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Critiques de Libon (151)
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 2 : N'o..

Chez Libon, l’humour est particulièrement fort dans deux points : les dialogues – nourris d’absurdité et de quiproquos réguliers – et un dessin s’attachant à des expressions drôles par elles-mêmes, accentuant le comique de situation.
Lien : http://www.bodoi.info/les-ca..
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Animal lecteur, Tome 1 : Ca va cartonner !

Bon, je n'ai que le premier tome à la médiathèque mais je vois que ce n'est pas forcément comme dans les série que l'on retrouve généralement en bande-dessinée ou il faut ABSOLUMENT avoir la suite (j'essaie de pointer pour savoir ce qu'il faudrait que je prévois pour les prochains achats de la médiathèque) ! J'avoue cependant que cela m'a bien fait rigoler et m'a surtout rappelé de vieux souvenirs de libraire avec les fameux cartons de commande ou de nouveautés qui arrivaient toutes les semaines...ah, c'était le bon vieux temps ! Je suis assez nostalgique de cette époque-là, tout comme notre héros ici mais qui lui, au contraire, se sent d'abord débordé par l'arrivage massif de bandes-dessinées. En tant que vendeur dans une librairie spécialisée dans le genre, c'est un peu normal mais il doit souvent faire face à des lecteurs qui, soit lui sapent le moral, soit le prennent comme un vendeur de supermarché. Dans cet ouvrage, le lecteur se met parfois aussi à la place d'un lecteur de bande-dessinée (superbe mise en abyme) et c'est là où j'ai trouvé que les auteurs avaient fait fort ! Puis, l'on se retrouve à l'heure actuelle avec l'arrivée des smartphones et des tablettes ou pire pour notre libraire adoré, des liseuses !



Un ouvrage sympathique, très caricatural mais avec un humour qui n'est pas trop lourd (j'apprécie) et ce qui fait la particularité de cet ouvrage, qui se lit à la verticale ! Un moment agréable mais qui sera malheureusement trop vite oublié ! Disons que cela fait passer un moment sympa sans trop de prise de tête et de temps en temps, j'avoue que cela fait du bien !
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Tralaland, tome 1

Dans la collection de BD Kids chez Milan, on aime tout particulièrement la série TRALALAND/ qui vient de subir une belle réédition / relifting chez BD Kids de la collection mythique de Libon dix ans après la parution du premier tome, les origines.



Le point de départ est aussi simple qu'efficace, un petit garçon qui joue dans son jardin, Benoït se retrouve tout à coup transporté dans un univers parallèle où il va rencontrer des personnages complètement timbrés, notamment un loup un peu simplet qui s'appelle bisou ,un savant fou dont la tête est transparente ou des paquerettes qui rient tout le temps.



Et c'est parti pour une folle aventures, une sorte d'Alice au Pays des Merveilles moderne et complètement barré, truffé de trouvailles les plus visuelles et inventives les unes que les autres. L'expert en la matière Libon ( qui commettra quelques années après le tout aussi barré " les cavaliers de l'apocadispe" nous plonge dans un voyage onirique et iconoclaste mais surtout complètement barré, où les extravagances, les trésors d'inventivité liées au monde de l'enfance fonctionnent à plein régimes

C’est Tralaland , il ya trois tomes en tout dans la collection et ca déclenche l'hilarité et c'est à rattraper dans ce format économique et pratique pour ceux qui l'auraient raté il y a dix ans .




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 2 : N'o..

FOU RIRE TOME 2
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Animal lecteur, tome 3 : On peut pas tout l..

