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Critiques de Luz (153)
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Hollywood menteur

"- Plus je joue Roslyn, plus mon personnage de Marilyn m'apparaît comme un affreux mensonge. Il y a comme un vertige qui pousse en moi, qui lutte contre cette imposture qui me tord le ventre.

- Mon accident m'a appris que la souffrance physique est peu de chose face à la douleur d'une blessure à l'âme. Jouer me reconstruit, me soigne, m'apaise... Jouer est notre unique vérité d'acteur.

- Peut-être...Mais j'ai si mal, Monty..."



Dans Hollywood menteur, Luz retrace le tournage du film mythique de John Huston, The Misfits.



Un casting de rêve : Clark Gable, Montgomery Clift et Marilyn Monroe. Mais un Clark Gable vieillissant, un Monty toujours plus tourmenté par les épreuves et le temps qui passe et une Marilyn à la dérive. Comme son mariage avec Arthur Miller qui lui a écrit ce film pour que son talent éclate enfin aux yeux du monde mais c’est finalement leur mariage qui va voler en éclats. Une Marilyn toujours flanqué de Paula Strasberg accrochée à elle comme un morpion à une paire de c…



Le tournage sera laborieux et pénible pour tout le monde, marqué la chaleur, par les colères de Clark Gable exaspéré par le comportement de Marylin dont les absences et retards auraient causés sa mort prématurée selon Joan Crawford (voir critique de Joan Crawford, Hollywood Monster de Maxime Donzel). Et puis Monty, hanté par le souvenir de l’accident de voiture qui faillit lui coûter la vie si Liz Taylor n’était arrivée juste à temps sur les lieux, comme par le souvenir de James Dean, éternel rival que la mort prématurée a transformé en icône à la jeunesse et à la beauté éternelles. Marilyn et Monty, jumeaux de douleurs qui se perdront à coup de pilules de couleurs.



Enfin, me reste à l’esprit une touchante Marilyn en colère contre l’usine à rêves, contre les hommes, contre la vie et sans doute aussi contre elle-même…



Le trait de Luz m’a surpris au départ mais au fil de ma lecture je me suis finalement laissé séduire, son noir et blanc apportant une incroyable densité à cet album magistralement conclu par la postface de Virginie Despentes.



Une lecture qui est tombée à pic, juste après ma plongée dans Montgomery Clift, L’Enfer du décor.



Hollywood menteur, histoire du délitement d’une époque, récit d’un tournage crépusculaire…


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Catharsis

Tout est dit dès la quatrième de couverture: "Un jour, le dessin m'a quitté. Le même jour qu'une poignée d'amis chers. A la seule différence qu'il est revenu, lui."

Ce roman graphique de Luz est bouleversant et émouvant, les mots manquent évidemment quand le dessin est si fort.

Son talent saute aux yeux à chaque page, mais aussi sa douleur. Je pense notamment aux planches où apparaît Ginette, sa boule au ventre, ou à celle où il dialogue avec Charb.

Les planches avec sa femme sont également très touchantes et pleines d'amour.

Catharsis est un témoignage poignant tout simplement.
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L'immortelle connerie de la pub

Elles vous font rire, les vieilles pubs des magazines ? Normal, la plupart sont ridicules, niaises, mensongères. Images d'un autre temps, textes à rallonge et ampoulés.

Mais au fait, quelle différence avec celles d'aujourd'hui, à part les coiffures et les fringues des figurants ? Les slogans actuels sont plus courts et se veulent percutants, drôles. Madame est moins bobonne et plus souvent bonne (pardon : glamour). Mais la logique de la pub reste la même : convaincre le gogo que le nouveau, c'est mieux et même indispensable. En feignant de l'informer seulement, comme ça, en passant, pour son bien.

Nous ce qu'on en dit... Après c'est vous qui voyez... On vous aura prévenus... Tant pis pour vous si vos cheveux sont ternes et clairsemés, si votre connexion est poussive, si vos enfants ont honte de votre voiture, si votre dentier se fait la malle, si vos obsèques sont ratées...



