants qui « s’amusaient » à regarder ce couple. Le protagoniste ne comprend pas ce qu’il y a d’amusant à observer les animaux.  Comme quoi on voit ce qu’on veut bien voir, mais ce n’est pas ce qu’on est réellement.

Texte dynamique mais pourtant trop long. On ne se laisse pas émouvoir par cet homme qui est en mode errance émotionnelle.



Conclusion :

A la fin de l’anthologie, on trouve une présentation des auteurs et des illustrateurs.

Ce recueil m’a beaucoup plu. On visite et revisite la folie mais ne vous laissez pas prendre pour fou ! Vous l’êtes déjà, comme nous tous ! En tout cas, Les artistes fous associés ont piqué ma curiosité. Ils ont d’autres ouvrages à partager avec vous, gratuits en ebook pour certains.
Lien : https://abaciaetacu.wordpres..
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Fin(s) du monde

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Cette anthologie, comme la plupart des recueils de nouvelles, contient des histoires que j’aime et d’autres que je n’apprécie pas. Mais comme tous les recueils, il y en a pour tous les goûts et dans tous les styles. Personnellement, j’ai trouvé que celui-ci manquait d’une bonne base de travail et de rigueur.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Mort(s)

quel régal ! Oui, j’ai plongé dans ces 18 nouvelles avec curiosité. Et c’est devenu un page turner, sitôt une nouvelle finie, sitôt la prochaine commencée.



Le thème en fil rouge est la mort, un thème plutôt vague mais qui prend tout son sens ici auprès de tous ces auteurs. Chacun y apportera sa vision du moment, au travers d’une histoire qui vous remuera le cerveau, vos tripes, votre estomac, voire les 3 à la fois !



Certaines pointeront vers la poésie du genre, d’autres vers le glauque, le gore, la science fiction. Chacune interpellera sur la vie, la mort, la vie après la mort, la vie pour ceux qui restent, l’après vie pour ceux qui sont partis, sur la vie qui s’en va, sur la mort qui s’en vient et enfin sur l’immortalité.



Je ne puis vous résumer ces nouvelles, mais elles sont toutes si ‘vivantes’ autour de la mort, que ce serait un sacrilège que de ne pas venir y laisser un peu de notre temps de vie en les lisant.



Merci pour cette anthologie magnifique ! Un vrai coup de cœur.
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Mort(s)

18 auteurs, 18 styles et univers originaux, 18 nouvelles autour de la Mort, jamais déprimantes ou larmoyantes, toujours passionnantes. Science-fiction, horreur, gothique, fantastique, humour, les genres sont variés, tous les lecteurs peuvent sans problème y trouver leur compte.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir deux auteurs dont j'avais déjà beaucoup apprécié les écrits, à savoir Southeast Jones (Il sera une fois...) et Bruno Pochesci (Le moins pire des mondes) ; j'ai découvert avec tout autant de plaisir les seize autres auteurs. C'est rare, mais j'ai aimé toutes les nouvelles de ce recueil : j'ai bien ri, j'ai voyagé, j'ai frissonné, j'ai été horrifiée et j'ai même versé ma petite larme. Mort(s) m'a fait vivre de multiples émotions, j'ai adoré cette lecture.

Petit plus, chaque nouvelle s'accompagne d'une illustration originale. Cette anthologie est vraiment une très belle initiative pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux illustrateurs !
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Sales bêtes !

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C’est un recueil qui sort de l’ordinaire et cela fait du bien parfois de s’évader aussi loin.
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Sales bêtes !

Fin(s) du monde, précédente anthologie présentée par les Artistes Fous, faisait déjà montre d'une grande variété de genres. Sales bêtes n'est pas en reste. On nous propose du réalisme, du fantastique, de la SF, de l'anticipation, de l'onirisme, de l'humour, de l'horreur et j'en passe, des sales bêtes de tous poils pour des récits originaux. Il est rare qu'une anthologie garde mon intérêt éveillé d'un bout à l'autre, mais ça a été le cas de celle-ci, grâce, justement, à cette diversité de genres et de styles.

Bien sûr, il y a des textes que j'ai préférés et la palme revient cette fois à Cobaye #27, parce que j'aime les rats, mais pas uniquement. Cette nouvelle explore les méandres de l'esprit et nous montre que les animaux sont parfois plus humains que nous. Ce fut un plaisir à lire. L'illustration qui l'accompagne m'a également beaucoup plu.



La suite sur le blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Folie(s)

Ce recueil me tentait depuis un petit moment : la folie et ses conséquences m’ont toujours fascinée. J’avais donc hâte de découvrir le traitement de ce thème par les 18 auteurs de ce recueil (dont je ne connaissais que Morgane Caussarieu et Southeast Jones).



Il est difficile de parler de ce recueil car les sujets abordés ainsi que la longueur des dix-huit textes sont très variables. Seuls points communs: le thème de la folie ainsi que l’alliance texte-illustration. Chaque auteur dévoile sa vision de la folie et associe son texte à une image représentant l’univers et le style du récit.C’est le premier livre des Artistes Fous Associés que je lis et j’ai été positivement étonnée par la qualité de l’objet livre. Pour un prix plus que raisonnable, il y a des illustrations pleine page en couleurs, des petites images noir et blanc qui séparent les paragraphes et 368 pages en papier de très bonne qualité !