Sergio Salma et Libon ne manquent pas d’imagination pour trouver des histoires à raconter sur notre vendeur de bd. En une page verticale, petit format, ils trouvent les mots et les dessins tout juste pour faire passer un message humoristique. Tout est occasion à rire. Le défi est de taille car ils parlent de sujets actuels : les séries à rallonge qui perdent en qualité, les bd numériques, l’invasion des nouveautés, les clients trop exigeants, le choc des générations sur les supports de lecture, les vieilles séries qui perdurent, le prix en hausse des albums, les rééditions… On ne croirait pas mais il y en a des choses à dire sur le monde de la bande dessinée. Je ne doute pas que les responsables de boutique doivent se retrouver dans ce genre d’album. Leur travail consiste à mettre en avant des artistes, des histoires cependant l’autre partie consiste à faire de la manutention encore et encore. Quelque chose les anime tout de même pour faire ce métier très spécifique : la passion pour le neuvième art.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 2 : N'o..

Une BD d'humour jeunesse qui fonctionne bien. Les aventures de ces trois amis qui enchaînent les bêtises toutes plus absurdes les unes que les autres sont drôles. Le pari est selon moi réussi.
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Hector Kanon - Intégrale

Belle intégrale proposée par Fluide, pour une comète Hector Kanon trop vite passée dans le ciel BD, et à vite réobserver.
Lien : http://www.bdencre.com/2019/..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Ce tome constitue un recueil de 17 histoires des cavaliers de l'Apocadispe. La première édition date de 2018. Il a été entièrement réalisé par Libon (Ivan Terlecki). Ces personnages sont apparus pour la première fois dans le numéro 3703 du Journal de Spirou le premier avril 2009.



(1) C'est la rentrée et l'école accueille deux nouveaux Jé (un piaf anthropomorphe) et un autre (un chien à lunette). Monsieur Bentac, le maître, indique tout de suite à Chien et Jé qu'il sait comment mater les petits rigolos à forte tête. À la récréation, Olive (un toucan anthropomorphe) vient trouver Jé et Chien pour savoir si c'est eux qui ont tiré avec une gomme sur monsieur Bentac. Ce dernier est inconscient et emmené à l'hôpital. Le directeur vient annoncer que les élèves sont collés pour 3 mois. Les 3 chenapans s'évadent de la salle de colle et se rendent dans une usine désaffectée avec des produits chimiques. (2) La classe est en visite au Louvre et la maîtresse commente un premier tableau intitulé Le courage et la tempérance rendant hommage au Duc de Bléchint lors de la prise de Hombron. Les 3 garnements s'éloignent discrétos du groupe pour se promener en liberté dans les salles du musée. Ils apprécient beaucoup plus les tableaux de nu et les statues de personnes nues. Ils finissent par se faire attraper par un gardien qui les amène devant le conservateur parce qu'ils ont dessiné un zizi sur l'oreille de la Joconde.



(3) Les élèves sortent du cours de physique, le professeur leur demandant de réviser les quatre-vingt-cinq premiers chapitres du livre de cours. Olive a piqué un flacon de produit chimique pendant le cours. Ils finissent par comprendre qu'il s'agit d'un produit réagissant sur l'amidon. Chien est chargé d'aller demander à Jojo-le -bizarre où trouver de l'amidon pour pas cher. Ayant récupéré des pommes de terre, ils décident de tester le produit chimique, puis de construire une fusée. Dans les histoires suivantes, les trois larrons relèvent des défis variés de nature toujours aussi dangereuse qu'improbable : tirer la sonnette de Mamie Confiture, survivre à trois millions de mètres cubes de mousse de sardine, ayant nécessité d'évacuer la ville sauf eux, réaliser un vrai travail de bureau dans une vraie entreprise conseil, faire croire que Jé est toujours assez en forme après avoir été écrasé par des haltères pour pouvoir faire de la course à pied et une dictée, retrouver Jé perdu dans une usine hantée, faire un stage de groom d'ascenseur, recopier le bottin comme punition, faire un cadeau à la maîtresse, survivre à un voyage en car…