Catherine, Luz, Riss et Charb, quatre petits rigolos de Charlie Hebdo, caricaturent ici plus d'une centaine de pubs poussiéreuses. L'original à gauche, leur version cynique en vis-à-vis.

On le sait, ces auteurs ont la dent dure et ne craignent pas de choquer. Ça me va, sauf les délires de Charb sur l'inceste et la pédophilie, là ça coince.

Mais ils donnent parfois dans la facilité, comme si la vulgarité suffisait à faire rire et dispensait d'être inventif.



L'esprit de l'ouvrage me plaisait, le résultat m'a déçue. La plupart des pubs choisies sont plus drôles que leur caricature.



• avis : 2.5/5
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Catharsis

- Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique.



- Toute méthode thérapeutique qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle que cette manifestation critique provoque une solution du problème que la crise met en scène.



L’après Charlie Hebdo. Tout est dit !

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Catharsis

Luz, survivant des "têtes d'affiche" de Charlie Hebdo, utilise le dessin comme un véritable remède, pansement après les attentats du mois de janvier dernier. D'abord la plume lui brûle, lui fait mal. Il ne comprend pas. Nous ne comprenons pas aussi... Mais avec le temps et surtout l'amour, le dessin se libère, malgré la boule au ventre toujours et à jamais présente. Magnifique hymne au dessin et à la liberté !

Sans voix... Catharsis est une bande dessinée qui laisse sans voix...
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Testosterror

Luz fait un point sur la masculinité à l'époque de me too et du néo féminisme : c'est féroce (un mélange de Reiser et de Willemin) et corrosif...cependant ça fait rire, on y apprend des choses, seules des petites redondances peuvent atténuer la qualité de cette entreprise titanesque (300 pages quand même!!!)
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Testosterror

C'est drôle ! J'ai "sué" des larmes de rire...



Morceau choisi de dialogue entre les hommes qui se retrouvent clandestinement dans une salle de sport suite au confinement:

« -Depuis que je suis bloqué à la maison, je la vois faire le ménage, passer l’aspirateur, faire la cuisine, j’en peux plus, je craque !

- Ça s’appelle la charge mentale par procuration. C’est pour éviter d’assister à ça que les romains ont inventé l’apéro au troquet »
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Catharsis

« ...to you » et « Nancy & Lee » sont parmi les planches les plus belles et les plus fortes que je n’ai jamais lues. Pour continuer à vivre après ce cauchemar, pour éponger ces coulures rouges, Luz tend la main vers cet ami, le dessin.

Je me suis demandé si, lecteur, je suis ce « vampire » qui se liquéfie sur le dessinateur, ce porteur de crayons relou, ce « lecteur idéal » qui rit des perles de Franquin ? En tout cas, un lecteur fidèle, pour la vie, et de Luz, et de Charlie, tour à tour la petite souris terrifiée planquée derrière le radiateur, le pigeon insolent et le chien de la planche « Franck Lloyd Wright », le chien qui a trouvé la paix.

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Hollywood menteur

En 1960, John Huston tourne «The Misfits » (Les Désaxés) en plein désert du Nevada. Il a un casting de rêve : Clarke Gable, Montgomery Clift et Marilyn Monroe. Ça, c’est pour le service de presse. La vérité, c’est qu’il fait chaud, c’est que tous ces acteurs sont en bout de course, encore plus déjantés que leur personnage… Ils se noient tous les trois dans l’alcool. Clark Gable essaie d’oublier qu’il est une vieille gloire du cinéma, Monty essaie d’oublier qu’il est… mal dans sa peau et Marilyn essaie d’oublier qu’elle est Norman Jean Baker… Le tournage vire au cauchemar, les retards s’accumulent, le film est compromis, tout comme la réputation de Monty, tout comme le couple si mal assorti que Marilyn Monroe forme avec Arthur Miller…



Une peinture au vitriol des coulisses d’Hollywood, une immersion dans l’Amérique des années 60 qui ne laisse pas indifférent…


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Les Mégret gèrent la ville

Un petit chef d'oeuvre précoce de l'ami Luz : Mégret et "sa Gourde" gèrent en couple une ville... qui pourrait être Béziers (qui, certes, elle, ne s'était pas encore "ménardisée".. mais était-ce cependant "L' bon temps" ???)...