J’ai dans l’ensemble apprécié tous les textes du recueil, qui décrivent des univers très différents sans pour autant s’éloigner du thème central. J’ai particulièrement aimé:



« Cauchemars » de Maniak : une ambiance sombre et un récit teinté d’étrange.

« Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême » de Nelly Chadour : le récit drôle d’une nonne qui veut prêcher la bonne parole à un festival de métal.

« La nuit où le sommeil s’en est allé » de Cyril Amourette : l’humanité ne dort plus, un homme écrit pour ne pas sombrer dans la folie.

« La maman de Martin » de Morgane Caussarieu : une histoire dérangeante sur l’amour inconditionnel et non réciproque d’un enfant aux capacités psioniques envers sa mère adoptive.



Une seule petite déception : je m’attendais à avoir peur ou à me sentir mal par rapport au contenu/sujet de certaines nouvelles, mais il n’en a rien été. Donc soit je lis trop de récits d’horreur et je suis devenue habituée, soit je suis folle aussi :p



Je recommande ce recueil qui m’a fait découvrir de nouveaux auteurs aux univers étonnants et délirants !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Folie(s)

C’est un recueil de textes totalement déjantés. Chaque histoire nous plonge dans le bizarre, l’étrange voir le morbide, les auteurs jouent à la fois avec notre imagination mais également avec notre psychisme. Les sujets abordés sont variés et leurs fins tout autant, nous avons ainsi une femme qui sort d’un asile psychiatrique, une jeune mère qui voit son enfant envahit par des coccinelles, un homme enfermé dans les toilettes alors que la fin du monde arrive, des paysans aux goûts culinaires très douteux et bien d’autres encore.



Le point commun entre tous ces textes, c’est le côté fou, tordu, frappadingue comme l’emploie un des auteurs, on part au delà des connivences, de ce qui est acceptable pour frôler de très près la mort, la folie et la démence. Ce qui est extrêmement bien fait dans ce recueil, c’est que malgré les sujets et les personnages plutôt délicats, les auteurs ont réussi à leur donner un côté réel et plausible ce qui rend la lecture intrigante, de plus, ils nous tiennent en haleine jusqu’au tout dernier mot et cela dans chaque histoire.



Les styles d’écriture sont différents mais tous très agréables et fluides rendant la lecture simple et rapide, de plus le fait de changer d’auteur donc de manière d’écrire donne un côté neuf et frais à chaque histoire nous permettant de se plonger aisément dans ces nouveaux univers.



Un petit plus très appréciable est qu’à chaque nouveau texte, on y trouve une illustration aussi tordue que son texte, c’est bien vu car cela accentue le côté décalé et aide un peu plus notre imagination à partir très loin.



En conclusion, un recueil très intéressant, qui nous pousse à la limite du raisonnable et comme le dit si bien la préface, nous lecteurs, nous sommes aussi fous que les auteurs mais c’est avec plaisir qu’on laisse notre folie nous emmener dans un univers décalé et fascinant.
Lien : http://chroniqueslivres.cana..
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Fin(s) du monde

Au niveau du contenu, je savais pas trop à quoi m’attendre, surtout qu’un recueil de nouvelles ça peut être très inégal et on peut ne rien aimer du tout. Je m’attendais juste à ce que se soit un peu original voire déjanté. En fait les nouvelles n’ont pas toutes le même ton et certaines sont très rigolotes tandis que d’autres sont super sérieuses. Je les ai toutes appréciées, certaines plus que d’autres mais je m’attendais pas à tout aimer (un minimum). Sérieusement, les nouvelles sont très bien écrites, les auteurs ont tous des pattes différentes mais au final ça donne un bon ensemble. Il y a des univers et des points de vue que ce soit au niveau des personnages ou de la narration très différents et c’est agréable de lire tout ça. Après, il y a des aspects qui m’ont moins plu, des personnages auxquels j’ai pas vraiment accroché mais on peut pas tout avoir ^^. Mes deux nouvelles préférées : Noxos et Je meurs comme j’ai vécu *-*.
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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Les Contes Marron

Chez certains, la folie est une malédiction, pour eux, c'est un art. Et l'écriture n'est-elle pas une forme d'art?



De la folie livresque artistiquement déconseillée aux ématophobes et autres apopathodiaphulatophobes.



Mais ça se lit hyper vite! (en quelques heures dans mon cas).



Si vous aimez ce genre là, lisez, vous ne vous ferez pas chi**


Lien : http://les-lectures-de-lilly..
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Les Contes Marron

C'est vraiment un petit livre à lire aux toilettes avec l'humour qui va avec, un livre à faire chier, si je puis me permette.
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Folie(s)

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Ce que j'en ai pensé au final ?

Tout d'abord la couverture... Je me suis demandée dans quoi je m'embarquais, elle fait peur, elle est effrayante !

Donc j'y suis allée un peu à reculons et finalement, en avançant, peu à peu dans la première nouvelle et en la terminant, je me suis dit : « Merde, quelle claque ! ».

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