Libon est un auteur confirmé de bandes dessinées ayant aussi bien travaillé pour Fluide Glacial (Hector Kanon), que pour DLire & J'aime Lire, ou encore pour Spirou (Jacques le petit lézard géant, ou encore Animal Lecteur avec Sergio Salma). Le lecteur reconnaît immédiatement les caractéristiques de ses dessins. Il réalise des dessins descriptifs avec un degré significatif de simplification, en cohérence avec le fait qu'il s'agit d'une bande dessinée tout public. Les décors sont esquissés à grand trait et les personnages sont croqués de manière caricaturale, sur la base d'animaux généralement reconnaissables. Lorsqu'une scène se déroule pendant plusieurs cases au même endroit, l'artiste peut passer à un mode de représentation du décor en ombre chinoise colorée, sans plus détourer les éléments avec un trait encré. Lorsqu'il regarde les lieux avec un regard d'adulte, le lecteur perçoit les libertés prises avec la réalité, que ce soit dans la manière de s'en tenir à une forme générique, ou dans une utilisation de licence artistique pour certains volumes (par exemple la largeur improbable des allées du supermarché). Dans le même temps, il constate également la diversité des environnements et le fait que les dessins, aussi simples soient-ils, permettent de comprendre immédiatement où se trouvent les personnages. Il peut ainsi se trouver dans la salle de classe avec ses tables à 2, dans la cour de récré bitumée, dans les couloirs du Louvre aux plafonds arrondis, dans la forêt avoisinante et ses clairières, dans les rues de la ville, dans un supermarché, dans des bureaux, dans le hall d'un hôtel, dans un car scolaire, etc. Il apprécie la variété des lieux et la manière discrète dont Libon leur donne de la consistance.



En découvrant les premières pages, le lecteur se retrouve étonné de la densité narrative, le nombre de cases montant parfois jusqu'à 16 par page, ainsi que par le nombre de phylactères. L'auteur fait en sorte de raconter une histoire avec plusieurs développements en quatre pages. Il sait créer des situations à chaque fois différentes, avec une vraie intrigue racontant une aventure loufoque avec un déroulement conforme à la logique interne de la série. Sa deuxième surprise provient de la tronche des personnages. Un lecteur adulte effectue tout de suite le rapprochement avec des bandes dessinées comiques pour adultes, fonctionnant sur la base de caricature peu flatteuses. L'artiste réussit la quadrature du cercle en dessinant des personnages qui restent mignons malgré leur expression d'ahuris. Le lecteur voit bien des enfants, mais en même temps ils ne sont pas idéalisés sous une forme romantique ou gentille. Olive est souvent en train de transpirer à grosses gouttes, étant du genre angoissé, manquant totalement de confiance en lui, et subissant régulièrement de graves blessures. Chien a une tête de personne qui n'en pense pas moins, et qui fera quand même ce qu'il a décidé quoi qu'on lui dise, quelles que soient les consignes des adultes. Jé est plutôt le type arrangeant qui ne se pose pas trop de questions et qui ne voit pas le mal. De ce fait, un adulte peut se projeter dans ces personnages, ressentir de l'empathie pour leurs émotions, se reconnaître en eux.



Le lecteur adulte qui découvre cette bande dessinée peut être un peu déconcerté de prime abord par ce mélange d'histoires d'enfants pas sages à l'école et en dehors, et par une narration visuelle qui semble amalgamer des conventions tout public, avec des caractéristiques plus adultes dans la façon de voir les choses. Le jeune lecteur ne peut qu'être enchanté par ces enfants à l'imagination débordante, aux certitudes inébranlables et à l'aplomb leur permettant de transgresser les règles et les interdits avec une assurance à toute épreuve, avec à chaque fois des conséquences désastreuses et incontrôlables. Les 2 types de lecteurs sourient quand ils reconnaissent une référence culturelle, lorsqu'ils jouent à un jeu vidéo ce qui évoque Game Over de Midam & Adam, ou quand Olive fait un stage de groom d'ascenseur avec le costume de Spirou et se retrouve dans une aventure digne de celles de Spirou, ou encore quand les 3 compères organisent une partie de Quidditch, bien moins passionnante dans la réalité.