La connerie crasse des zélécteurs lepénisants y rôdait déjà drôlement... ("Comment ? Le clébard du voisin vient ENCORE de caguer sur mes pompes Cerruti ? Alors que je venais de les cirer ? Allez hop, une raison d' plus pour voter facho !!") : déjà un bien triste pays, parvenu PRESQUE à la pointe du Ridicule aujoud'hui... Ah, envoyer soudain en 2014 pas moins de 17 députés fachos au Parlement Européen, juste pour qu'ils puissent "dire pis que pendre" de l'Institution qui les payera grassement : palpant comme les autres le blé de leurs faramineuses indemnités de "députés européens"... Quelle pub' soudain détonnante pour notre pays toujours plus profondément crétinisé, mais dont "l'élite" (?) s'accrochera jusqu'au bout -- par ses blablas vertueux en total décalage avec un Réel si dégradé -- à son éternel rôle de "Donneuse de Leçons" au Monde entier ! :-)



Un clan de la secte lepéniste essayait alors de tracer sa voie propre. C'était BIEN avant l'Avènement de Celle que quelques méchantes langues nommeront "La Madonne des C...s", pardon, "L'Espérance Bleu Marine"... (Ben, la fifille-à-son-pôpa, pardi !!!) : bref, Luz nous croque ce "petit nid de fachos" vitrollois assez croquignollets -- qui, tel les coucous, savent au poil squatter quelques nids douillets et s'emparer ainsi -- comme "les Autres" qu'ils dénoncent -- de quelques "bonnes places" sur les décombres fumants de la République...



Luz les croque férocement, "ses" Mégret, certes... mais sait en faire aussi des êtres humains complets. Rigolos. Pathétiques. Ridicules. Pitoyables. Finalement attachants (par leur échec). Plus vrais que les vrais. Un peu de nous-mêmes, au fond...



... et un P.S. en vitesse : rappelons ici que ces "Mégret"-là n'ont (heureusement) strictement RIEN à voir avec Jules Maigret, mon héros favori (d'ailleurs fort bourgeoisement marié à Madame Maigret), créé tout spécialement en 1929-1930 par l'ami liégeois Georges Simenon, "notre" écrivain universel et jamais démodé !!! :-)
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Catharsis

Que c'est compliqué de rédiger une critique d'un tel livre.... Pas vraiment témoignage, pas vraiment BD, plutôt des espèces de coups de gueule, des jets lancés comme un exutoire.

Luz est arrivé juste après la tuerie de Charlie Hebdo, et son dessin est comme cassé; il lui est impossible de produire quelque chose. Peu à peu, il reprend le quotidien, en raconte quelques bribes, donne aussi (non sans humour) des anecdotes, des pensées, des cauchemars, des rêves,...

Un très beau livre, d'un auteur dont le talent n'est plus à démontrer.
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J'aime pas la chanson française

Une virulente critique, à prendre au second voire même au troisième degré bien sûr, de la chanson française dans tous ses états.

L'auteur s'amuse à faire des sortes de jeux avec des questions réponses pour le lecteur pu encore un "Sudokon" (oui, oui, vous ne rêvez pas, il ne s'agit pas d'une erreur de phrase mais bien d'un jeu de mots, très lourd, je le reconnais, de la part de l'auteur) dans lequel il faut remplir les cases avec les plus mauvais chanteurs français. Autant vous dire que je ne me suis pas prêtée à ce petit jeu car j'ai trouvé cette bande-dessinée relativement vulgaire même si certaines caricatures sont plutôt bien réalisées (voilà pour le seul point qie je lui accorde). Néanmoins, peut-être que vous aurez l'esprit moins borné que le mien et que vous trouverez ici matière à rire mais autant vous le dire tout de suite, ce ne fut pas mon cas.
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Testosterror

Et si le plus gros problème de l’humanité venait d’une paire de couilles ?



