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4.02/5 (sur 235 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 28/01/1916
Mort(e) à : Paris , le 30/12/2000
Biographie :

Louis-René des Forêts est un écrivain français.

Après une scolarité secondaire à Bourges, il suit des études de droit et de sciences politiques et commence à faire paraître des chroniques musicales et littéraires. C'est à la fin des années trente qu'il fait la connaissance de Jean de Frotté, qui le met en relation avec Patrice de La Tour du Pin, Michel du Boisberranger et Jean Chauvel. Mobilisé en 1939, de retour chez lui (dans le Berry) en 1940, il s'engagera dans la Résistance. Ses débuts littéraires datent de l'Occupation : entre 1941 et 1943, il écrit "Les Mendiants" (1943), publié par Gallimard, qui sera suivi en 1946 du "Bavard", presque ignoré du public.

Il se lie d'amitié avec Raymond Queneau et André Frénaud. Après une année de travail avec le jeune éditeur Robert Laffont, il se retire en province. Il publie dans quelques revues : L'Arbalète, Les Lettres nouvelles, La Nouvelle Revue française. En 1953, il revient à Paris et participe chez Gallimard (dont il sera membre du comité de lecture de 1966 à 1983) à la conception de "L'Encyclopédie de la Pléiade", avec R. Queneau. Il se lie alors d'amitié avec Michel Gallimard, Robert Antelme, Georges Bataille et Maurice Blanchot.

Il fonde en 1954 le Comité contre la guerre d'Algérie, avec Dionys Mascolo, Edgar Morin et Robert Antelme. En 1960, il publie "La chambre des enfants", qui obtient le prix des Critiques.

En 1967, il fonde la revue "L'Éphémère", avec Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan, Jacques Dupin, Michel Leiris et Gaétan Picon ; il fait également paraître au Mercure de France "Les Mégères de la mer".

Chez le même éditeur paraîtra en 1997 son dernier ouvrage, "Ostinato", autobiographie fragmentée dont la rédaction avait été entreprise dès 1975 et dont la NRF, L'Ire des vents, Art Press, La Quinzaine littéraire et Le Cahier du refuge avaient donné successivement, entre 1984 et 1994, des extraits et ébauches. Il reçoit le prix de l'écrit intime pour "Ostinato".

Plusieurs prix lui sont remis dans les années 1980 et 1990 : le prix Maeterlinck, à Bruxelles en 1988, puis, pour l'ensemble de son œuvre, le grand prix national des Lettres en 1991 et le Grand Prix de littérature de la Société des gens de lettres en 1997.

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Bibliographie de Louis-René des Forêts   (17)Voir plus

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Louis René des Forêts : Ostinato
Dans les jardins de l'hôtel Miyako à Tokyo, Olivier BARROT présente le livre de Louis RENE DES FORETS "Ostinato"

Citations et extraits (197) Voir plus Ajouter une citation
Louis-René des Forêts
Le peu de temps qu'il te reste à gémir sur ton sort, hâte-toi d'en rire jusqu'aux larmes.
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Louis-René des Forêts
Une ombre peut-être, rien qu’une ombre inventée
Et nommée pour les besoins de la cause
Tout lien rompu avec sa propre figure.
Si faire entendre une voix venue d’ailleurs
Inaccessible au temps et à l’usure
Se révèle non moins illusoire qu’un rêve
Il y a pourtant en elle quelque chose qui dure
Même après que s’en est perdu le sens
Son timbre vibre encore au loin comme un orage
Dont on ne sait s’il se rapproche ou s’en va.
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Éprouvant subitement une répugnance insurmontable pour la vie en société avec son cortège d'intrigues, de méprisables agitations et de paroles creuses, toute cette chaleur d'étuve qui émanait d'une promiscuité que les sinistres obligations de la vie m'imposaient, je n'aspirais qu'à m'en dégager pour goûter aux bienfaits de l'air pur et du silence...
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La musique est le lieu où la pensée respire.
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Un écrivain associe sans cesse sa recherche verbale et sa recherche intérieure.
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Que d'années à se défaire du pli, à se delester des chimères, à se décrasser des niaiseries,à rompre le cercle étouffant de la faute et du rachat, à prendre le large loin de ces tenaces mais si touchantes impostures auxquelles butent les furieux élans de l'enfance façonnée dans la cruelle chasteté et le miel du respect, et qui doit tenir sa langue en attendant que vienne l'heure où la rebellion fusera au grand jour comme germe une plante après un long hiver.
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Que jamais la voix de l’enfant en lui ne se taise, qu’elle tombe comme un don du ciel offrant aux mots desséchés l’éclat de son rire, le sel de ses larmes, sa toute-puissante sauvagerie.
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Mais ce que je regrette de ne pas savoir exprimer, c'est le plaisir sensuel, à la fois très paisible et d'une acuité extrême, que j'éprouvais quand, assis sans bouger sur ce banc, d'où je pouvais jouir d'un paysage composé d'eau, d'édifices, de verdures à perte de vue et de nuages auquel la lumière printanière donnait un éclat magique, le corps chauffé par un soleil doux et protégé du vent encore assez frais en cette saison par un manteau suffisamment épais, je restais à regarder tour à tour les passants qui se croisaient devant moi, l'acier étincelant du pont rigide au-dessus du barrage ou encore, renversant la tête, la voûte vert clair du sapin qui me toisait de toute sa hauteur, toutes choses assez peu remarquables en elles-mêmes, et à prêter l'oreille aux propos décousus des gens qui avaient pris place à côté de moi, aux cris joyeux des enfants, au bruissement précipité de l'eau rebondissante au-dessus du pont métallique; la double action de regarder et d'écouter s'accompagnant depuis longtemps pour moi d'une émotion très spéciale qui pouvait surgir au moment le plus imprévu et m'être causé par quelque chose ou quelqu'un auquel je n'avais aucune raison particulière de m'intéresser. Au milieu du vaste flux des choses, ne rien faire, mais voir et écouter.
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Et notez que je ne vous demande pas de me lire vraiment, mais de m'entretenir dans cette illusion que je suis lu : vous saisissez la nuance ? – Alors, vous parlez pour mentir ? – Non, monsieur, pour parler, rien de plus, et vous-même faites-vous autre chose du matin au soir et pas seulement à votre chat ? Et un écrivain écrit-il pour une autre raison que celle qu'il a envie d'écrire ? Mais suffit. Que mon lecteur me pardonne si je n'aime pas qu'on me bourdonne aux oreilles quand je parle.
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Mutisme, mutisme tyrannique, fruit de la fierté et de la peur. Tout est obstacle à la chaleur de l'échange quand se perd jusqu'à la force de soutenir le bleu amical d'un regard.
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