Bien sûr le titre et le dessin de couverture annonce une série de nature comique. Libon joue avec plusieurs registres d'humour. Il y a donc la personnalité des enfants qui évoque plus celle d'adultes bourrés de défauts, que celle de petits anges. Le lecteur sourit devant l'insolence de Chien, sa capacité à défier l'autorité, et à proposer des activités risquées et insensées. Il comprend très bien les hésitations d'Olive qui pâtit le plus de ces aventures, quasiment de manière systématique. En effet, Libon n'hésite pas à faire souffrir physiquement ses personnages : blessures et pansements, voire plâtres, sont souvent au rendez-vous. Fort heureusement, tout est réparé et oublié dès l'histoire suivante. L'auteur joue également sur une forme de naïveté enfantine : rien n'est impossible, de construire une fusée, à travailler dans une entreprise comme adulte, en passant par aller en prison, se perdre dans les bois, faire se mouvoir quelqu'un comme une marionnette, ou faire voler un avion construit soi-même (avec presque toutes les pièces). Le lecteur retrouve toute l'imagination des enfants, pas encore tenue par les contraintes pragmatiques de la réalité. Il se produit également un décalage irrésistible quand les adultes se mettent à raisonner avec le même simplisme, apportant des solutions aussi naïves aux désordres occasionnés par les enfants. Le lecteur sourit de bon cœur également quand les adultes se comportent comme les enfants l'imaginent, que ce soit en donnant à recopier le bottin comme punition, ou Mamie Confiture se mettant à suivre Olive partout, ou encore la maîtresse énumérant toutes les nuances de la couleur marronnasse.



Il est possible que le lecteur se surprenne à sourire régulièrement, sans pour autant rire franchement à chaque histoire. Toujours est-il que Libon déploie une verve humoristique impressionnante, à la fois par son exagération visuelle, à la fois par les situations. À l'évidence les 3 camarades de classe refusent d'apprendre de manière scolaire, préférant expérimenter par eux-mêmes, de préférence en faisant des choses non-conformistes. L'auteur n'hésite pas à les placer dans des situations d'adultes : ils deviennent alors des imposteurs fumistes à leur insu. Il fait un usage élégant de l'absurde à des fins comiques : Jé manipulé par des fils, es adultes incapables de se servir d'un ascenseur s'il n'y a pas un groom, Jé avec une vache dans le nez (si, si, littéralement). Dans ce contexte délirant, les blagues fondées sur un comportement normal n'en fonctionnent que mieux, que ce soit la maîtresse qui ne veut pas se taper une poésie pour son départ, le grand-père qui raconte ses vacances à faire des travaux à la ferme, ou encore Olive malade en car. Si le lecteur adulte peut se rendre compte qu'il ne fait que sourire à des situations d'enfants qui sont loin derrière lui, il rit franchement à l'honnêteté des adultes qui se conduisent sans respecter les faux-semblants imposés par la politesse.



L'énergie du dessin de la couverture et l'autodérision du titre peuvent aussi bien tenter un jeune lecteur qu'un lecteur adulte L'un comme l'autre découvre une succession de 17 histoires de 4 pages, avec à chaque fois une histoire bien dense, et un humour protéiforme, venant aussi bien des dessins que de l'intrigue, et du caractère des personnages. S'il est possible que les histoires prises une par une ne déclenchent que des sourires, l'effet cumulatif finit par se ressentir, et le lecteur s'amuse franchement à cette vision enfantine du monde, rehaussée par une mauvaise foi libératrice.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Le dessin n'est pas super mais l'humour, très second degré, va crescendo et je me suis surprise plusieurs fois à rigoler toute seule ! Chaque épisode ne dépasse pas quatre pages et les personnages, tous des animaux (plus ou moins reconnaissables), sont truculents. Le trio est mené par un koala je-sais-tout qui a l'art de mettre ses camarades dans des situations délicates (voire dangereuses !) avec ses bonnes idées. Mais mon préféré c'est Jé qui passe son temps à se faire écrabouiller, le pauvre !.. Côté personnages secondaires, mention spéciale pour la flippante mamie confiture ("Elle fait des confitures avec des enfants!") et (son alter ego ?) papy rillettes, pour la sorcière foldingue de la forêt ("Elle t'a collé une malédiction! Tu vas avoir plein de dents qui te poussent partout !!") et la vieille maîtresse à la retraite qui fait une croisière en barque sur la rivière ("Elle peut pas aller bien loin sans rames").