Surpris par une épidémie qui s’attaque à leur production hormonale, les virilistes paniquent !



C’est drôle, délirant, absurde, extrême et pourtant… tellement crédible !
Lien : https://www.noid.ch/testoste..
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Catharsis

C'était son anniversaire, à Luz. Et comme il avait fait la fête la veille, il est arrivé un tout petit peu en retard à la conf' de rédac', le 7 janvier 2015, à Charlie-Hebdo.

Et comme il était un tout petit peu en retard, Luz, il a survécu.

Seulement un tout petit peu survécu, au début, noyé dans le chagrin, le deuil, le manque.

Et puis la vie a repris ses droits : le dessin ; l'amour ; la vie tout simplement.

Ce personnage sur la couverture, c'est le Luz endeuillé. Puis, comme le remarque son amoureuse, plus tard il le dessine en marche, son bonhomme.

Et c'est le début du retour à la vie. Une vie jamais pareille, un retour en arrière impossible, mais la vie tout de même.

Le plus beau livre que j'ai jamais lu sur le deuil.
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Ô vous, frères humains (BD)

« Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans. J’ai été cet enfant. » (Albert Cohen)



Après « Catharsis », un album intime que Luz avait réalisé après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, l’auteur revisite le roman d’Albert Cohen.

« Ô vous frères humains » est un texte autobiographique, donc les faits se sont passés en 1905, édité à quelques occasions avant d’être publié intégralement en 1972. Albert Cohen est alors âgé de 77 ans.



Entrée douce dans ce récit intimiste. En quelques pages muettes, on observe Albert Cohen aller et venir dans son appartement. Il est chez lui, cherche visiblement l’inspiration mais bute sur une page blanche. Les mots ne venant pas, il se place devant la fenêtre et observe la vie qui s’agite dans les rues de la ville. Puis, il vaque et trouve le manuscrit de son roman. Sur la couverture « Le jour de mes 10 ans ». L’envie d’écrire l’envahit mais il bute sur la page blanche. Que dire ? Par quoi commencer ? Ses pensées s’échappent vers ses souvenirs, il se revoit enfant… ce jour-là, il sort de chez lui, descend les escaliers et suit le chemin qui le mène à l’école. Il est joyeux. En fin d’après-midi, après les cours, il se met en quête de trouver un cadeau pour sa mère. Il voit une petite foule. Un attroupement s’est formé autour d’un vendeur à la sauvette qui vante les mérites d’une marque de produits d’entretien. L’enfant est ravi et s’approche de l’homme pour acheter un lot de son produit.

" Toi, tu es un youpin ! "

Les premiers mots de l’album sont posés, nos yeux buttent dessus à l’instar de l’enfant qui a du mal à mesurer l’intérêt de cette affirmation, la portée qu’elle peut avoir… en quête de sens. Que vient faire-là cette réflexion gratuite, discriminatoire… antisémite.

(...)

Des lavis, pages en noir et blanc baignées de gris, l’émotion de Luz quand il explique la relation qu’il a tissée avec cette œuvre. L’émotion qui le gagne, qui nous gagne lorsqu’on parcourt ces planches silencieuses. Luz construit des passerelles entre passé et présent. La mise en abyme d’Albert Cohen – tantôt adulte tantôt enfant – sur ces pages de papier montre le chemin parcouru par cet homme. Si le passage des années lui a permis de comprendre le monde dans lequel il évolue, le traumatisme vécu pendant l’enfance reste réel. Une souffrance due à l’incompréhension… en partie. Cohen est mélancolique. Il a perdu précocement son innocence enfantine de façon trop brutale.

(...)

Lire l'article complet sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/04/25/o-vous-freres-humains-luz/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Catharsis

Livre lu à point nommé... pour moi après les attentats du vendredi 13 ... On peut se relever après l'horreur. En tous cas, Luz l'a fait. Même que ça envoie ! de l'encre rouge qui déborde, de l'humour, de la poésie, des bonhommes avec des têtes de bite, de l'amour et du sexe... la vie continue même si les nuages ne ressemblent plus à des lapins mais à des assassins.

Et puis il y a toujours un oiseau pour caguer sur les gens importants, un Jawad pour faire marrer toute la France avec des déclarations cons... Chers pigeons nationaux, exutoires de la République, le fou rire ne meurt jamais ! Je lis le chapitre intitulé "une forte envie de chier " de Luz ... et je me bidonne, je me bidonne en repensant à la veste pleine de caca de François Hollande. Oui, c'est débile l'humour pipi caca façon Charlie Hebdo mais ça fait du bien !



L'Esprit souffle où il veut et lâche ses fientes sur qui il veut.

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Testosterror

Luz envoie du lourd, il pousse la caricature et vise souvent très juste. Chaque mec va forcément s'y retrouver tôt ou tard. Quelques sourires et 2/3 rigolades agrémentent la lecture mais le gros bémol est que j'ai trouvé cette histoire assez redondante.



Je n'ai pas réussi à m'émouvoir ou à avoir de l'empathie, alors que d'habitude les oeuvres de Luz font mouche.



Niveau graphique, on appréciera son sens du détail sur certaines planches (celle de la "lutte interne" est exceptionnelle) mais le bilan reste mitigé. J'aurai apprécié une oeuvre plus condensée.

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Indélébiles

Un très joli hommage à des personnes trop vite.

On rit et il y a beaucoup de tendresse qui se dégage de ces dessins .

Une belle découverte
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Ô vous, frères humains (BD)

" Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans. J'ai été cet enfant. " A. COHEN



Le dessinateur Luz reprend le crayon.

Après Catharsis, paru en 2015 aux Editions Futuropolis, l'illustrateur adapte cette fois-ci l'œuvre d'Albert Cohen " Ô vous, frères humains".

C'est un homme vieillissant que l'on retrouve dans son appartement. Il retrouve un manuscrit qu'il a lui-même écrit lorsqu'il avait dix ans.

Ce roman graphique est tourmenté, noir.

C'est l'histoire de la souffrance d'un enfant qui prend soudainement conscience de la haine antisémite : "toi, tu es un youpin ! Je le vois à ta gueule ! " Cela se produit en 1905, dans une France plongée dans l'affaire Dreyfus.

Les mots sont violents. La puissance des illustrations démontrent toute la souffrance et l'incompréhension de l'enfant. Cette innocence perdue.

On assiste à l'effet destructeur de la puissance des mots. La haine du camelot est comme "crachée" sur la page, parmi ces mille nuances de noir.

C'est un album quasiment exclusivement en images. Les rares textes de Cohen sont manuscrits, d'une écriture fébrile, mis représentent un véritable manifeste pour la tolérance.

Une œuvre bouleversante d'actualité, une réflexion sur l'absurdité, la violence et la folie humaine.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Catharsis

En quelques planches; Luz décrit son mal-être, son mal-vivre depuis ce mois de Janvier; une dépression somme toute banale chez ceux qui ont perdu des êtres chers ou qui se sont trouvés à proximité d'un acte de barbarie ou même d'un accident, sauf que pour Luz, cela s'accompagne de la pression médiatique, de la sécurité permanente autour de lui, et de la déformation permanente de ses propos......Une vie qui n'en est pas une. Un seul espoir, cette femme qui le porte, le supporte, qui par son amour, le maintient à la surface de son humanité.

Un livre qui fait aussi réfléchir sur notre position de spectateur de l'actualité, sur nos attentes de ces "journalistes" qui dénoncent pour nous et qui parfois ont aussi besoin de déposer leurs armes.....
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