Jouer au toboggan sur les rochers ("Bé... Pourquoi il s'est pas arrêté sur l'arbre?"), jouer au "foot des sorciers" avec des balais qui ne volent pas ("Je grimpe sur la branche, tu lances le ballon et je le rattrape en vol"), faire tomber son copain malade en car par la fenêtre en voulant lui faire prendre l'air, les jeunes héros enchaînent les bêtises plus ou moins volontairement. C'est basique mais ça fonctionne !
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Ce sont trois potes, trois garnements qui inventent des tours pendables plus vite que leur ombre, qui n'ont finalement que de mauvaises idées... mais qu'ils trouvent super bonnes quand ils les énoncent. Malheureusement leurs plans ne se terminent jamais comme ils le devraient.



Sur base d'une lecteur qui les marque, ces trois gamins qui préfèrent l'école buissonnière choisissent leur nom... ils seront les Cavaliers de l'Apocadispe... et que vogue la galère... et des galères, il y en a.



C'est drôle. Clairement. Le développement de chaque gag en 4 planches permet de gérer les effets, de faire monter la sauce et de créer des gags plus élaborés que le pipi-caca très conventionnel dans ce genre de BD.



Quant à maîtriser la situation... hum... les choses ne sont pas vraiment aussi simples, n'est-ce pas? J'aime qu'un plan se déroule sans accroc, disait Barracude dans L'Agence Tout Risque... Eh bien c'est pareil ici.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

j'ai pleuré de rire, trop drôle.
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Animal lecteur, tome 5 : C'était mieux avant !

Ce 5ème volume des histoires d’Animal Lecteur est assez différent des autres tomes. Les 4 premiers volets étaient édités en format vertical étroit, avec des histoires en 1 seule page avec les vignettes se superposant uniquement, ici le format est plus classique, se rapprochant du fameux format A4, avec une présentation en 3x4 vignettes par planche en moyenne. Le sujet, c’est toujours le monde de la bande dessinée, vu par un libraire spécialisé. Les gags sont moins désopilants, le ton plus nostalgique et plus didactique, il y a une histoire sur le festival d’Angoulême, une autre sur comment Animal Lecteur est devenu libraire spécialisé, du coup c’est encore plus private joke que les tomes précédents. Pour moi qui ai été bercé durant mon enfance par le BD des années 60-70, j’y ai pris beaucoup de plaisir à y découvrir mes petits travers de lecteur, de consommateur de BD, un plaisir différent de celui des 4 premiers tomes, moins d’éclats de rire, une vision plus réaliste sur le monde de la BD, et sans doute plus destiné à un public de fans.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Gros gros fou rire!
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Animal lecteur, tome 3 : On peut pas tout l..

Ce tome fait suite à Animal lecteur, tome 2 : Il sort quand ? (2011) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. Il s'agit donc du troisième tome d'une série humoristique, constituant une compilation de gags en 1 bande verticale, chaque page comprenant 1 bande. Il se présente sous un format original : demi A4 vertical, avec des bandes verticales (par opposition à l'habitude des strips qui se présentent sous la forme d'une bande dans laquelle les cases se suivent à l'horizontal). Il est initialement paru en 2012, écrit par Sergio Salma, dessiné par Libon. Ce tome comprend 92 strips. Comme l'annonce le sticker sur la couverture, il commence par une introduction de Jean van Hamme, scénariste de séries comme Thorgal, Largo Winch, Les maîtres de l'orge, XIII. Comme le laisse le supposer la mention citant son nom, c'est le geste qui compte, car elle tient en 2 lignes.



Le personnage récurrent de ces strips est le Libraire. Son nom a été prononcé dans le tome précédent : Bernard Doux, libraire à BD Boutik. Il travaille souvent seul, parfois avec un employé ou avec un stagiaire. Il reçoit régulièrement de nouveaux arrivages, et il doit gérer le retour des invendus. Bien sûr il voit défiler différents types de lecteurs, pas forcément assez à son goût, mais parfois trop d'un certain type. Il donne des conseils de lecture. Il oriente le client vers une bande dessinée correspondant à ses désidératas. Il prend lui-même conseil auprès des représentants des maisons d'édition. Il doit faire face aux évolutions du métier, que ce soit les rééditions en intégrale, les séries dérivées, ou les produits sous licence.



Dans les premiers gags, il commence par utiliser l'avis négatif d'un père outragé par la vulgarité d'une BD, pour le transformer en argument de vente pour un lecteur avide de récits épicés. Il doit ensuite donner le change auprès d'un client pour lui faire l'article sur une bande dessinée qu'il n'a pas lue. Il est confronté au comportement d'un enfant venant prendre une bande dessinée et l'emmenant sans payer, comme il peut le faire avec un fichier sur internet. Il doit gérer le relationnel avec des publics aussi divers que les diffuseurs, les éditeurs, les distributeurs, le banquier et les clients. Il se laisse déborder par l'arrivage pléthorique des bandes dessinées à mettre en place en novembre en prévision des fêtes de fin d'année. Il accueille un client ayant décroché de la bande dessinée il y a 40 ans, et qui retrouve exactement les mêmes titres en rayon. Il essaye de soutenir un éditeur prenant conscience de la surproduction actuelle, de l'ordre de 5.000 titres par an. Etc.



En entamant ce troisième tome, le lecteur se demande s'il est vraiment possible que les auteurs se renouvellent assez pour éviter de se répéter, ou même une forme de routine autour des mêmes thèmes, centrés sur le nombre ingérable de nouveautés, les clients qui ne savent pas ce qu'ils veulent (ou qui le savent trop bien) et les trucs et astuces pour fourguer sa camelote. Il s'agit d'ailleurs d'un a priori assez paradoxal, parce que dans le même temps, il espère bien retrouver ces thèmes mettant en scène Bernard Doux, pour un effet de familiarité rassurante et réconfortante. Effectivement le pauvre libraire est envahi par les cartons de nouveautés en novembre, les auteurs mettant littéralement en scène un embouteillage de cartons devant la devanture de BD Boutik. Effectivement, les clients vont de l'individu entré par erreur et tenant un discours équivoque (il se plaint des effets de la vieillesse, et il cherchait en fait une pharmacie), à l'expert qui sait distinguer les manhwas des mangas, et les tebeo des stripverhalen. Pour autant, même avec ces thèmes déjà abordés, le lecteur ne ressent de redite, car Libon & Salma ont acquis assez de confiance en eux-mêmes pour s'aventurer sur le terrain du registre de comique absurde. Par exemple, Libon représente les cartons disposés comme dans un embouteillage ne pouvant plus avancer, et s'invectivant les uns les autres comme des automobilistes énervés. Pour pouvoir fourguer sa camelote, le Libraire se retrouve à jouer du violon à un client, ou encore grimé comme un clown, et même en train de faire du trapèze.



Au fil des 92 gags, le lecteur se rend compte que les auteurs abordent un nombre conséquent de sujets, et qu'ils sont diversifiés. Il ne s'agit pas uniquement de voir un client venir demander quelque chose d'impossible ou le Libraire essayer de faire acheter une bande dessinée improbable ou d'un intérêt limité. Ils abordent des sujets aussi divers et variés que les critères relatifs de la qualité d'une lecture en fonction de la personnalité du lecteur; la répétition des arguments de vente par des personnes qui n'ont pas lu un ouvrage, la génération du tout gratuit (= génération internet), la caractère indémodable des valeurs sûres (Tilleux, Franquin, Macherot, Alix & Lefranc, Blake & Mortimer), l'accélération des phénomènes de mode (une nouveauté chassée par une autre dans la journée), la précarisation des auteurs de BD, la starification (saint van Hamme priez pour nous), le décalage qu'il peut y avoir entre une œuvre et son auteur, la compulsion consumériste, les liseuses électroniques, la gadgetisation de la BD reléguée au stade de cadeau promotionnel, la quadrature du cercle pour un éditeur de BD tout public, les dédicaces en boutique, les études de marché. Les auteurs n'hésitent pas à évoquer des plaisirs rendus étrangement coupables (comme la lecture de BD aux toilettes), ou l'universalité thématique des Schtroumpfs.



Arrivé à la fin du quatre-vingt douzième gag, le lecteur garde à l'esprit les thématiques récurrentes, sans avoir l'impression qu'elles aient été matraquées ou utilisées jusqu'à l'écœurement, avec plutôt une impression (justifiée) de diversité. Par la force des choses, il s'est retrouvé dans le comportement de plusieurs clients, généralement différents en fonction de son âge. Il peut même porter un regard réflexif sur son positionnement, suivant qu'il reste avide de nouveautés et convaincu qu'il reste des continents entiers (de la BD) à explorer et que chaque semaine apporte son lot de découvertes, ou qu'il estime avoir fait le tour de la question et que 99% de la production n'est que redite, généralement de qualité inférieure. Il en arrive ainsi à se positionner entre ces 2 extrêmes. Il se reconnaît aussi dans l''attitude de l'acheteur potentiel en boutique, ne sachant pas quoi acheter face à la profusion de produits, ou au contraire allant droit au but. Il ne peut que sourire devant quelques comportements compulsifs, comme la soif de voir arriver le tome suivant d'une série. À chaque fois, Libon & Selma se montrent pertinents et incisifs, poussant la logique jusqu'au bout. C'est ainsi qu'un lecteur tient, dans ses mains, le tome 11 de la série Le curé des étoiles, le jour même de sa sortie et qu'il demande au Libraire quand sort le tome 12. Ils savent également inverser le point de vue, avec un auteur produisant à une vitesse prodigieuse, ce qui permet au Libraire de répondre à un autre client que le tome suivant devrait arriver en boutique d'ici une heure ou deux.



Comme dans le tome précédent, le lecteur a la bonne surprise de découvrir que malgré le format très contraint d'un gag en 4 ou 5 cases superposées verticalement, les auteurs réussissent à introduire de la variété visuelle. Libon continue de représenter les personnages de manière caricaturale, à commencer par le gros nez du libraire, mais les autres personnages ont également un nez déformé, et souvent avec des yeux plus gros que la normale et tout ronds. L'artiste peut ainsi exagérer les expressions du visage pour des effets comiques. Les personnages sont souvent représentés en plan taille, avec une réelle expressivité, soulignée par le mouvement de leurs mains ou de leurs bras, et l'inclinaison de leur tête. Libon représente également des personnages en pied en train de se déplacer, d'accomplir un mouvement, de manipuler un objet, et assez régulièrement en train d'interagir avec un accessoire ou un élément du décor. Il ne se produit donc pas d'effet de lassitude qu'il pourrait y a voir avec des personnages évoluant sur une scène avec uniquement un décor en toile de fond, avec lequel ils n'interagiraient pas.



En outre, Libon & Salma ont conçu plusieurs gags visuels, une demi-douzaine, qui attestent de leur capacité à raconter une blague avec une chute, sans l'aide de mot, ou avec une unique précision ou une unique réplique. Ils prennent soin de raconter chaque histoire autrement qu'avec seulement une suite de têtes en train de parler. Bien évidemment la majeure partie des gags (57 sur 92) se déroule dans le décor de la librairie BD Boutik. Mais au gré de leur fantaisie, les auteurs savent aussi emmener le lecteur dans la chambre d'un mourant, sur la scène d'un théâtre, dans une église, dans un monastère au moyen-âge, sur les créneaux d'un château fort, sur un banc dans un parc public, devant la vitrine de BD Boutik, dans un désert de western, etc. Ils évoquent aussi le temps d'une case Gaston Lagaffe, en un hommage sincère et émouvant à Franquin, avec Gaston s'étant aménagé un repère douillet au milieu des livres des archives du journal.



Le lecteur ressort de la lecture de troisième tome avec le sourire aux lèvres, l'impression d'avoir lu une vraie bande dessinée, le plaisir d'avoir exploré des thèmes évoquant sa passion nourris de la propre passion des auteurs, réconforté par la force de la vocation de Bernard Doux même quand il vante les mérites d'une bande dessinée qu'il n'a pas lue, ou quand il fait preuve de démagogie éhontée pour caser ses produits. Il ne peut qu'être sensible aux critiques adressées aux liseuses électroniques, surtout s'il est lui-même resté attaché au papier. Il s'est reconnu à moult reprises dans le comportement de tel ou tel client, avec quelques tendances obsessionnelles dans la pratique de sa passion pour la BD. Il constate que Libon & Salma font en sorte de ne pas rester en milieu confiné en situant une partie des gags en dehors de la librairie spécialisée, et en évoquant d'autres acteurs de l'industrie de la bande dessinée, les auteurs bien sûr, mais aussi les diffuseurs, les éditeurs, les distributeurs et les représentants. Bien sûr, il cautionne entièrement leur jugement de valeur sur le fait qu'acheter une BD en grande surface, c'est le mal. Enfin, il se demande s'il ne va pas lui aussi aller brûler un cierge en évoquant saint Van Hamme.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Déjà un classique de la BD jeunesse des années 2010.
Lien : http://bdzoom.com/136964/bd-..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

C'est mignon et décalé, c'est souvent gros comme une maison et c'est poilant ! Bref, on rit de ces aventures et des dialogues, du toupet, de l'assurance (et de la chance !) des trois trompe-la-mort qui osent tout. Et on dit merci au neuvième art de rendre ces situations possibles !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Les fans de l’humour décalé et parfois absurde, du dessin caricatural qui va à l’essentiel et des situations aussi bêtes que (presque) dangereuses vont y trouver leur compte ! Si vous cherchez quelque chose de raffiné, ce n’est clairement pas votre lecture de demain soir.
Lien : http://www.bdencre.com/2018/..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Mais quelle marade! Retrouvez votre âme d'enfant et partez avec ce trio qui n'a 'presque' pas peur de l'apocadispe!
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Jacques, tome 3 : Relativement discret

Un joyeux foutoir déjanté, drôle et loufoque.

Un monstre terrorise la ville, mais en fait il y en a deux, Jacques le petit lézard géant, et un autre, le fruit d'une expérience secrète de l'armée. Jacques fait des efforts pour rester discret à coup de déguisements, mais ce n'est pas très au point. Tout ce télescope, témoignages contradictoires, journalistes bordéliques, armée, police, petites vieilles qui font leur courses, cambrioleurs, chasseurs... Ça part dans tous les sens, pour notre plus grand plaisir.
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Jacques, tome 2 : Jacques a plein d'amis

Aux militaires, policiers, vieux, journalistes, savants et autres spécimens comiques, on rajoute ici les écologistes, les poètes, les marins et encore bien d’autres, tous bien déjantés. Le lézard mutant qui marche sur deux pattes et qui parle continue son périple dans l’espoir de retourner chez sa mamie. C’est pas une mince affaire : situations rocambolesques, loufoques en tout genres. C’est drôle, frais et pétillant.
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Les cavaliers de l'apocadispe.

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